Mondial: France-Afrique du Sud, le miracle ou le néant
Les Français Jérémy Toulalan, Eric Abidal, Florent Malouda, Patrice Evra, Yoann Gourcuff et Franck Ribery s'entraînent le 21 juin 2010 à Knysna
Le miracle ou le néant: voilà résumé France-Afrique du Sud ce mardi à Bloemfontein, entre des Bleus vice-champions du monde 2006 devenus la risée du Mondial et des Bafana Bafana qui ne veulent pas être le premier pays hôte éliminé au premier tour.
Au coup d'envoi à 16h00 locale (même heure française), les deux équipes auront encore toutes leurs chances de qualification. Au coup de sifflet final, si l'autre match du groupe A entre Uruguay et Mexique se termine sur un nul, Français et Sud-Africains seront éliminés, quel que soit le résultat de leur confrontation.
Le sélectionneur brésilien des Bafana, Carlos Alberto Parreira, a dû se pincer pour y croire en regardant à la télévision le "non-entraînement" des Français dimanche: de l'altercation entre Patrice Evra et le préparateur physique Robert Duverne à un Raymond Domenech lisant le communiqué de joueurs qui refusent de s'entraîner par solidarité avec Nicolas Anelka, exclu la veille pour avoir insulté le sélectionneur à la mi-temps de France-Mexique.
La pression de tout un peuple et tout un continent qui pesait sur les épaules de Parreira est plus légère une fois les projecteurs braqués sur les Tricolores. La France va-t-elle renouer avec les échecs du Mondial-2002 et de l'Euro-2008, ces éliminations au premier tour sans une victoire ?
Les Bleus, incapables de former une équipe sur le terrain jusqu'ici, peuvent-ils trouver dans leur fronde les ressorts d'un collectif ?
Domenech a laissé planer le suspense, mais le ton ferme de sa voix laisse deviner des changements radicaux. Le sélectionneur a assuré que les Bleus ont pris conscience de l'image épouvantable qu'il ont projetée à l'extérieur et de la vague d'indignation soulevée en France, quand le reste du monde se moque.
"A eux de montrer sur le terrain qu'ils se sont rendus compte de ce qu'ils ont fait", les a-t-il exhortés devant la presse.
Domenech, par son discours devant micro et caméras, a voulu montrer que son autorité était intacte et a affirmé qu'il serait le seul, avec son encadrement, à composer l'équipe. La République des joueurs est-elle mort-née?
Les Bleus ont aussi reçu la visite de la ministre des Sports Roselyne Bachelot, qui les a sermonnés: "Vous avez terni l'image de la France". Ces mots porteront-ils?
Source L’Internaute
Le Pèlerin