Mardi 23 Septembre 2003 - Le Somport - Jaca
Départ 8h10 Arrivée 18h15 30 km / 331 km
Une descente agréable sur Jaca.. Mais usante
Je suis parti seul à 8h00. Je m’étais réveillé dés 5h00 et j’avais vainement attendu que mes compagnons se réveillent mais rien n’y faisait, ils dormaient profondément.
J’avais pu faire sécher mon linge tant bien que mal et suis parti à 8h10 avec le reste épinglé sur le sac.
Je m’en suis-je allé avec mon bâton dont je devais apprendre à me servir (cela t’aiderait me disait Helga…). Il pleuvait, j’enfilais donc mon poncho.
D’entrée, je loupais le GR et prenais la nationale vers Jaca.
2 à 3 km plus loin, je retrouvais le GR que je suivais…Le chemin était agréable. Le chemin était toutefois caillouteux avec des pierres qui roulaient. Lorsque l’on a les genoux sensibles, cela n’est jamais très agréable. Je fis même une petite chute et me tordais la cheville, mais sans gravité.
J’atteignais une station de ski puis Canfranc-Estacion. C’était magnifique et très verdoyant. La cité était vraiment mignonne, verdoyante et très propre. Le tout semblait un peu rupin…Les grosses cylindrées parquées sur la route en attestaient. .
J’ai repris la N 330 pour traverser Canfranc. J’ai poursuivi sur la N 330. Entre temps, le soleil s’était levé et j’ai remis ma cape dans le sac.
Je longeais un canyon, un coin de rêve où les gens faisaient de l’escalade….Il y avait eu de nombreux morts car de nombreuses croix étaient érigées; elles en témoignaient.
J’ai marché ainsi plus de 3 heures, j’ai décidé de m’arrêter pour casser une petite graine et écrire quelques mots sur mon calepin.
Prés de Villanûa, j’ai acheté 1 litre de soda et 1 litre de lait que l’ai avalés d’un trait pour pouvoir poursuivre.
La route était longue et le chemin était souvent pentu et caillouteux…Il me semblait que parfois, ils avaient même ajouté des cailloux pour rendre la tache des pèlerins plus ardue.
A un moment, j’en avais tellement mare des cailloux qu’alors que je m’apprêta à reprendre la nationale un Espagnol surgit pour me faire part de mon erreur…Dans un espagnol très approximatif, je lui fis comprendre les raisons de mon choix et il acquiesait.
Il faut dire que mes jambes étaient de plus en plus lourdes, mes pieds étaient de nouveau en compote. Je me suis arrêté 2 fois pour me graisser les pieds à la biafine.
Je suis arrivé à Jaca à 18h15.
Je me suis arrêté à l’église (J’y oublierai là mon bâton), pour me faire tamponner ma crédancial et j’ai pris la direction de « l’albergue ».J’héritais d’un petit box dans ce gîte aménagé pour recevoir beaucoup de monde. Il y avait de nombreux Allemands dont mon voisin avec qui j’ai de suite sympathisé.
Je n’en pouvais plus…Aussi ai-je décidé de faire l’impasse sur la lessive…J’avais encore un peu de linge sec.
Je me suis assoupi trente minutes. Je voulais visiter la ville, mais je fus pris de violents frissons et apparemment de la fièvre. J’avais de plus la fringale. J’ai pris deux cachets d’aspirine et j’ai mangé tout ce qui me restait dans le sac …le tout sous mon duvet, tant j’avais froid…Cela n’arrivait qu’à moi puisque je pouvais voir les Allemands qui se baladaient presque à poil.
A 22h20 je m’engonçais dans mon duvet pour m’endormir
Le Pèlerin