Barroso la semaine prochaine à Alger
Le chef de la délégation européenne, Marek Skoulil, a confirmé hier à Alger la prochaine visite du patron de la commission de Bruxelles, José Manuel Barrosso, en Algérie. En plus de la Politique européenne de voisinage (PEV) et le bilan de la relation entre l'Algérie et l'Union européenne, qui seront certainement abordés, un accord énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne pourrait être signé à l'occasion de cette visite.
Le chef de la délégation européenne, Marek Skoulil, qui n'a pas donné de détails sur cette visite, a indiqué que le séjour de José Manuel Barrosso s'inscrit dans le cadre des concertations entre l'Algérie et l'Union européenne. «Je confirme la visite en Algérie, la semaine prochaine, du président de la Commission européenne. Mais je préfère laisser le soin, à lui et à ses homologues algériens, de dévoiler le contenu et l'objet de sa visite», a affirmé Marek Skoulil lors d'une conférence de presse conjointe avec l'ambassadeur croate en Algérie, tenue à l'occasion de l'adhésion de la Croatie à l'Union européenne. Le président de la Commission européenne abordera avec de hauts responsables algériens plusieurs dossiers, entre autres, le bilan de la relation entre l'Algérie et l'Union européenne, la Politique européenne de voisinage (PEV) rénovée et le mémorandum sur l'énergie. L'accord énergétique entre l'Algérie et les 28 pays de l'Union européenne sera également à l'ordre du jour de cette visite. L'institution européenne avait donné, le 15 avril dernier, son feu vert aux pays de l'Union pour conclure cet accord avec l'Algérie. L'accord sera ensuite ratifié par le Parlement européen et signé à Alger à l'occasion de cette visite. Annoncée pour début 2013, la signature de l'accord a traîné du fait de la complexité des procédures de sa validation au niveau des institutions européennes, précise-t-on. Ce partenariat donnera un nouvel essor aux relations énergétiques algéro-européennes en ouvrant de nouvelles perspectives de développement en Algérie de l'énergie conventionnelle, des énergies nouvelles et renouvelables, de la pétrochimie et de la transformation des hydrocarbures en général. Il devrait également permettre un rebond des flux des investissements dans l'énergie, tant revendiqué par l'Algérie, un transfert technologique et la mise en œuvre de projets dans les énergies conventionnelles et non conventionnelles. Fournisseur important de l'UE en énergie, l'Algérie assure à elle seule entre 13 et 15% des besoins européens en gaz. Plus de 97% de ses exportations de gaz naturel, en moyenne 60 milliards de mètres cubes par an, sont destinés à l'Europe. Dans cet accord Alger a défendu un retour des investissements dans l'énergie à travers des partenariats en amont et en aval, l'Union européenne, déjà liée par de tels types d'accords avec la Russie et le Qatar, devrait sécuriser quant à elle ses approvisionnements en énergie. L'Algérie demeure l'un des rares fournisseurs fiables en énergie du continent européen, mais les relations énergétiques entre les deux partenaires n'ont pas toujours été au beau fixe, estiment des observateurs. Les entraves imposées par l'UE pour le déploiement de Sonatrach sur le marché européen ont souvent pénalisé le groupe algérien. Sonatrach avait fermement critiqué la directive de la Commission européenne qui interdit aux producteurs d'énergie de distribuer directement leurs produits sur le marché européen. S'agissant de l'accession de la Croatie à l'Union européenne, Marek Skoulil a indiqué que cette adhésion profite à l'Europe mais aussi aux pays de la rive sud de la Méditerranée, y compris l'Algérie, étant signataire de l'accord d'association avec l'Union européenne.
Source Le Jour d’Algérie Mehdi Ait Mouloud
Le Pèlerin