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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 16:08

Selon Pierre Daum, journaliste, auteur de « Le dernier Tabou : Les harkis restés en Algérie après l’indépendance

La majorité des harkis n’a pas quitté l’Algérie

Deux ans et demi d’enquête, 20 000 km parcourus et des dizaines de témoignages inédits ont été nécessaires pour construire ce livre-enquête (parution le 2 avril en France chez Actes Sud). Le mot «harki» n’aura désormais plus la même résonance en France et en Algérie, où il est resté otage des discours politiciens et de l’histoire officielle
Votre enquête bouleverse beaucoup d’idées reçues, à commencer par le «massacre massif» de harkis, pierre angulaire de l’argumentaire victimaire de certains groupes mémoriaux en France et de l’extrême droite. Que s’est-il vraiment passé pour les «supplétifs musulmans» après 1962 en Algérie ?
En France, depuis 50 ans, les nostalgiques de l’Algérie française instrumentalisent de façon éhontée les souffrances (réelles) que de nombreux harkis ont vécues au moment de l’indépendance. En exagérant le nombre de morts (le chiffre de 150 000 est très souvent repris alors qu’il ne repose sur aucun fondement historique) et en parlant de «massacre», voire de «génocide» des harkis, ces nostalgiques tentent, sous couvert d’un pseudo-humanisme, de justifier le combat des ultras de l’Algérie française, notamment de l’OAS.


 

La majorité des harkis n’a pas quitté l’Algérie

Derrière leurs discours dénonçant le «massacre des harkis», il faut en fait entendre : «Nous n’aurions jamais dû lâcher l’Algérie, regardez ce que ces pauvres harkis ont subi !» Ce discours a été plutôt efficace puisqu’aujourd’hui, la plupart des Français pensent qu’en 1962, les harkis ont soit réussi à s’enfuir en France, soit ont été «massacrés».
Et qu’aucun harki, en tout cas, n’est resté vivre en Algérie. Ce qui est complètement faux. Mon enquête révèle qu’en réalité, la grande majorité des harkis est restée dans son pays sans y être assassinée.
La plupart d’entre eux sont retournés dans leurs villages et ont retrouvé la vie de paysans très pauvres qu’ils avaient avant la guerre. Beaucoup n’ont pas été véritablement inquiétés. D’autres sont passés par des tribunaux populaires, devant lesquels beaucoup ont réussi à s’en sortir, expliquant n’avoir «rien fait de mal», ou avoir été «forcés par les Français».
D’autres, reconnus coupables de violences à l’égard de la population civile, ont été soumis pendant quelques semaines à des travaux forcés. Certains ont passé plusieurs années en prison avant d’être libérés.
En général, seuls les plus coupables (de tortures, viols, exactions en tout genre) ont été exécutés. Mais cela n’empêcha pas, en cette période de chaos de l’été/automne 1962, qu’aient lieu de nombreux crimes aveugles, des vengeances sordides et des exécutions sommaires, sans rapport parfois avec la guerre. Il s’agissait alors de vieilles querelles de terre, d’héritage ou de femmes.
L’ALN/FLN a eu plusieurs politiques envers les harkis durant la période de la guerre, puis de l’indépendance...
Lorsqu’on étudie les mémoires des anciens moudjahidine ainsi que les quelques documents et écrits accessibles (tous les chercheurs, algériens et étrangers, aimeraient que le gouvernement algérien rende enfin accessibles toutes les archives de l’ALN/FLN), on comprend que tout au long du conflit, les deux camps se sont livrés à une véritable lutte psychologique afin de gagner à eux les masses paysannes indécises. Pour l’armée française, recruter un harki, c’était avant tout une façon (illusoire) de rallier la population algérienne.
A l’inverse, les cadres de l’ALN/FLN, conscients de la stratégie ennemie, ont toujours tenu un discours vis-à-vis des harkis du type : «Vous vous êtes trompés, vous êtes manipulés par l’oppresseur colonial, si vous nous rejoignez, on vous pardonnera vos erreurs.» De fait, un certain nombre de harkis ont quitté l’armée française et ont rejoint les rangs de l’ALN. Et inversement.
Ce genre de va-et-vient a été constant pendant toute la durée de la guerre. A l’indépendance, l’ALN n’a donné aucune consigne à suivre vis-à-vis des harkis.
Chaque officier –voire chaque djoundi– a agi selon sa conscience. Certains se sont montrés cléments –«La guerre est finie, on tourne la page, on ne va pas continuer à se tuer entre nous»–, d’autres, au contraire, ont cherché la vengeance. Il faut souligner que les violences envers les harkis ont souvent été le fait de «marsiens», ces résistants de la vingt-cinquième heure, ceux qui ont joué les héros quand la guerre était finie (après le cessez-le-feu du 19 mars, d’où ce surnom de «marsiens»).
Pour ces hommes sans courage, frapper ou tuer un harki au moment de l’indépendance ne comportait aucun risque. Alors que se battre contre l’armée française, comme l’ont fait les moudjahidine, c’était évidemment autre chose.
Quel est le nombre exact d’Algériens engagés avec la France durant la guerre d’indépendance ? Combien sont-ils encore en vie en Algérie et comment avez-vous quantifié leur présence ?
Les chiffres précis restent très difficiles à établir à cause de lacunes dans les archives de l’armée française et aussi parce que tous les Algériens qui ont travaillé en secret pour l’armée française n’apparaissent pas dans les listes. Mais les historiens sont d’accord sur les estimations suivantes : entre 1954 et 1962, au moins 250 000 Algériens (des hommes âgés entre 16 et 50 ans environ) se sont retrouvés supplétifs de l’armée française à un moment ou à un autre de la guerre.
A ces hommes, il convient d’ajouter les Algériens véritablement engagés dans l’armée française (50 000 hommes, des militaires de carrière), ainsi que ceux qui ont répondu à l’appel du service militaire (120 000 jeunes appelés). Cela fait donc environ 420 000 Algériens qui ont porté l’uniforme de l’armée française pendant la guerre.
Enfin, on estime à 30 000 hommes les civils ostensiblement pro-français : caïds, aghas, bachaghas, gardes-champêtres, gendarmes, policiers, membres du corps préfectoral, conseillers municipaux, etc. Au total, on peut évaluer à 450 000 le nombre d’Algériens (hommes adultes) qui se sont trouvés du côté de la France pendant la guerre de Libération. En considérant leurs femmes et leurs enfants, cela donne 1,5 à 2 millions d’Algériens –sur les 9 millions que comptait le pays à ce moment-là.
Sur les 450 000, seuls 30 000 au maximum sont partis en France. Il en est donc resté 420 000. Le nombre total de harkis (toutes catégories confondues) assassinés reste la grande inconnue des bilans de cette guerre. François-Xavier Hautreux, dont les travaux sur le sujet sont les plus récents, considère que «reconnaître l’impossibilité à évaluer le phénomène oblige à l’incertitude, et à évoquer des massacres de "plusieurs milliers d’Algériens" sans plus de précisions».
Donc, arithmétiquement, le nombre de harkis (toutes catégories confondues) restés en Algérie s’élève à plusieurs centaines de milliers. Quant au nombre de harkis encore en vie aujourd’hui en Algérie, il est évidemment plus réduit puisqu’en un demi-siècle, beaucoup sont morts de vieillesse. Pour évaluer le nombre des vivants aujourd’hui, j’ai utilisé deux méthodes.
La première est très empirique. Pendant mes deux années et demie d’enquête, je me suis rendu dans une soixantaine de villages répartis dans toute l’Algérie. A chaque fois, je ne disposais que d’un seul contact d’ancien harki. Je pensais d’ailleurs n’en trouver qu’un seul dans chaque village.
Or, à chaque fois, à la fin de l’entretien, je demandais à mon interlocuteur s’il connaissait d’autres harkis restés dans son village. A chaque fois, la réponse était : «Mais oui, j’en connais plein !»
Et mon témoin était alors disposé à m’en présenter cinq, huit, dix, voire quinze dans certains cas. La seconde méthode est plus scientifique. Il existe à Alger un service de l’ambassade de France destiné aux anciens combattants de l’armée française.
Ce service s’appelle l’ONAC (Office national des anciens combattants) et ses bureaux sont situés dans le quartier du Télemly. Pendant très longtemps, ce service ne s’occupait que des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine ainsi que des militaires (engagés et appelés) de la guerre d’Algérie.
Depuis 2010, la loi française a changé et les anciens supplétifs ont eu aussi le droit de demander la carte de combattant avec la retraite qui l’accompagne (668 euros par an). Les demandes ont alors explosé et les gens du quartier ont soudain vu des queues de vieux messieurs se former tous les matins devant les bureaux de l’ONAC. Jusqu’en 2010, l’ONAC avait délivré 16 500 cartes de combattant à des Algériens domiciliés en Algérie. Deux ans plus tard, l’Office enregistrait en Algérie 29 300 bénéficiaires de la retraite du combattant.
Puis 34 200 bénéficiaires au 31 décembre 2012 et 47 300 au 31 décembre 2013. Actuellement, 500 nouvelles demandes sont déposées chaque mois et aujourd’hui, on devrait avoir atteint les 60 000 bénéficiaires. Et encore, ce chiffre ne représente pas tous les harkis encore en vie, puisque beaucoup d’entre eux n’ont pas déposé de demande auprès de l’ONAC.

Les motivations pour rejoindre l’armée française à l’époque semblent plus complexes qu’une simple adhésion à la France coloniale ou la «trahison» pure et simple… 
Le recrutement des supplétifs s’est fait exclusivement parmi les masses paysannes écrasées par la misère. Une misère provoquée par 130 années d’oppression coloniale, accentuée par la guerre, les massacres de populations par l’armée française (bombardements, napalm) et les déplacements massifs –2,5 millions de paysans algériens ont été arrachés de leurs terres et internés dans des camps de regroupement où régnaient la famine, les maladies et la mort.
C’est essentiellement pour assurer la survie de leurs familles que des jeunes sont «allés travailler» (c’est l’expression utilisée par tous mes témoins) pour l’armée française. Une autre raison –dont a très bien parlé l’historien et ancien moudjahid Mohammed Harbi– est la violence complètement contreproductive exercée par certains moudjahidine sur la population rurale.
Finalement, depuis cinquante ans, qui ose continuer à affirmer que les harkis ont porté l’uniforme français «par amour de la patrie française» ? Les ultras de l’Algérie française et… les manuels scolaires algériens ! C’est là une proximité idéologique qui devrait faire réfléchir. Les ultras de l’Algérie française, je ne crois pas qu’on puisse un jour leur faire changer d’avis.
Par contre, en ce qui concerne les manuels scolaires algériens, je suis convaincu qu’il existe en Algérie suffisamment d’historiens capables de prendre leurs distances avec un discours historique figé dans de vieilles erreurs. Et de rectifier certaines images complètement erronées concernant les harkis.
Qu’en est-il de la phobie algérienne de la prétendue omniprésence des harkis dans les rouages de l’Etat ?
Il s’agit là d’un très vieux fantasme qui ne repose sur aucune réalité. Aucune des personnes qui colportent cette rumeur n’a jamais donné le moindre nom ni la moindre preuve. Dans mon livre, j’ai esquissé la généalogie de cette phobie du harki comme l’«ennemi intérieur». Elle est apparue dès le début de l’Algérie algérienne, dans la bouche de Ben Bella en 1964, qui accusa les maquis insurrectionnels de Kabylie (dirigés par deux héros de la Révolution, Hocine Aït Ahmed et le colonel Mohand Oulhadj) d’être composés de harkis rémunérés par la France.
Puis il y a eu l’accusation du président Liamine Zeroual qui, dans une interview à El Watan en novembre 1995, a déclaré à propos des terroristes islamistes : «La plupart des criminels et des mercenaires sont des harkis ou des fils de harkis, soutenus et financés par des puissances étrangères et qui ont choisi la destruction de leur pays.» Jamais aucune preuve n’a été apportée pour asseoir une telle assertion, mais beaucoup de gens continuent à croire à ces affabulations.
Finalement, si l’accusation de «harki» est tellement utilisée en Algérie, c’est qu’elle permet, par ricochet, de se valoriser soi-même. Si je traite l’autre de «harki», ça veut dire que moi, je suis un «vrai Algérien», que j’aime mon pays, etc. Un peu comme les «marsiens» qui, en 1962, se construisaient à bas prix une figure de héros.
Comment vivent leurs enfants dans l’Algérie d’aujourd’hui ? 
Au milieu de la jeunesse en mal de vivre, les enfants de harki ont encore moins de possibilité de s’en sortir que les autres. Pour la moindre demande de document, ils se font insulter par le plus petit des employés de l’APC qui peut, de façon totalement arbitraire, le leur refuser en les traitant de «ould harki !» ou de «bent harki !» Quant à trouver un emploi, c’est bien pire ! Par définition, un harki ne possède aucune relation dans l’administration ou dans l’armée afin d’aider ses enfants à obtenir un poste.
Dans le royaume de la maârifa, qui va donner un emploi à un enfant de harki ? Personne, évidemment. Résultat : tous les jours, les services du consulat français à Alger reçoivent des dizaines de lettres désespérées d’enfants de harki qui demandent à partir s’installer en France, en espérant que l’ancien statut de leur père leur ouvre le droit à un visa. Or la loi française, qui accorde de nombreux droits aux 30 000 harkis partis en France en 1962 et à leurs enfants, n’accorde strictement rien à ceux restés en Algérie.
Ces demandes de visa sont donc systématiquement refusées. Comme pour Djamel, le fils d’un harki que j’ai rencontré à Tazmalt, en Petite-Kabylie, qui m’a confié : «Pour nous, toutes les portes sont fermées. La porte pour entrer en France et la porte pour entrer en Algérie.»

Source El Watan Adlène Meddi

Le Pèlerin

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 09:25

Elles ne veulent pas de gaz de schiste

Des femmes effectuent un sit-in le 4 mars 2015 à In-Salah dans le Sahara algérien, contre l'extraction du gaz de schiste

Des femmes effectuent un sit-in le 4 mars 2015 à In-Salah dans le Sahara algérien, contre l'extraction du gaz de schiste

Drapées de leurs tenues aux couleurs vives, elles campent par centaines place Somoud à In-Salah, dans le Sahara algérien, pour protester contre l'extraction du gaz de schiste. Depuis deux mois, les femmes sont devenues le fer de lance de ce mouvement inédit dans cette région.

Jeunes ou mères de familles avec des enfants sur les genoux, instruites ou pas, elles sont là tous les jours sur cette place qui veut dire «résistance» en arabe.

«Nous ne voulons pas de gaz de schiste», tonne d'une voix énergique Baba Ben-Abdesselam, interrogée par l'AFP. «Allah a rempli le sous-sol de l'Algérie de pétrole et de gaz conventionnel: pourquoi extraire du gaz de schiste qui va nuire à notre santé», explique cette femme.

Dans ce désert, le sous-sol ne recèle pas que des hydrocarbures qui procurent à l'Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures. Il renferme aussi une immense nappe phréatique et ici l'eau, vitale comme dans toutes les oasis, est une affaire de femmes.

Or ces femmes, comme l'ensemble des habitants, craignent ainsi notamment que la fracturation hydraulique, qui consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche, ne pollue les eaux du sous-sol.

En 2012, la loi sur l'extraction du gaz de schiste avait été votée dans une relative indifférence et les premiers travaux de forage avaient commencé à Ahnet, à une trentaine de km d'In-Salah, sans soulever la moindre protestation.

Mais il en a été tout autre fin décembre, après que les habitants d'In-Salah eurent entendu à la télévision le ministre de l'Energie Youssef Yousfi annonçant la réussite du premier forage test réalisé par la compagnie publique des hydrocarbures Sonatrach, tout près d'In-Salah (1.500 km au sud d'Alger), avec la société américaine Haliburton.

- 'Trahison' -

L'annonce a provoqué une réaction inattendue dans cette ville qui a rang de sous-préfecture, rattachée à Tamanrasset, la «capitale» des Touaregs d'Algérie, carrefour africain où se côtoient des hommes et des femmes de nombreuses nationalités.

Les femmes se sont vite jointes à la mobilisation qui a surpris le gouvernement par sa durée, poussant le président Abdelaziz Bouteflika, qui recueille à chaque élection des scores record dans les provinces sahariennes, à envoyer sur place délégation après délégation.

Les plus jeunes rallient les cortèges des manifestants. Les autres campent sous les tentes pour assurer la logistique.

Baba dit prier pour la santé du président, affaibli depuis deux ans par la maladie, mais l'appelle à répondre aux craintes de la population.

«Nous avons voté pour lui, nous lui demandons de nous écouter et répondre à nos demandes, nous ne sommes pas dans une épreuve de force contre les autorités», explique-t-elle.

«N'est-ce pas au Sahara que vous avez récolté vos plus gros scores, M. Bouteflika ?», rappelle une autre femme dans une vidéo visionnée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, principal vecteur de mobilisation.

«Vous avez agressé In-Salah, trahi ses habitants, blessé notre fierté, douté de notre patriotisme, manœuvré contre nous avec des compagnies étrangères», crie-t-elle en s'adressant aux «décideurs».

Source 20minutes.fr / AFP

Le Pèlerin

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 12:15

Une tournée très populaire

Anne Gravoin – Madame Valls

Anne Gravoin – Madame Valls

Alors qu'en France, Manuel Valls est vivement critiqué depuis quelques jours après avoir voulu faire passer en force la loi Macron en utilisant l'article 49-3, sa femme Anne Gravoin est, elle, plus populaire que jamais. Mardi dernier, la musicienne s'est envolée pour Alger, non pas en tant qu'épouse du premier ministre mais en tant que violoniste. C'est là qu'elle démarrait sa tournée magrébine avec l'Alma Chamber Orchestra, son orchestre de 50 musiciens.

A son arrivée sur le sol algérien, les journalistes n'ont eu qu'un seul mot à la bouche : Roland Dumas. La veille sur BFMTV, l'ancien ministre a tenu des déclarations qui ont eu l'effet d'une bombe en affirmant que Manuel Valls était "sous l'influence juive" de sa femme. Mais la réponse d'Anne Gravoin à ce sujet est claire."Rien sur le personnel. Je suis là pour moi", a-t-elle ainsi rétorqué, selon des propos rapportés par le site algérien TSA.

"Je t'aime Mme Valls !"

Mais cette petite déconvenue a vite été oubliée. Son concert "s'est finalement très bien déroulé", selon nos confrères, qui précisent qu'Anne Gravoin et ses musiciens ont reçu un accueil des plus chaleureux de la part du public algérien. A l'issue du spectacle, les musiciens ont été conviés à "un dîner organisé par le FCE (le forum des chefs d'entreprises, ndlr) l'honneur de Mme Valls". Un repas traditionnel où la violoniste a été accueillie comme une véritable rock-star. Un "groupe venu du Sud" de l'Algérie avait même fait le déplacement pour lui chanter une chanson, écrite spécialement pour l'occasion. "Je t'aime Mme Valls, I love you Mme Valls !", ont-ils chanté en chœur. 

Source Yahoo Actualités Jordan Grevet 

Le Pèlerin

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 12:14

Algérie – Et pour quelques pierres de plus … !

Quand on pense qu’à l’époque l’on disait de ma Mitidja, qu’elle était le grenier de l’Europe… !

Port d'Alger

Port d'Alger

Récemment, la presse algérienne faisait état d'un fait étrange et à tout le moins inconcevable: des conteneurs, au port d'Alger, recelaient des... pierres.

Des pierres? Que se passe-t-il dans ce pays au point où l'on soit arrivé à importer jusqu'aux pierres?

La liste des produits importés par l'Algérie n'est certes pas exhaustive, mais de là à imaginer que quelqu'un ait eu l'idée saugrenue (au fait est-elle aussi absurde que cela paraît?) d'introduire des pierres venues de l'étranger, il y avait un pas que personne de rationnel n'aurait osé franchir.

Mais le fait est là. Comment l'expliquer?

Depuis des années, n'importe qui importe n'importe quoi, le premier quidam venu peut s'improviser en «importateur» sans autre forme de procès. De fait, ce «business» très lucratif, n'est encadré par aucune loi ou cahier des charges (des conteneurs peuvent séjourner des années dans le port sans que personne ne vienne les réclamer).

La moindre des choses était encore de protéger la production nationale par le contrôle strict des importations des produits concurrentiels. Ce ne semble pas avoir été le cas. L'administration y a-t-elle seulement songé lorsque l'on constate que la gamme des produits importés est infinie, ne laissant aucune alternative au produit national qui, dans le meilleur des cas, ne sert plus que d'appoint?

Et encore! Il est facile de le constater dans les supérettes et les grandes surfaces où les «Made in China» dominent outrageusement. Mais, ce qui est navrant est le fait que les produits importés sont souvent de catégorie «z», c'est-à-dire le tout-venant acheté à prix sacrifiés qui inonde le pays de tout ce qui, sous d'autres cieux, est considéré comme nocif pour les consommateurs.

Quelqu'un a importé des pierres, faut-il s'en étonner?

Un autre a fait venir en Algérie du...pain, fabriqué ailleurs. Ça ne s'invente pas! Ce produit est commercialisé dans certaines surfaces.

Question: l'Algérie est-elle arrivée à cette extrémité jusqu'à importer la pierre et le pain? Cela pour ne pas dire que tout ce qui est fraudé et impropre à la consommation ailleurs, atterrit ou finit par atterrir chez nous. Il suffit de faire un tour dans les marchés des grandes villes du pays pour s'en convaincre. Ces importations se font, dans la plupart du temps, sans réel contrôle de l'administration et sans garde-fous pour, à tout le moins, préserver la santé et la sécurité des citoyens à défaut de protéger notre économie.

De fait, l'import-import a largement contribué au démantèlement des secteurs économique, industriel et agroalimentaire du pays.

L'Algérie ne produit plus rien, ou si peu, dépendant de plus en plus [la manne financière aidant] de l'importation tous azimuts: que ce soit dans l'agroalimentaire, les services ou l'industrie. Si l'Algérie importe tant, cela veut dire qu'elle est dans l'incapacité de répondre aux besoins de sa population, et n'est donc pas en mesure d'atteindre l'autosuffisance. Cela veut dire aussi, que si l'on investit dans l'importation, on ne le fait pas pour le développement de la production nationale. Alors, la question se pose: pourquoi on n'investit pas dans ce pays.

Où se trouve le blocage? Faut-il aussi souligner que l'importation tous azimuts et sans contrôle permet la sortie légale de sommes faramineuses se chiffrant en milliards en devises [une forme d'évasion fiscale et de capitaux] qui ne sont pas réinvestis dans le pays. Ceci explique-t-il cela? Or, au moment où le prix du baril de pétrole connaît une chute vertigineuse, la question du produire national retrouve toute son actualité.

Comment en effet est-on arrivé à ce stade de dépendance de l'étranger pour ce que nous mangeons, pour nos habits, nos médicaments, notre transport et, d'une manière générale, tous les produits de large consommation finis ou semi-finis non-produits par le pays? Aussi, l'Algérie est devenue le rebut de toutes les productions bas de gamme qui font vivre et fructifier, aux dépens de notre économie, des milliers de sociétés en Asie, notamment, au moment où des milliers d'entreprises ont fermé leurs portes dans le pays. L'aisance financière que le pays a connue ces dernières années a-t-elle été pour nous une calamité, qui a annihilé le compter sur soi? Ainsi, la rente et son succédané, les richesses ostentatoires, ont induit une clochardisation avancée du pays avec cette singularité qui fait que ce sont les commerces informels et tout ce qui gravite autour d'eux qui sont désormais, pour certains cercles, la référence. Qu'ont fait les autorités pour mettre un terme à cette anarchie? Les députés, grassement payés se sont-ils inquiétés de cette dérive qui met à mal le devenir du pays et en interpeller le gouvernement? En attendant... et pour quelques pierres de plus...

Source L’Expression N. Krim

Le Pèlerin

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 10:04

Collège Technique du Ruisseau d’Alger

 

J'ai rencontré là-bas un être exceptionnel

 

Monsieur Amédée Briffa

 

Professeur de mathématiques en Première TM

(Année 1959 / 1960)

Le Collège Technique d'Alger - Le Ruisseau

Le Collège Technique d'Alger - Le Ruisseau

Je me souviendrai toute ma vie de Monsieur Briffa

 

Dès les premiers jours d’octobre 1959, cet homme qui avait pour but de nous faire entrer les mathématiques dans le crâne nous accueillait :

 

"J'ai pour tâche de vous enseigner les mathématiques en vue du baccalauréat en fin d'année ....Et les mathématiques ....en fin d'année ....Vous les saurez ...de gré ou de force"

 

Le ton était ainsi donné pour une année scolaire déterminante en ce qui concernait notre avenir

Pas la moindre observation de la part des élèves…Cet homme qui avait somme toute déjà un âge avancé avait donné le ton

Point de livre de mathématiques point de support superflu...

Le cours de mathématiques il nous le dictait ….Et selon les redoublants….D’une année sur l’autre ce qu’il nous dictait ne variait pas de la moindre virgule.

Il inspirait le respect et n’hésitait pas à se faire respecter…..Et si quelqu’un se rebellait…..Ce qui était sur c’est qu’il  n’aurait pas eu le dernier mot.

Il n’était pas question de biaiser avec lui car c’était lui qui assurait la discipline des 1ere TM quand bien même le moindre incident s’était déroulé au collège mais en dehors de son cours…..

Un enseignant comme lui, je n’en retrouverai plus jamais

Il avait une très grande considération du rôle de l’enseignement qui était la grande cause de sa vie…Il fut d’ailleurs secrétaire de l’académie d’Alger du Syndicat national de l’enseignement technique de 1951 à 1962.

Toujours dévoué et toujours prêt à rendre service à ses élèves, il était d’une grande droiture et doté d’un grand esprit de probité envers ses élèves.

Il était très rigoureux dans sa démarche et doté d’une inflexibilité absolue quant au respect de la discipline …Autant de mots dont le sens a souvent disparu de notre culture ….Il est vrai que 1968 est passé par là et que notre société est plus encline à critiquer le système qu’à l’aider dans le respect d’autrui et de la morale

Serais-je devenu ringard …Je ne le pense pas ….Il est vrai que notre société a perdu de nombreuses valeurs et où le sens du profit à court terme l’emporte sur toute autre considération…

Mes quelques anecdotes.

J’ai reçu de sa part deux ou trois « bouffes » de sa part …. Je m’en souviendrai toute ma vie……et pourtant cela fait 55 ans et je ne les oublierai qu’après ma mort…Dieu sait qu’elles étaient méritées quand bien même les fait rapportés semblent anodins …

Le devoir oublié

Ah les devoirs à effectuer à la maison… !!!

S’il y avait une chose que je n’oubliais pas de faire avec lui, c’était bien mes devoirs

Mais où avais-je donc la tête :

Et oui ce jour là…j’avais bien effectué mes devoirs mais je les avais oubliés chez moi

Que risquais-je?....Une interrogation au tableau …Si cela avait été le cas ….Je risquais deux ou trois «bouffes » et très certainement un zéro qui aurait affecté ma moyenne scolaire…

Je m’en étais enquit auprès de redoublants et tous conseillé de l’en avertir au préalable….

Dès le début du cours donc, je me présentais à son bureau….Je le vois encore comme si c’était hier

Il était assis devant son bureau et s’appliquer à tirer un trait sur un document ….avec un stylo et une règle….Ce qui n’est pas évident pour un Monsieur qui ne possédait qu’un bras....

Il avait sur son nez de grosses lunettes d’écaille….Entre ces dernières et ses sourcils épais je surpris un regard furieux….Un regard qui exprimai un mélange de courroux  et de désapprobation

Il se leva …Il avait une stature imposante….Il s’exclama

« Mais regardez-le donc celui-là avec son petit sourire narquois….On dirait qu’il se fout sans cesse de votre gueule…! »

Ce en quoi je me pris une paire de gifles retentissantes….

….Je n’ai plus jamais oublié mes devoirs…

Casse croute à toute heure

Le samedi matin nous avions cours toute la journée

Deux heures de gymnastique de 8 à 10 h du matin

Mathématiques de 10h à 12h00

Dessin industriel de 14h00 à 18h00

….Ce jour là, suite à une panne d’oreiller, je me dispensais de gymnastique et me présentais à 10h00 en cours de mathématiques…

C’était sans compter sur l’affreux « Jojo » qui se trimbalait sans cesse avec nos énormes cahiers de textes et qui enregistrait nos présences à chacun des cours…..

Je l’avais totalement oublié ce préposé aux absences…Toujours est-il qu’il se présenta à Monsieur Briffa …Ce dernier eut la curiosité de voir si certains d’entre nous avaient et l’outrecuidance de « sécher » la « Gymnastique »

Et oui il y en avait bien un et c’était moi….

« Comment Thoa …Et tu étais absent du Collège de 8h00 à 10h00 ??? »

J’eus toutes les peines du monde à lui fournir une quelconque explication

Et lui d’ajouter :

"Mais alors l’on va inscrire au front du Collège  Casse croute à toute heure "

Il ne devait pas être en colère ce jour là puisque j’échappais aux « bouffes » qu’il avait l’habitude de distribuer en pareille circonstance…

J’ai depuis toujours participé à mes séances de gymnastique …

Ne dit-on pas que l’équilibre de l’homme passe par un fonctionnement harmonieux du corps et de l’esprit…

La Colle

Encore une fois…..Tous en chœur La 1ere TM avait fait une connerie….Collectivement s’entend …..Je dois avouer en avoir oublié le sujet….

Le Surveillant général s’en était lavé les mains et s’en était remis à ….Monsieur Briffa…Charge à lui de décider d’une sanction s’il le jugeait utile…

Quel allait être notre sort ?

Nous étions à quelques jours de nos compositions trimestrielles et Monsieur Briffa nous proposa le marché suivant :

Le premier acte fut une colle collective de la classe

Il fut remis à chacun notre bulletin de colle valable pour deux samedis

Le second acte fut de nous libérer de cette colle pour tous les élèves dont la note serait supérieure à 14/20

A l’annonce des résultats….Un vendredi suivant à 8h30 du matin (nous avions cours de mathématiques entre 8 et 10 heures) seuls une douzaine d’élèves ….sur les 48 qui constituaient l’effectif de la classe eurent la note exigée afin de les libérer des deux samedis de colle promis. Votre correspondant avait plus de 14/20 et il allait donc pouvoir en bénéficier ….

A l’annonce de notre nom il convenait de rendre le bulletin de colle ce en quoi nous étions dispensé de cette astreinte

Et non j’avais égaré ce satané bulletin de colle ….Ce en  quoi Monsieur Briffa m’annonça :

« Puisque tu n’es pas en mesure de me rendre ton bulletin …Tant pis pour toi …Tu effectueras cette colle »

J’étais le premier désolé ….Tant pis j’en avais pris parti…

De 10 à 12h00 nous avions cours d’histoire….Et lorsque j’ouvris mon cartable pour récupérer mon cahier et mon livre d’histoire que découvris-je ?....Mon bulletin de colle….

Je demandais immédiatement à mon professeur d’histoire l’autorisation d’aller présenter ce document à Monsieur Briffa….Ce que je fis sans attendre…

C’en était fait …Je présentais le précieux document à Monsieur Briffa qui l’accepta et me confirma donc que je n’étais plus collé

Toutefois une chose se produisit dans les 10 minutes qui s’en suivirent….

Monsieur Briffa envoya un élève afin de demander à mon professeur d’histoire si j’avais bien été présent pendant ….tout le cours d’histoire….

Et oui qu’en avait-il pensé ?

Certainement que j’étais sorti du Collège et récupérer chez moi le fameux bulletin de colle (et oui il était interdit de sortir pendant les heures de cours) …Monsieur Briffa en fut pour ses frais certainement satisfait ….Et l’affaire fut considérée comme close…..

Adieu Monsieur Briffa

Monsieur Briffa est naturellement décédé …Je tenais toutefois, certes de façon un peu tardive, à lui  rendre hommage …Un professeur de mathématiques « à l’ancienne », si j’ose dire.

Il n’hésitait pas à vous rudoyer si nécessaire, voire à distribuer quelques gifles de sa main valide (Peut-être s’agit-il des bonnes vieilles méthodes !)…Mais surtout, il était un homme qui nous a transmis tant de bonnes de choses : l’amour et le respect des mathématiques  ainsi que la curiosité intellectuelle dans tous les matières associées domaines, la soif de comprendre le monde qui nous entoure, le respect des valeurs à commencer par celui du corps enseignant.
Monsieur Briffa était pour moi un enseignant qui adorait son métier et qui a su, pendant toute sa carrière, pousser ses élèves qu’il adorait quand bien même il les châtiait parfois afin d’en retirer le meilleur tout le long de leur scolarité et naturellement plus tard dans la vie.
Je suis heureux d’avoir fait partie de ses élèves …. Il aura compté dans ma vie…. Qu’il repose en paix

Le Pèlerin

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 07:40

Roger Hanin sera inhumé à Alger

Roger Hanin avait préparé ses obsèques et demandé aux autorités algériennes d'être inhumé à Alger, sa ville natale...

Roger Hanin nous a quittés 

Roger Hanin mort mercredi à Paris à l'âge de 89 ans, sera inhumé jeudi à Alger (Algérie), au cimetière israélite Saint-Eugène où repose déjà son père, a annoncé le cinéaste Alexandre Arcady.

Confirmant une information du site du quotidien Le Parisien, Alexandre Arcady a précisé que la dépouille de Roger Hanin quitterait Paris jeudi matin à bord de l'avion du président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Inhumé à Alger, sa ville natale

Roger Hanin avait préparé ses obsèques et demandé aux autorités algériennes d'être inhumé à Alger, sa ville natale.

Mercredi en fin d'après midi, une cérémonie intime a été organisée à l'hôpital Georges Pompidou de Paris en présence des proches de l'acteur dont le journaliste Jean-Pierre Elkabbach et le grand rabbin de France.

Jeudi à 17h, une cérémonie religieuse à la mémoire de Roger Hanin sera organisée à la synagogue de la rue Buffault, à Paris.

Source 20minutes.fr avec AFP

Le Pèlerin

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 11:05

Roger Hanin laisse derrière lui plus de 60 ans de carrière, sur scène, petit ou grand écran

Décès de l'acteur Roger Hanin, l'interprète de Navarro Roger Hanin, décédé à l'âge de 89 ans

L'acteur Roger Hanin, interprète du célèbre inspecteur Navarro, est décédé à l'âge de 89 ans. Hospitalisé depuis plusieurs jours, il est décédé à l'hôpital Georges Pompidou à Paris, de détresse respiratoire.

Roger Hanin a joué l'inspecteur Navarro pendant 109 épisodes, de 1989 à 2007, et son désormais culte "Navarro j'écoute" était aussi célèbre que lui. C'est un ami de son beau-frère, François Mitterrand, qui avait créé la série et lui a confié le rôle. 

Avec ce rôle, il a été l'acteur français le mieux payé de la télévision française avec trois millions de francs par épisode, et reste l'une des figures incontournables du petit écran. Chouchou des téléspectateurs, Roger Hanin avait aussi œuvré au cinéma. Le coup de sirocco, A bout de souffle, Rocco et ses frères, Train d'enfer... Roger Hanin avait interprété quelques grands rôles sur grand écran, mais c'est celui de Navarro qui restera gravé dans les mémoires.

Roger Hanin était aussi connu pour être le "beauf de". Beau-frère de François Mitterrand, l'acteur était un intime de l'ancien président de la République.

"Les gens s'identifiaient à lui. Il était ultra populaire. Il apportait une sorte de sérénité, de bonheur, de joie" a déclaré Jack Lang, qui a rendu hommage à l'acteur.

En novembre 2008, il avait annoncé mettre fin à sa carrière d'acteur. Victime d'un AVC en 2009, Roger Hanin s'était ces dernières années retiré de la vie publique. Ses derniers mois furent difficiles à vivre pour l'acteur. Sourd, souffrant de troubles de la mémoire, il lui était devenu très compliqué de se déplacer, et vivait chez lui avec l'aide d'une infirmière. Il est décédé ce mercredi aux alentours de 10 heures du matin a confirmé son ami Alexandre Arcady à l'AFP.

Roger Hanin "était hospitalisé depuis plusieurs jours", a précisé le réalisateur avec lequel Roger Hanin avait notamment tourné "Le Grand Pardon".

Retour sur sa carrière

Roger Hanin laisse derrière lui plus de 60 ans de carrière, sur scène, petit ou grand écran. S'il fut longtemps le symbole du "pied-noir" du cinéma français, il reste dans les mémoires le plus célèbre flic de France, le commissaire Navarro. Retour sur les films marquants de sa carrière.

Né à Alger en 1925, Roger Hanin a commencé au théâtre dans les années 1950, à déclamer les textes de William Shakespeare, Prosper Mérimée, Frédéric Dard ou même Francis Veber. Incarnant aussi bien Othello ou Macbeth que les personnages de Claudel ou Pirandello. La télévision lui fait petit à petit de l'œil et il apparaît dans divers téléfilms ou dans le célèbre programme "Au théâtre ce soir" tout en décrochant des petits rôles au cinéma dès 1952 (Le chemin de Damas, Du rififi chez les Femmes, Gas oil, etc.).

Les années 1960 voient cet acteur massif devenir un visage familier. Il reprend le célèbre rôle tenu jusque-là par Lino Ventura dans Le gorille a mordu l'archevêque de Maurice Labro (1962). Cela lui vaudra le surnom du "Gorille". Il devient ensuite le "Tigre" pour Claude Chabrol et ses films d'aventure parodiques (Le Tigre aime la chair fraîche, Le Tigre se parfume à la dynamite).
S'il reste dans les mémoires comme le "pied-noir" au cinéma, c'est à son réalisateur fétiche Alexandre Arcady qu'il le doit. En 1979, pour son tout premier film derrière la caméra, Arcady lui confie le rôle principal du Coup de sirocco. Roger Hanin y incarne l'épicier Albert Narboni contraint de quitter l'Algérie française avec sa famille après la guerre en 1962. On y découvre aussi un très jeune Patrick Bruel et quelques membres du Splendid (Marie-Anne Chazel, Anémone, Gérard Jugnot).
Trois ans plus tard, il sera le parrain charismatique arrivé d'Algérie dans Le Grand Pardon (1982). Il donne alors corps à Raymond Bettoun, chef de clan juif, pied-noir et mafieux, un méditerranéen en quête de pouvoir qui règne en maître sur les casinos. Une version française du Parrain de Francis Ford Coppola. A ses côtés, des futurs très grands noms du cinéma français (Gérard Darmon, Jean-Pierre Bacri, Jean Benguigui, Bernard Giraudeau, Sam Karmann, Richard Berry). Près de 10 ans après, il reprendra son rôle de truand dans Le Grand Pardon II.
Le tandem Arcady-Hanin traverse les années 1980 avec succès, multipliant les collaborations et les réussites, liés par leur amour pour leur pays d'origine et l'Afrique du nord. Ils se retrouvent notamment pour Dernier été à Tanger (1987). Roger Hanin retrouve le costume de parrain dans la pègre qu'il affectionne en donnant vie à William Barrès, prêt à tout pour sauver sa peau et éliminer la concurrence dans un Maroc en pleine indépendance. Mais il doit faire face à un détective privé (Thierry Lhermitte). Après des premiers pas dans les années 1970 (Le Protecteur, Le Faux-cul), Roger Hanin passe à son tour à la réalisation avec Train d'enfer (1984), l'histoire d'un Algérien balancé d'un train par trois légionnaires, ou encore La Rumba (1986) où un parrain de la pègre fait la loi dans le Paris d'après-guerre.

Après une décennie qui fait de lui un nom du grand écran, avec aussi des apparitions dans Les Misérables de Robert Hossein ou encore La Galette du roi de Jean-Michel Ribes, il décroche le rôle qui le rendra définitivement populaire : celui du commissaire Antoine Navarro. Il sera le flic le plus célèbre de France durant près de 20 ans (1989-2007), flanquée d'une fille unique, Yolande (Emmanuelle Boidron). Il fera quelques apparitions ensuite dans Brigade Navarro.

Sources Internet diverses

Le Pèlerin

Je Vous Aime Jean Ferrat

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 19:23

Gaz de schiste: l'Algérie poursuivra les forages exploratoires

Algérie - Le groupe pétrolier algérien Sonatrach poursuivra ses forages exploratoires de gaz de schiste

Le groupe pétrolier algérien Sonatrach poursuivra ses forages exploratoires de gaz de schiste par fracturation hydraulique dans le Sahara, en débit de l'hostilité grandissante des populations vivant près des gisements, a indiqué dimanche son PDG Said Sahnoun.

La Sonatrach «ne va pas interrompre» les forages d'exploration de gaz de schiste à In Salah, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Alger.

L'Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin d'augmenter sa production et faire face à la hausse de sa consommation intérieure, selon M. Sahnoun.

«La consommation interne devrait atteindre 35 milliards de m3 de gaz en 2015 et 50 milliards de m3 en 2025», a-t-il ajouté.

L'Algérie, qui tire la majeure partie de ses revenus des exportations d'hydrocarbures, produit actuellement quelque 80 milliards de m3 de gaz par an.

Depuis que le groupe public a annoncé fin décembre avoir effectué avec succès son premier forage pilote dans la région d'In Salah, les manifestations anti-gaz de schiste se sont multipliées dans les villes du Sahara algérien.

M. Sahnoun a précisé que son groupe allait terminer dans quelques jours un deuxième puits d'exploration à Ahnet, près du premier forage déjà réalisé dans la région d'In Salah.

«Nous allons ensuite démonter les installations qui seront transportées vers un autre site d'exploration», a-t-il ajouté, sans autre précision.

M. Sahnoun a assuré que ces forages visaient uniquement à évaluer les ressources présentes dans le sous-sol du Sahara algérien. «La Sonatrach ne fera rien qui puisse être nuisible à l'environnement», a-t-il assuré.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait affirmé fin janvier que les forages pilotes seraient «achevés à brève échéance» mais que l'exploitation proprement dite n'était «pas encore à l'ordre du jour».

A la question de savoir si la Sonatrach coopérait avec le géant pétrolier français Total dans l'exploration du gaz de schiste, comme rapporté récemment par des médias, M. Sahnoun a répondu: «Total n'a jamais été impliqué dans l'exploration du gaz de schiste en Algérie».

«Nos partenaires sont Anadarko (USA), ENI (Italie), Shell (Anglo-néerlandais), BP (GB) et Talisman (Canada)», a-t-il précisé.

Selon des études internationales, l'Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine.

Source 20minutes.fr

Le Pèlerin

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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 13:43

Décès de la romancière algérienne Assia Djebar, membre de l'Académie française

Algérie – Cherchell - Assia Djebar,  l'écrivaine algérienne Assia Djebar, membre de l'Académie française, est décédée

Le quotidien El Watan a appris de source familiale, que l'écrivain et historienne Assia Djebar, membre de l'Académie française, est décédée hier soir dans un hôpital parisien. 
Née à Cherchell dans le Nord de l'Algérie en 1936, Assia Djebar est l'une des auteurs les plus célèbres du Magrheb. Elle a été élue à l'Académie française en 2005. 
Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalhayène, est la première algérienne et la première femme musulmane à intégrer l'École normale supérieure de jeunes filles à Sèvres en 1955. Elle écrit son premier roman La Soif deux ans plus tard, suivi l'année d'après de son deuxième, Les Impatients.
En marge de la littérature, elle se lance également dans le cinéma, réalisant notamment le film La Noubade Femmes du Mont Chenoua en 1978 pour lequel elle recevra le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise. Tout au long de sa carrière, Assia Djebar recevra de nombreuses distinctions littéraires prestigieuses (Prix Liberatur de Francfort en 1989, Prix Maurice Maeterliinck en 1995 ou encore le Prix Marguerite Yourcenar en 1997).
Celle qui mettra au cœur de ses œuvres les thèmes de l'émancipation des femmes, l'Histoire et l'Algérie avait succèdé à l'Académie à Georges Vedel. Elle aura exercé le métier de professeur d'histoire contemporaine, de cinéma et de la littérature française à la faculté de lettre de Rabat, l'Université d'Alger et, depuis 2001, à l'Université de New York. Elle laisse derrière une œuvre majeure et colossale. 

L'écrivaine algérienne Assia Djebar, membre de l'Académie française, est décédée vendredi à 78 ans dans un hôpital parisien, trois ans après avoir été pressentie pour le prix Nobel de littérature, a annoncé samedi la radio publique algérienne.

La romancière, qui était également cinéaste, sera enterrée, selon ses vœux, dans son village natal de Cherchell, en Algérie, la semaine prochaine.

Source Le Nouvel Observateur / El Watan

Le Pèlerin

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 15:16

Algérie: hommage à Hervé Gourdel avant le transfert de son corps en France

Algérie: Hommage à Hervé Gourdel

La photo d'Hervé Gourdel, accrochée le 24 septembre 2014 sur le balcon de la mairie de Saint-Martin-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes

Le corps du guide de montagne, enlevé puis décapité fin septembre par des djihadistes algériens, est rapatrié en France après avoir été retrouvé le 15 janvier par l'armée algérienne en Kabylie (est d'Alger).

Son cercueil déposé au milieu de la chambre funéraire de l'aéroport aux murs tapissés de versets du Coran et de photos de La Mecque était surmonté d'une couronne de fleurs ceinte d'une écharpe tricolore et du sac de voyage du guide de montagne.

Une feuille collée au sac portait la liste de son matériel retrouvé: un sac de couchage, un bâton de marche, deux ceintures d’escalade, un portefeuille vide, des lunettes de soleil et un guide de voyage notamment.

Avant le début de la cérémonie, le cercueil a été inspecté par des démineurs.

L'ambassadeur de France a rappelé que le guide français était parti en Algérie en raison de "sa passion pour la montagne" et pour découvrir "les magnifiques paysages de Kabylie".

Il a salué "la mobilisation de l'armée algérienne" pour traquer ses assassins et retrouver son corps. Il s'est également félicité de l’excellente coopération judiciaire" entre l'Algérie et la France dans cette affaire.

Du côté algérien, de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères étaient présents à la cérémonie.

Hervé Gourdel, âgé de 55 ans et originaire du sud de la France, avait été enlevé par le groupe armé Jund al-Khilafa, qui a affirmé l'avoir exécuté en représailles à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes contre le groupe Etat islamique en Irak.

Source France 24 / AFP

Le Pèlerin

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