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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 06:15

  Arts et Spectacles - Françoise Fabian,  l'Hussein-Déenne

 

francoise-fabian-2.jpg

 

 Si je cite Françoise Fabian, c'est avant tout parce que c'était la petite fille de ma « proprio » qui vivait en haut de la rue Charcot, tout prés de la rue Parnet. A part cela, elle a fait une carrière fort honorable.jugez en par vous même. 

De son vrai nom Michèle Cortes de Leone y Fabianera, Françoise Fabian est née le 10 mai 1932 à Hussein-Dey, elle a des origines espagnoles (Catalogne) par son père et polonaises par sa mère. Elle commence sa formation artistique au Conservatoire de Musique d'Alger, où elle apprend le piano et l'harmonie.

Arrivée en France au début des années cinquante, elle s'inscrit au Conservatoire d'art dramatique, où elle a comme camarades de promotion Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Marielle. Si elle débute sur les planches en 1954 dans Le Pirate, l'actrice est en 1956 à l'affiche de pas moins de cinq longs-métrages, de Mémoires d'un flic - son tout premier film - à Michel Strogoff.

Mais Françoise Fabian, mariée au réalisateur Jacques Becker jusqu'à la mort de celui-ci en 1960, devra attendre que la libération des moeurs gagne le grand écran pour trouver des rôles à sa mesure.

En 1963, elle épouse Marcel Bozzuffi (1963-1988), avec qui elle restera jusqu'à son décès.

Pensionnaire de la maison de passe de Mme Anaïs dans Belle de jour de Luis Bunuel, jeune veuve vertueuse, mais dévorée par la passion, dans Raphaël ou le débauché de Deville, elle trouve un de ses plus grands rôles dans Ma nuit chez Maud d'Eric Rohmer, en 1969. L'actrice y incarne une femme éprise de liberté, dont le charme et l'éloquence font vaciller les convictions du sage et fidèle Jean-Louis Trintignant.

Non dénuée de fantaisie, comme elle le prouve notamment en 1973 dans La Bonne année, comédie de Lelouch avec Lino Ventura, et plus tard dans La Bûche, Françoise Fabian rencontre un grand succès en interprétant le rôle-titre d'un classique de l'érotisme à la française, Madame Claude, et en participant à la très populaire série télévisée Les Dames de la côte. Mariée durant 25 ans au comédien Marcel Bozzuffi, l'actrice à la beauté altière enchaînera dans les années 70 les productions italiennes d'inégale qualité. A partir de la décennie suivante, elle confèrera élégance et mystère aux personnages de mère que lui confieront des esthètes tels que Demy 

Filmographie 

·      1955 : Bon voyage de Louis Felix

·      1956 : Mémoires d'un flic de Pierre Foucaud 

·      1956 : Le Feu aux poudres de Henri Decoin 

·      1956 : Cette sacrée gamine de Michel Boisrond 

·      1956 : Le Couturier de ces dames de Jean Boyer  

·      1956 : Michel Strogoff de Carmine Gallone   

·      1957 : Ce sacré Amédée de Louis Felix 

·      1957 : L'Aventurière des Champs-Élysées de Roger Blanc  

·      1958 : Chaque jour a son secret de Claude Boissol  

·      1960 : La Brune que voilà de Robert Lamoureux  

·      1963 : Maigret voit rouge de Gilles Grangier  

·      1965 : L'Aigle de Florence de Riccardo Freda  

·      1966 : Le Voleur de Louis Malle  

·      1966 : Belle de jour de Luis Bunuel  

·      1969 : L'Américain de Marcel Bozzuffi 

·      1969 : Le Spécialiste de Sergio Corbucci  

·      1969 : Ma nuit chez Maud de Eric Rohmer  

·      1970 : Etes-vous fiancée a un marin grec ou a un pilote de ligne? de       Jean Aurel  

·      1970 : Out 1 - Noli me tangere de Jacques Rivette  

·      1971 : Raphaël ou le débauché de Michel Deville  

·      1971 : Out 1: Spectre de Jacques Rivette  

·      1972 : Torino nera de Carlo Lizzani  

·      1972 : Au rendez-vous de la mort joyeuse de Luis Bunuel  

·      1973 : Les Voraces de Sergio Gobbi  

·      1973 : Projection privée de François Leterrier  

·      1973 : Salut l'artiste de Yves Robert  

·      1973 : Un condé La Bonne année de Claude Lelouch 

·      1974 : Perché si uccide un magistrato? de Damiano Damiani  

·      1974 : Un Condé de Yves Boisset  

·      1975 : En descendant les marches d'antan de Mauro Bolognini  

·      1977 : Madame Claude de Just Jaeckin  

·      1977 : Les Fougères bleues de Françoise Sagan  

§       1982 : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne  

·      1983 : Le Cercle des passions de Claude d'Anna  

·      1983 : L'Ami de Vincent de Pierre Granier-Deferre  

·      1983 : Benvenuta de André Delvaux  

·      1984 : Partir, revenir de Claude Lelouch  

·      1986 : Faubourg Saint-Martin de Jean-Claude Guiguet 

·      1988 : Trois places pour le 26 de Jacques Demy  

·      1988 : L'Ami retrouvé de Jerry Schatzberg  

·      1990 : Plaisir d'amour de Nelly Kaplan  

·      1993 : Femmes un jour de fête de Salvatore Maira  

·      1997 : Secret défense de Jacques Rivette  

·      1999 : La Lettre de Manoel De Oliveira  

·      1999 : La Bûche de Danièle Thompson  

·      2003 : 5 x 2 de François Ozon 

   Distinctions  

Françoise Fabian est Commandeur des Arts et Lettres, Officier de la Légion d'Honneur et Chevalier de l'Ordre National du Mérite.

Sources : sites divers sur Internet

 Le Pèlerin

 

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 06:29

Elle célébrera avec nous la Fête de la jeunesse au stade du 5-Juillet dans la liesse...madonna.jpg

 

Madonna à Alger! qui l’aurait cru? Eh bien, si l’on en croit le producteur Samir Afroun de la boîte Move prod, Madonna se produira bel et bien cet été à Alger, au stade du 5-Juillet, à l’occasion de la Fête de la jeunesse, aux côtés de plusieurs autres stars. On susurre le nom de Beyonce et de Robie Williams. Madonna en plus, interprétera un de ses morceaux phares en duo avec une grande star du raï qui a la cote actuellement dans l’Hexagone. L’Agence de Rayonnement culturel a pu avoir ainsi un contrat en or avec cette boîte de prod qui active en France et dont le président n’est autre qu’un Algérien, fils d’un émigré qui évolue dans le milieu du show business américain.
Move Prod a eu à placer de nombreuses stars internationales dans le monde, y compris dans le Maghreb, à l’image de Maria Carey il y a deux ans en Tunisie. A l’heure qu’il est, on ne connaît pas encore le prix de ce concert exceptionnel qui se prépare d’ores et déjà.
L’on sait déjà que le billet d’accès sera abordable, nous a-t-on assuré compte tenu de l’événement qui s’adresse essentiellement aux jeunes.
L’Algérie veut faire de cette journée un rendez-vous avec la musique universelle, un moment unique et inoubliable à marquer dans les annales de l’histoire artistique de la capitale. On apprend aussi que la recette de ce concert, du moins le cachet de Madonna, sera reversé à des associations caritatives pour enfants dont Madonna a la charge aux USA.
Ce concert est né, en fait, à l’initiative d’une association algéro-américaine dans le cadre des échanges bilatéraux entre les deux pays respectifs. L’idée a plu à cette société de production, Move Prod qui a voulu prendre le relais en concoctant un programme à la hauteur de son prestige.
Hélas, il se pourrait qu’un milieu islamiste hostile à la venue de Madonna en Algérie tente de capoter le projet. Cela ne serait pas sans rappeler le triste épisode de Linda de Suza empêchée de se produire dans les années 1990, à la salle Atlas.
Un programme diplomatique et touristique digne d’une reine est prévu afin que Madonna reparte avec la meilleure image possible de l’Algérie.
Un circuit touristique allant de la Casbah, de Tipasa à Timgad, lui sera réservé en plus d’autres surprises. Notre patrimoine étant le cheval de bataille de notre ministre de la Culture, celle-ci entend renforcer les liens avec les Etats-Unis en tablant sur des rapports d’échange dans le domaine.
Madonna entreprendra ses visites guidées sous haute surveillance, notamment en compagnie de notre ministre de la Jeunesse et des Sports Hachemi Djiar. Mieux que le Panaf, un rendez-vous unique à ne pas rater. Affaire à suivre donc!

Source L’Expression O. Hind

Le Pèlerin

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 23:15

Vanessa Demouy star du X

vanessa-demouy.jpg

Cinéma -- Récemment revue sur les planches dans la pièce «Boire, fumer et conduire vite», Vanessa Demouy (la photo) se prépare à faire son grand retour à la télévision avec « Xanadu », une série de huit fois cinquante-deux minutes destinée à Arte. Un come-back trois ans après l'arrêt de «Central Nuit» où elle a aussi promené ses charmes.
La vedette de «Classe Mannequin» y incarnera Vanessa Body, une star du X toute entière gagnée à la cause du label Xanadu, franchise porno propriété de la famille Valadine qui prospère dans le business de la fesse depuis trente-cinq ans. Le temps de bâtir un petit empire entre le Français Marc Dorcel et le scandinave Private. Le temps aussi de construire et d'habiter un manoir, à la fois plateaux de tournage et résidence privée. Et, quand débute la série, rien ne va plus chez les Valadine qui, entre la célébration de la disparition d'Elise Jess (une autre hardeuse, alors mariée au père Valadine) et les difficultés d'adaptation à un marché en pleine mutation, traverse une zone de turbulences...
Avec également Julien Boisselier (dans le rôle du fils aîné), « Xanadu » se tourne à partir du 30 mars, à Strasbourg, jusqu'à début juillet.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 04:45

Bobino, festival de provocations d'humoristes

 

contre le "politiquement correct"sephane-guillon.jpg Stéphane Guillon sur scène le 29 mars 2010 à Paris, dans le cadre du festival "Paris fait sa comédie" guy-bedos-patrick-timsit.jpg  Guy Bedos et Patrick Timsit sur scène le 29 mars 2010 à Paris, dans le cadre du festival "Paris fait sa comédie"thomas-ngijol.jpg   Thomas Ngijol sur scène le 29 mars 2010 à Paris, dans le cadre du festival "Paris fait sa comédie"

 

Plusieurs humoristes, dont Stéphane Guillon et Guy Bedos, ont disserté lundi autour de Patrick Timsit à Bobino sur le "politiquement correct", offrant un festival de provocations visant notamment Eric Besson et les excuses présentées par Radio France au ministre.

"J'espère que le président de France Télévisions n'aura pas à présenter ses excuses après cette soirée", a déclaré le présentateur Frédéric Lopez en ouverture de cette soirée au théâtre parisien de Bobino, retransmise en direct sur France 4.

En plaisantant sans aucun "politiquement correct" sur les Juifs, les Arabes, les Noirs, les handicapés, le Pape, Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, Dominique Strauss-Khan, Brice Hortefeux ou le patron de TF1, ces humoristes ont souligné combien il était devenu difficile, selon eux, d'exercer leur métier.

On est dans une époque politiquement correcte, c'est pas évident d'être humoriste", a lancé Patrick Timsit, qui n'a cessé, tout au long de la soirée, de présenter des "excuses" aux personnes visées, et surtout à Eric Besson.

 Stéphane Guillon, Guy Bedos, Didier Porte, Eric Antoine, Thomas Ngijol... Timsit avait invité de nombreux humoristes pour cette soirée inédite dans le cadre du festival "Paris fait sa comédie".

Le thème était programmé depuis plusieurs mais cette soirée a pris une tournure particulière une semaine après les excuses du patron de Radio France pour une chronique de Stéphane Guillon sur le ministre de l'Immigration Eric BessoI.

Il est élégant, séduisant, il a cette mâchoire délicate", a ironisé Patrick Timsit à propos du ministre, qui avait reproché à Stéphane Guillon de s'attaquer à son physique.

 "Vous allez être déçus, mes amis m'ont dit de ne faire aucune attaque sur le physique", a lancé Stéphane Guillon au début de son sketch. "Le métier d'humoriste a changé depuis mai 2007 (date de l'élection de Nicolas Sarkozy, NDLR)", a poursuivi l'humoriste, parlant de "crispation" autour de ses chroniques sur France Inter.

 Le chroniqueur s'est piqué de quelques remarques physiques sur Brice Hortefeux ou Michel Charasse et en a remis une louche sur Dominique Strauss-Kahn, le premier homme politique qui s'en était pris à son humour. "L'humour s'arrête là où la méchanceté commence (comme l'avait dit DSK, NDLR). Dans ce cas-là il ne me reste plus rien", a plaisanté l'humoriste.

 De son côté, Guy Bedos, s'est fendu d'un bras d'honneur à l'encontre d'Eric Besson.

Thomas Ngijol, qui s'est présenté comme le "quota noir" de la soirée, s'en est pris, lui, indirectement, aux propos d'Eric Zemmour sur les "trafiquants noirs et arabes", estimant qu'il était "triste d'entendre ces propos en 2010".

 Source L’Internaute

Le Pèlerin

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 06:03

Des médias à l'unisson pour le poète d'une génération – Jean Ferrat
Jean Ferrat

Un «Vivement dimanche» hier, une émission spéciale ce soir à 20h35 sur France 3, et une autre demain à 22h30 sur France 2 animée par Michel Drucker. France Télévisions tient à saluer la mémoire de Jean Ferrat. Depuis samedi, une trentaine de personnes s'affairent non-stop pour fouiller les images d'archives, recueillir des témoignages et enregistrer les plateaux de ces programmes «frais». «L'idée, c'est d'éviter au maximum les rediffusions; le public attend autre chose de nous, justifie Nicolas Pernikoff, patron des divertissements du groupe qui a piloté les déprogrammations. Ce n'est pas seulement un chanteur qui s'éteint, mais aussi un artiste engagé et surtout un vrai poète.»
France Inter, Europe 1 et RTL ont aussi bousculé leur grille ce week-end. «Nous ne faisons pas cela avec tous les chanteurs, ne cache pas Jacques Esnous, directeur de l'information de RTL, qui a ouvert un livre d'or sur Internet. Mais à tous ceux qui portent en eux une partie du patrimoine français comme Barbara, Charles Trénet…» Et dont les mélopées ont marqué toute une génération d'auditeurs.
Source 20minutes.fr  Florence Le Méhauté
Le Pèlerin

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 06:43

Politiques et artistes réagissent à la disparition du chanteur français...
Jean Ferrat

«Il a marqué son époque. J'espère que les jeunes écouteront Ferrat.» Michel Drucker, qui l’avait reçu dans «Vivement dimanche», était très affecté par la mort de Jean Ferrat samedi. «Jean était un ami très proche depuis quarante-cinq ans. Il était le dernier des grands après Ferré, Brassens et Brel... Il y a des millions de gens très tristes ce soir: ceux qui sont engagés comme lui, ceux qui aiment la montagne, ceux qui aiment à perdre la raison, l'une des plus belles chansons d'amour. Jean Ferrat a quitté ce métier très tôt, dès 1975, dès qu'il a constaté qu'il devenait une industrie».
Précisant que le chanteur avait «toujours eu des problèmes pulmonaires», Michel Drucker a noté que «sa santé avait décliné ces deux dernières années» et qu'il «était très démoralisé, très anxieux, très inquiet.
«On a galéré ensemble»
De son côté Pierre Perret estime que «Jean Ferrat était l'un des grands de la chanson. Son oeuvre magnifique était en symbiose totale avec ce qu'il était. Il aimait les chansons frondeuses. Nos liens affectifs étaient très forts depuis tant d'années: on a galéré ensemble.» Lui aussi revient sur la faible présence de l’artiste sur la scène médiatique : «Il avait choisi de se retirer. Il n'a jamais été à l'aise sur la scène car il était dévoré de trac. Son plaisir était d'écrire de belles chansons. C'était un homme ouvert à tout, un militant de gauche, de ceux qui défendent un communisme pur. Il était resté fidèle à ses convictions et aux valeurs auxquelles il croyait.»
Le PS et le PC émus...
La classe politique n’a pas manqué de réagir à la disparition de cet artiste engagé. Martine Aubry a ainsi affirmé samedi que le chanteur «restera comme un militant infatigable de la justice sociale». La première secrétaire du Parti socialiste estime qu’il «incarnait la difficile synthèse entre la révolte et l'idéal. Il était profondément engagé et aura tenté, sans jamais se lasser, de lutter contre toutes les formes de servitudes.»
Le PC, avec qui il a nourri une relation complexe, a réagi par la voix de Marie-Georges Buffet qui souligne que «son compagnonnage critique avec le Parti communiste était utile et exigeant. C’est le chanteur dont le sens de l’humanité et de la justice a accompagné l’engagement de générations de militants.» Quant à Robert Hue, ancien numéro un du PCF de 1994 à 2002, il estime que Jean Ferrat «a chanté la France comme personne».
... Nicolas Sarkozy aussi
on militantisme et sa poésie sont aussi reconnus par la droite qui a réagi par la voix de Nicolas Sarkozy dans un communiqué publié samedi. Le président français estime qu'«avec Jean Ferrat, c'est une conception intransigeante de la chanson française qui s'éteint. Farouchement attaché à sa liberté et à son indépendance, il a toute sa vie pensé et vécu son art comme un artisanat, privilégiant constamment l'authenticité et l'excellence à la facilité consumériste des standards commerciaux.»
Source 20minutes.fr
Le Pèlerin

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 21:16

Le chanteur français Jean Ferrat est mort à 79 ans.
Jean-Ferrat.jpg

Jean Ferrat était mon chanteur préféré, surtout lorsque je regardais mes chères Pyrénées....

C’était le chanteur le plus sollicité dans mes blogs…depuis que j’y inclus de la musique…..Mes Pyrénées n’auront plus la même saveur sans lui….
J’éprouve une immense tristesse en vous écrivant ces quelques mots
En plus de ses chansons merveilleuses, il incarnait l'humanisme et il était de tous les combats pour la défense du genre humain
Ses combats pour la défense de la dignité de l’homme, celle de la femme, la défense de l’opprimé, ses combats pour la fraternité dans le respect des traditions font de lui un homme que je respecterai à jamais, au-delà de  sa mort…La montagne ne sera plus jamais aussi belle.
Jean Ferrat, décédé samedi à 79 ans étais donc un artiste engagé, il était également un poète fou d'Aragon, qu'il a interprété avec talent. Il était l'auteur-interprète et compositeur de quelques 200 chansons.
Aide-chimiste jusqu’en 1954
Né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine), Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, a 11 ans lorsque son père, juif émigré de Russie, est déporté. L'enfant est sauvé grâce à des militants communistes, ce qu'il n'oubliera jamais. A la Libération, il quitte le lycée pour aider sa famille, et devient aide-chimiste jusqu'en 1954. Il décide alors de passer ses premières auditions dans des cabarets parisiens.
Après avoir écrit la musique des «Yeux d'Elsa» (1956) pour André Claveau, il chante régulièrement à «La Colombe», puis fait sa première grande scène à l'Alhambra en 1961 où il triomphe avec «Ma môme», et «Deux enfants au soleil».
Engagement politique marqué à gauche
Rapidement, Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés, comme «Nuit et Brouillard» (1963), non diffusée par les radios, puis «Potemkine» (1965), interdite d'antenne. Compagnon de route du PCF, sans jamais en avoir été membre, il affirme haut et fort ne pas être un «béni-oui-oui» du parti. Ainsi ses chansons «Camarade» qui dénonce l'invasion russe de Prague en 1968, ou «Bilan» (1980) qui fustige la déclaration de Georges Marchais sur le «bilan globalement positif» des pays de l'Est.
En 2007, Jean Ferrat s'était prononcé en faveur d'une candidature de l'altermondialiste José Bové comme représentant d'une gauche antilibérale pour l'élection présidentielle. Son dernier engagement politique était dans le cadre de la campagne des élections régionales le soutien de la liste du Front de Gauche en Ardèche.
Réticent à passer à la télévision
A la scène, qu'il quitte après un passage au Palais des sports en 1972, il préfère son Ardèche d'adoption, qui lui inspire «La Montagne», l'un de ses plus grands succès. En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre avec succès deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique («Que serais-je sans toi?», «Heureux celui qui meurt d'aimer»).
Réticent à passer à la télévision, le chanteur sort d'un long silence en 2003, pour l'émission «Vivement Dimanche» de Michel Drucker. Il y défend ses deux passions, la chanson et la politique, s'insurgeant notamment contre la grande industrie du disque qu'il estime dangereuse pour la liberté de création.
Jean Ferrat, qui a été marié à la chanteuse Christine Sèvre, décédée en 1981, avait reçu le prix de l'académie Charles Cros (1963) et le grand prix de la chanson de la SACEM (1994).
Pour en savoir plus sur la biographie de jean Ferrat cliquez ici 
Le Pèlerin

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 00:00

 Jean Pierre Bacri est né  le 24 mai 1951 à Castiglione en Algérie.
jean-pierre-bacri.jpg

Il découvre le septième art grâce à son père, facteur en semaine et ouvreur le week-end dans le cinéma ‘star’ de la ville.
En effet, le jeune garçon se passionne vite pour le cinéma et les grands classiques du grand écran.
En 1962, la famille Bacri emménage à Cannes. Le jeune homme continue ses études et souhaite embrasser la carrière de professeur de français et de latin.
Mais il abandonne cette idée et monte à Paris en 1976. Il est vite embauché par une agence de publicité pour écrire des textes.
Puis il décide de suivre les cours Simon dans lequel il joue les classiques avec l’accent pied noir ! tout en écrivant des pièces de théâtre. 'Le doux visage de l'amour' reçoit d'ailleurs le prix de la vocation.
En 1977, il écrit sa première pièce « Tout simplement ». En 1980, Jean Pierre Bacri joue dans une pièce qu’il a écrit et qui a été mise en scène par Bouvier. Il obtient le prix Tristan Bernard.
En 1979 il joue son premier rôle au cinéma dans 'Toubib'.
Mais ce sera grâce au film d’Arcady «Le grand Pardon » que Jean Pierre Bacri se fait connaître du grand public. Il multiplie ensuite les seconds rôles, avant de se retrouver en tête d'affiche de 'Mort un dimanche de pluie'.
En 1986. Pourtant, malgré sa popularité avec ses personnages de bougon, râleur, un peu beauf, il se tourne vers l'écriture de scénarii avec sa compagne Agnès Jaoui. Leur collaboration se révèle fructueuse, récompensée par le César du meilleur scénario pour 'Smoking/No smoking' , 'Un air de famille', 'On connaît la chanson' et 'Le goût des autres'. Hormis 'Smoking/No smoking', il a interprété des personnages dans tous les autres films et a même obtenu le César du meilleur second rôle dans 'On connaît la chanson'.Dans le même temps, Jean-pierre Bacri joue dans des comédies comme 'La cité de la peur' et 'Didier ' et prête sa voix, en 2002, pour 'Astérix et Obélix : mission Cléopâtre'.
En 2003, il tourne « Les sentiments » de Noémie Lvovsky. Aujourd’hui, Jean Pierre Bacri est un pilier du cinéma français ; également homme de théâtre et scénariste français, réputé pour être un bougon qui joue des rôles de bougons.Si vous désirez en savoir plus sur sa vie et son œuvre, je vous ai sélectionné les liens ci-dessous :
http://www.biosstars.com/j/j_p%20bacri.htm 
 http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=2350.html http://teemix.aufeminin.com/w/star/f1160/fan-club/Jean-Pierre-Bacri.html  
Bien Amicalement,
Le Pèlerin

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 00:32

Cartouches gauloises - Mehdi Charef filme les enfants au cœur des « événements..Catouches-Gauloises.jpg En 1962, à Tlemcen. Ali, 11 ans, vendeur de journaux vit son enfance en pleine guerre d'Algérie, entre attentats et répressions. Le père d'Ali est, dit-on, parti travailler en France. Mais Ali le sait : son père est un « moujahid » qui lutte pour l'Indépendance de son pays.

Le meilleur ami, d'Ali, c'est Nicolas, un Français, un Pied Noir. Ses autres amis, Gino, David, avec lesquels il jouait régulièrement au foot et avec lesquels il avait construit une cabane au bord de la rivière, sont déjà repartis en France où il « fait gris et froid ».. Nicolas, lui, assure qu'il restera toujours en Algérie.
Autour d'eux, il y a Djelloul, le soldat harki, Barnabé, le chef de gare prochainement muté à Sarcelles où c'est sûr il n'est « pas près de voir un arabe ou un juif », Rachel, la voisine qui ne veut pas partir et préfère « mourir de la main des arabes que d'être humiliée là-bas, en France ». Et il y a Aïcha, la maman d'Ali, qui entoure son fils d'affection en attendant le retour du père... » Chaque jour, Ali assiste à des scènes de violences. L'armée traque les auteurs d'attentats et emprisonne les rebel­les. Et puis il y a ces familles françaises, abattues dans leurs maison par le FLN... Ali, voit tout cela. Avec son bon sens, sa sensibilité. Douloureuse sortie de l'enfance. ..
« Ce film comporte beaucoup de scènes où, sur le moment, je croyais faire du cinéma et le soir, le lendemain, j'étais très mal parce que j'étais allé au fond de quelque chose que j'avais vécu très fortement »»raconte Mehdi Charef, le réalisateur de cette touchante chronique autobiographique de fin de guerre vue à travers les yeux d'un enfant. Tout y est, la lumière, les regards, les paroles et les silences. Un film dans la juste vérité de l’histoire. En plein cœur de l’humain et remarquablement interprété par le charismatique Hamada 12 ans
Ali, 11 ans (à droite), joué par le charismatique Hamada

Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 00:52

Le dernier écrit d’Albert Camus sur l’Algérie (2éme partie et fin)
etranger le plus lu de jeunes

Après avoir réclamé que la terre algérienne soit rendue et donnée aux pauvres, comme on donne ce qui est sacré à ceux qui sont sacrés, Albert Camus écrit :
« Et moi alors, pauvre à nouveau et enfin, jeté dans le pire exil à la pointe du monde, je sourirai et mourrai content, sachant que sont enfin réunis sous le soleil de ma naissance la terre que j’ai tant aimée et ceux et celles que j’ai révérés. » Camus sait qu’il ne pourra pas venir s’installer dans l’Algérie nouvelle et cela pour plusieurs raisons. Une de ces raisons est que, grâce à l’argent du prix Nobel, il a pu acquérir une maison dans le sud de la France à Lourmarin, village dont la lumière et la beauté lui rappellent son Algérie natale, et où il dispose de bonnes conditions de travail. Une autre raison est qu’on est sur le point de lui confier la direction d’un théâtre à Paris où il devra donc résider une partie de l’année. On sait que le jour de sa mort, le 4 janvier 1960, une lettre lui fut adressée du ministère français des Affaires culturelles, confirmant l’octroi d’une telle direction (cf. Todd, 753). C’est à cette obligation de résider à Paris, cette pointe du monde, que Camus fait allusion, lorsqu’il se voit « jeté dans le pire exil à la pointe du monde ».
En France, il se sentira en exil, car loin de l’Algérie dont il disait qu’elle était sa « vraie patrie » (III, 596). A l’inverse, sa mère et les siens, qui n’ont jamais pu s’habituer à vivre en France, pourront, espère-t-il, demeurer dans l’Algérie nouvelle. Lorsqu’il tenta de faire venir sa mère en France, elle ne s’y sentit pas à l’aise. Elle dit à son fils : « C’est bien, mais il n’y a pas d’Arabes » (C3, 182). Il n’y a pas d’Arabes comme à Belcourt et en Algérie où elle vit depuis toujours, où elle se sent chez elle. Ainsi, Albert Camus prévoit-il de demeurer en France où il pense partager son temps entre Lourmarin et Paris, avec périodiquement des voyages à Alger pour y revoir sa mère. Il espère cependant, que, même vivant loin de sa « vraie patrie », il sourira et mourra content, car il saura que sont réunis, sous le soleil de sa naissance, la terre qu’il a tant aimée et ceux et celles qu’il a révérés. Cet avenir entrevu par Albert Camus pour l’Algérie est un souhait, un vœu qu’il fait pour elle.
Un peu comme au début de chaque année, nous adressons des souhaits de bonheur, de santé, de réussite aux personnes que nous aimons, tout en sachant que ces souhaits ont peu de chance d’être réalisés et que, sans doute, l’année à venir ne sera guère meilleure que l’année qui vient de s’écouler. Et, cependant, ces vœux sont sincères car vraiment, nous voulons du bien aux personnes que nous aimons et auxquelles nous adressons nos vœux les meilleurs. On sait que, peu avant sa mort, Albert Camus adressa ses vœux de nouvel an à sa mère qui avait soixante-dix-sept ans. Il lui écrivit : « Chère maman, je souhaite que tu sois toujours aussi jeune et aussi belle et que ton cœur, qui d’ailleurs ne peut changer, reste le même, c’est-à-dire le meilleur de la terre. » (Todd, 751). Or, au cours de la prochaine année, sa mère vieillira d’un an, de sorte que son visage prendra, sans doute, quelques rides supplémentaires.
Cependant, Camus est sincère quand il souhaite à sa mère, parce qu’il l’aime d’être toujours aussi jeune et aussi belle. De même, Albert Camus formule pour l’Algérie future un souhait qui peut paraître irréel, et qui, cependant, exprime ce qu’il espère de mieux pour sa terre natale qu’il a tant aimée. Son souhait serait que la terre algérienne soit enlevée à ceux qui l’ont injustement accaparée, et qu’elle soit donnée aux pauvres. Ce souhait, même irréel, est sa façon de dire un « oui » à l’Algérie nouvelle : l’Algérie qui sortira des urnes lors du vote d’autodétermination, lequel, comme vous le savez, n’intervint que deux ans et demi après la mort d’Albert Camus. Je lis à présent la quatrième et dernière partie de ce texte. Il s’agit d’une courte phrase mise entre parenthèses.
(Alors le grand anonymat deviendra fécond et il me recouvrira aussi - je reviendrai dans ce pays). Quel est ce grand anonymat ? Pour répondre à cette question, il faut se rappeler que, dans ses dernières années, Albert Camus avait entrepris des recherches pour savoir qui était son père, ce père qu’il n’avait pas connu. Au terme de ses recherches, qui furent vaines, il écrivit : « Non, il ne connaîtra jamais son père. » Pourquoi ne le connaîtra-t-il jamais ? Parce que son père, comme la plupart des hommes, n’a laissé aucune trace de son passage sur terre, de sorte qu’à son sujet, il peut écrire : « C’était bien cela que son père avait en commun avec les hommes (. . .). Cela, c’est-à-dire l’anonymat. » (IV, 860).
Tous, comme son père et comme lui-même un jour, ont ou auront, la même destinée : celle d’entrer dans cet anonymat des morts sans nom. Pour Camus, qui ne croit pas en une vie au-delà de la mort, la mort est un anéantissement. Ceux qui nous ont précédés sombrent progressivement dans un immense oubli, sans laisser de traces, si ce n’est, peut-être, celle d’une inscription qui, peu à peu, devient illisible sur des pierres tombales (cf., IV, 859). Tous, dans le futur, sont destinés au même avenir : celui de retourner à ce grand anonymat qui est le destin commun. Et lui-même y retournera, car la mort le ramènera auprès de son père et des siens dans cet anonymat qui le recouvrira à son tour. Mais comment cet anonymat peut-il devenir fécond ? Je ne pense pas que, pour Camus, l’anonymat des morts sans nom puisse devenir fécond. Cependant, à ses yeux, il est un autre anonymat qui, lui, peut devenir fécond, c’est celui des pauvres.
De 1935 à sa mort, Albert Camus a noté, sur des cahiers, des réflexions personnelles. L’une des premières concerne l’univers de la pauvreté dans lequel il a vécu. Il écrit : « Le monde des pauvres est un des rares, sinon le seul, qui soit replié sur lui-même, qui soit une île dans la société » (II, 795). Or, dans leur retrait du reste du monde, ces pauvres sont, dès cette vie, des anonymes, car ils ne laissent aucune trace, jour après jour, de ce qu’est leur vécu quotidien. C’est ainsi que Camus évoque, « le mystère de la pauvreté qui fait les êtres sans nom et sans passé » (IV, 937). Des êtres sans nom et sans passé sont, à proprement parler, des êtres qui vivent dans l’anonymat. Cependant, cet anonymat peut devenir fécond, dans la mesure où ces êtres pauvres détiennent de vraies valeurs qu’ils sont capables de transmettre à d’autres. C’est ce qui se passa pour Albert Camus qui reconnut que les siens, « qui manquaient de presque tout et n’enviaient à peu près rien », lui donnèrent des exemples de noblesse et de courage, qui l’ont moralement aidé à vivre.
Camus a exprimé cela en ces termes : « Par son seul silence, sa réserve, sa fierté naturelle et sobre, cette famille qui ne savait même pas lire, m’a donné alors mes plus hautes leçons, qui durent toujours. » (1, 33). Détenteurs de valeurs authentiques, les pauvres les transmettent à d’autres, et c’est ainsi que leur anonymat devient fécond. Lui-même a bénéficié de cette fécondité. Il a tenté, ensuite, de transmettre à d’autres ce qu’il avait reçu des siens. Les études universitaires qu’il a faites, puis son travail d’écrivain ne l’ont pas coupé de ses racines familiales et sociales. « Pour moi, écrivait-il en 1958, je sais que ma source est (. . .) dans ce monde de pauvreté et de lumière où j’ai longtemps vécu » (1,32). C’est auprès des siens et dans l’Algérie de son enfance qu’il a puisé son inspiration littéraire et qu’est né son désir de prendre la défense des humbles. Cette défense fut une de ses motivations d’écrivain. En 1953, il déclarait : « De mes premiers articles jusqu’à mon dernier livre (il s’agit de L’Homme révolté) je n’ai tant, et peut-être trop, écrit que parce que je ne peux m’empêcher d’être tiré du côté de tous les jours, du côté de ceux, quels qu’ils soient, qu’on humilie et qu’on rabaisse. » (III, 454).
Conclusion
En conclusion, il apparaît que ce dernier texte de Camus sur l’avenir de l’Algérie fait apparaître une double évolution de sa pensée par rapport à celle qu’il avait exprimée en 1958. Tout d’abord, dans ce dernier texte, il ne s’oppose plus à l’indépendance de l’Algérie. Il accepte cette éventualité. Il sait qu’une Algérie nouvelle va naître, il souhaite qu’elle soit édifiée en faveur des pauvres. Pourquoi en leur faveur ? Parce que les pauvres, du moins ceux qu’il a connus dans son milieu familial et social, lui paraissent être les plus aptes à posséder et à faire fructifier la terre algérienne. Ils en sont les plus aptes, car ils détiennent, et sont capables de transmettre, des qualités de courage, d’obstination et de générosité, lesquelles assureront la réussite de l’Algérie de demain.
En second lieu, Camus qui, en 1958, affirmait le droit des Français à demeurer en Algérie ne leur reconnaît plus ce droit. Il déclare, au contraire, que les Français, même nés en Algérie, n’y sont pas chez eux. Le pays n’est pas à eux, et il n’a jamais été à eux, car, jadis, ils l’ont acquis injustement par la force des armes. Camus rejoint, à présent, la pensée de Mouloud Feraoun qui, en 1956, écrivait dans son journal : « Dites aux Français que le pays n’est pas à eux, qu’ils s’en sont emparés par la force et entendent y demeurer par la force. Tout le reste est mensonge et mauvaise foi. » (p. 76).
On ne devrait plus considérer, aujourd’hui, que la position tenue par Camus en 1958, et publiée par lui dans Chroniques algériennes, a été et demeure sa position définitive. Même en 1958, Camus avait douté de lui-même quand il s’était exprimé sur l’avenir de l’Algérie. Il avait craint, disait-il, de se tromper et de juger mal d’un drame qui le touchait de trop près (cf. IV, 305). Il n’est pas étonnant que des évènements nouveaux l’aient conduit à modifier sa position. C’est ce que révèle ce dernier texte écrit par Camus peu avant sa mort accidentelle. Dans ce texte, comme nous l’avons vu, il ne s’oppose plus à l’avènement d’une Algérie indépendante. Il reconnaît que les Français n’avaient aucun droit de posséder la terre algérienne, ils n’en avaient pas le droit parce que, jadis, ils l’avaient conquise injustement par la force, et que, ensuite, le pouvoir colonial en avait disposé injustement en la donnant en concession à des gens venus de l’extérieur, fût-ce à des moines, qui n’avaient aucun droit de la posséder. C’est pourquoi, affirme-t-il, cette terre doit être donnée à ceux qui en ont été dépossédés.
Annexe
Pourquoi Camus a-t-il choisi d’habiter à Lourmarin plutôt qu’en Algérie ? Il est une question que beaucoup se sont posée. Quand Albert Camus a reçu l’argent du prix Nobel, pourquoi n’a-t-il pas choisi d’habiter en Algérie dont il disait qu’elle était sa vraie patrie, au lieu d’acheter une maison à Lourmarin en France, pays où, disait-il, il se sentait en exil ? Jean Grenier, son ancien professeur de philosophie devenu son ami, lui posa cette question, sans doute, durant la période où Camus cherchait une habitation dans le sud de la France. II lui demanda : « Pourquoi ne choisissez-vous pas d’habiter une belle maison à la campagne ou au bord de la mer en Algérie ? » Jean Grenier relate, en ces termes, la réponse qu’il reçut de son ancien élève : « Il me répondit, d’un air contraint : c’est parce qu’il y a les Arabes, ne voulant pas dire que les Arabes le gênaient par leur présence mais par le fait qu’ils avaient été dépossédés. » (J. Grenier, Albert Camus (Souvenirs), Gallimard, 1968, p.170-171).
Ce témoignage est très intéressant car, dans cette réponse, Camus reconnaît que les Algériens autochtones ont été dépossédés de leur terre par la colonisation française de sorte qu’aujourd’hui encore, ils en demeurent dépossédés. Cette réponse est conforme au souhait que Camus formulait, peu avant sa mort, dans son dernier écrit sur l’avenir de l’Algérie. Ce souhait, rappelons-le, était que ceux qui, en 1959, détenaient injustement une part de la terre algérienne devaient la rendre à ceux qui en avaient été injustement dépossédés. En formulant ce souhait, Camus reconnaissait que la spoliation initiale de la terre algérienne avait provoqué une transmission toujours injuste de cette même terre aux Français qui, par la suite, avaient été faussement reconnus comme étant les propriétaires d’une terre qui, de fait, ne leur appartenait pas. On comprend qu’en conscience Albert Camus n’ait pu accepter l’idée d’acquérir une habitation en Algérie sur une portion de terre dont les possédants légitimes avaient été dépossédés.
A l’époque où Camus allait s’installer à Lourmarin, il pouvait estimer que le moment n’était pas encore venu, pour lui, d’exprimer clairement sa nouvelle position, car certains de ses proches ne l’auraient, sans doute, pas comprise. Il l’a exprimée « d’un air contraint » à Jean Grenier car, lui, pouvait la comprendre. Il l’a exprimée, à nouveau, peu avant sa mort, dans les dernières pages des Annexes de son ouvrage posthume. Il l’a fait, il est vrai, en termes peu compréhensibles. Mais il est probable qu’il n’aurait pas publié ce texte en l’état où il se trouve actuellement. II l’aurait réécrit pour l’intégrer, peut-être en final, de l’ouvrage dont il avait commencé la rédaction, et qu’il avait intitulé Le Premier Homme.
Références des citations :

Les sigles, ci-dessous, suivis du numéro de la page de la citation, renvoient aux ouvrages suivants : 
 1- A. Camus, Œuvres complètes, Gallimard, 2006, Bibliothèque de la Pléiade, tome l, 1931-1944. 
 II- A. Camus, Œuvres complètes, Gallimard, 2006, ’Bibliothèque de la Pléiade’, tome II, 1944-1948. 
 III- A. Camus, Œuvres complètes. Gallimard, 2008, Bibliothèque de la Pléiade, tome III, 1949-1956. 
IV- A. Camus, Œuvres complètes, Gallimard, 2008, Bibliothèque de la Pléiade, tome IV, 1957-1959. AC-JG A. Camus Jean Grenier, Correspondance 1932 -1960, Gallimard, 1981. Todd Olivier Todd, Albert Camus une vie, Gallimard et Olivier Todd, 1996.
Source El Watan François Chavanes
Le Pèlerin

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