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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:40

Une ferme photovoltaïque

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Une vue aérienne, assez saisissante, de la ferme de Saint-Amadou

 

En février 2011, le premier parc photovoltaïque ariégeois, installé sur la commune de Saint -Amadou, produira ses premiers kilowatts -heures d'énergie électrique.

La pose du 100 000e module solaire dans le parc photovoltaïque de Sabaranis, sur la commune de Saint- Amadou, était l'occasion pour son créateur et exploitant, la société Juwi EnR, d'inviter tous ceux qui ont soutenu leur projet et leur montrer son état d'avancement. C'est ainsi que vendredi, Yannick Bauer, directeur de Juwy France, et ses collaborateurs servaient de guide dans le dédale des capteurs aux nombreux élus et habitants du secteur découvrant un nouveau type d'exploitation dans le paysage rural ariégeois. Une visite au cours de laquelle quelques élus sacrifiaient de bonne grâce à l'exercice pratique qui s'imposait : la pose d'un de ces milliers de panneaux qui captant l'énergie solaire produiront du courant électrique continu. Transformé via un poste onduleur, en courant alternatif ce dernier sera acheminé par le biais d'un câble enterré vers le réseau national d'électricité. « Il aura fallu un peu plus de trois ans pour mener à bien ce projet, se réjouissait Yannick Bauer. D'habitude pour une telle réalisation il faut compter 4 à 5 ans ».

En 2011

Ce parc, une fois terminé, s'étendra sur 24 ha et produira chaque année l'équivalent de la consommation domestique annuelle de 4 900 habitants. Sa mise en service est prévue pour février 2011 et son exploitation pour au moins vingt ans, soit la durée du bail signé entre les propriétaires des terres occupées et la société Juwy EnR.

« Mais, ajoute son directeur, on peut imaginer la prolonger 15 années de plus, techniquement ce sera possible. »

À noter qu'un deuxième projet, agri-solaire celui-là, est en cours à La Tour-du-Crieu : « Il se développera sur 7,5 ha, cinq réservés à un parc photovoltaïque et 2 à des cultures maraîchères avec comme objectif à terme l'installation d'un(e) jeune maraîcher(e). Ce projet est mené en partenariat avec le CFPPA Ariège Couserans ».

Soucieux de l'environnement, les élus ont toujours soutenu ce projet. Mais en accueillant une nouvelle entreprise sur le territoire des collectivités qu'ils ont en charge, ils espéraient aussi récupérer de la taxe professionnelle… Cette dernière étant désormais menacée de disparition, certains, dans les rangs de panneaux solaires, ne cachaient pas leur inquiétude.

Des terres en friche qui ne présentaient pas d'enjeux agricoles

Pourquoi implanter ce parc photovoltaïque à Sabaranis ? « D'une part ce site en friche ne présentait pas d'enjeux notamment agricoles qui auraient pu générer un conflit d'intérêt ; d'autre part il est situé en Ariège, un des départements les plus ensoleillés de France ».

Le chiffre : 11,4 millions de kilowattheures seront produits annuellement à Sabaranis. Soit 20 % de la consommation domestique annuelle des habitants de la communauté de communes de Pamiers.

« Nous nous approvisionnons auprès d'une entreprise qui adhère au programme PV Cycle, ce qui nous assure de leur recyclage. » Yannick Bauer, directeur de Juwy France

Source La Dépêche du Midi

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:31

Algérie - «Construire la plus grande mosquée d'Afrique ou le plus grand pays d'Afrique?»

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Le chroniqueur a déjà posé la question : «Faut-il construire la plus grande mosquée d'Afrique ou le plus grand pays d'Afrique ?», surtout avec plus de 7 milliards de dollars qui vont être dégagés dans quelques mois. C'est quoi en effet le but d'une nation : la vie avant la mort ou la vie après la mort ? Quand vous offrez une cité LSP à des Algériens, ils n'y cotisent pas pour une crèche, une librairie, un arrêt de bus contre la pluie ou le soleil, un espace vert ou une aire de jeux. Non. Ils cotisent d'abord pour la mort : la tente et la centaine de chaises qui seront stockées et utilisées à chaque décès. Les fêtes de mariages se fêtent dans les salles de fêtes. Les deuils, sous la tente achetée à frais communs. Pour la mort, les Algériens sont solidaires. Le but est de bien mourir, dans l'ordre, l'organisation, la cotisation et la solidarité. A la fin, l'Etat fait comme le peuple : arrivé à un certain âge, il se retourne vers l'invisible, impose l'appel à la prière à l'ENTV, prie au lieu de travailler et lance le chantier de la plus grande mosquée du pays. C'est ce que font les Algériens dans les villages, les quartiers, les villes : ils ramassent de l'argent pour bien trépasser. C'est ce que font certains riches du libéralisme contrôlé : dès qu'ils deviennent riches, ils vont à la Mecque puis donnent de l'argent pour payer, se payer une mosquée qui ne porte pas leurs noms mais leur signature. Pourquoi autant de zèle pour la prière et si peu d'effort pour l'effort ? Abîme des réponses, amour du trépas, culte du thanatos, reflux vers l'invisible. Les Algériens veulent bien mourir. C'est un bon moyen pour être martyr, ancien moujahid ou pour se consoler. Chacun veut son lot de terrain au Paradis puisque chacun ne peut pas l'avoir avec une agence foncière. On demande à la religion ce que l'indépendance n'a pas assuré ni apporté. Le programme national est donc d'avoir un pays après la mort puisqu'on ne l'a pas eu avant. Du coup, c'en est devenu un projet national : le paradis est aujourd'hui un programme soutenu par l'Etat et entre dans la loi de finances.

C'est devenu même une hérésie que de demander un espace vert à la place d'une mosquée. Que nos enfants jouent dans la rue, au bas des immeubles, que l'arbre soit inutile et l'ablution obligatoire, est vu comme secondaire : il n'est pas essentiel que les enfants aient où jouer mais il est urgent que les vieux aient où prier. Le chroniqueur l'a aussi écrit une fois : l'Etat n'a pas réussi à faire rajeunir le Pouvoir mais a réussi à faire vieillir le peuple. On a tous le même âge d'ailleurs face à la joie ou à l'appel de la vie : l'âge du haussement d'épaule et du soupir avec dentier. Qui est jeune dans ce pays ? Celui qui a réussi à partir. Pour les autres, il vaut mieux vieillir vite et rapidement si on ne veut pas rater sa vie. Prier le plus possible pour que le temps passe le plus vite possible avant qu'il ne se transforme en éternité. Première question : qu'avons-nous à nous faire pardonner, collectivement, pour être poussés si collectivement vers la prière et pas vers la vie ? 2ème question : planter un arbre est-il moins louable que cotiser pour une mosquée ? Acheter des livres ou des lunettes ou des fleurs est-il moins bien vu par Dieu ? On en doute mais ceux qui construisent beaucoup de mosquées ne demandent pas son avis à Dieu mais seulement à leur culpabilité. A la fin ? Imaginons : que faire quand on aura construit la plus grande mosquée, encore plus grande que le pays qui la porte ? On sera encore vivants et encore obligés d'assumer ce que Dieu a donné pour qu'on l'assume et pas pour qu'on lui tourne le dos : la vie, son immense poids absurde et resplendissant. Selon le mythe des fondations, Dieu a créé Adam pour en faire un délégué sur terre. Que dire de quelqu'un qui, au lieu d'assumer la délégation, essaye de la contourner et d'attendre la fin des heures de travail de sa mission ? On dit que c'est un tricheur. Dieu n'a pas donné la vie aux hommes pour qu'ils soient tous maçons de mosquée. Il nous aurait faits tous Chinois avec une Méditerranée de béton armé et du carrelage qui tombe du ciel. Ce n'est pas le cas et donc, il y a erreur : d'ailleurs, si l'Islam avait commencé à l'époque avec la construction des mosquées au lieu de coloniser le reste du monde, El Madina aurait fini comme daïra de Koreich et pas comme centre d'un empire. Et quand on se consacre, peuple et Etat, à construire seulement des aires de prières, c'est qu'on insulte la notion de l'effort, la responsabilité de la vie et le poids de l'âme réduite à un lustre de mosquée. Avec l'argent fou qui va être dépensé pour la grande mosquée d'Alger, on aurait pu creuser un canal de Hydra vers Timimoun ou marcher sur la Lune ou relancer l'emploi ou créer des universités réelles. On ne l'a pas fait : on voulait la plus grande mosquée d'Afrique à la mesure du plus grand sentiment de culpabilité collectif. Une belle tradition musulmane : «Si le glas sonne pour la fin du monde et que vous êtes en train de planter un arbre, continuez…». On retiendra le mot «arbre», pas «mosquée». C'est-à-dire quelque chose qui participe de la vie et du respect de la vie et pas de l'attente de mort.

On accuse la mythique Koreich d'avoir sculpté ses dieux dans de la pierre. Là, nous sculptons Dieu dans des murs.

Source Le Quotidien d’Oran Kamel Daoud

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:30

Algérie - Les milliardaires algériens investissent dans les franchises commerciales

cartel du commerce 

La franchise commerciale avance à grands pas en Algérie à la faveur du lancement des grands centres commerciaux. Dans le lot, le luxe grandit plus vite. Vu les tarifs à l'entrée, tout le monde ne peut pas en être. Des milliardaires qui ont construit leur prospérité dans d'autres métiers ont choisi de venir sur ce créneau. Galerie de profils dans un nouveau paysage d'affaires où l'enjeu est de transformer les franchises commerciales en fabrications locales.

Hakim Cherfaoui, du groupe Blanky a tenté d'oublier l'échec dans le développement de la chaîne de supermarchés Promy. Spécialiste du négoce, il est actionnaire dans la société Odyssée qui représente Z, du groupe Zannier, l'un des plus grands dans le monde dans la confection de vêtements pour enfants. Sa boutique au centre commerce et de loisirs de Bab Ezzouar ouvrira vers la mi- novembre. Issad Rebrab, le patron du plus grand groupe privé algérien, lui, a un programme plus ambitieux. Il veut développer une chaîne d'hypermarchés à l'enseigne locale Uno répartis à travers les grandes villes du pays. Après un premier, situé à Garidi, un second, plus important, a ouvert au centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. Manel et Salim Benmiloud développent quatre franchises toutes présentes au sein de ce grand espace commercial à travers la société Mansel Distribution. Carré Blanc a déjà ouvert au sein de ce grand espace implanté dans le quartier d'affaires d'Alger. Les boutiques Alain Aflelou (lunettes), Geneviène Lethu et Guy Degrenne (Arts de la table) le seront avant la fin de l'année. Slim Othmani, le PDG de NCA, numéro 1 dans la production de jus en Algérie (Rouiba), est lui pour sa part partenaire de Lacoste. Il est actionnaire de la société Oméga qui distribue les produits de la grande marque en Algérie. Sa première boutique a ouvert au centre commercial et de loisirs de Baz Ezzouar. Un second point de vente est prévu à Oran. La société Playmode, détenu par de jeunes milliardaires algériens est actionnaire dans la société Oméga. Elle représente également les marques Nike et Geox. Une boutique Nike a déjà ouvert au centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. Playmode compte déjà 19 boutiques implantées principalement dans la capitale. La famille Hasnaoui, connue pour distribuer Nissan en Algérie, est également présente à travers la marque Sony.

Une demande montante pour les produits de marque

Mais pourquoi ce nouveau penchant pour le commerce du luxe en Algérie ? Une demande existe. Elle est reflétée par l'émergence d'une classe moyenne à revenus élevés. Elle correspond en un mot aux cadres algériens employés dans les sociétés étrangères implantés en Algérie et/ou de grands privés locaux. Il y'a eu également une augmentation de revenus pour les hauts fonctionnaires et les cadres supérieurs de l'Etat. Cela pèse dans la balance. " Les Algériens sont à la recherche de qualité, de la traçabilité des produits. Ce n'est pas forcément destiné à des consommateurs riches. Des ménages sont prêts à se sacrifier pour leurs enfants, des articles de plus longue durée (que des produits bas de gamme) qui sont lavés et relavés et qui restent intacts pendant des années", explique Hind Benmiloud, avocate d'affaires et promotrice du développement de la franchise en Algérie. Le lieu d'implantation du centre commercial et de loisirs n'est pas fortuit. L'espace fait partie du futur quartier d'affaires de la capitale. Non loin du centre s'érigent déjà les sièges de la société française CMA CGM et d'Algérie Poste. Les travaux concernant le siège de Bnp Paribas ont démarré. C'est également le cas d'un complexe immobilier incluant des hôtels cinq étoiles. Un projet de groupe bahreini, La Trust, les hôtels Mercure et Ibis font partie également de l'environnement. Il s'agit là d'une clientèle potentielle à pouvoir d'achat élevé. Ces arguments ont sûrement influé dans la décision d'Ooxoo de s'implanter en Algérie via une boutique au centre commercial ouverte par la société Godache importation. Cette grande marque est présente dans cinq pays : quatre européens et, pour l'heure, seulement l'Algérie au Maghreb.

Le pari du passage à la fabrication

Tous ces facteurs ont favorisé la décision d'investir dans le créneau. Les chances de succès restent importantes. La notoriété des marques, le transfert de savoir-faire dans le commercial, en particulier le marketing vont jouer. " Les produits de marque étaient pendant longtemps absents du marché algérien. On enregistre un besoin de produits de grandes marques qui ne sont pas falsifiés. Cela crée de l'emploi, une valeur ajoutée (de gros bénéfices) pour les franchisés qui savent commercer ", observe Mustapha Nia, un distributeur de produits textiles. Mais la question est de savoir si cette propension pour le commerce des franchises va se muer en fabrications locales. Nous serions alors, avec la floraison des franchises, dans un scénario d'étape préindustrielle. Premier bémol, aucune marque algérienne issue d'une production locale ne figure dans ce lot de grandes enseignes. Le reflet reconnaissable d'une économie foncièrement rentière. L'autre enjeu, non des moindres, demeure de maintenir dans la durée la commercialisation de produits à 100% d'origine.

Source Le Quotidien d’Oran Salim Dali

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:22

Algérie – les données élémentaires du dossier Djezzy

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L'action d'Orascom Telecom Holding, le groupe du milliardaire Naguib Sawiris, est au plus bas depuis 19 mois, traînant dans son sillage la Bourse égyptienne. En cause, son problème «Djezzy», sa filiale la plus rentable sur laquelle le gouvernement algérien a annoncé qu'il exercera son droit de préemption.

Les efforts de communications de Sawiris et sa tentative, jugée «habile», d'implication des Russes de VimpleCom dans les négociations avec Alger, se heurtent à une fermeté non démentie du gouvernement algérien. Des analystes, à l'évidence trop crédules, ont vite décrété que les autorités algériennes étaient en «difficulté» avec l'irruption des Russes dans le débat. Comme si le Kremlin allait accepter de risquer des relations avec l'Algérie, déjà fructueuses et qui peuvent l'être encore davantage, pour les beaux yeux des dirigeants de VimpleCom et de Sawiris. Dans ce feuilleton Sawiris-Algérie qui passionne beaucoup d'observateurs, ceux qui ont quasiment décrété la victoire du «milliardaire égyptien» dégainant son «arme russe» ont oublié un important épisode. Celui de la mise en garde, par des voies diplomatiques et par voie directe, adressée par Alger au groupe sud-africain MTN : Djezzy, la filiale la plus rentable d'Orascom, ne fera pas partie du lot. Ni VimpleCom ni le gouvernement russe n'ignoraient cet avertissement adressé à une entreprise d'un pays qui entretient des relations chaleureuses avec l'Algérie. Personne n'aurait d'ailleurs compris que l'Algérie puisse accepter qu'une entreprise russe rentre là où une entreprise sud-africaine a été dissuadée. De ce point de vue, Sawiris, censé avoir acquis suffisamment de «connaissance» de ses vis-à-vis algériens, a été aussi plutôt malhabile. L'arme russe est inopérante. Et d'ailleurs, devant la fermeté de l'Etat algérien, ce sont les autres actionnaires qui émettent des doutes et des réserves sur l'opportunité de mener à son terme la transaction avec Orascom Telecom. Il y a bien sûr des batailles juridiques qui peuvent être menées par l'opérateur égyptien, mais choisir d'engager le bras de fer avec un Etat est très risqué. Les gains médiatiques obtenus à travers l'instauration de l'image d'un entrepreneur qui «réussit» et qui serait «brimé» et «jalousé» par un Etat n'empêchent pas une dépréciation de la valeur de l'action. Et une méfiance très claire des investisseurs à l'égard d'Orascom Telecom. Ceux-là raisonnent en fonction de leur intérêt et non en termes de sympathie ou d'antipathie pour l'un ou l'autre des protagonistes et font des constats simples.

Dans le bras de fer entre l'Etat algérien et Sawiris, le premier n'est pas démuni. Il peut – ce qu'il fait d'ailleurs réviser de manière scrupuleuse les comptes de Djezzy et lui exiger de se mettre en conformité avec la loi et le fisc. Mais surtout, un Etat peut se donner un temps qui n'est pas celui d'une entreprise. A trop manœuvrer, Naguib Sawiris a oublié des données élémentaires. Que les investisseurs n'oublient pas. Au demeurant, les «malheurs» présumés de Naguib Sawiris, qui n'a rien d'un ange et qui est plus un spéculateur qu'un investisseur, n'inspirent aucune compassion. Ce que l'on regretterait plutôt est que la rigueur de la loi et du fisc ne s'applique à lui qu'après le coup des cimenteries.

Source Le Quotidien d’Oran M. Saâdoune

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:17

Algérie - Loi de finances 2011 : Le texte devant les députés

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Le projet de loi de finances pour l’année 2011 sera aujourd’hui au centre d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale.

Il est question de passer en revue les budgets sectoriels fixés par cet important texte, intervenant dans une conjoncture marquée, faut-il le signaler, par la promulgation prochaine de la loi de règlement budgétaire déjà sur le bureau de la Chambre basse.
Les ministres qui passeront tour à tour devant les députés sont ceux de l’Intérieur et des Collectivités locales, des Ressources en eau, de l’Agriculture  et du Développement rural, de l’Habitat et de la Santé. Pour rappel, le dernier Conseil des ministres avait approuvé ce texte qui a proposé comme référence un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à 4% et à 6% hors du secteur des hydrocarbures, ainsi qu’une inflation projetée à 3,5%.

Le projet de budget de l’Etat affiche 2992 milliards de dinars en recettes et 6605 milliards DA en dépenses. Le déficit budgétaire sera partiellement financé par le Fonds de régulation des recettes (FRR). Avec une dotation de 3434 milliards DA, le projet de budget de fonctionnement enregistre une augmentation de plus de 600 milliards DA par rapport aux crédits initialement votés pour l’exercice 2010. Cette hausse résulte de l’amélioration des rémunérations des fonctionnaires à la faveur de la mise en œuvre de leurs nouveaux statuts et régimes indemnitaires, ainsi que d’un accroissement de leurs effectifs de près de 50.000 postes en 2011, pour encadrer de nouvelles réalisations d’infrastructures publiques. Le budget de fonctionnement reflète la politique sociale du pays, à travers, notamment les transferts sociaux qui atteindront plus de 1200 milliards DA en 2011, soit 18% du budget général de l’Etat et plus de 10% du PIB. Le projet de budget d’équipement affiche, quant à lui, 2463 milliards DA en autorisation de programme et 3171 milliards DA en crédits de paiement.

Par ailleurs, le projet de loi de finances 2011 ne prévoit aucune charge fiscale supplémentaire.

Il faut noter que la Commission des finances et du budget de l’APN a tenu, jeudi dernier, une réunion consacrée à l’exposé du ministre des Finances, Karim Djoudi sur la loi en question.

Ce dernier avait indiqué à propos des nouvelles dispositions législatives contenues dans ledit texte, qu’elles consistaient en la réduction de la pression fiscale, l’encouragement de l’investissement, la simplification des mesures fiscales, l’appui des garanties des personnes en charge de l’impôt ainsi que la lutte contre la fraude fiscale, l’appui des mesures de recouvrement de l’impôt, le renforcement de la préservation de l’environnement et le renforcement du système des informations économiques nationales.

Source Horizons Karima Alloun.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:15

Jean Ziegler et la haine de l’Occident

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Les soubresauts et les mouvements que connaît l’hémisphère sud s’expliquent, selon Jean Ziegler, par la haine de l’Occident. D’où d’ailleurs le titre de son dernier livre, La haine de l’Occident, une haine raisonnée, positive qui est bien loin de la haine pathologique, criminelle qui donne naissance au terrorisme et au crime organisé.

L’ancien député suisse précise que son concept de haine raisonnée “vient de la mémoire blessée et est une volonté de rupture et de renaissance identitaire”. “C’est une force de progrès”, a affirmé l’invité du Sila qui ne cache pas son admiration pour la formidable prise de conscience et les mouvements tendant vers la construction des États souverains, en Amérique latine particulièrement, afin, a-t-il souligné, de se rendre capable de rompre avec “cet ordre cannibale du monde”. Une posture qui donne par la suite la force de négocier à égalité avec les maîtres du monde. Maîtres qui sont les oligarques, multinationales (500) qui concentrent 58% des richesses dans le monde. “Il y a un monopole incroyable des richesses par les oligarques occidentaux”, dit-il en mettant l’accent sur les différentes méthodes utilisées, particulièrement la force, pour maintenir leur hégémonie. Le vice-président du Comité consultatif du conseil des droits de l’Homme de l’ONU — il a occupé le poste de rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation — fait un constat amer de la situation dans le monde, surtout du côté des dominés, au point de qualifier de crimes les effets pervers du système capitaliste globalisé qu’il désigne par ailleurs par la dictature mondiale. “Toutes les secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim dans le monde. Plus de 1 milliard de personnes sont sous-alimentées et, selon la FAO, 3 700 personnes meurent chaque jour dans le monde” alors que la production agricole mondiale est capable de fournir les 2 700 calories/jour pour l’équivalent de 12 milliards de personnes ; constat sans appel sur les flagrantes inégalités qui sont l’objet de son combat. Et Ziegler ne croit pas à la fatalité. “Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné”, est sa sentence, tout en relevant des indices d’espoir à travers d’une part “le formidable réveil et de l’expérience, comme en Amérique latine, de la renaissance des États souverains et cette nouvelle société née au cœur du monde dominant”. Il s’agit, selon lui, de ces voix, de cette opposition radicale qui s’expriment à travers des forums, les organisations sociales qui proposent la rupture, des alternatives à la dictature et portent la “revendication” au sein de la société occidentale.

Le même combat est porté du moins dans son discours par la mouvance écologiste. Ziegler n’y croit pas. Car c’est une nouvelle droite humaniste. Sans plus.  Interrogé par ailleurs sur le choix du livre comme instrument de combat au détriment de la parole, des tribunes dont il bénéficie dans ses fonctions, l’universitaire aux publications “explosives et fracassantes” a expliqué qu’il mène le même combat mais avec des armes différentes. Tout en continuant ses “plaidoiries” dans les différentes tribunes où il intervient, il a indiqué avoir une préférence pour le livre. “Le livre est l’arme principale”, dit-il. Quant au risque d’incompatibilité entre ses fonctions dans une institution de l’ONU et son combat “révolutionnaire”, il a rétorqué qu’il profite de tous les espaces qui s’offrent à lui, mais en privilégiant le livre dont il est certain de l’impact positif. Évidemment, la rencontre avec Ziegler passe inévitablement par tous les conflits qui minent le monde, les injustices, les fléaux, toutes “ces maladies” inventées par l’homme pour dominer son semblable, allant de la famine à Gaza en passant par l’Afghanistan pour conclure sur une note d’espoir qu’il cultive avec forte conviction.

Source Liberté Djilali Benyoub

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:10

Fausse monnaie : la psychose gagne le marché

change euro dinar

La loi est claire : “L’article 197 du code pénal punit les faussaires”, lit-on sur tous les billets émis par la Banque d’Algérie. Mais est-ce suffisant ? Évidemment pas.

La problématique de développer la monétique en Algérie se pose et s’impose dès que l’éradication de ce fléau relève de l’utopie. N’est-il pas temps aussi que nos banques mettent à jour leurs outils de contrôle et passent au paiement par chèque pour les grosses sommes, tout en généralisant les paiements via les cartes bancaires dans les grandes surfaces ? Les réseaux de trafic de fausses coupures de billets de banque se multiplient et gagnent du terrain.

De la fameuse filière lyonnaise, en passant par celle des Africains, généralement des immigrés en situation irrégulière sur le sol algérien, jusqu’aux petits faussaires basés dans les quatre coins du pays, les citoyens, non outillés pour détecter le faux, sont désemparés. Et tout le problème est justement là : le consommateur, à qui on fourgue de la fausse monnaie, n’arrive pas à faire la différence entre le vrai et le faux.

Résultat des courses : il est systématiquement traduit devant la justice. Pis encore, il est passible de prison. Et cette loi est clairement transcrite sur tous les billets de banque. Ainsi, “l’article 197 du code pénal punit les faussaires”, lit-on sur tous les billets émis par la mère des institutions financières, la Banque d’Algérie.

Entre prudence des uns, les victimes, et jurisprudence des autres, les pouvoirs publics, le problème de la fausse monnaie, un axe majeur qui renseigne sur la prolifération des réseaux affiliés au crime organisé, fait l’objet d’une lutte implacable. Et il ne se passe pas un seul jour sans que les services de sécurité, notamment la Gendarmerie nationale, n’arrêtent un groupe de faussaires. Pour le seul mois d’octobre, ce sont des dizaines de milliers de faux billets, en coupures de 200, 500 et 1 000 dinars, qui ont été saisis.

Mais aussi, des milliers de fausses coupures de billets de 50, 100 et 200 euros. Et à ce stade de trafic, ce sont les marchés de gros, les maquignons et les cambistes qui sont infectés par ce dangereux phénomène. Les marchés informels, comme l’automobile, le textile, les fruits et légumes, sont sérieusement touchés. Mais la question continue de turlupiner le citoyen qui n’a aucun moyen pour échapper à la contrefaçon de billets de banque.

Que faire alors dès que la victime tombe dans le piège ? La solution de facilité serait celle de faire du surplace, c'est-à-dire de “fabriquer le coupable” et de le traduire devant le ministère public qui prononce, généralement le mandat de dépôt. Mais est-ce la solution appropriée ? Évidemment pas, d’autant que nul n’est à l’abri, à commencer par le commerçant du coin jusqu’au client. Et là, il serait irrationnel que les parents chargent des enfants mineurs de faire des courses en leur confiant des billets de banque.

Ensuite, il est important, par mesure de prudence, de vérifier la couleur des billets et les écritures apposées sur leurs surfaces. Et, le cas échéant, refuser le billet en cas de suspicion, ou se présenter à la banque la plus proche pour l’authentifier. La solution extrême serait de se présenter aux services de sécurité pour signaler l’anomalie.

Car, en fait, les faussaires n’écoulent jamais leurs faux billets dans les secteurs où ils les fabriquent. Et l’autre problème demeure dans le fait que les faussaires profitent des périodes de fête et de vacances pour tromper la vigilance des commerçants et des citoyens pour sévir. Du coup, la problématique de développer la monétique en Algérie se pose et s’impose dès que l’éradication de ce fléau relève de l’utopie.

En second lieu, il est temps que nos banques mettent à jour leurs outils de contrôle et passent aux normes universellement connues, comme le paiement par chèque pour les grosses sommes, tout en généralisant les paiements via les cartes bancaires dans les grandes surfaces. Le problème de la fausse monnaie fut éludé par le gouverneur de la Banque d’Algérie lors de son passage à l’APN et les pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés face à cette psychose qui gagne au jour le jour les citoyens et les marchés.

Source Liberté Farid Belgacem

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:05

Economie – FMI -Dominique Strauss-Kahn demain à Alger

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Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, effectuera une visite à Alger les 3 et 4 novembre, a appris hier l’APS auprès d’un porte-parole du Fonds à Washington.

 Au cours de sa visite, M. Strauss-Kahn rencontrera des membres du gouvernement ainsi que des responsables des autorités financières avec qui il abordera les  questions liées au développement économique de l’Algérie, selon la même source.

En outre, le directeur général du FMI prendra part à une conférence sur les ressources naturelles organisée conjointement par le Fonds et la Banque d’Algérie et animera une conférence de presse à l’issue de sa visite de deux jours en Algérie. A rappeler que dans son dernier rapport sur les pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, le FMI a prévu une évolution favorable de la majorité des indicateurs économiques de l’Algérie pour 2010 et 2011, à l’exception du solde budgétaire qui demeurera négatif.

L’institution de Bretton-Woods a prévu un taux de croissance du pays positif qui devrait s’établir à 3,8% en 2010 et à 4% en 2011, contre 2,4% en 2009.

Le PIB nominal du pays devra augmenter à 159 milliards de dollars en 2010 (contre 139,8 milliards de dollars en 2009) pour s’accroître encore à 171,6 milliards de dollars en 2011, avait souligné le FMI dans son rapport. Par ailleurs, le FMI a indiqué que l’inflation de l’Algérie suivait une tendance baissière pour s’établir à 5,5% en 2010 et à 5,2% en 2011, contre 5,7% en 2009.

Source El Watan R.E.

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:00

De nos jours, les cris de femmes fusent de partout. Ils envahissent la scène littéraire, en apportant des témoignages divers.

Reseau Wassila

A travers une table ronde ayant pour thème : «Image et place de la femme dans la littérature», animée dimanche après-midi, au niveau du pavillon C, quatre auteurs se sont relayés afin de tenter díélaborer des pistes de réflexions. Ce sujet vaste en lui même n’a pas pu être débattu dans sa profondeur. Cependant, quelques lignes ont été esquissées devant une assistance nombreuse. Après avoir cité quelques grands noms de la littérature féminine, l’essayiste congolais Boniface Mongo-Mboussa affirme que l’Afrique, il la pense au féminin. La femme est présente en force dans la littérature africaine. Elle a été souvent mise en scène par les hommes.

Le champ de l’écrit était, en effet, réservé aux seuls hommes alors que la femme croulait sous le poids des interdits de tous genres et des traditions les plus archaïques. «Les hommes  avaient une vision plutôt romantique de la femme. Souvent, c’était l’image de la mère qui était idéalisée et sublimée par les hommes. Les années 50 marqueront l’émergence d’une littérature négro-africaine où des romancières se plaisaient à dénoncer l’oppression que les femmes subissent à l’image des hommes».  D’une manière générale, la femme africaine continue encore aujourd’hui de lutter surtout par son écriture qui s’avère être, pour elle,  un miroir où elle tente de se projeter et de refléter les maux de la société dans laquelle elle vit. Si la femme a toujours eu une place d’honneur dans la littérature, ses représentations sont encore plus perceptibles dans les écrits des femmes. Pour Eugène Ebodé, la bible est un livre littéraire. «Nous apprenons que la femme est issue d’une côte de l’homme. Un rôle secondaire qui est contesté.

La femme a toujours occupé un rôle important dans la littérature.» Dans  son ouvrage Shilane, il rend un vibrant hommage à sa mère.  Sa mère est également sublimée dans son dernier roman Madame l’Afrique, sorti aux éditions Apic. Selon lui, les écrivains qui vivent dans la diaspora ne peuvent pas se permettre de décevoir leurs lecteurs d’Afrique.  «La femme demeure un acteur primordial. On ne peut imaginer une société sans la femme», lance-t-il. L’essayiste et critique Denise Brahimi argue que les femmes écrivaines sont des battantes, avec une énergie surprenante.

Autour de cette idée générale, en rapport avec la littérature, il y a un an, Denise Brahimi a préfacé un livre intitulé Les Milianaises du XIIIe siècle, écrit  en 1900  par une Française, Hubertni Oclair, sur des femmes algériennes. Mariée à un juge, cette dernière a pu assister à des séances au tribunal où des femmes racontaient des scènes poignantes de leur quotidien. S’appuyant sur d’autres images de certaines femmes ayant jalonné la production littéraire algérienne, à l’image de Taous Amrouche, Isabelle Eberhart ou encore de la Kahina, Denise Brahimi estime que ce sont des figures emblématiques qui permettent de tirer des conclusions sur la femme algérienne.

«Une des forces de la femme algérienne, c’est cette continuité dans la chaîne de la transmission. En plus de ce phénomène de transmission chez les  Amrouche, il y a la tradition ancestrale de ce qu’elle a de plus moderne», explique-t-elle.
Fadhila M’Rabet est revenue dans son intervention sur son dernier roman intitulé Alger, un théâtre de fantômes, sorti en janvier dernier. Un livre écrit à la suite d’un voyage en Algérie. C’est toujours suite à une émotion que cette écrivaine écrit. Fadhila M’Rabet est convaincue que la littérature est toujours née dans la souffrance, donnant une expression universelle. «Je suis, dit-elle, féministe car je suis démocrate. Je veux avoir les mêmes droits que les hommes. J’écris pour transmettre mes expériences. Ma vie est un véritable roman. J’écris  pour que les hommes et les femmes de mon enfance ne meurent jamais.»

Source El Watan Nacima Chabani

Le Pèlerin

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 09:52

Le Premier ministre en mal d’arguments

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L’intervention de Ahmed Ouyahia devant les élus de l’APN aura marqué les esprits beaucoup plus par le ton utilisé que par la justesse des arguments.

Languissante, interminable et surfant plus souvent sur des généralités, la réponse du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, aux questions des parlementaires n’a rien appris de plus au commun des mortels sur la réalité du pays. La réalité ?! Les Algériens la vivent au quotidien. Le chômage, la bureaucratie, la cherté de la vie, l’insécurité, la hogra… Aucun discours ne peut les convaincre du contraire. Pourtant, c’est ce qu’a tenté de faire avant-hier le Premier ministre dans un exercice que seul lui affectionne : défendre l’indéfendable.

Avec, cette fois-ci, un pic d’arrogance. Avec toutes les régressions que connaît le pays, dans le domaine des libertés, son incapacité à se faire une santé économique, malgré des dépenses équivalentes depuis quelques années à plusieurs fois le plan Marshall qui avait fait décoller au lendemain de la Seconde Guerre mondiale toutes les économies des pays de l’Europe occidentale, Ahmed Ouyahia trouve les mots pour édulcorer une situation économique où l’apport de l’industrie au Produit intérieur brut (PIB) a été de 5,3% en 2009. Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre que malgré tout l’argent disponible, l’Exécutif n’a pas réussi à extirper le pays de sa dépendance des revenus des hydrocarbures. Et cela n’a pas une autre qualification : cela s’appelle l’échec. Un échec que le Premier ministre a voulu maquiller en se détournant des véritables questions posées par les parlementaires et en se lançant dans une véritable diatribe contre le RCD, la seule opposition à laquelle il a eu affaire au sein de l’Assemblée.

D’ailleurs, une bonne partie de son intervention a été réservée à la réponse aux élus du parti de Saïd Sadi. M. Ouyahia, dans une rare virulence, interpellera également un député de Annaba qui a osé soulever le problème du chômage en évoquant les émeutes de Sidi Salem où les jeunes avaient brandi le drapeau français juste pour montrer l’extrême détresse dans laquelle ils vivaient. La réponse du Premier ministre a été sèche. «Vous devriez les avoir sur votre conscience, car ils sont en prison», assènera-t-il avant de reprocher à l’élu de Annaba «le fait de les avoir manipulés». Le chef de l’Exécutif déniera même aux citoyens le droit de manifester leur colère : «Il y a des voies légales pour réclamer ses droits, on ne brûle pas les pneus.» Ouyahia qui soupçonne une manipulation derrière chaque émeute ne peut tout de même pas ne pas savoir que si des Algériens ont recours à la manifestation, c’est que toutes les voies légales dont il parle ont été vainement explorées. En effet, la véhémence des propos du Premier ministre n’a d’autre explication que celle qui consiste à vouloir faire diversion sur une situation peu reluisante dans laquelle se retrouve le pays.

La corruption ? C’est un phénomène venu de nulle part, donc pas de responsabilités politiques. Le gouvernement qui devait, pourtant, en empêcher l’expansion, à travers des mécanismes bien connus, le plus important est la transparence dans la gestion des affaires, se retrouve comme par dépit, et malgré lui, en face d’une pandémie devenue au fil du temps ingérable ! En parler, émettre une opinion seulement serait un péché. «Personne ne complexera le gouvernement algérien sur la corruption ni ne s’en servira comme fonds de commerce», dira Ahmed Ouyahia. En somme, l’intervention du Premier ministre devant les élus de l’Assemblée aura marqué les esprits beaucoup plus par le ton utilisé que par la justesse des arguments qu’il avance pour défendre la relance économique ou tout simplement les choix de l’équipe dirigeante. Ses arguments ne résistent à aucune analyse sérieuse et objective. Sur le plan politique, Ahmed Ouyahia reste toujours égal à lui-même...

Source El Watan Said Rabia

Le Pèlerin

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