Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 23:51

Le pétrole blanc breton fait rêver l'Algérie

Ali Boudjemaa et Chérif Houari, à Chiffa : « S'il n'y a pas de problème bureaucratique, on va pouvoir travailler. » :

La Bretagne n'a pas de pétrole, mais elle a du lait. L'Algérie, grande importatrice de poudre, va puiser dans le savoir-faire breton pour relancer sa production.

Reportage

ALGER (de notre envoyé spécial). Au pied des monts de la Chiffa, tout au fond de la grande plaine de la Mitidja, à 80 km d'Alger, les terroristes se sont évanouis, pas les maux de l'Algérie.Chérif Houari et Ali Boudjemaa sont toujours à la peine. Abreuvé de pétrole, l'État algérien a méprisé, jadis, ses paysans. Cet après-midi, l'étable de Chérif et d'Ali n'abrite toujours que douze vaches assoiffées, pour nourrir cinq familles, pendant que le pays importe des montagnes de poudre de lait...

Moins de six vaches par ferme

Cela va-t-il enfin changer ? La flambée des prix alimentaires, début 2008, a poussé les autorités à prendre enfin le taureau par les cornes. « La spéculation a fait passer la tonne de poudre de lait de 2 200 à 5 000 dollars ! », rappelle Abdelhafidh Henni, le directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil).

Le gouvernement est donc décidé à réduire le flux des conteneurs de poudre, venant en majorité d'Europe, qui encombrent le port d'Alger. Les Algériens consomment trois milliards de litres chaque année. Il faut en importer 1,2 milliard. La facture approche un milliard d'euros pour l'État, qui ne veut pas faire payer la note au consommateur : le litre reste à 25 dinars (24 centimes d'euros) à l'étal.

La première réforme a touché la collecte. La majorité des fermes ayant moins de six vaches, 10 % seulement du lait arrive aux laiteries, soit 200 millions de litres. Ce sera 400 millions dès 2009, puis600 millions en 2010. Ça a bien démarré : « Avec 190 millions à la fin juin, on est près de l'objectif », se félicite le directeur de l'Onil.

« La poudre de lait a tué la vache »

Mais c'est toute la filière qu'il faut reconstruire. Comme le dit Abdelkader Chahed, le directeur de la laiterie publique Colaital, à Birkhadem, dans la banlieue d'Alger, « la poudre de lait a tué la vache ».Il y a l'alimentation, l'insémination artificielle, l'appui technique, la qualité, les éleveurs à organiser...

C'est là que « le projet de Bretagne International colle à l'objectif du ministre », souligne Abdelhafidh Henni, à l'Onil. Un projet qui mûrit en fait depuis quatre ans entre l'Algérie et la première région d'élevage d'Europe, représentée par Bretagne International et la Chambre régionale d'agriculture.

L'opération doit démarrer dans trois wilayas (départements) pilotes : Relizane, à l'ouest, puis Blida (centre) et Souk Ahras (est). Tout paysan intéressé pourra, de manière collective ou individuelle, en bénéficier. À Chiffa, Mohamed Ezzraima n'attend que ça avec son gérant à la rigueur tout islamiste, Mohamed Houari.

Le fellah et le bureaucrate

Mohamed Ezzraima a « commencé chouïa chouïa » en 1997, durant les années sanglantes. Un gros négociant lui a fourni des vaches à crédit, prélevant 70 % sur la vente du lait pour se faire payer. Le voilà à 240 vaches. Et encore : 150 ont été abattues car elles étaient atteintes de brucellose. « L'État n'a rien fait. Je voudrais aussi transformer un peu le lait et me lancer dans les oeufs, mais ça bloque encore, la bureaucratie nous décourage. »

La bureaucratie... le talon d'Achille de l'Algérie. L'État sait faire pour soutenir la collecte, « importer 200 000 vaches en cinq ans » ou reverdir le désert. Il est prévu, annonce aussi Abdelhafidh Henni à l'Onil, « d'ensemencer 500 000 hectares dans le désert avec irrigation automatisée, du côté d'Ouargla, Touggourt, Ghardaia ». Il y aura beaucoup de céréales (car l'Algérie importe aussi du blé pour sa semoule), mais également du maïs fourrager ou de la luzerne pour les bêtes.

L'Algérie peut aussi lancer de gros élevages de 3 000 têtes, mais peut-elle résoudre le casse-tête foncier ou bancaire du petit éleveur ? « On a fait une demande pour 56 vaches. S'il n'y a pas de problème bureaucratique, on va pouvoir travailler, veut espérer Ali Boudjemaa, à Chiffa. Avec Bretagne International, l'État va devoir bouger », ajoute-t-il. Les Bretons collent donc autant aux projets du ministre qu'aux espoirs du petit fellah. Lourde responsabilité.

Source Ouest-France  Michel Rouger.

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 23:45

Ariège Pyrénées - Le Concorde fait escale à Lavelanet

Concorde est le premier supersonique civil capable de franchir deux fois le mur du son.

Bien des études auront été nécessaires pour trouver l’optimum quant à sa définition.

De nombreuses contraintes techniques devront être résolues

-Choix des matériaux offrant des résistances aux contraintes thermiques élevées à cette vitesse dont le seul but était de gagner du temps, voire de faire un Aller Retour sur New York dans la journée.-Les problèmes de la performance des réacteurs et de leurs nuisances…surtout à New York….
Cet avion mythique construit par l’association de Sud-Aviation (devenu ensuite l’Aérospatiale) et de British Aircraft (devenu par la suite British Aerospace) avait une vitesse de croisière de Mach 2,02 (soit 2 179km/h) à une altitude de 16 000 mètres.

Son record de vitesse est établi le 26 mars 1974 à Mach 2,23 (soit 2 405km/h) et en 1995 il fait tomber le record du monde de vitesse autour du monde dans le sens Ouest-Est (New-York/New-York) en 31h, 27 minutes et 49 secondes.

Avion de légende, symbole de l’aéronautique moderne, il était le seul engin de cette envergure à être doté d’une aile delta modifiée (dite «gothique») et d'un fuselage effilé avec un "nez" inclinable que le pilote pouvait faire pivoter vers le haut ou vers le bas en fonction de la configuration du vol.
Mais si le projet de construire cet avion remonte à la fin des années 1950, il faudra attendre avril 1966 pour voir l’assemblage final du prototype Concorde 001 et son premier vol simultanément, au-dessus de Toulouse et Bristol, aura lieu le 2 mars 1969, avec André Turcat aux commandes, secondé par Jacques Guignard, Henri Perrier et Michel Retif, en ce qi concerne l’avion décollant de Toulouse Blagnac.
A l’occasion du 40e anniversaire du 1er vol du Concorde et en mémoire de cette épopée, l’association Science Animation associée à la Communauté de Communes du pays d’Olmes, présente à l’hôtel d’entreprise de la Coume, à partir du 9 septembre, l’exposition «Concorde, l’audace»
Construite autour de quatre modules, l’exposition replace d’abord le Concorde dans son époque, celle de 1969, avec des objets de la vie quotidienne mais elle permet également de faire le point sur les avancées scientifiques et techniques dans le domaine de l’aéronautique.

Cette manifestation s’attache ensuite à évoquer la complexité des éléments techniques et du poste de pilotage mais aussi à l’aide de reproduction du cockpit ou d’éléments de cabine, de découvrir le service exceptionnel à bord.

Il est vrai qu’un aller-retour Paris New-York dans un tel bijou avait un prix, puisqu’il avoisinait les 7 000 euros.
Cet avion de légende a pris sa retraite en 2003, mais une vente aux enchères des pièces de l’avion, organisée à Toulouse en septembre 2007, a permis de mesurer l’engouement que suscite encore le supersonique.
Hautement interactive, cette exposition sera accompagnée d’ateliers pédagogiques pour les scolaires permettant d’expliquer des notions telles que l’aérodynamique, la mécanique de vol, la mesure et l’impact sonore… et bien d’autres encore.

Finalement, Concorde ne sera pas un succès commercial….surtout à l’époque du premier choc pétrolier…Il aura toutefois eu un grand mérite, celui d’apprendre aux Européens à travailler ensemble…
Souvenez-vous il y a 45 ans lorsque le monde «dit de l’Ouest» fabriquait cent avions civils de plus de 100 places, 95 l’étaient par les USA...

Aujourd’hui les Européens en fabrique environ 55%

Exposition du 9 au 27 septembre «Concorde, l’audace, une aventure, un mythe, une perspective»
-du lundi au vendredi, de 9h30 à 12h et de 13h30 à 17h, gratuite et sur réservation pour les groupes scolaires

de 13h30 à 18h pour les particuliers

-Renseignements et réservations: 05 61 01 22 20 à l’agence Intercommunale du Tourisme

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 23:36

Multimédias - Les 7 pêchés capitaux de Windows 7La 500e plus grande multinationale étant Microsoft, c’est donc les 499 autres que la FSF a contactés. Pour elle, comme souvent, Windows représente le plus mauvais choix de système d’exploitation possible. Logique lorsque l’on défend les logiciels libres de s’attaquer au plus grand éditeur d’applications propriétaires au monde. Éducation, DRM, sécurité, monopole, standards, verrouillage et vie privée, voilà les sept points sur lesquels la FSF appuie son argumentation.

Selon la fondation, Windows 7 serait « néfaste à l’éducation des enfants » puisqu’utilisé dans les écoles sans solution alternative. Microsoft serait une entreprise friande de DRM (Digital Right Management) mais aussi monopolistique de par son installation par défaut sur tous les PC du commerce. Enfin, la vie privée serait bien sûr menacée, notamment à cause de l’utilisation du système Windows Genuine Advantage, scanneur de disque dur selon la FSF.

Le site Windows 7 Sins

Source Tom’s Guide

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 23:36

Humour - L’expérience avant le mariage
 

Un jeune homme riche et timide se marie, pour les besoins de la cause, avec une jeune fille de bonne famille.

La journée se passe bien et le buffet est une réussite. Enfin, arriver la nuit de noces, atroce moment de vérité pour un jeune premier.

Le lendemain, la jeune mariée va voir sa mère, en pleurant.

- Maman, c'est horrible. Il est nul. Il sait rien, et j'ai eu beau l'aider, lui montrer, il ne m'a rien fait.

- Attend chérie, je vais m'en occuper tout de suite, répond la mère qui en a déjà vu des vertes et des pas mures.

Elle va voir son gendre:

- Alors paraît-il que cette nuit ce fût loin d'être extraordinaire... Ne t'en fais pas, Il suffit de se dire que l'homme n'est en fait qu'un animal, pas plus évolué que les chiens. Tu as déjà vu faire les chiens, n'est ce pas?

- Euh, oui Madame !

- Eh bien, il suffit de faire comme eux, compris ?

- Oui, Madame

Satisfaite, la belle mère retourne voir sa fille. Le lendemain, la jeune fille va voir sa mère, en pleurant plus fort que la veille.

- Je ne sais pas ce que tu lui as dit mais il est plus con qu'hier.

- Ah bon !? pourtant je croyais...

- Pourtant tout avait bien commencé. Il m'a déshabillé et il s'est mis à poil.

Mais alors après, il m'a flairé le cul, et il est allé pisser sur l'armoire !

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 23:24

Algérie - L’eau, un droit qu’il faut payer

Pas moins de 10 milliards de dollars ont été investis par l’État durant les cinq dernières années, selon le chef de l’État, qui a exprimé ses grandes attentes, notamment la promotion d’une véritable économie de l’eau, sa valorisation, la rationalisation de son usage et la mobilisation de l’autorité pour que chaque consommateur s’acquitte de ses redevances.

Les grandes réalisations dans le domaine des ressources en eau ont été qualifiées de “progrès” par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’issue de l’audition consacrée au secteur. “Ces progrès, dit-il, nous interpellent donc pour poursuivre l’effort, car la garantie de la ressource en eau demeure un défi majeur pour notre pays situé en zone semi-aride, en même temps qu’il s’agit là d’un facteur fondamental pour le développement humain de la population et pour le développement économique du pays dans tous les secteurs”. Ordonnant la mobilisation optimisée de toutes les ressources hydriques (eaux de surface, des nappes, ou du dessalement de l’eau de mer), le chef de l’État a estimé que “cet effort doit se poursuivre d’une manière progressive et intégrée, et en tenant compte du niveau des déficits à travers les différentes régions du pays, notamment les Hauts-Plateaux appelés à devenir à terme, la dorsale de la politique d’aménagement du territoire, et en accordant davantage d’importance aux besoins de l’irrigation pour l’agriculture que nous devons promouvoir.” C’est ainsi qu’il a ordonné, en outre, au ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, premier ministre à être auditionné lors d’une réunion annuelle restreinte d’évaluation de ce secteur névralgique, d’aller vers la réutilisation effective des eaux épurées fournies par les stations de traitement des eaux usées, notamment pour l’agriculture. Bouteflika attend, à ce propos, que le gouvernement mette à pied d’œuvre “tous les modes de gestion de ces infrastructures, y compris la concession, pour les rentabiliser davantage”, et ce, en passant par l’encadrement et la maîtrise d’ouvrage, ainsi le management des projets hydraulique et d’exploitation des ouvrages et réseaux. Le Président dira à ce propos qu’“à ce stade, j’attends une meilleure maîtrise des coûts et une qualification plus grande en matière de gestion des réseaux dans les villes. Cependant, cela doit également s’accompagner d’un effort intense de formation de capacités et de compétences nationales que ce soit au niveau des universités ou par la création de grandes écoles spécialisées, car le développement du secteur représente près de 10 milliards de dollars investis par l’État durant les cinq dernières années seulement”, tout en insistant sur la nécessité de rationaliser l’utilisation des ressource en eau. Bouteflika a également exprimé d’autres attentes notamment “la promotion d’une véritable économie de l’eau dans le pays”, la valorisation de cette ressource, la rationalisation de son usage et la mobilisation de l’autorité pour que chaque consommateur s’acquitte de ses redevances. Dans le même volet, le premier magistrat du pays a indiqué que “le prochain programme (quinquennat 2010-2014, ndlr) devra notamment contribuer à la consolidation des résultats obtenus par le secteur et asseoir dans notre pays une réelle gestion intégrée de l’eau dans ses différents usages domestique, agricole et industriel.” Et d’ajouter : “L’État a fait du droit à l’eau une réalité pour nos compatriotes, à charge pour les citoyens d’adhérer à leur tour à une démarche solidaire et équitable de valorisation et d’économie de cette ressource rare et fragile.”

Les grands axes du secteur pour le quinquennat 2010-2014
Par ailleurs, M. Sellal a exposé le programme de développement du secteur pendant le quinquennat 2010-2014. Le ministre, qui maîtrise parfaitement son sujet, a révélé que les capacités de retenues des eaux de surface sont passées de 7,1 à 9,1 milliards de mètres cubes, soit une augmentation de plus de 30% à travers la construction de nouveaux barrages et la surélévation de certains en place, mais aussi par la réalisation de six grands projets de transferts et de
14 adductions majeures, la réhabilitation des réseaux d’alimentation en eau potable de 32 villes ainsi que la réhabilitation des réseaux d’assainissement de 24 villes. Aussi, a indiqué M. Sellal lors de son audition, 64 nouvelles stations d’épuration des eaux usées seront érigées afin d’atteindre une capacité totale de traitement de 740 millions de mètres cubes/an, sans compter l’aménagement hydro-agricole sur 125 000 hectares, avec en amont plus de 100 nouvelles retenues collinaires pour l’irrigation agricole.
Le programme quinquennal prendra en charge, par ailleurs, des chantiers stratégiques dans le domaine hydraulique, à savoir la mise en place de réserves régionales stratégiques de ressources en eau, le développement du potentiel d’irrigation au profit de l’agriculture, l’économie de l’eau, l’exploitation des systèmes hydrauliques complexes, l’amélioration du service public de l’eau et de l’assainissement. Bien avant, M. Sellal avait fait un exposé et un bilan exhaustifs du programme quinquennal 2005-2009. Selon lui, son secteur a enregistré la mise en eau de neuf nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de 1,3 milliard de mètres cubes, portant ainsi le parc national des barrages à 71 unités, d’une capacité totale de 7,1 milliards de mètres cubes. Le secteur a réceptionné 8 grands systèmes de transferts, dont les plus importants, à savoir les complexes de Béni Haroun, Taksebt et Mostaganem-Arzew-Oran ainsi que 11 grandes adductions d’eau.
Dans la même optique, M. Sellal a révélé que toutes les usines de dessalement de l’eau de mer (Arzew, Alger, Béni Saf, Skikda et Souk Tléta), seront livrées avant la fin de l’année en cours, et ce, aux côtés de la construction de 27 stations d’épuration des eaux usées et la mise en marche de 2 grands systèmes d’assainissement et de lutte contre la remontée des eaux à Ouargla et El-Oued. Le taux de raccordement aux réseaux AEP étant passé de 78% à 93%, celui du raccordement des foyers au réseau d’assainissement de 72% à 86%, la dotation quotidienne en eau potable par habitant de 123 à 168 litres cubes et l’alimentation quotidienne de la population en eau potable dans les chefs-lieux des communes de 45% à 70%,
M. Sellal a exposé l’avancement des grands projets hydrauliques, comme le mégaprojet de Tamanrasset à partir de la nappe d’In-Salah qui sera réceptionné durant le dernier trimestre 2010, le projet de transfert d’eau vers les hautes plaines sétifiennes avec le lancement récent des travaux de 3 barrages, l’engagement total des travaux pour la réalisation de 13 stations de dessalement de l’eau de mer, pour une production totale de 2,26 millions de mètres cubes par jour, ainsi que l’extension du système de Béni Haroun par l’interconnexion des 5 barrages et qui a fait récemment l’objet du lancement des appels d’offres pour sa réalisation.

Source Liberté Farid Belgacem

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 06:43

Le MDSL change de sigle et devient PLD

« Laïcité comme perspective démocratique »
Le projet de grande mosquée est remis en cause

Le Mouvement démocratique, social et laïque (MDSL), courant politique né d’une scission avec le MDS, a décidé de changer de sigle et devient de ce fait le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD).

Ce changement d’appellation est opéré pour « assumer pleinement ses choix politiques et apparaître en toute clarté sans risque de brouillage », a indiqué le bureau national provisoire de ce nouveau parti, dans un communiqué rendu public hier. Cette aile, issue de la crise politique qu’a traversé le MDS depuis la disparition de son chef historique, El Hachemi Cherif, se dit fidèle à l’héritage historique du parti, notamment « la double rupture par rapport à l’islamisme politique au système rentier bureaucratique ». C’est cette question justement qui a constitué la ligne de fracture entre l’aile menée par Hocine Ali (secrétaire général par intérim du MDS) et celle qui allait devenir MDSL puis PLD, dirigée par Moulay Chentouf.

Ce groupe a estimé que la laïcité est au centre du combat pour le projet d’une société moderne : « Sans laïcité, aucune perspective démocratique n’est possible ; le combat pour une Algérie moderne et démocratique est inséparable de celui à mener pour une Algérie laïque. » En somme, le débat sur la laïcité qui était au cœur du débat politique et intellectuel durant les premières années de l’ouverture politique en Algérie, porté par des pans importants de la société, a reculé face aux attaques pas seulement des islamistes mais surtout du chef de l’Etat. Depuis son arrivée au pouvoir, ce dernier n’a pas hésite à mettre dos à dos islamistes et laïcs, faisant croire à l’opinion qu’être laïque signifiait être contre la religion. Or, la laïcité, qui est une valeur politique « hautement importante » dans l’organisation de l’Etat et de la société, veut dire simplement séparer le politique du religieux. Beaucoup d’islamologues sont convaincus qu’elle est la valeur la mieux à même de protéger la religion des extrémistes.

Source El Watan Hacen Ouali

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 06:31

Algérie - Prix du péage de l’autoroute Est-Ouest - Selon le pouvoir d’achat

Le ministre des Travaux publics a indiqué, hier, que les prix du péage qui seront appliqués pour l’autoroute Est-Ouest, seront fixés suivant le pouvoir d’achat du citoyen.
«S’agissant de la tarification, elle est étudiée et définie dans un programme. Une fois l’autoroute achevée, le gouvernement va fixer les prix par kilomètre, et ce, selon le pouvoir d’achat des citoyens», a souligné Amar Ghoul qui était en visite dans les wilayas de Chlef, Relizane et Mascara. Cette annonce de M. Ghoul intervient une semaine après son audition par le président de la République qui lui a demandé que la tarification de l’exploitation de l’autoroute Est-Ouest prenne en considération le pouvoir d’achat des usagers. «Comme la tarification de l’exploitation de cet ouvrage devra tenir compte à la fois du pouvoir d’achat des usagers, mais aussi de la nécessité de l’amortir et de le maintenir», a déclaré le Président.
Pour rappel, le 15 janvier dernier, à l’occasion d’une rencontre avec les directeurs de wilayas du secteur, Amar Ghoul avait affirmé que la question des tarifs du péage sera tranchée par le gouvernement après étude. Il avait, toutefois, affirmé que les prix seraient à la portée de toutes les bourses. «Nous avons constaté que l'autoroute Est-Ouest sera rentable étant donné qu'elle pourra absorber 85% du trafic national, dont 50% du trafic de poids lourds. Un camion qui transporte une marchandise d'une valeur de 10 millions de dinars pourra bien payer un ticket équivalent à un café ou à un sandwich», avait-il souligné. Il avait insisté sur le fait que le prix sera «très raisonnable, pour ne pas dire symbolique».
Quant au système de tarification, il s'inspire des modèles internationaux en la matière. «Celui qui pollue et dégrade le plus, paiera plus. C'est en fonction des moteurs et des types de véhicules. Même le motocycliste aura son tarif», avait-il soutenu.
Sur un autre registre, le ministre a annoncé lors d’une virée, hier, à l’ouest du pays, que le tronçon reliant Oued Fodha à Oued Sly, dans la wilaya de Chlef, ainsi que celui reliant El-Hamadna à la commune de Relizane, seront livrés avant l’Aïd el-fitr.
Il a également affirmé que le tronçon reliant Oued Sly aux frontières de Relizane, et celui reliant Relizane à la wilaya de Mascara, seront livrés dans un délai d’un mois. «Ces deux tronçons seront livrés quinze à vingt jours après l’Aïd», a t-il déclaré. Selon M.Ghoul, les travaux avancent bien, notamment dans la wilaya de Relizane. «Il ne reste pas beaucoup de travaux, car sur les cent kilomètres, il reste uniquement quelque trois kilomètres qui nécessitent des travaux spéciaux», a-t-il souligné.
Le premier responsable du secteur a expliqué qu’avec ces taux d’avancement des travaux, le défi de relier la capitale à Oran sera relevé. «Ainsi, nous parviendrons à relier la capitale à Oran et ce, en un temps record. Pour preuve, plusieurs tronçons seront livrés avant les délais», a-t-il affirmé.
Source Info Soir Brahim Mahdid

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 06:24

Algérie - Des émeutes éclatent dans plusieurs régions du pays

Cette colère qui fait peur

Les élus tournent le dos au peuple, le gouvernement brille par son immobilisme et la classe politique indifférente devant l’absence d’enjeux électoraux très proches.

Flambée des prix, chômage, baisse du pouvoir d’achat, à ces ingrédients l’on ajoutera le stress des foyers qui doivent faire face à une rentrée sociale très particulière marquée par trois événements principaux: Ramadhan, Aïd et rentrée scolaire. Sans oublier, bien évidemment, la déception de milliers de citoyens demandeurs de crédits de consommation après la décision du gouvernement de supprimer cette formule. D’autres sont rongés par la crainte de perdre leur poste d’emploi suite aux nouvelles mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009. L’on fera l’impasse sur les soucis quotidiens du citoyen algérien, illustrés notamment par la hogra et la bureaucratie. Un cocktail explosif qui menace la paix sociale chère aux autorités publiques. La rue bouillonne et les signes d’une explosion se manifestent chaque jour que Dieu fait. Parfois, il suffit de rien ou même d’un banal tournoi régional de football pour que le pire se produise. C’est le cas des échauffourées qui ont eu lieu au village Ighil Ouantar à Seddouk (Béjaïa). Alors que deux équipes jouaient les dernières minutes de la rencontre, un individu pénètre sur le terrain. Cela a suffi pour mettre le feu aux poudres. Une bagarre généralisée s’ensuivit. Les supporters des deux équipes en arrivent rapidement aux mains après un moment d’échanges verbaux acerbes. Dans la foulée, on s’en prend au siège de la commune et à la Maison des jeunes. Hier encore, les citoyens de Tirmitine ont organisé un grand rassemblement devant le tribunal de la ville de Tizi Ouzou. (Ndrl lire le papier de Kamel Boudjadi). Mais en Algérie, la révolte est souvent liée à des problèmes de fond ancrés comme une fatalité dans la société et qui se reproduisent chaque année face à une incroyable impuissance des autorités publiques à leur trouver des solutions. C’est le cas de l’éternel problème du logement. Le scénario est le même: l’APC affiche la liste, et le déluge s’ensuit. Pas plus tard que la semaine dernière, des mécontents ayant été écartés, selon leurs dires, de la liste des bénéficiaires de logement dans le cadre de l’évacuation des habitants du site du Bardo, ont protesté devant une école primaire située sur le même site, qui abritait l’opération des recours, en présence du chef de daïra. Les citoyens ont accusé les élus locaux de pistonner leurs connaissances et d’écarter de la liste des bénéficiaires, les personnes qui sont véritablement dans le besoin.
Les élus tournent le dos au peuple qui les a confortablement placés dans leurs sièges. Absence de communication et d’interlocuteur, rupture de contact et surtout grand désarroi poussent jeunes et vieux dans la rue, notamment pour contester, comme ce fut le cas à Khenchela après l’arrêt des travaux de la construction d’un nouvel hôpital.
Les jeunes se sentant exclus et marginalisés en raison de l’absence de toute prise en charge de leurs préoccupations, investissent les rues, saccagent les commerces et bâtiments administratifs. Mais ces messages de la rue peinent à trouver une oreille attentive. La classe politique doit assumer une grande part de responsabilité dans cette situation. Face à l’absence d’enjeux électoraux très proches, les partis se murent dans un silence et n’affichent aucun intérêt
pour les préoccupations des citoyens.
Quant aux réponses apportées par le gouvernement, lorsque toutefois il décide de réagir, elles sont en général évasives ne répondant souvent à aucune logique. En Algérie, il y a un mouvement social qui se développe en dehors des partis politiques et des syndicats traditionnels. Ce n’est pas le schéma idéal d’un Etat de droit qui aspire à la paix et à la démocratie.

Source L’Expression Achira Mammeri

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 06:19

Algérie - Grande mosquée d'Alger : les trois obstacles qui risquent de compromettre le projet

La Grande Mosquée d'Alger verra t-elle le jour ? Le projet gigantesque de construire un lieu de culte pouvant accueillir 100.000 fidèles, doté du troisième plus haut minaret du monde après ceux des mosquées de la Mecque et de Médine en Arabie Saoudite, serait sérieusement compromis.

Selon nos informations, trois grands obstacles risquent de remettre en cause la construction de la Grande mosquée aux Pins Maritimes, en face de la baie d'Alger.

Le premier est d'ordre technique. Des techniciens algériens se montrent sceptiques sur la faisabilité du projet. La raison ? L'assiette de terrain réservée pour cette Grande mosquée est située sur une faille sismique active. « Il y a un risque de liquéfaction du sol en cas de tremblement de terre, ce qui causerait des dommages importants  à l'édifice », affirme un spécialiste en géotechnique. « Des analyses du sol ont été faites, mais les résultats sont gardés top secret. Le gouvernement pourrait utiliser l'argument de la mauvaise qualité du sol et la sismicité de la région pour justifier une annulation du projet », ajoute-t-il.

L'obstacle technique pourrait toutefois être surmonté avec des fondations profondes et des techniques spéciales de construction. Mais un tel choix « va affecter le coût du projet qui deviendrait très important. En théorie, il est possible de construire sur un terrain difficile, des solutions existent, mais elles sont coûteuses, tout dépendra ensuite des moyens de l'Etat », explique un ingénieur en bâtiment.

Le deuxième obstacle est lié à la gestion sécuritaire des lieux. Une mosquée pouvant accueillir jusqu'à 100.000 personnes poserait de sérieux problèmes aux services de sécurité. En cas de troubles, il serait difficile aux forces de police de contrôler plus de 100.000 fidèles aux portes de la capitale. Lors des manifestations pour le soutien des palestiniens de Ghaza au début 2009, les manifestations avaient démarré des mosquées, après la prière du vendredi. D'ailleurs le gouvernement refuse par exemple de rouvrir le stade du 5 juillet pour les mêmes raisons : la gestion d'une telle foule est quasi-impossible.

La troisième et dernière contrainte est d'ordre financière. L'Algérie fait face à la baisse de ses recettes en devises, conséquence du recul du prix du pétrole. Plusieurs grands projets d'infrastructures risquent d'être annulés en cas de nouvelle baisse durable des prix du pétrole. Et la grande mosquée d'Alger pourrait faire les frais d'une sévère coupe dans le budget de l'équipement. Du coup, le président Abdelaziz Bouteflika, initiateur du projet, pourrait se contenter d'une mosquée de dimension modeste.

Source TSA Ali Idir

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 05:44
Algérie - Une voiture à 100% algérienne, un mythe, le gouvernement doit revoir sa copie
Suite à l'interview récente (mi-août 2009) de plusieurs membres du gouvernement qui viennent d'affirmer, justifiant la suppression du crédit à la consommation, je cite «L'Algérie aura pour bientôt une voiture à 100% algérienne avec une intégration presque totale», information répercutée par l'agence de presse officielle APS sans analyse.

Cela ne va pas sans rappeler les déclarations fracassantes des officiels à la télévision publique ENTV qui, en quatre années, nous ont annoncé successivement une voiture italienne avec Fiat au site de Tiaret, puis une voiture iranienne, puis une voiture chinoise, puis une voiture française, puis une voiture allemande, dernièrement une voiture sud-coréenne et maintenant on nous annonce une voiture à 100% algérienne. Je voudrais, et c'est me semble-t-il le souhait de l'immense majorité des Algériens, croire messieurs les membres du gouvernement. Mais n'étant pas spécialiste dans ce domaine, le plus grand ignorant n'est-il pas celui qui prétend tout savoir, j'ai demandé à plusieurs de mes amis algériens et étrangers de m'éclairer et ce afin d'éclairer, à mon tour, l'opinion algérienne, objet de cette modeste contribution.

La thèse : constat sur le plan international, un marche oligopolistique de production de voitures

1 Partant du constat, bien que la situation est évolutive, que le marché de voitures est un marché oligopolistique, fonction du pouvoir d'achat, des infrastructures et de la possibilité de substitution d'autres modes de transport notamment le collectif spécifique à chaque pays selon sa politique de transport, ayant connu depuis la crise d'octobre 2008 d'importants bouleversements, les fusions succédant aux rachats et aux prises de participation diverses et à l'heure actuelle, les plus grandes multinationales sont General Motors malgré sa restructuration récente, Volkswagen et Nissan, qui, depuis son alliance avec le constructeur français Renault, Chrysler, Fiat, Honda, Mitsubishi et Mazda et que les six premiers constructeurs mondiaux qui, tous, ont une capacité de production supérieure à quatre millions de véhicules, représentent 61 pour cent du marché mondial de l'automobile, suivi des sociétés sud-coréennes Hyundai, Daewoo, Kia, Ssang Young et Samsung ont rejoint les rangs des constructeurs indépendants, capables de financer, de concevoir et de produire leurs propres véhicules et que les sociétés européennes multinationales sont les plus importants fabricants de pièces détachées et les plus grands constructeurs de camions, parmi lesquels Mercedes-Benz et Volvo. Dans le reste du monde, la plupart des constructeurs automobiles sont des filiales de constructeurs américains, japonais et européens. Dans des pays comme la Malaisie, la Chine et l'Inde, la production est gérée par des sociétés locales, mais toujours avec l'appui de grands groupes étrangers.

2. Que nous observons deux tendances opposées qui sont en train de se produire en même temps: la localisation de la production sur certaines zones géographiques et sur certains pays et la délocalisation; et pour ce qui est de la localisation de la production automobile mondiale, elle se concentre régionalement sur trois zones: l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie. De plus, sur chacune d'entre elles la fabrication est localisée sur certains pays; ainsi, en Europe, les principaux fabricants sont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie, appartenant tous à l'Union européenne. En Amérique du Nord, la production se concentre majoritairement sur les Etats- Unis, et en Asie elle se trouve au Japon et en Corée du Sud et que pour les exportations mondiales d'automobiles, la concentration est encore plus élevée, puisqu'elle est limitée principalement à deux zones: l'Europe et l'Asie. Et que un futur proche avec la perte de compétitivité de certains pays au profit de certains pays émergents (Russie, Inde, Chine, Brésil) nous devrions assister à la réorganisation de la production mondiale de véhicules en rapport avec les niveaux de formation des effectifs des usines et avec la recherche que réalisent les entreprises automobiles et en toute évidence, les usines qui se maintiendront sur chaque pays seront les plus compétitives, les priorités des dirigeants des constructeurs automobiles étant donc: technologie et innovation (robotisation) surtout au Japon dont le coût de la main-d'oeuvre est dix fois environ supérieur à celui de la Chine, éthique et gouvernement d'entreprise, approche collaborative, meilleures stratégies de succès, environnement et mondialisation.

3. Que le nombre de voitures en circulation sur la planète pourrait atteindre 1 milliard d'ici 2010, contre 900 millions d'unités en 2007, les experts du Fonds monétaire international (FMI) prévoyant un parc mondial de 2,9 milliards de voitures particulières à l'horizon 2050, cette vision partant de l'hypothèse d'une élévation du revenu des ménages surtout des pays émergents la population comme la Russie, l'Inde ou la Chine représentant des marchés à fort potentiel pour l'industrie automobile devant assister à un renversement de tendance des ratios actuels où on dénombre 600 voitures pour 1.000 habitants pour l'Union européenne, cette proportion étant de 200 pour 1.000 en Russie et de seulement 27 pour 1.000 en Chine, et qu'au sein du parc automobile mondial, près de 70% seraient dus aux pays actuellement peu motorisés comme la Chine ou l'Inde. Toujours selon cette étude, le continent asiatique (Japon, Chine, Inde essentiellement) devrait représenter 23% de la production mondiale automobile à l'échéance de 2011 pour une production annuelle approchant 80 millions d'unités contre 72 millions moyenne 2007/2008 et 42 millions d'unités en 2002. Et que selon «Global Automotive Financial Review» de PricewaterhouseCoopers, dans une étude, certes avant la crise mondiale d'octobre 2008, mais qui peut être un indicateur de tendance lourde, étude couvrant 16 constructeurs et 22 équipementiers d'envergure mondiale, dont 18 ont réalisé plus de 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2006, le Mexique étant le seul marché d'Amérique du Nord caractérisé par une forte croissance de la demande, plus de 3 milliards de dollars ayant été investis entre 2005/2006 et les exportations ayant dépassé 1,5 million de véhicules, près de 500 000 unités de plus que les ventes internes. Et que les usines nippones, connues pour leur qualité et leur flexibilité, stimulées en outre par une forte demande étrangère, auraient produit en moyenne 2007/2008 un total de 10,7 millions de véhicules contre 10,5 millions de véhicules aux USA se concentrant sur un segment clef de la promotion de la voiture, l'importance au design grâce aux grands de bureau de style spécialisés.

4. Des perspectives technologiques futures tenant compte du nouveau défi écologique (voitures hybrides, électriques) tenant compte du nouveau modèle de consommation énergétique qui se met lentement en place, la crise d'octobre 2008 préfigurant d'importants bouleversements géostratégiques et économiques, la Chine étant en passe de devenir le leader mondial des voitures propres toutes catégories profitant ainsi au premier chef des plans de relance «verts» des Etats-Unis, de l'Europe et du Japon. Encore que selon le patron de Mazda, il faudra nuancer devant donner la priorité, à court terme, à l'optimalisation du fonctionnement des moteurs à essence et diesel, avec une réduction de 20/30% horizon 2011, de la consommation, car pour les voitures électriques, les ressources en lithium pour les fameuses batteries lithium-ion sont limitées et que les moteurs électriques nécessitent des aimants que l'on fabrique aussi avec des métaux rares, un marché de 70/80 millions de véhicules par an ne pouvant absorber de gros volumes en voitures électriques et que pendant encore dix ans, les moteurs classiques devraient rester majoritaires. D'autres spécialistes ne partagent pas ce point de vue, les nanotechnologies (la recherche dans l'infiniment petit) pouvant révolutionner le stockage de l'énergie devant explorer parallèlement le flex fuel et de penser à l'hydrogène, l'avenir appartenant au moteur alimenté par de l'hydrogène gazeux. Quel est donc l'avenir de notre planète où selon certains analystes, la taille du marché automobile chinois, sans parler de l'Inde, si l'on reste dans l'actuel modèle de consommation, devrait être multipliée par dix horizon 2030 se traduisant par une hausse vertigineuse de dégagement de CO2, alors que la Chine a déjà dépassé les USA comme principal pays producteur de gaz à effet de serre ?

L'antithèse : constat local du marche algérien de voitures, un marche instable fonction du pouvoir d'achat

1. Tenant compte du constat que la majorité de la société algérienne est irriguée par la rente des hydrocarbures (plus de 75% des recettes fiscales) dont l'évolution des cours détermine fondamentalement le pouvoir d'achat des Algériens.

2. Tenant compte que depuis 2005/2006, les marques françaises Peugeot et Renault se sont vues reléguées respectivement aux 3e et 4e rangs, au profit des deux constructeurs asiatiques, Hyundai et Toyota, respectivement, en 1re et 2e positions, véhicules particuliers et utilitaires confondus, Hyundai, Kia et Chevrolet s'accaparant à elles trois 30% du total du marché, les marques françaises Renault-Dacia, Peugeot et Citroën environ 26%, les marques japonaises avec près de 22%, mais avec une percée en progression des marques chinoises telles que Chana, Hafei, Foryota dont les parts s'élèveraient à environ 10% du marché, que la part des marques allemandes BMW et Mercedes a un peu plus de 6% du marché, les autres marques dont l'italienne Fiat, l'indienne Maruti se partageant moins de 4% de parts de marché restant.

3. Que faute d'unités industrielles spécialisées, la plus grande part des pièces de rechange (parties et accessoires de véhicules automobiles) est importée, et qu'en 2007, ces importations s'étant élevées, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), à plus de 275,91 millions de dollars enregistrant une hausse de 65,33% par rapport à 2006, mais avec la dominance des contrefaçons grâce à la sphère informelle dominante en Algérie, produit de la bureaucratie centrale et locale, décourageant tout investissement durable, pratiques contraires aux règles de l'OMC, et toujours selon les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière, les accidents liés aux défaillances du véhicule sont à l'origine de 6% des accidents enregistrés en 2007 (défaillances mécaniques, mauvaise qualité des pneumatiques, problèmes liés au freinage...).

4. Que le parc automobile en Algérie avec ses 3,9 millions de véhicules (statistiques officielles de 2008) dont plus de 60% véhicules de touristes, avec une répartition spatiale déséquilibrée, Alger arrive en tête avec plus de 23,9% du parc, suivie respectivement de Blida (6,2%), Oran, Constantine (3,5%) et Béjaïa (3,3%), l'Algérie ayant donc dépassé les 4 millions pour 2009, possédant le deuxième parc le plus important d'Afrique après l'Afrique du Sud et le premier rang des pays maghrébins connaissant certes un rajeunissement, bien que l'âge moyen du parc reste cependant élevé: 77% des véhicules ont plus de 10 ans d'âge (dans ce cas avec la prépondérance des marques françaises) et seulement 17% ont moins de 5 ans d'âge, la participation des banques avec le crédit-véhicule qui vient d'être supprimé ayant participé pour une large part à cette démocratisation de la voiture, notamment au profit des couches moyennes .

5. Que les importations de véhicules ont atteint 2,7 milliards de dollars en 2007, plus de 3 milliards de dollars en 2008 avec plus de 200.000 unités, toutes catégories confondues (poids lourds et légers y compris ceux destinés à l'administration et pas seulement aux particuliers), contre 2,2 milliards de dollars de l'année 2006.

6. Tenant compte de certaines normes internationales récentes dont le coût est fonction des gammes donc de la structuration des revenus et du modèle de consommation par couches sociales (voiture de moins de 600.000 dinars TTC pour les bas revenus, de 1.000.000 dinars pour les revenus moyens et au-delà de 2.000.000 dinars pour les revenus élevés). A titre d'exemple, Honda a prévu pour 2009/2010, un investissement de 630 millions de dollars (429 millions d'euros) pour une production de 200.000 unités, employant 2.000 travailleurs, par contre Suzuki 1,7 milliard de dollars (0,86 milliard d'euros) pour 260.000 unités. Du constructeur Renault-Nissan qui a projeté d'investir 600 millions d'euros près de Tanger, au nord du Maroc, pour créer une usine capable d'assembler 400.000 unités par an, dont viendront s'ajouter les investissements spécifiques aux véhicules qui seront assemblés dans ce site, qui seront compris entre 200 et 400 millions d'euros, donc dépassant le milliard d'euros (plus de 1,4 milliard de dollars), projet rentrant dans le cadre de l'internationalisation de cette firme, destiné pour une grande part à l'exportation, devant employer 6.000 personnes directement (en phase de croisière) et 30.000 emplois indirects avec des coûts de main-d'oeuvre équivalents à ceux de la Roumanie, à savoir presque huit fois moins élevés qu'en France, des formations spécialisées de Marocains étant prévues par le constructeur.

7. Tenant compte du PIB évalué en Algérie à plus de 7.400 USD mais étant un agrégat global qui doit être affiné pour toute étude de marché fiable. Car le marché automobile dépend du pouvoir d'achat de la majorité de la population et non d'une minorité qui peut facilement importer. Or depuis fin 2006, l'inflation est de retour et la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité est persistante.

La synthèse : sept questions relatives à la faisabilité du projet d'une usine a 100% algérienne

Toute étude de marché sérieuse, si l'on ne veut pas le gaspillage des ressources financières, évitons la précipitation pour des raisons de prestige - l'Algérie étant une petite nation - et soyons pragmatique, suppose que l'on réponde au moins à ces quelques questions:

a) Construit-on actuellement une usine de voitures pour un marché local ou régional, voire mondial afin de garantir la rentabilité financière face à la concurrence internationale ?

b) Cette filière n'est-elle pas internationalisée des sous-segments s'imbriquant au niveau mondial et une intégration à 80/100% est-elle possible ?

c) La comptabilité analytique partageant les coûts fixes des coûts variables, à quels coûts hors taxes, l'Algérie produira cette voiture et en tendance lorsque le dégrèvement tarifaire allant vers zéro selon les Accords qui la lient à l'Union européenne seront appliqués et dans ce cas quelle est la valeur ajoutée interne créée par rapport au vecteur prix international (balance devises tenant compte des inputs importés et de l'amortissement tous deux en devises) ? La carcasse représentant moins de 20/30% du coût total c'est comme un ordinateur, le coût ce n'est pas la carcasse (vision mécanique du passé), les logiciels représentant 70/80% et ne pouvant interdire l'importation, la production locale sera-t-elle concurrentielle en termes du couple coûts/qualité dans le cadre de la logique des valeurs internationales ? Et à propos, c'est comme un parfum ou un habit griffé, le consommateur achète également la marque: comment s'appellera la voiture algérienne ?

d) Or, se basant sur le constat que la vente de voitures dont le prix à l'importation toutes taxes comprises variant entre 600.000/900.000 dinars représente 80%, du marché des ventes de véhicules, avec le nivellement par le bas des couches moyennes trouvera-t-on acquéreur et les prévisions d'une demande additionnelle de 250.000 voitures par an, une croissance de l'ordre de 20 à 30% par an durant les 10 prochaines années, ces prévisions avancées avant l'introduction de la nouvelle taxe seront-elles vérifiées si la tendance à la baisse du pouvoir d'achat persiste ?

d) Le revenu global d'augmentation de 31% entre 2000/2008 annoncé par le ministère du Travail doit être corrigé par revenu hors hydrocarbures et surtout la répartition du revenu par couches sociales, un agrégat global ayant peu de signification, le gouvernement algérien ne sera-t-il pas contraint d'avoir recours au crédit à la consommation du fait de la détérioration du pouvoir d'achat des ménages, car supposant que plus de 80% de la population active algérienne touche un revenu moyen inférieur à 25.000 dinars, certes devant être corrigé par la crise du logement qui permet un regroupement des revenus ?

e) Dans ce cas par rapport au pouvoir d'achat réel qui a glissé de 65% pour les biens essentiels début 2005/2006 - enquête du CNAP de septembre 2007 - (alimentaires, habillement notamment plus les frais de loyer et téléphone) à plus de 85% et avec le nivellement par le bas des couches moyennes, que reste-t-il pour pouvoir acheter une voiture ?

f) Cette industrie étant devenue capitalistique, quel est le nombre d'emplois directs et indirects créés, puisque qu'un certain nombre d'emplois indirects restent les mêmes (garages, magasins) et surtout avons-nous la qualification nécessaire tenant compte des nouvelles technologies appliquées à l'automobile ?

conclusion : éviter l'utopie, source de névrose collective

En résumé, si l'Algérie dispose de ressources financières dues à des facteurs exogènes (98% des exportations provenant des hydrocarbures) et non fruit du travail (mais qu'est-ce 144 milliards de dollars cumulées sur plusieurs années comparés à une année d'exportation d'un pays comme l'Allemagne avec plus de 1.500 milliards de dollars d'exportation annuellement depuis fin 2007), le bas coût de la main-d'oeuvre qui était un atout vers les années 1970/1980, l'ensemble des études internationales (voir l'étude de l'OCDE 2007 sur les critères de l'attrait de l'investissement étranger) montrent clairement que l'attrait de l'investissement depuis 1990 à nos jours et ce sera la caractéristique du XXIe siècle étant bonne gouvernance couplée avec la valorisation du savoir technologique et managérial, son handicap est donc les faiblesses du niveau de qualification du personnel local et le manque de développement du tissu industriel, en particulier au niveau des fournisseurs et des équipementiers automobiles. Car à l'instar d'autres secteurs, si on développe par exemple l'énergie nucléaire, avec l'incohérence de l'actuelle politique salariale privilégiant les emplois rentes au détriment des emplois utiles, oubliant que la force de travail créatrice de valeur a un prix, le salaire - pour ne citer que deux pays voisins - d'un grand ingénieur ou technicien hautement spécialisé étant quatre fois inférieur en termes de parité de pouvoir d'achat, à celui de ses homologues marocains et tunisiens; on risque de former pour d'autres pays concurrents. Car, la construction d'une voiture ce n'est pas seulement l'argent disponible mais la maîtrise technologique et organisationnelle. Par ailleurs, en ce monde turbulent et en perpétuel mouvement, cette filière est dominée par l'internationalisation, 10 firmes produisant et contrôlant plus de 80% du marché mondial et cette restructuration n'est pas encore terminée. Aucun grand groupe ne fabrique à 100% une voiture du fait que l'ancienne organisation hiérarchique de type militaire (organisation fordiste) a laissé la place à une organisation en réseaux, comme une toile d'araignée à travers le monde, se concentrant sur l'essentiel, à savoir la recherche développement, l'ingénierie financière et la communication/commercialisation et sous-traitant les autres composants. Aussi, aucune firme internationale sérieuse n'acceptera cette vision d'intégration totale pour uniquement le marché intérieur algérien et la formule 49/51% du gouvernement algérien, car pour une rentabilité le cap de 400.000/800.000 voitures en vitesse de croisière est nécessaire et donc l'exportation est nécessaire. A moins que l'Etat algérien ne prenne le risque financier seul sur un financement public à 100% comme dans les années 1970 avec l'expérience malheureuse des industries industrialisantes.

Ce d'autant plus, comme démontré précédemment, que le marché intérieur est tributaire de l'évolution du pouvoir d'achat des Algériens, ce dernier dépendant fondamentalement d'une croissance durable hors hydrocarbures renvoyant à la gouvernance et à la cohérence de toute politique socio-économique supposant une politique industrielle clairement déterminée et datée, inexistante à l'heure actuelle, elle-même devant s'insérer au sein d'une stratégie globale tenant compte des nouvelles mutations mondiales. A un moment où les deux scénarios, (basse et haute) fonction des vecteurs coûts/prix, cours du dollar, l'Algérie sera importatrice de pétrole 16 ans, rapport de l'AIE d'août 2009, et 25 ans selon le Premier ministre Ahmed Ouyahia, quelle attitude adopter si l'on veut des projets tenant compte de la voiture de demain fiable économiquement dans la durée ? Aussi, semble-t-il, un partenariat ciblé, tenant compte des avantages comparatifs mondiaux, est nécessaire d'autant plus nécessaire, pour le transfert de la technologie, la création, la gestion et surtout la maîtrise des circuits commerciaux mondiaux afin de permettre de s'intégrer harmonieusement dans le marché mondial, l'essentiel n'étant pas la prise de participation majoritaire, mais un risque partagé et la création interne de valeur supérieure à la sortie de devises. Il s'avère après une profonde analyse et après consultation de différents experts, que vouloir produire une voiture à 100% algérienne (vision mécanique et bureaucratique du passé), contraire à la pratique des affaires internationales, est une utopie. Aussi le gouvernement doit revoir sa copie.

* Professeur d'université, docteur d'Etat économie (1974) et expert-comptable diplômé de l'Institut supérieur de gestion de Lille (France 1973).

Source Le Quotidien d’Oran Abderrahmane Mebtoul*

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0