Algérie - Mondial 2010 - Elimination de l’en dès le premier tour - A qui la faute?
La Coupe du Monde édition 2010 est finie pour nous. D’emblée, disons que la prestation de notre EN a été plus qu’honorable. Nous n’avons pas été ridicules comme le présageaient certaines mauvaises langues.
Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, il est peut-être judicieux d’analyser froidement les points forts et les points faibles d’une participation qui pouvait se prolonger. Pour résumer, disons franchement qu’on a de très bons joueurs, mais nous n’avons pas une équipe du gabarit de nos adversaires lors de ce Mondial africain. Si on a terminé dernier du groupe, ce n’est pas un hasard mais le résultat d’une logique respectée. Nous avons, à l’occasion des trois rencontres, livré un très bon premier half mais au retour du vestiaire, notre EN n’était plus à l’abri.
On dit en foot que la deuxième mi-temps est toujours celle de l’entraîneur. Notre staff technique a montré ses limites dans le choix tactique, dans les changements et dans la gestion du temps. Tout au long de ce Mondial, nos capés ont donné l’impression d’avoir, à chaque fois, peur de l’adversaire. Les résultats sont l’oeuvre, non pas de toute une équipe, mais de tel ou tel joueur. Ne lit-on pas dans les quotidiens que contre les Etats-Unis c’était M’bolhi, contre l’Angleterre, c’est la paire Yebda-Lacen, contre la Slovénie, c’est la faute à Ghezzal et Chaouchi.
Lors de la qualification contre l’Egypte à Omdor-mane, c’est Chaouchi... à la fin de la CAN, le sélectionneur Saâdane avait parié d’une défaillance sur le plan offensif. Après le match contre l’Eire, c’est-à-dire dans la dernière semaine de préparation, le même Saâdane parle d’un manque sur le plan offensif.
La question qui s’impose et que tout le monde se pose est celle de savoir: «Qu’avez-vous fait pendant tout ce temps M.l’entraîneur pour porter des correctifs à cette défaillance? Pourquoi Ziaya, l’unique attaquant algérien en exercice avait refusé la sélection?» Même si ce dernier n’est pas un foudre de guerre, il reste un attaquant racé en ces temps de disette et de pénurie pour notre sélection. On ne fait pas de l’apprentissage, en pleine Coupe du Monde. Lippi, Domenech, Saâdane ont payé cash leur entêtement. Même si l’amertume est moindre pour nous comparativement aux Italiens et aux Français, nous sommes passés à côté d’une qualification historique, qui nous tendait les bras si on avait osé devant et si on avait donné plus de liberté à nos joueurs.
En attendant des jours meilleurs, rendons hommage à une équipe qui aura le mérite d’avoir fait flotter notre drapeau parmi les 32 meilleures nations au monde. Merci les gars.
Source L’Expression Abdenour Merzouk
Le Pèlerin