Le wali d’Adrar vient de prendre la décision d’interdire les circuits touristiques dans sa wilaya et les environs.
Tous les consulats algériens en Europe viennent d’informer les touristes européens que sur la wilaya d’Adrar a interdit le tourisme dans son territoire en cette fin d’année. Cette interdiction mise en place probablement par le wali équivaut à une discrimination.
C’est chaque mois maintenant que des interdictions de ce type sont mises en place sur l'ensemble des régions les plus touristiques. Les mois derniers, c’étaient les régions du Tassili et du Hoggar qui ont été fermées suite à la présence de groupes armés. Ces régions ont été rouvertes puis fermées encore une fois, pour enfin être rouvertes sous la pression des agences de voyages locales qui ne vivent que du tourisme.
Maintenant, c’est au tour de la wilaya d’Adrar de subir l’interdiction sur décision du wali sans que celui-ci ne fasse parvenir la moindre information qui fonde sa décision. Ni même sur la durée de l’interdiction.
On connaît l'engouement tout particulier pour le Sahara en général mais aussi pour certaines régions comme l'oasis Rouge, le Tassili ou le Hoggar à l'occasion des vacances de fin d'année. A ce titre, cette décision aura inévitablement d'énormes conséquences sur le secteur touristique à Adrar.
Les touristes étrangers qui comptaient visiter l’oasis Rouge ont donc dû reporter leur projet de voyage pour certains, et changer de destination pour de nombreux autres.
N'aurait-il pas été mieux de consulter les agences de voyage sur place d’abord avant de lancer une interdiction aux conséquences économiques ravageuses ? Que vont faire les autres vacanciers nationaux qui ont réservé et programmé leurs vacances de fin d’année à Timimoune ? Si danger il y a, pourquoi les agences de voyages algériennes n’ont- elles pas reçues d’interdiction ?
L'Etat, par la voix du ministre du Tourisme a pourtant décidé depuis longtemps que le tourisme saharien sera l’une de ses priorités. Cette décision montre les limites, voire les contradictions qui minent les étages de l’Etat.
Source Le Matin DZ Fayçal Maarfia
Le Pèlerin