Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 09:11

Un forcené tue un gendarme du GIGN et en blesse deux autres près de Toulouse

Un gendarme du GIGN est mort et deux autres ont été blessés, dont un grièvement, lors d'une opération visant à maîtriser vendredi un forcené à son domicile à Gensac-sur-Garonne, au sud de Toulouse.

Le gendarme tué, le maréchal des logis chef Frédéric Mortier, 35 ans et célibataire, avait été atteint au moment de l'assaut contre André Rouby, un entrepreneur plâtrier à la retraite de 66 ans, qui n'avait pas voulu répondre aux multiples tentatives de prises de contact du GIGN.

Un de ses collègues été plus légèrement atteint lors de cet assaut mené vers 22H00, a indiqué le préfet de la Haute-Garonne André Viau lors d'un point de presse auquel assistaient le procureur de la République et le commandant de la Région de gendarmerie Midi-Pyrénées.

Le troisième gendarme avait été blessé plus grièvement lors de la mise en place du dispositif vers 18H30, a indiqué le directeur de cabinet du préfet.

C'est la première fois depuis l'assaut de l'Airbus d'Air France à l'aéroport de Marseille-Marignane en décembre 1994, au cours duquel une dizaine de gendarmes avaient été blessés, que trois membres de cette unité d'élite sont atteints lors d'une même opération.

Le ministre de la Défense et de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy qui ont exprimé leur extrême et profonde émotion, se rendront au chevet des victimes, samedi à Toulouse. Aupravant, M. Sarkozy ira s'incliner devant la dépouille du maréchal des logis chef.

Le forcené, qui, sitôt maîtrisé "sans dommage pour lui", a été placé en garde à vue pour "tentatives d'homicides multiples et également assassinat", a précisé le procureur de la République Paul Michel. Il est passible de poursuites devant la cour d'assises, a-t-il ajouté.

Vendredi matin, une patrouille de la gendarmerie réquisitionnée par le maire de Gensac-sur-Garonne, une commune située à une cinquantaine de km de Toulouse avait essuyé des tirs du sexagénaire, qui avait auparavant pris pour cible la voiture de son ex-épouse.

Retranché dans sa maison, le forcené aurait encore utilisé son arme en tirant des balles Brenneke, de gros calibre et destinées à la chasse au sanglier. L'intervention du GIGN a alors été décidée et les gendarmes de cette unité d'élite ont mis en place leur dispositif.

C'est à ce moment-là que cet entrepreneur, qui avait déjà eu des antécédents psychiatriques et admis dans un hôpital psychiatrique toulousain, a blessé à l'épaule gauche l'un des membres du GIGN. Le gendarme, grièvement atteint, a dû être évacué vers l'hôpital Rangueil de Toulouse où son diagnostic était réservé vendredi soir.

Le forcené, décrit par certains comme "un homme gentil", avait déjà eu des crises de ce type, mais "il avait pu être être maîtrisé", a indiqué à l'AFP Henri Devic, le maire de cette bourgade de 350 habitants du Comminges.

"On savait qu'il était fragile. Il a perdu la raison depuis ce matin et il était incontrôlable", a poursuivi l'édile, ajoutant que l'homme avait eu "une vie éprouvante", perdu deux jeunes enfants et "traumatisé par la guerre d'Algérie".

Une soixantaine de gendarmes du GIGN avaient pris position près de la maison située sur un coteau non loin d'un club de parapente où un PC avait été installé, avec la présence d'une vingtaine de pompiers.

Source Seniorplanet; information relayée par:

Le Pèlerin

 

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 00:36

Le Poète provençal…

 
 
 
C'est un type qui arrive dans une ferme de Bigorre et qui demande l’hospitalité. Le fermier lui demande ce qu'il fait dans la vie :
* Putain, moi je suis poète, poète provençal, un troubadour quoi !
Le fermier accepte de l’héberger dans la grange, puis il voit sa fille et lui dit :
* Oh y a un type bizarre dans la grange, y dit qu'il est poète !
* Je vais voir ça dit la fille !
Elle se pointe dans la grange.
* Alors comme ça, vous êtes poète ?
* Beh ouais, je fais des vers, des rimes, c'est quoi ton nom ?
* Moi c'est Gervaise !
* He ben Gervaise, viens par ici que je te baise !!!
Il la prends, la couche sur le foin et lui fait son affaire, bim -bam- boum! Ravie, la fille revient voir son père :
* Il est super ce gars, y fait des supers poèmes !!!
La mère dit :
* Bon beh moi aussi je vais voir ça !
* Alors comme ça vous faites de la poésie ? demande-t-elle
* Putain, vouais, je suis un barde, un troubadour, c'est quoi ton nom ?
* Moi c'est Pauline !
* Ah Pauline, viens par la que je te pine !!!
Il se rue sur elle et rebelote, bim - bam - boum! dans le foin. La mère retourne a la ferme.
* Extra, y m'as fait un grand poème, Boudiou c’était beau !!!
Le mari dit alors :
* Vingt diou, y faut que j'aille voir ca moi aussi !!
La mère et la fille se jette alors sur lui en criant :
* HERCULE ! NON ! N'Y VAS PAS !!!
De la part d’une Correspondante

Le Pèlerin
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 00:15

 Rions ensemble - Effets secondaires

Une femme d'un certain âge se présente chez un sexologue dans le but d'animer un peu sa morne vie sexuelle.

Le sexologue la conseille :
"Vous pourriez essayer le Viagra ! Vous pouvez en mettre subtilement dans son café par exemple, il ne s'en rendra même pas compte, et vous verrez le résultat instantanément !
- Je veux bien essayer".

La dame revient une semaine plus tard.
"Alors, est-ce que mon conseil a fonctionné ?
- Oh docteur, ce fut terrible...
- Pourquoi, que s'est-il passé ?
- J'ai fait comme vous m'avez dit. J'en ai mis dans son café, et cela a eu un effet instantané. Il a bondi de sa chaise, du revers de son bras il a balayé tout ce qu'il y avait sur la table, il m'a attirée vers lui en arrachant mes vêtements, et il m'a fait l'amour comme jamais il ne l'avait fait ! C'était terrible !
- Pourquoi dites-vous que c'était terrible ?
- Parce que, ce fut tellement intense que j'ai eu le plus gros orgasme depuis au moins 20 ans !
- Bah et alors, c'est formidable, non ?
- C'était terrible, je vous dis, si vous aviez vu le monde qu'il y avait dans le restaurant" !

Source Seniorplanet; blaguounette relayée par:

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 00:02

Bouteflika recevra Dimanche 21 janvier M. Debré pendant trois heures :

Traité d’amitié algéro-français : la mission de la dernière chance

 

A l’occasion de la première visite d’un président de l’Assemblée française en Algérie, à Paris comme à Alger on évoque à nouveau le traité d’amitié que devaient signer les présidents Chirac et Bouteflika. M. Debré se déplace à Alger trois mois avant la fin du mandat du président Chirac… C’est Paris qui a eu le privilège et la primeur d’annoncer l’audience qu’accordera le président de la République au président de l’Assemblée nationale française Jean-Louis Debré et au cours de laquelle il lui remettra un message du président Jacques Chirac.

 

Bien que le déplacement officiel de près de quatre jours, le premier d’un président de l’Assemblée nationale française depuis l’indépendance de l’Algérie, s’inscrive «dans le cadre de la coopération parlementaire», souligne-t-on au Palais-Bourbon qui abrite l’Assemblée, il n’en demeure pas moins qu’ici et là on nourrit l’espoir d’une relance de la dernière chance du dossier du traité d’amitié, aujourd’hui en panne, avant la fin du mandat du président Chirac.

 

Le programme de la visite de M. Debré rendu public à Paris comprend donc un entretien de trois heures avec le président Bouteflika. Jusqu’à hier, aucun communiqué de la présidence de la République n’a été rendu public sur ou autour de l’audience qu’accordera le Président à M. Debré.

 

Des sources proches de la délégation qui accompagnera M. Debré ont confié à un journaliste de l’AFP que «M. Bouteflika souhaite absolument rencontrer Jean-Louis Debré, dont il a bien connu le père, Michel. Il sait aussi que c’est un proche du président Chirac».

 

Quant à la durée de l’audience, où il y aura un déjeuner – prévue pour 3 heures –, les mêmes sources la qualifient de «normale». Le journaliste de l’AFP conclut que Debré, «un intime» de Jacques Chirac, pourrait être son «missi dominici» auprès de M. Bouteflika pour relancer la signature du traité.

 

Source l’Indépendant ; information relayée par:

 

 

 

Le Pèlerin

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 00:02

Nouvel an hégirien
Aujourd’hui, Awal Mouharam 1428

 

 

 

La fête de l’Achoura sera célébrée lundi 10 Moharem 1428, correspondant au 29 janvier 2007.

 

Le ministère des Affaires religieuses et des Waks  a annoncé que samedi 20 janvier 2007 est le premier jour du mois de Moharram  1428 de l’Hégire, le croissant lunaire marquant le début du mois de Moharrem  n’ ayant pas été observé jeudi soir 29 Dhou El Hidja 1427 de l’hegire correspondant  au 18 janvier 2007.

 

Dans un communiqué rendu public hier, le ministère des Affaires  religieuses et des Wakfs précise que la fête de Achoura sera célébrée lundi  10 Moharram 1428 correspondant au 29 janvier 2007.

 


Selon la Sunna du Prophète Mohamed (QSSSL), les musulmans  observent le jeûne le jour de Achoura, indique la même source.

 

En outre, le ministère des Affaires religieuses appelle les donateurs  de la Zakat à déposer leur dons dans les comptes courants du Fond de la Zakat  (compte national et comptes de wilaya) pour assurer une repartition juste de  la zakat.

 

Source El Moudjahid ; information relayée par :

 

 

 

Le Pèlerin

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 00:00

Algérie – La fin des années de solitude

la renaissance - 11 ème épisode

Annaba la ville 

 Annaba la Plage

Bône – Annaba   

Récit d’un Pied Noir de retour en Algérie   

Je n’ai jamais voulu revenir dans ma ville natale, Bône, aujourd’hui Annaba.

Le nom remue en moi trop de souvenirs douloureux. L’histoire de ma mère et de l’Algérie, si intimement liées. Les deux, perdues à quelques années d’intervalle. L’Algérie, que j’ai quittée en 1955, à 3 ans. Et ma mère, morte en France d’une longue maladie. Elle n’a jamais supporté le déracinement. En France, le soir après le dîner, mon père aimait nous raconter l’histoire de sa vie, en feuilletant son album de photos, rempli de petites images d’Algérie, aux contours déchiquetés. Le bonheur, c’est sûr, avait bien existé. Mon père nous montrait la mer, le cabanon sur la plage, les parties de boules avec les amis, le café. Il nous parlait de la douceur de vivre en Algérie, mais aussi de sa guerre. En France jusqu’à sa mort, il avait tenté de conserver les mêmes habitudes. Le café et la pétanque. Mais sans le soleil, ni la mer. Seulement la grisaille des jours qui passent. Il avait quatre enfants, insensibles à cette «nostalgérie». Moi, je voulais vivre ici et maintenant. J’étais décidé à devenir «un parfait petit Français», prêt à effacer de ma mémoire famille, racines, religion, traditions. Le jour où mon père est mort, je le veillais seul dans son appartement de la banlieue nord de Paris. Je pensais à sa génération, en train de disparaître, et, avec elle, sa culture. Nous, leurs enfants, étions intégrés dans la société française. Nous avions même perdu l’accent. 

Ce fut cette nuit-là que je découvris, sagement rangées dans un tiroir, une pile de lettres jaunies. Des lettres que mes parents s’étaient échangées pendant les six mois où ils avaient vécus séparés. Mon père était parti en France, où il cherchait un travail. Ma mère attendait en Algérie. Dans sa correspondance, elle raconte au jour le jour la vie à Bône, en 1955. Les petites histoires de famille, la lassitude, la peur et les attentats. C’était déjà le début de la guerre. 

Cinquante lettres en tout. Et un seul télégramme, posté de Bône le 21 août 1955 : «J’arrive jeudi avec les enfants.» 

En veillant mon père, j’ai lu ces lettres, comme une prière des morts. Et j’ai trouvé une photo que je ne connaissais pas. L’unique photo où je me vois avec ma mère en Algérie. Elle fixe l’appareil d’un regard triste. Je suis accroché à son bras, j’ai une barboteuse et des cheveux 

Nous traversons les nouveaux quartiers, de grandes barres sans grâce, couvertes de paraboles qui cachent des façades lépreuses, sur des collines desséchées, attaquées par des bidonvilles anarchiques. La ville déborde de tous côtés. Le chauffeur a poussé à fond sa sono, il se balance au rythme d’une voix éraillée, qui me semble familière. Il se retourne vers moi et me demande d’un air complice, dans un français parfait : «Vous aimez la musique malouf ? Vous savez, la musique arabo-andalouse.» - «Non, je ne connais pas vraiment.» - «Comment ! Vous n’aimez pas Enrico ? C’est un grand chanteur de malouf. Il est né ici... Enrico, ici, on l’aime. La vérité, il sera toujours le bienvenu...» 

Et, d’un coup, je me souviens. Au début des années 1960, à Paris, mon père nous emmenait dans un petit café de l’avenue Trudaine. Un musicien, un ami de Constantine, y jouait : Sylvain Ghrenassia, le père d’Enrico Macias ! Parfois, son fils venait le rejoindre. Il n’était pas encore connu, mais mon père en parlait avec admiration... Débarqué dans la médina, je cherche l’ancien quartier juif. Des airs s’échappent d’une boutique. C’est le magasin des Fergani. Le père est le grand maître du malouf constantinois. Salim, son fils, est musicien aussi. Il m’invite à un mariage. Le soir, je le retrouve avec son orchestre. 

On se croirait dans un film de Pagnol : mêmes gestes, mêmes paroles. Un mot en arabe, deux en français, le langage de tous les jours. Salim me parle de Paris, de son quar­tier préféré, le Marais, et sur­tout de la rue des Rosiers. Il fréquente Chez Raymond, un restaurant constantinois rue François Miron. Curieux... Salim, algérien et musulman, qui aime le quartier juif de Pa­ris... Mais il ajoute : «A Constantine, la communauté juive, quarante-cinq mille personnes, était la plus importante de la ville. Cheikh Raymond, de son vrai nom Raymond Leyris, était le personnage emblématique d’une période où Juifs et Arabes grandissaient, travaillaient et vivaient ensemble. Des orchestres mixtes jouaient indifféremment pour les mariages musulmans ou les bar-mitsva. Cheikh Raymond avait l’âme arabe, vivait et parlait en arabe.

Les Algériens le considéraient comme un des leurs, même s’il était juif, très pieux de surcroît... Son assassinat en plein jour, au marché, en 1961, a sonné le grand départ des Juifs de Constantine. Il est enterré ici, au cimetière israélite.» Le cimetière juif est perché au sommet de la colline, de l’autre côté du Rhummel, le ravin qui coupe la vieille ville du reste du monde. Je passe sur le pont Sidi M’Cid, sus­pendu entre les deux rives de la cité. Sous nos pieds, le damier des champs s’étend à 100 mètres en contrebas. La gar­dienne ouvre le portail, méfiante. J’insiste. Elle cède. Le temps s’est arrêté sur ces milliers de tombes envahies par les herbes folles. Sur la sépulture de Cheikh Raymond, une inscription intacte : «Ici repose Raymond Raoul Leyris, là assassiné le 22 juin 1961 à l’âge de 48 ans.» Ce cimetière est le livre d’histoire des Juifs à Constantine. Mais aucune trace des miens sur ces tombes. 

L’après-midi, je reprends la lecture des lettres de ma mère. Une information, une adresse, un nom, un indice ? La quête devient presque oppressante. Je ne peux plus reculer : demain, c’est décidé, je prends la route pour Annaba. Les mûriers géants du cours de la Révolution (anciennement Jérôme-Bertagna), l’hôtel d’Orient. En arrivant, j’ai l’impression de retrouver les mêmes images que sur les photos. Rien n’a changé. Annaba est encore coupée en deux par le cours de la Révolution. A gauche, les quartiers européens, riches, où habitait ma famille maternelle. A droite, les secteurs pauvres, la ville arabe et l’ancienne place d’armes, où vivait mon père. Rue Louis-Philippe, un vieil homme se souvient du magasin de ma grand-mère. Elle vendait du vin en vrac. La boutique a été rachetée. C’est une petite épicerie. «Oui, confirme mon guide, ici, Juifs et Arabes vivaient en harmonie. La synagogue se trouvait à deux pas.» Aujourd’hui, à la place, on a érigé un entrepôt. 

Le soir, le cours de la Révolution prend des couleurs méditerranéennes. C’est l’heure de la promenade. Je repense aux lettres de ma mère. Elle parlait des attentats, d’Annaba qui se vidait et du loyer de la boutique à payer. A mon père, qui essayait de nous construire une autre vie de l’autre côté de la Méditerranée. Et du «créponé» que, paraît-il, j’aimais tant. Le créponé ? Au café du Cours, j’en commande un. On m’apporte un sorbet au citron très sucré. C’est bon. Je montre la photo au serveur de l’hôtel d’Orient. Où a-t-elle été prise exactement ? Le serveur n’en sait rien, mais se propose de chercher avec moi, après son service. Le square Randon, où je jouais avec mon frère. Le cinéma Olympia, où ma mère se rendait deux fois par semaine. La pâtisserie Mille-feuilles. Avec mon serveur-guide, je parcours tous ces lieux. Aux vieux qui jouent au rami, je présente le cliché. L’un d’eux la reconnaît. «Pendant les événements, dit-il, elle habitait dans l’immeuble qui fait l’angle, devant nous. Mais elle avait deux petits garçons, je crois.» C’est vrai, mon frère n’est pas sur la photo. Les vieux sont aussi émus que moi... 

Petit à petit, je reconstitue le puzzle. A l’état civil, deux jeunes femmes couvertes d’un voile islamique très strict m’accueillent. Les registres de l’époque coloniale sont alignés sur les étagères, en parfait état. Il nous faut quelques heures pour reconstituer l’histoire de ma famille. Mon arrière-grand-père, Isaac Cohen, était cordonnier, Abraham ferblantier, Jacob colporteur, Moïse tailleur, Sultana femme au foyer... Nous remontons jusqu’à 1832. «C’est incroyable, s’étonnent les employées : vous êtes plus bônois que nous. Vous êtes vraiment chez vous ici.»

Le voyage en nostalgie des pieds-noirs 

Ils s’imaginaient à tout jamais chargés d’amertume et de regrets pour le pays qui les avait vus naître. Depuis le départ de près d’un million d’entre eux après 1962, rares étaient les pieds-noirs qui avaient osé revenir en Algérie. Une petite centaine jusqu’au début des années 2000. Depuis 2004, c’est la ruée. Ils sont 60000 à être retournés à Alger, Blida et Oran. Pierre-Henri Pappalardo, président de France-Maghreb qui œuvre à la réhabilitation des cimetières se souvient du premier voyage: «Ce fut un choc merveilleux pour tout le monde. L’accueil des Algériens était magique!» Plus que la ruelle ou l’immeuble dans lequel ils avaient vécu, c’est cette complicité retrouvée qui a marqué les esprits. Aucun voyage ne s’est encore accompagné d’une installation dans le pays. En revanche, ces an­ciens pieds-noirs, en devenant les ambassadeurs de cœur de leur ancien pays, pourraient jouer un rôle moteur dans le développement du tourisme.  

Je cherche le cimetière Israélite. Il se trouve à côté d’une cité crasseuse. Un cimetière qui, pour la génération de mon père, faisait la fierté des Juifs bônois. A tel point qu’on disait : «Le cimetière de Bône, envie de mourir y te donne.» Aujourd’hui, derrière un mur de parpaings, émerge un champ de ruines. Les tombes sont en très mauvais état. Impossible de retrouver un nom. Comme si on avait voulu tout effacer de la présence juive. 

 J’ai la rage au cœur. Il faut partir, se changer les idées, aller à la plage, n’importe où... Ma mère parle du bord de mer dans ses lettres, des tours en calèche, du cabanon de mon oncle sur la plage de la Caroube, où ma famille passait le week-end, jouait aux boules, mangeait du poisson. La belle vie. Les calèches ont disparu, mais les plages, elles, personne ne les appelle de leurs nouveaux noms arabes. A la Caroube, je reconnais le cabanon. Des familles goûtent le coucher de soleil, tranquilles. Il y a embouteillage sur la corniche. Les jeunes filles plus ou moins voilées défilent en bandes. Les garçons, assis sur les parapets, immobiles, les regardent pas­ser. C’est mon dernier jour ici, et je n’ai toujours pas trouvé le lieu que je cherche. 

Je vais me coucher, abattu. Je dors mal, puis, soudain, me réveille en sursaut. Le décor de la photo ! Il est là, sous mes yeux. Sous la fenêtre de ma chambre, au coin de l’hôtel d’Orient, là où je loge. Je dévale les escaliers. C’est sûr. C’est là. Au coin de la rue, tout est bien en place. Aucun doute. Le bâtiment du fond, certes, a un peu changé, on y a ajouté des balcons, mais la porte cochère est la même, l’auvent du théâtre à droite aussi et, sur la gauche, les stores des magasins et la pharmacie. Je prends la photo de ma photo. Les gens s’arrêtent, s’étonnent. Ils regardent l’enfant que j’étais. L’enfant que, moi aussi, j’ai retrouvé.

A suivre, 

Source GEO; information relayée par: 

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 00:00

Des mesures pour mieux dormir

En 2007, une campagne pour mieux dormir devrait être lancée par le ministère de la santé. Dans un rapport remis à Xavier Bertrand, ministre de la santé, le Dr Jean-Pierre Giordanella fait le point sur les troubles du sommeil en France, leurs conséquences et propose des pistes pour les traiter.

Les Français dorment mal. Au point qu’un rapport vient d’être remis au ministre de la santé, Xavier Bertrand, sur "le thème du sommeil". Coordonné par le Dr Jean-Pierre Giordanella, directeur de la prévention à la caisse primaire d’assurance maladie de Paris, ce rapport montre que les conséquences d’une dette de sommeil sont nombreuses sur le quotidien de chacun.

 

 

 

Qui ne dort pas, a faim

"Près de 10 % des Français sont atteints d’insomnie chronique et prennent des médicaments pour dormir", précise le Dr Giordanella qui ajoute que près de onze millions et demi de personnes en tout souffriraient de troubles du sommeil plus ou moins sévère. "Ces dettes de sommeil favorisent la prise de poids, la survenue de troubles de l’humeur, une somnolence excessive dans la journée et une augmentation du risque d’accidents", poursuit-il.

Plusieurs études ont démontré, en effet, qu’il existe un lien entre troubles du sommeil et obésité. "Qui dort dîne" avait remarqué la sagesse populaire. Un dicton confirmé aujourd’hui par la science qui a mis en évidence la sécrétion de leptine durant le sommeil, une hormone qui favorise un sentiment de satiété et coupe la faim. Donc, le manque de sommeil ouvre l’appétit et conduit au grignotage et au surpoids.

 


Des pistes pour mieux dormir

 

 

 

Première piste pour un sommeil réparateur : s’accorder plus de temps pour dormir. "L’organisation actuelle du mode de vie perturbe le sommeil du fait d’une accélération des rythmes de vie, d’un coucher parfois plus tardif et d’un lever à la même heure le matin", explique le Dr Giordanella. Il distingue les petits dormeurs et les gros dormeurs, ceux qui sont du matin et ceux qui sont du soir.

 

Les besoins en sommeil sont génétiquement déterminés. À chacun d’évaluer son propre rythme et ses propres besoins en sommeil, et ensuite s’accorder les moyens pour dormir suffisamment", suggère-t-il. Autres conseils : se donner les moyens d’une bonne hygiène du sommeil, c'est-à-dire une bonne literie, une chambre aérée, silencieuse, sombre, pas trop chauffée, préservée des intrusions type sonneries, autre personne ou animaux du foyer. Bref, un endroit où chacun puisse se sentir en sécurité pour dormir.

Mais si, malgré ces mesures, les troubles du sommeil persistent, il ne faut pas hésiter à se faire aider par un professionnel de santé. Selon le diagnostic, des traitements peuvent être proposés comme la mélatonine face à des troubles du sommeil liés au décalage horaire (travail la nuit, par exemple) ou la luminothérapie, traitement par une lumière haute intensité pendant une heure par jour, face à une dépression hivernale.

 

 

 

Source Seniorplanet, information relayée par:

 

 

 

Le Pèlerin

 

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 00:48

 Rions ensemble le boulet


Une femme rentre dans un bar situé au vingtième étage d'un hôtel, elle repère un homme accoudé au comptoir :
"Qu'est-ce que vous buvez, dit-elle pour engager la conversation ?
- Une bière magique, lui répond l'homme passablement saoul".
Sur ce, il ouvre la fenêtre, et se précipite dans le vide puis, cinq minute plus tard, il réapparaît dans le bar sous les yeux éberlués de la femme.
"Barman, la même chose s'il vous plaît, s'écrie-t-elle" !
Elle boit sa bière et saute par la fenêtre...
Le barman :
" 'tain Superman, t'es lourd quand t'est bourré" !

Source Seniorplanet; blaguounette relayée par:

Le Pèlerin 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 00:22

L’UE ne veut pas des repentis

 

Selon le Figaro, l’Algérie aurait livré la liste des graciés

 

 

 

La Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage), la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et les services de renseignements de la police (RG) ont reçu une copie du document, fin novembre 2006, quelques jours après la visite en Algérie du ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a rapporté le journal français Le Figaro, dans son édition d’hier, en citant des sources officielles. La France dispose, ainsi, d’un nouvel atout dans sa lutte contre le terrorisme islamiste, d’autant plus qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple énumération de noms, mais plutôt d’un fichier contenant des éléments directement utilisables par les spécialistes français. La remise de cette « liste noire » constitue, outre un geste amical à l’égard de la France, une réponse à l’assouplissement du régime des visas français ordinaires. Lors de sa visite, les 13 et 14 novembre 2006 à Alger, le ministre de l’Intérieur, M. Sarkozy, avait annoncé la suppression de l’autorisation préalable des pays européens de l’espace Schengen pour la délivrance de visas aux ressortissants algériens. Le geste de Paris a dû, finalement, avoir un prix, dès lors que le mouvement des citoyens algériens vers l’Hexagone est, désormais, bien cadré, en faveur de cette liste. Des spécialistes affirment que les Etats-Unis auraient négocié la même démarche avec l’Algérie qui aurait opposé son niet. Le document fourni par les autorités algériennes permet aux services de renseignements français d’identifier des poseurs de bombes potentiels pouvant agir en France. DST, DGSE et RG se sont, d’ores et déjà, attelés à l’exploitation de cette liste précieuse qui contient 2629 détenus élargis entre le début mars et septembre 2006. Il faut rappeler que ces mesures de libération, bien que s’appuyant sur les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, avaient suscité une grande colère parmi les familles des victimes du terrorisme et les familles des disparus. La liste qui est à la disposition de la France contient un groupe d’individus issus des Groupes islamiques armés (GIA) qui ont frappé la France en 1995 au cours d’une vague d’attentats sanglants. Sur ces milliers d’amnistiés, plusieurs dizaines à plusieurs centaines auraient, d’ores et déjà, rejoint les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qualifié, le 1er septembre 2006, dans une note du ministère français de l’Intérieur comme « l’une des menaces les plus lourdes qui pèse actuellement sur la France, historiquement cible privilégiée des terroristes algériens ». La même note soulignait que le chef du GSPC avait appelé les amnistiés à rejoindre son mouvement. La France redoute qu’un petit groupe de ces vrais faux repentis, parfois peu ou pas connus des services français, ne gagne l’Hexagone, surtout que des verrous mis au consulat de France à Alger ont sauté. « En 1995 déjà, note un magistrat français, tout a été organisé par deux hommes venus d’Algérie. » Au cours des huit mois écoulés entre le début des libérations et la transmission de la liste aux autorités françaises, le manque de renseignements sur les amnistiés a montré ses dangers. De source policière, on évoque ainsi l’histoire d’un membre présumé du GSPC. Libéré, il rejoint aussitôt le maquis avant de gagner la France pour y fonder un commerce et épouser une Française. Il commet alors d’entrer en contact direct avec un responsable du GSPC en exil au Royaume-Uni, ce qui lui vaut une expulsion immédiate. Sans cette faute de débutant, l’homme aurait pu tout aussi bien mener ses projets en toute tranquillité. Le 9 janvier, le GSPC avait appelé les Algériens à s’en prendre aux Français, dans un message mis en ligne sur des sites islamistes. « Combattez les ressortissants de France et les agents des croisés qui occupent notre terre », lance le chef du GSPC, Abdelmalek Droukdal, alias Abou Moussâab Abdel Wadoud. Le même jour, la France a affirmé qu’elle prenait « au sérieux » ces menaces. « Ces menaces sont prises au sérieux, elles sont analysées par les services compétents qui traitent des questions de renseignement », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, ajoutant : « Nous suivons de très près le GSPC et ce qui touche aux activités de ce groupe. »

 

 

 

 

 

Source Le Figaro / El Watan, information relayée par:

 

 

 

Le Pèlerin

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 00:20

MARCHÉ INFORMEL DE LA DEVISE

 

 

 

 

 

La calculatrice et le portable forment l’attirail de tous ces hommes qui, chaque jour, échangent l’euro ou le dollar dans les ruelles mitoyennes du square Port Saïd.

 

Pas de perte de temps avec eux. Il suffit de décliner la somme qu’on veut acheter ou vendre pour qu’ils vous donnent le montant exact de la transaction.
"Le marché n’est plus ce qu’il était", avoue pourtant Brahim qui tient une liasse de billets de 1000 DA. "Du temps où l’euro s’échangeait jusqu’à 11O DA ou parfois un peu plus, les affaires étaient plus rentables. Aujourd’hui, les devises étrangères sur le marché parallèle peinent à s’envoler  et à retrouver une vigueur".
"Il y a certes une légère remontéé depuis deux semaines", ajoute-t-il. Désormais, la monnaie européenne se vend à 98 DA et s’achète à 97 DA. Un gain minime de dix points par rapport aux jours de décembre. Pour cent dollars, la vente rapporte 7 350 DA. 
Il suffit de se rendre dans les banques à côté pour se rendre compte que les taux de change officiel et parallèle se rapprochent. Le mouvement est tel que les deux finiront tôt ou tard par se confondre.
A l’agence CPA de Che Guevara, on nous indiquera que le taux était, hier, de 91,74 pour un euro à l’achat. "Nous sommes loin des différences d’il y a quelques années, reconnaît le banquier même si de grandes sommes peuvent encore procurer aux adeptes du marché parallèle de substantiels bénéfices". Un directeur central de la BEA (Banque extérieure d’Algérie) estime, de son côté, que "la cessation des importations de voitures d’occasion a été la raison essentielle de cette chute des cours". Un jeune rencontré au Square confirme indirectement ce fait.
"Beaucoup de gens pensent que le départ des hadjs vers les lieux saints de l’Islam fait  remonter la valeur des devises. Ce sont en réalité de petites sommes qui sont échangées à cette occasion". "Je pense plutôt que c’est la cessation d’activités de petits importateurs à qui on exige des capacités financières plus importantes qui nous a porté du tort".
Il y a aussi, selon lui, la baisse de la demande. "Habituellement, quand les gens ramènent moins de devises ici, il y a aussitôt une augmentation. Comme la demande reste stable, les répercussions sont moins importantes qu’il y a quelques années où la rareté de l’offre est suivie aussitôt par une flambée des cours".
Avec l’ouverture de l’économie algérienne, les boutiques sont garnies de produits qui sont autant de marchés qui sont délaissés par les importateurs des années 1990. "Par conséquent, explique Brahim, ils viennent moins acheter ici. Les autres s’en remettent à la banque qui offrent plus de facilités".  A terme, estime notre interlocuteur de la BEA, "c’est la parité qui se profile.
Les fameux bureaux de change légal  sont restés au stade de l’intention mais on se dirige, selon lui, vers la convertibilité du dinar". un mouvement inévitable et fatal.
A la condition de stabiliser les circuits de l’économie pour renforcer le dinar. La chute de sa valeur équivaudrait dans ce cas à l’arrivée massive des marchandises étrangères sur le marché national. Une monnaie nationale faible favorise toujours les importations dont la valeur s’amoindrit.
C’est cette éventualité déprimante pour la production nationale et par conséquent le niveau de l’emploi qui empêche cette libéralisation totale. Jusqu'à quand ?

 

 

 

Source Horizons.dz.com; information relayée par:

 

 

 

Le Pèlerin

 

Partager cet article
Repost0