Tipasa - Un repris de justice sème la terreur à Hattatba
La paisible ville de Hattatba, dans la wilaya de Tipaza, située à la croisée des chemins entre Blida, Koléa et Hadjout, est avant tout un lieu commercial dédié à l’agriculture.
Située à 60 km d’Alger et à 15 km de Tipasa, Hattatba dispose du plus grand centre de commerce de gros agricole de la Mitidja. Ses halles accueillent quotidiennement des centaines d’agriculteurs déversant leurs produits agricoles en ce lieu que se disputent les mandataires et grossistes de la région centre du pays. Mais en marge de cette effervescente activité commerciale, il y a des truands, des dealers, des voyous et des malfamés, qui rançonnent les commerçants et les habitants de la ville, sous la menace de violence et d’armes prohibées. Cette situation d’omerta qui ne dit pas son nom dure depuis plusieurs mois. La police de la ville de Hattatba a été saisie par plusieurs citoyens. C’est la peur au ventre que ces citoyens ont relaté par téléphone et dans des écrits ce qu’ils endurent de la part de la bande de celui qu’ils appellent «Tyson». Les citoyens ne connaissant pas son nom, le décrivent comme une espèce de géant, balafré, violent et hirsute, qui menace ses victimes à l’aide d’un grand couteau à cran d’arrêt et d’une épée manufacturée, suspendus à son ceinturon. Un portrait robot de celui qu’on appelait «Tyson» est envoyé à toutes les structures de la police. C’est grâce à ce signalement que la police de Koléa a intercepté ce truand au niveau d’un arrêt menant vers Fouka. Lors de son arrestation, ce malfaiteur, C. H., 30 ans, originaire de Blida et y demeurant, était accompagné d’un élément de sa bande, le dénommé R. S., 32 ans, habitant à Hattatba, qui avait en sa possession une certaine quantité de drogue. Ces deux malfaiteurs, présentés mardi au magistrat instructeur de Koléa, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Koléa, l’un pour détention d’armes prohibées (un couteau à cran d’arrêt de grande dimension et une épée) et l’autre pour possession de drogue.
Source Le Soir d’Algérie Larbi Houari
Le Pèlerin