Les épices - Des vertus santé fabuleuses
Du curcuma contre le cancer, du piment pour la digestion, du poivre contre la douleur, du safran pour le cerveau… De plus en plus d’études démontrent les vertus santé des épices.
Voici ce dont vous pourrez bénéficier en parfumant votre cuisine ou en infusion avec les épices des plus connues.
Le curcuma, anticancer
L’OMS reconnaît l’efficacité du curcuma (erq lasfar) pour traiter des troubles digestifs comme les maux et les brûlures d’estomac, la perte d’appétit. Des études sur des animaux ont montré aussi des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique. Le curcuma inhiberait la bactérie helicobacter pylori, responsable des ulcères gastriques.
D’où viennent les vertus du curcuma ? L’étude a identifié la substance responsable : la curcumine. En plus d’agir sur les troubles digestifs, elle présente un fort potentiel antioxydant pour la prévention contre les cancers.
Consommation : 3 à 4 pincées par jour. C’est l’épice qui est à la base du curry. Seul hic : la curcumine semble mal absorbée par l’organisme. La solution : toujours la cuisiner avec un peu d’huile.
Du poivre contre la douleur
Selon une étude allemande, la capsaïcine (substance présente dans le poivre de Cayenne) réduirait la douleur. La Food and Drug Administration américaine a approuvé l’usage de crèmes à base de capsaïcine pour soulager la douleur due à l’arthrite rhumatoïde, l’arthrose…
D’où viennent les vertus du poivre ? La capsaïcine stimule localement la production de la substance P, un neurotransmetteur qui déclenche la douleur lorsque l’organisme subit une blessure. Résultat : le corps en a moins en réserve.
Voir en pharmacie des gels à base de capsaïcine.
A éviter si vous êtes allergique au piment.
Le piment pour la digestion
Le piment de Cayenne améliore la digestion. En 2002, une étude italienne a montré qu’il agit sur les lourdeurs. L’extrait en poudre était plus efficace (à raison de 2,5 g/jour sur 5 semaines) que le placebo sur ce symptôme.
D’où viennent les vertus du piment de Cayenne ? La capsaïcine, composé actif contenu dans le piment, a la capacité de stimuler les sécrétions gastriques et d’améliorer la digestion.
Consommation : 1 à 2 pincées/jour dans vos plats en cas de mauvaise digestion.
Attention : à éviter si vous êtes allergique au piment ou souffrez du syndrome de l’intestin irritable.
Cannelle : elle ferait baisser la glycémie
Selon une étude pakistanaise (2003), la cannelle pourrait contribuer à la prévention et au traitement du diabète. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, la prise d’un extrait de 1,3 ou 6 g par jour pendant 40 jours ferait baisser la glycémie de 18 à 29 %, les taux de triglycérides de 23 à 30 %, et le «mauvais cholestérol» (LDL) de 7 à 27 %. Une étude allemande (2006) sur a donné les mêmes résultats à raison de 3 g de cannelle durant 4 mois.
D’où viennent les vertus de la cannelle ? «La cannelle réduit l’augmentation postprandiale de la glycémie et pourrait aider les pré-diabétiques à mieux tolérer les repas», expliquent les nutritionnistes.
Consommation : 1 c. à café/jour dans vos plats.
Du gingembre contre les nausées
Deux études en 2005, l’une allemande, l’autre américaine, ont montré que le gingembre (skandjbir) a un effet antiémétique. En clair, il s’avère efficace pour prévenir ou stopper les nausées et les vomissements.
D’où viennent les vertus du gingembre ? Les gingérols, shoagols et zingérones du gingembre réduiraient les mouvements de l’estomac qui provoquent les nausées.
Consommation : l’équivalent d’un tiers de cuillère à café/jour en poudre ou une tranche de gingembre frais en cas de nausées. Vous pouvez le consommer cru, en infusion, haché frais ou en poudre dans les plats. Veillez à choisir des racines fermes et à le conserver dans un endroit frais et sec.
Le safran contre la dépression
Deux études iraniennes sur des personnes souffrant de dépression clinique légère à modérée ont montré que le safran est plus efficace que le placebo contre les symptômes de la dépression. Dans l’une des études, les chercheurs sont allés jusqu’à comparer les effets du safran à ceux de la fluoxétine (Prozac). Résultat : le safran s’est avéré aussi efficace que le médicament.
D’où viennent les vertus du safran ? On ignore à ce jour le mécanisme par lequel le safran exercerait une action antidépressive. En médecine traditionnelle persane, la dépression est traitée avec cette épice.
Consommation : ajouter régulièrement à votre cuisine si possible.
Le fenugrec pour l’appétit
Le fenugrec (halba) est une épice très utilisée en Inde, notamment dans le curry. En 1990, la Commission E (chargée en Allemagne, par le gouvernement, d’évaluer les effets des plantes) approuvait déjà l’usage médicinal des graines de fenugrec pour stimuler l’appétit et les fonctions digestives.
D’où viennent les vertus du fenugrec ? Les résultats d’une étude française sur les rats en 1995 indiquent que ce sont les saponines du fenugrec qui stimulent l’appétit.
Consommation : faire macérer 500 mg de graines écrasées en poudre dans 1 verre d’eau froide 2 à 3 h; filtrer et boire. Préparer et boire 3 à 4 verres/jour jusqu’à ce que l’appétit revienne.
Déconseillé : aux femmes enceintes, le fenugrec provoque des contractions utérines.
Source L’Expression M.B.
Le Pèlerin