Il l’a déclaré hier lors du pré-congrès du parti
La législature qui sera issue des élections législatives du 10 mai prochain n’aura pas, selon le leader du RCD, une vie longue puisque, comme le pronostique Saïd Sadi, «elle sera écourtée et ne fera qu’aggraver davantage la situation du pays».
A la base de sa prédiction comme il en a eu à faire par le passé, Saïd Said, qui présidait, ce samedi, à Alger, l’un des six pré-congrès du parti, l’un des deux de la région centre, en prévision du congrès national qui se tiendra les 8, 9 et 10 mars prochain, met en avant les contextes national et régional de ces élections. Le premier empreint d’une situation politique et sociale faite de colères, de soulèvements récurrents, et le second sur fond de remise en cause de systèmes dictatoriaux. Un contexte régional dont le pouvoir en place fait tout pour singulariser le pays à l’effet, dira-t-il, de se maintenir en place quel qu’en soit le prix. Et à Saïd Sadi d’en vouloir pour preuve la manière avec laquelle le système prépare ces législatives qui, selon lui, «ne régleront rien». Le tableau de bord de ce rendez- vous électoral que l’on veut faire passer pour un rendez-vous avec l’histoire et un événement majeur comparable au 1er Novembre 1954, «autre manière d’user de la glorieuse révolution à des fins de maintien au pouvoir», ne prête pas, selon le leader du RCD, à un quelconque espoir quant à un scrutin libre et honnête. A commencer par le gonflage du fichier électoral qui constituera un contre-poids de taille face à la concession faite quant à la présence d’observateurs étrangers. Une revendication chère au RCD que le pouvoir a, dans un premier temps, ignorée au nom d’une prétendue souveraineté nationale. La même attitude adoptée à chacune des nombreuses revendications du parti, tiendra à rappeler le leader du RCD, citant les exemples de la question des droits de l’Homme, du pluralisme syndical. «Ignorées dans une première phase, ces propositions sont enregistrées avant d’être souillées et polluées et ainsi être perverties pour valoir exactement le contraire de ce qui est attendu d’elles», expliquera Saïd Said, qui donnera deux autres exemples de la volonté du système à assurer sa pérennité : les lois sur les partis politiques et sur les associations. La première qui, selon le leader du RCD, consacre le contrôle de l’administration sur la vie interne des partis et le quitus donné à des gens de créer des partis politiques alors que certains d’entre eux, tiendra à mentionner Saïd Sadi, se devaient d’être poursuivis en justice pour des cas avérés de détournement. Ce qui ne fait que renforcer la conviction du leader du RCD quant à «la mainmise du DRS dans ce processus électoral avec en toile de fond, une répartition préalable des quotas». Quant à la seconde loi, elle fait du simple citoyen un potentiel «traître à la nation» à travers l’interdiction faite à toute association de contracter un quelconque partenariat ou de nouer un contact avec une ONG étrangère. «Ce même citoyen “suspect” que le pouvoir, relève Saïd Sadi, dans l’une de ses innombrables contradictions invite à accomplir son droit et son devoir de citoyen, en se rendant aux urnes le 10 mai prochain».
Source Le Jour d’Algérie M.kebci
Le Pèlerin