L’Algérien est-il fainéant ?
Beaucoup a été dit sur la productivité des Algériens sans pour autant analyser en profondeur leurs comportements dans l’entreprise.
Pour bon nombre d’experts, l’Algérien est un grand bosseur pour peu que les conditions de travail lui soient réunies. Tout est question de management et de récompenses en termes d’avantages salariaux et autres. Si pour certains, la rente pétrolière par son assurance a mis des pans entiers de la société dans la culture de l’assistanat, d’autres par contre considèrent que l’Algérien est motivé quand il est dans un environnement sain et drivé par de bons managers et surtout par de bons gouvernants.
Pour bon nombre d’observateurs, la productivité du travail en Algérie serait particulièrement faible. Quelle en est la cause ? Est-ce que les Algériens seraient naturellement rétifs au travail ? Ou bien le cadre organisationnel qu’on leur offre ne serait-il pas adapté ? Y aurait-il d’autres origines à ce malaise ? Selon une étude de Regus, où il a été demandé aux professionnels du Maghreb à quoi ils utiliseraient le temps libéré si les horaires de travail étaient plus flexibles, les activités qui arrivent en tête sont les suivantes : passer plus de temps avec son conjoint et sa famille (87%), passer plus de temps à faire de l’exercice et garder la forme (83%), dormir (80%), travailler plus (79%). C’est cette dernière réponse qui nous intéresse le plus, car elle est en relation directe avec la productivité.
A contrario, une étude internationale (Insead) révèle que la productivité des Algériens en 2012 demeure faible, comparativement à d’autres travailleurs du monde : 6,2 dollars produits en une heure de travail en Algérie contre 38 en Corée du Sud et 62 en Allemagne. Enfin, certains n’hésitent pas à aller jusqu’à faire le lien entre «rente pétrolière» et manque de motivation au travail par l’«assurance» que procure cette manne, considérée à tort ou à raison comme une malédiction.
Source El Watan Hind Slamani
Le Pèlerin