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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 08:33

Séisme au Chili : 122 morts et des vagues de tsunami traversent l’ensemble du Pacifique
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Le violent séisme de magnitude 8,8 qui a secoué dans la nuit de vendredi à samedi le centre du Chili a fait 122 morts et provoqué des vagues de tsunami dans l’ensemble de l’océan Pacifique, selon des météorologistes américains.
Au moins 122 personnes ont trouvé la mort après ce violent tremblement de terre survenu au large des côtes chiliennes, a indiqué un dernier bilan, toujours provisoire, annoncé par le président chilien élu Sebastian Pinera, qui doit prendre ses fonctions le 11 mars prochain.  Ce séisme, «le plus grand auquel nous ayons été confrontés en 30 ans», est «un coup dur» pour le Chili, a déclaré M. Pinera, qui a déjà formé son gouvernement, et qui doit succéder à la socialiste Michelle Bachelet le 11 mars prochain.
Le président élu, a indiqué que cette catastrophe ne remettait pas en cause «les objectifs et les propositions» de son futur gouvernement. Selon les autorités chiliennes, le nombre des morts pourrait augmenter vu la puissance de la secousse qui a été ressentie même dans la capitale Santiago. Quelques vingt minutes après la catastrophe, une vague de tsunami de 2,34 mètres s’est abattue sur la ville côtière chilienne de Talcahuano, a indiqué le Centre d’alerte au tsunami pour le Pacifique. Cette vague a affecté Talcahuano ainsi qu’ une dizaine d’autres localités côtières du centre du Chili, et ce vingt minutes après le tremblement de terre de magnitude 8,8, selon le Centre. D’autres vagues similaires traversaient samedi l’ensemble de l’océan Pacifique à la suite du puissant séisme qui a frappé le Chili, et le phénomène devrait s’achever au Japon avec des vagues de 30 cm, a estimé un responsable météorologiste américain.  «Ce phénomène pourrait durer toute la journée. Il s’arrêtera lorsqu’il atteindra le continent, de l’autre côté du Pacifique, en Asie. La vague s’est déployée sur l’ensemble de l’océan Pacifique», a indiqué Eric Lau, du National Weather Service (NWS). Une alerte au tsunami a été déclenchée dans l’archipel américain de Hawaii, ainsi qu’en Polynésie française où la circulation a été interdite à moins de 500 m des côtes.
La Russie, possédant un long littoral sur l’Océan Pacifique, n’a pas lancé d’alerte au tsunami, mais a précisé qu’elle le ferait en fonction «des circonstances et les données des stations de mesures les plus proches».  Au Chili, les autorités ont décidé plus tôt dans la journée de fermer durant 24 heures, l’aéroport international de Santiago en raison des dégâts causés par cette catastrophe naturelle, selon des médias chiliens. L’aéroport de Santiago a été fermé et tous les vols programmés à destination ou en provenance de la capitale chilienne, ont été annulés. L’électricité et les communications téléphoniques étaient en partie coupées en raison de la puissance de la secousse, suivie par trois fortes répliques, enregistrées peu après le séisme, selon l’observatoire américain US Geological Survey.  Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a présenté samedi ses condoléances aux victimes des familles de ce séisme, se disant prêt à accorder de l’aide au Chili «si le pays en avait besoin», a indiqué son porte parole dans un communiqué.
La magnitude de ce tremblement de terre a été mesurée sur l’échelle de Moment, que les sismologues américains utilisent désormais et qui mesure l’énergie dégagée par le tremblement de terre.

Source Horizons
Le Pèlerin

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 00:19

A l’ombre de l’Ouarsenis, chronique de la misère ordinaire
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Finie la CAN, les Verts rentrent au bercail avec un résultat mitigé et avec eux prend fin momentanément la « fiction » des Fennecs. Les Algériens renouent brutalement avec les péripéties du quotidien en attendant la reprise du feuilleton de l’EN. A Tissemssilt, l’hiver est rigoureux et la pluviométrie promet une bonne moisson de blé pour cette wilaya céréalière. Pourtant, malgré la fertilité du sol, le chômage décime la jeunesse et les cafés sont les premiers « pourvoyeurs d’emploi ». Dans les douars de l’Ouarsenis et autres hameaux isolés, les villageois reviennent timidement après un exode massif durant les années GIA.
Tissemsilt
Deux cent quarante kilomètres séparent Tissemsilt d’Alger. Pour la petite histoire, « Tissemsilt », nous explique-t-on, est un nom berbère qui signifie « le coucher du soleil ». Les habitants du coin continuent encore à la désigner par Vialar, son ancien nom colonial. Il faut dire que beaucoup ont du mal à situer cette ville des Hauts-Plateaux de l’Ouest, relativement enclavée derrière les contreforts du majestueux Ouarsenis. Pour s’y rendre, il faut emprunter la nouvelle autoroute jusqu’à Khemis Miliana, ensuite prendre la RN14, celle qui passe par Bordj El Emir Khaled et Theniet El Had et qui se prolonge jusqu’à Tiaret.
La ville de Tiaret est à 60 km à l’ouest de Tissemssilt. A notre arrivée dans la wilaya « 38 », des plaques de neige recouvraient encore les piémonts du Ouarsenis. « Nous avons connu de très basses températures, proches de 0° » lance un chauffeur de taxi. D’ailleurs, il fait un froid de canard en ce janvier glacial. Aussi, beaucoup de Tissemssiltois préfèrent-ils s’emmitoufler dans une kechabia. Les cafés, premiers employeurs La première chose qui frappe le regard à Tissemssilt, c’est son côté « ville-chantier », caractéristique qu’elle partage, du reste, avec nombre de nos bourgs. Enserrée dans les plaines du Ouarsenis, entre les wilayas de Aïn Defla, Chlef, Relizane, Tiaret, et Médéa, le relief de la région est montagneux par le nord, et s’étale sur de vastes étendues céréalières par le sud. Cela lui confère un cachet fortement rustique, faisant d’elle une wilaya exclusivement agro-pastorale, plus spécifiquement centrée sur la céréaliculture. « D’ailleurs, nous avons très peu d’usines dans la région » soutient un cadre de la wilaya. « En tout et pour tout, Tissemssilt ne compte qu’une usine de couvertures, une unité de production de volaille, et une briqueterie fraîchement mise en service ».

La ville, avec ses excroissances urbaines, les ghettos qui poussent sur ses hauteurs et ses fers d’attente qui n’en finissent pas, a quelque chose de chaotique. Bien qu’érigée en wilaya il y a vingt-six ans de cela (en 1984), les bâtiments administratifs des différentes directions sont flambant neufs, et certains sont encore en voie de finition. Avec les nouveaux projets immobiliers et autres cités qui ceinturent ses faubourgs, Tissemssilt donne l’impression d’une ville en pleine expansion, qui n’a pas encore atteint son gabarit définitif. « Ici, le travail manque cruellement » dit Farid, 23 ans, étudiant en droit rencontré sur la place principale de la ville. Celle-ci accueille chaque vendredi une pléthore de vendeurs de téléphones portables.
C’est l’une des rares « filières » qui permet aux jeunes de se faire un peu d’argent de poche. « On gagne à peine 100 DA par portable » témoigne l’un d’eux. Pour cet autre vendeur occasionnel, les cafés sont les premiers pourvoyeurs d’emplois. « Comme vous pouvez le constater, tous les cafés sont bondés » dit-il. La chronique de l’Equipe nationale, est-il aisé de l’imaginer, alimente inlassablement toutes les discussions. Et toute la ville est pavoisée aux couleurs nationales et aux posters des Verts.
Un wali assassiné en 1994
Nombreux sont ceux qui s’improvisent chauffeurs clandestins pour gagner leur pitance. A Theniet El Had, l’une des plus importantes dépendances de la wilaya située à 50 km au nord de Vialar, (célèbre pour avoir donné au football national une star du nom de…Moussa Saïb), même spectre du chômage. « Ici, beaucoup de gens se sont engagés dans l’armée et les services de sécurité faute d’emploi » affirme un jeune commerçant. « Même le commerce est mort » ajoute-t-il. Et la rigueur de l’hiver d’accentuer la précarité des plus démunis. Sur les murs de Tissemssilt sont placardés des appels de l’association El Irchad Oual Islah incitant les citoyens à faire dons de vêtements chauds au profit des pauvres. Le bureau de l’association est jonché de balluchons remplis de pulls usés et autres parkas fripées. Le chef du bureau de wilaya, Moussa Belabbès, un brillant ingénieur exerçant dans un bureau d’étude, assisté du chef du bureau communal, Mohamed Khelifi, supervisent l’opération de collecte des don. « Nous ciblons surtout la population des zones rurales et des douars isolés » précisent nos hôtes.
L’association a recensé quelques 50 familles démunies à Tissemssilt-ville. Pour Moussa Belabbès, la nature du relief de Tissemssilt est un sérieux handicap à son développement. 65% du territoire de la wilaya est situé en zone montagneuse. Cela explique qu’elle ait souffert du terrorisme dont on mesure aujourd’hui encore les stigmates. Même si en « intra muros », la ville n’a connu quasiment aucun attentat notable, la chronique sécuritaire de la région vient nous rappeler tout de même qu’en février 1994, le wali de Tissemssilt fut assassiné et son escorte décimée, avec 19 gendarmes tués. Pour Moussa Belabbès, l’enclavement de la wilaya n’a pas aidé à son essor.
« Le fait que Tissemssilt ne soit pas sur un axe routier important n’est pas pour arranger les choses. Regardez une ville comme Relizane : du moment qu’elle est sur l’axe Alger-Oran, elle connaît une belle animation. Quoi qu’avec l’autoroute Est-Ouest, il y a fort à parier qu’elle va péricliter à son tour ». Il faut noter que deux routes nationales seulement permettent d’accéder à « Vialar » : la RN 14, qui relie Khemis-Miliana à Tiaret, et la RN 19, qui va de Tissemssilt à Chlef. Une ligne ferroviaire qui devrait relier dans un premier temps Tissemssilt à Tiaret est en cours de réalisation. L’étude a été achevée assure-t-on. Elle a été confiée à un bureau austro-allemand, indique une source, et la réalisation à une entreprise chinoise. Il y a aussi un autre tronçon qui va raccorder par rail Tissemssilt à Boughezoul.
Cherche investisseurs désespérément
Où que nous portent nos pas, les Tissemssiltois ne laissent pas d’attirer notre attention sur les soucis en tous genres qui minent leur quotidien. Le gaz de ville manque encore dans plusieurs foyers, le logement social est un produit rare, et le travail de la terre est tenu pour ingrat, sujet qu’il est aux caprices du temps et au manque de moyens. Même si la météo se montre généreuse, les agriculteurs de la région sont sceptiques. « Tissemssilt est la ville du blé par excellence, et pour avoir une bonne récolte, il faut attendre les pluies d’avril » nous explique l’un d’eux. « La région a connu épreuve après épreuve » dit Moussa Belabbès. « Elle attire aujourd’hui encore très peu d’investisseurs. Pourtant, ce ne sont pas les ressources qui manquent. Au regard du potentiel agricole, touristique et archéologique dont jouit la wilaya, elle aurait pu tirer le meilleur de ses atouts. Dans les pays développés, on a fait des montagnes des lieux de villégiature et de bien-être. Chez nous, on en a fait un motif d’inertie. C’est parce qu’on a un désert dans la tête. »
Source El Watan Mustapha Benfodil
Le Pèlerin

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 00:17

Le répondeur  téléphonique des grands-parents
PORTABLEALGERIEN-copie.jpg 


Message : Bonjour, nous ne sommes pas là pour le moment,  mais après le bip sonore :
- Si vous êtes l'un de nos enfants,  tapez 1
- Si vous avez  besoin qu'on vous garde les enfants, tapez 2
- Si vous voulez  qu'on vous prête la voiture, tapez 3
- Si vous voulez  qu'on vous lave et repasse votre linge, tapez 4
- Si vous voulez  que les petits dorment à la maison, tapez 5
- Si vous voulez  qu'on aille les chercher à l'école, tapez 6
- Si vous voulez  qu'on vous prépare des gâteaux pour dimanche, tapez 7
- Si vous voulez  venir tous manger à la maison, tapez 8
- Si vous avez  besoin de sous, tapez 9
- Maintenant, si  vous êtes un de nos amis, vous pouvez parler !!!
Le Pèlerin
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 00:53

Algérie - Des affaires de «familles»
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«Les nations n'ont de grands hommes que malgré elles - comme les familles.» B.Baudelaire
L'Algérie en ce début 2010 semble au bord de la crise de nerfs et tous les regards se tournent vers les sommets de la hiérarchie institutionnelle. Dans le silence fracassant des médias lourds, du Parlement et des partis de la majorité, chaque jour apporte de ravageuses révélations, des noms de ministres qui entraînent avec eux leur progéniture et leur parti d'appartenance aux plans idéologique et politique.
Il s'agit bien de politique car un membre de l'exécutif est un homme politique, qui appartient à une minorité parlementaire ou à la majorité, et il applique un programme politique. Cela est valable en Suède, en Algérie, au Canada ou bien au Japon. L'action et l'engagement politiques sont des passages obligatoires pour accéder à l'exercice du pouvoir pour servir une cause, des intérêts de classe ou de catégorie, une idéologie et des convictions. C'est ce qui est enseigné dans les universités et par la vie depuis les origines de la famille, de la propriété privée et des monopoles étatiques. Les ministres locaux qui ont fait l'université le savent bien. Quant aux autres, ils s'habillent de religion ou de «constantes» pour faire eux aussi
…
de la politique qui peut, comme le loto, rapporter gros. Et il y a le suffrage universel qui est aussi un passage obligé pour exercer le pouvoir!
La litanie où des feuilletons algériens se suivent, se ressemblent et ne diffèrent que par les sommes massives de dollars et d'euros qui sont soustraits à la communauté nationale. Pour des intérêts personnels, de «famille» ou de clan selon le lexique politique national. Cela va du Japon du moyen âge, aux immortels du septième art en passant par le chef-d'œuvre de F.F.Coppola. Dans le délire de sous-développés, le chef de l'Etat se voit affubler du titre de «chef du clan présidentiel», lui qui a pris le plus grand soin à dire clairement qu'il était un candidat libre, en sollicitant les suffrages accordés par les Algériens. Khalifa, B.R.C., Sonelgaz, Sonatrach, l'autoroute à plusieurs voies (voix), pour ne citer que les plus célèbres, sont désormais des sigles et appellations non contrôlées qui font partie de l'histoire politique, et ensuite judiciaire du pays, qui semble avoir perdu la tête. Au point de voir des policiers tabasser des médecins qui auront ensuite à soigner ces mêmes agents de l'ordre ou leur famille. Or, il suffit d'une table et des chaises, avec l'opinion publique comme témoin, pour négocier ce qui est profitable au pays, aux citoyens, aux catégories concernées, entre des acteurs politiques et sociaux civilisés au sein desquels l'intelligence et l'intérêt général sont en partage.
La série de grèves, d'émeutes, des augmentations folles des produits locaux ou importés, le délabrement urbain, l'absence de vrais grands débats dans les médias, les associations, les partis, l'état d'urgence qui anesthésie l'action politique et les respirations de la société, offrent du pays l'image d'un «grand corps malade». La poésie et la fête en moins. Les «affaires de famille» s'accumulent, l'une derrière l'autre, devant des citoyens qui ne savent plus à quel marché, à quelle «famille» se vouer avec des repères aussi évanescents que les milliards partis en fumée, dans de lointains paradis fiscaux, investis dans l'immobilier de luxe dans des capitales où les dirigeants goguenard, méprisants comptent l'argent qui fait tourner leur économie, leurs services en faisant vivre leurs citoyens ravis de tous les apports à forte teneur de matières premières, d'hydrocarbures, d'import-export et de marchés de gré à gré frauduleux mais empreints de la sueur d'Algériens qui triment dur et passent la moitié de leur vie à attendre des transports aux horaires aussi volatiles que le gaz.
A l'évidence, il y a des «familles» qui ont largué depuis des années le minimum de patriotisme qu'exigent les postes, les responsabilités, les privilèges, les «concentrations» consanguines du bord de mer pour mettre en place les systèmes décrits dans les films de Coppola sur les «familles» du grand banditisme et du crime organisé en Italie et aux U.S.A. Le sursaut patriotique est vital dont les manifestations seraient une justice qui travaille vite et bien dans le respect absolu de la présomption d'innocence, le respect des tonnes de lois et règlements qui existent, contre la corruption, les détournements et les vols manifestes et répétés. Mais lorsque ceux à qui la loi fait l'obligation ferme de déclarer leur patrimoine et celui de leur famille passent outre, le sursaut en question n'est pas pour après demain. Un jour Charles Pasqua en poste avait déclaré, concernant l'Algérie, qu'il fallait laisser ce pays aller «à la transition et à la démocratie selon son rythme». Autrement dit, plus le rythme est siesteur avec des transitions à rallonges, plus les intérêts des multinationales étaient florissants. Il lui a été répondu qu'il fallait pousser cette logique beaucoup plus loin et d'attendre que l'Algérie, les pays arabes et africains inventent la pénicilline, l'avion, la TV, les contraceptifs et les énergies nouvelles pour enfin s'en servir. Les origines de la démocratie sont de très loin antérieures à Pasqua et à tous les dirigeants arabes. Et pourtant, elle fonctionne comme système le moins mauvais et le plus performant pour que ceux qui le pratiquent soient les maîtres de la planète.
Des pays développés et démocratiques ont connu des errements, des transitions, des guerres, y compris coloniales et mondiales, mais ils ont su tirer les leçons, élaborer des consensus et des fronts nationaux et aller à la vitesse de croisière.
Les sommes incroyables détournées, les rentes de situation, politiques et issues de la guerre de libération sont toutes puisées de la même caisse, celle des revenus, les seuls du pays, des hydrocarbures. Comme de nombreux experts au-dessus de tout soupçon prédisent à l'Algérie un épuisement plus tôt que prévu du pétrole, que le pays serait obligé d'importer du pétrole, les prédateurs mettent les bouchées doubles. Le temps du pétrole et le leur sont comptés. Alors les «familles» puisent vite, beaucoup et forcément commettent des erreurs. Leurs comptes et leurs biens à l'étranger sont répertoriés au dollar près par les services et gouvernements dans les pays développés. Ils sont tenus à la merci d'une fuite organisée et exécutent alors les ordres de tous ceux, dans le monde, qui ont accès aux dossiers de l'argent sale. S'ils occupent des postes de décision, grande ou moyenne, ils sont tenus. Mais le pays, par conséquent, est tenu. On peut alors humilier tout un peuple et éradiquer par là même la dignité et la fierté légitimes de se sentir algérien pour des millions de jeunes et d'honnêtes gens.
Les barbes hirsutes et celles bien taillées qui cachent, plutôt mal, le vol et la corruption à grande échelle ne trompent que peu d'Algériens dont la majorité, les élites, les médecins, les enseignants, les ouvriers et les petits commerçants savent le prix du labeur et le coût de la vie sans bigoterie ou verbiages religieux ostentatoires. Un sursaut patriotique vigoureux, un consensus politique pour un cap, des hommes jeunes et compétents si nombreux en Algérie et des réformes systémiques peuvent nous faire quitter le ridicule statut de futur pays émergent (FPE).
Source Le Quotudien d’Oran Abdou B.
Le Pèlerin




 

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 00:41

Algérie - La télévision via Internet : 60 chaînes pour les clients d’Algérie Télécom
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Le groupe Algérie Télécom proposera prochainement son offre de télévision via Internet (IPTV). Dénommé « Safir », le premier bouquet IPTV algérien comprendra 60 chaînes proposées en exclusivité aux clients d’Algérie Télécom, dès les premiers mois de l’année 2010, selon un communiqué du groupe français Netgem, partenaire du groupe Algérie Télécom (A T).
La société Netgem fournira la technologie nécessaire comme les décodeurs et le logiciel, selon la même source. Avec cette offre, Algérie Télécom fournira ainsi le triple play à savoir, la télévision, l’Internet et la téléphonie IP. L’identité des chaînes de télévision et les modalités de commercialisation ne sont pas encore indiquées. Mais il est clair que le bouquet comprendra les chaînes étrangères les plus convoitées par les spectateurs algériens, qu’elles soient arabes ou occidentales.
Quant aux prix d’accès, ils seront largement compétitifs par rapport aux offres étrangères sous forme de cartes à puces, selon un responsable de la communication. Outre la télévision numérique terrestre (TNT) qui est en cours de réalisation, Algérie Télécom s’investit dans le champ des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) via Internet. C’est ainsi que l’opérateur historique de la téléphonie devrait investir, au cours de la période 2009-2013, 100 milliards DA, soit l’équivalent de 1,014 milliard  d’euros pour la mise à niveau technologique des infrastructures de base, l’amélioration de la qualité de service ainsi que le développement du réseau comme le WiFi professionnel au niveau d’infrastructures publiques, telles que les gares, les hôpitaux et les aéroports.
Dans le cadre de sa stratégie e-Algérie 2013 portant l’émergence de la société de l’information, le gouvernement entend faire passer le nombre d’accès Internet ADSL, qui est actuellement de 400.000, à 1.300.000 à la fin de l’année 2010, pour atteindre, dans les cinq prochaines années, les 6.000.000 internautes. Dans le but de doubler la capacité d’accès à 40 GB/seconde, il est prévu de renforcer les neuf points d’accès ADSL actuels. Cette stratégie se heurte toutefois, dans les grandes villes, à une détérioration de l’état des câbles ainsi qu’à la multiplication des ondes radioélectriques et aux interférences d’autres systèmes qui nuisent au développement d’un réseau sans fil.
Pour faire face au vol de câbles qui lui coûte chaque année quelque 20 milliards DA, Algérie Télécom a contracté une police d’assurance avec la SAA. Il  annonce par ailleurs la mise en place d’un système de détection des vols.
Source Horizons
Meziane Atmani.
Le Pèlerin

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 00:18

Humour - C'est là que la dispute a commencé...
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Ma femme s'est assise sur le sofa près de moi pendant que je zappais avec la télécommande. Elle m'a demandé : Qu'est-ce qu'il y a sur la télé ? J'ai répondu de la poussière.
C'est là que la dispute a commencé.
Ma femme hésitait au sujet de ce qu'elle voulait pour notre prochain anniversaire Elle dit : Je veux quelque chose qui a du punch et qui passe de 0 à 130 en l'espace de 3 secondes. Je lui ai acheté une balance.
C'est là que la dispute a commencé ...
La tondeuse à gazon est tombée en panne, ma femme n'arrêtait pas de me demander de la réparer.Mais, j'avais toujours autre chose à faire : ma voiture, la pêche, les copains...
Un jour, pour me culpabiliser, je l'ai trouvée assise sur la pelouse occupée à couper l'herbe avec des petits ciseaux de couture. J'ai alors pris une brosse à dents et je lui ai dit : Quand tu auras fini de couper la pelouse, tu pourras balayer l'entrée?
C'est là que la dispute a commencé ...
Ma femme se regardait dans un miroir. Elle n'était pas très contente de ce qu'elle voyait. Elle me dit « Je me sens horrible ; j'ai l'air vieille, grosse et laide. J'ai vraiment besoin que tu me fasses un compliment sur ma personne! » Je lui ai répondu : « Ta vision est excellente ! »
C'est là que la dispute a commencé ...
J'ai amené ma femme au restaurant. Je commande un steak saignant. Le serveur me dit : « Vous n'avez pas peur de la vache folle ? » «Non, elle est capable de commander elle-même !»
C'est là que la dispute a commencé...
Le Pèlerin
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 00:04

Société - Mazarin avait tout compris : demain sera comme d'habitude...
2891424928_fe412e7528.jpgLe Cardinal de Mazarin

Colbert : Pour trouver de l'argent, il arrive un  moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant  m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté  jusqu'au cou.
Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on  est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'Etat, L'Etat, lui, c'est  différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse  la dette ! Tous les Etats font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ?  Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé  tous les impôts imaginables ?
Mazarin : On en crée d'autres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, c'est impossible.
Colbert : Alors, les riches ?
Mazarin : Les  riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des  centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage ! il y a quantité de gens qui sont entre  les deux, ni pauvres, ni riches. Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux-là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C'est un réservoir inépuisable.
Source Extrait du "Diable Rouge", pièce d'Antoine Rault retraçant la vie de Mazarin
Le Pèlerin 

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 00:43

Société - Fumer tue. Et maintenant, fumer c’est se faire violer
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Nouvelle campagne de communication de l'association des Droits des non fumeurs/BDDP
Publicité – La campagne de communication remplace un sexe par une cigarette...
Peut-on tout se permettre pour faire passer un message de prévention? La nouvelle campagne de communication de l’association «les Droits des non fumeurs» est allée loin dans la provocation pour interpeller le public. Pour illustrer leur slogan «Fumer, c’est la pire des soumissions», l’association fait le parallèle entre les abus sexuels et la cigarette.
Les trois photos sont suggestives: trois jeunes, aux visages pâles et aux regards anxieux, sont forcés d’accomplir un acte sexuel. Des hommes, dont les visages sont cachés, maintiennent leur main sur la tête des jeunes. Leur sexe est remplacé par une cigarette.
Soumission docile
Pour Marco De la Fuente, de l’agence de communication BDDP & Fils en charge de la campagne, «fumer est l’une des pires soumissions. Nous avons donc pris un symbole fort». Son interprétation du visuel est toutefois surprenante. «Ce que nous montrons n’est pas un viol, c’est une fellation (ndrl, une fellation forcée peut être considéré comme un viol depuis un arrêt de la Cour de cassation de 1997)». Pour lui, le message à faire passer est clair, « lorsque les jeunes fument, ils font plaisir à beaucoup de gens», en particulier aux industriels.
Cette photo n’est donc pas un abus sexuel, selon le responsable. Il n’y a pas non plus de contrainte. Le jeune -«majeur», selon lui- «accepte docilement de se soumettre à l’adulte, comme lorsqu’il fume», dit-t-il, avec assurance. «Le jeune est joliment en train de lui tailler une pipe», poursuit-il. «Rien ne prouve qu’il accomplit cet acte contre son gré». Soit. Seuls les esprits mal tournées y verront donc l’image d’un acte criminel.
«Cette campagne est allée trop loin, déplore Christiane Ruel, présidente de l'association Enfance et Partage. Ces photos sont infiniment dérangeantes.» Pour elle, il ne fait aucun doute qu'elles représentent une soumission sexuelle d'enfants, et que les victimes d'abus vont se sentir agressées par ces images.
Autorité paternelle
erard Aduro, le président des Droits des non fumeurs, l'association à l'origine de la campagne, voit les choses différemment. Pour lui, il n’y aucune connotation sexuelle dans ces visuels. «Ils se contentent d’évoquer l’autorité, la soumission. On peut y voir par exemple un adulte qui met la main sur la tête de son enfant, et qui ainsi exerce son autorité».
L’adulte sur la photo peut également symboliser, aux yeux du président, «une richesse colossale». Les enfants, eux, représentent «la dépendance à l’argent», comme celle au tabac. Mais non, l’adulte en costard n’est pas un pervers sexuel. Parallèle ambigü ou pas, la campagne, en tout cas, a réussi sur un point: elle choque.
Et vous, qu’en pensez-vous? Que voyez-vous sur ces images? Vous choquent-elles? Dites-nous tout dans les commentaires ci-dessous.
Source 20minutes.fr
Le Pèlerin

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 00:30

Transports. Les annonces vocales en Occitan énervent de plus en plus d'usagers, et provoquent des débats enflammés sur la toile.
France Toulouse metro palais justice

Au début, les voyageurs souriaient. Certains écarquillaient les yeux, observant les haut-parleurs avec un air dubitatif. Pendant quelques mois, les annonces vocales en Occitan ont fait leur effet dans le métro toulousain. Mais depuis plusieurs semaines, la vapeur s'est inversée. Beaucoup d'usagers ne prêtent plus aucune attention à la « Facultat de farmacia », ou au « Capitòli ». Et quand le sujet est abordé, ceux qui ont apprécié l'initiative à son lancement ont les oreilles qui chauffent. « Si c'était resté temporaire, ça n'aurait posé aucun problème. Mais à force, cette voix occitane est vraiment énervante », souffle Paulette, 62 ans. « Franchement, c'est agaçant au possible. On a déjà les noms des rues dans les deux langues, je pense que ça suffit », ajoute Maïlys, 20 ans. Et la préservation du patrimoine culturel local alors ? Les Toulousains seraient-ils des Jacobins en puissance ? « Je suis du terroir, et je n'ai rien contre l'Occitan, au contraire. Mais là, les gens se moquent, ça n'a aucun intérêt », explique Georges, la soixantaine passée. Comme lui, beaucoup de voyageurs soulignent « l'inutilité » de la traduction. «Dans une ville qui a des prétentions internationales, l'Anglais ou l'Espagnol seraient bien plus adaptés que l'Occitan dans les rames du métro », précise Philippe, 37 ans.
Bataille virtuelle entre «pros» et «antis»
Depuis quelques mois, les mécontentements d'une partie des usagers se sont retrouvés sur internet. Sur le réseau social Facebook, un groupe au nom explicite - « Pour que l'Occitane du métro toulousain se taise ! » - compte à ce jour plus de 10 200 membres. Son créateur, Clément Elbaz, se trouve propulser à la tête du mouvement de contestation. «Il n'y a rien de politique dans notre démarche. Il ne s'agit pas d'être contre l'Occitan, mais seulement de demander la fin de ces annonces, très énervantes quand on prend le métro tous les jours», argumente le jeune homme. Une offensive virtuelle des « antis » qui agace les défenseurs du bilinguisme dans les transports. « Ce groupe en ligne, c'est du vent ! La grande majorité des Toulousains est heureuse de l'initiative. Un sondage a d'ailleurs été fait sur un site d'information locale, et le résultat est sans appel : 3 000 pour, et moins de 200 contre», assène Jean-François Laffont, le président de Convergencia Occitania. « En plus d'apporter un cachet sympathique, les annonces vocales du métro permettent de resocialiser la langue parlée», ajoute-t-il. Une chose est sûre donc : sur la toile comme dans les rames, le débat continu. Mais en Français cette fois-ci.
Cinq mois de bilinguisme dans les rames
C'est à l'occasion du festival Occitania, en septembre dernier, que les annonces vocales en langue d'Oc ont été mises en place dans les deux lignes de métro. L'ex-régie des transports en commun, aujourd'hui établissement public, avait donné son accord au projet des défenseurs de la langue de Goudouli. Une fois le festival terminé, le président de Tisséo de l'époque, Stéphane Coppey, avait décidé de maintenir définitivement le dispositif, qui aura cinq mois d'ici quelques jours. Et les Occitanistes n'ont pas trop de soucis à se faire, puisque la nouvelle direction ne semble pas vouloir remettre en cause ce bilinguisme. Reste à savoir si le projet de traduction des panneaux indicatifs sera mené à bien.
Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 00:30

Retraites – Ce qui devrait changer en 2010
Nicolas-Sarkozy.jpgLes promesses du président

Durée de cotisation, âge légal, montant des pensions : que restera-t-il des retraites après la réforme ? Nicolas Sarkozy et le gouvernement ont déjà laissé entrevoir les pistes qu’ils privilégient. Tour d’horizon des nouvelles mesures pour 2010.
1. La durée de cotisation devrait être allongée…
Le déficit de la branche retraite de la Sécurité sociale gonfle, sous le coup surtout du vieillissement de la population. Première piste privilégiée pour renflouer les comptes : allonger la durée de cotisation (nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein).
La réforme de 2003 a prévu de la faire passer de 160 à 164 trimestres (40 à 41 ans) entre 2009 et 2012. D’autres allongements sont envisagés après 2012, alignés sur l’évolution de l’espérance de vie. Selon les calculs des Echos, "la durée de cotisation pourrait atteindre 43 à 44 ans d'ici 2050".
2. L'âge légal de la retraite pourrait être reculé
"Allonger la durée de cotisation ne devrait pas suffire", explique l’économiste Jacques Bichot, auteur de Retraites : le dictionnaire, à paraître en avril à l'Harmattan. "Les besoins financiers sont tels qu’il faudra actionner aussi le levier de l’âge légal."
Xavier Darcos l’envisage. Le gouvernement est-il prêt à reculer l’âge légal de la retraite, l’âge minimum pour liquider ses droits fixé (sauf exceptions) à 60 ans depuis 1983 ? "Sans aucun doute il faudra toucher à ce curseur", a déclaré le ministre du Travail Xavier Darcos au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.
L’autre âge légal : Plus d’incertitude demeure sur l’autre seuil en vigueur, l’âge de 65 ans, auquel un salarié peut prétendre à une retraite à taux plein quel que soit son nombre de trimestres de cotisations. Si aucune déclaration publique n’a précisé pour l’instant les intentions du gouvernement, un recul affecterait surtout les femmes, qui attendent souvent cet âge pour toucher le taux plein car elles ont moins cotisé, explique Jacques Bichot.
3. Non à la baisse des pensions
L’autre façon de réduire les dépenses serait de diminuer le montant des pensions ou de sauter une année d’indexation sur les prix. Mais l’option est exclue. "Je n’accepterai pas que l’on diminue les pensions des retraités", a déclaré Nicolas Sarkozy à l’issue du sommet social du 15 février 2010. Elles sont déjà "trop basses", avait-il affirmé sur TF1 le 25 janvier.

Attention : L’allongement de la durée de cotisation peut mener à une baisse des pensions touchées dans la mesure où plus de personnes sont tentées de liquider leurs droits avant d’avoir le nombre de trimestres nécessaires, si elles ne veulent pas attendre pour leur retraite ou si elles ne trouvent plus d’emploi.
4. Les autres pistes de financement
Si ce n’est pas par la baisse des pensions, comment renflouer les caisses de l’assurance retraite ? Quelques pistes en débat :
Les cotisations patronales et salariales ? Xavier Darcos rejette l’idée d’augmenter les taxes des entreprises. "Le coût du travail est déjà trop élevé", a-t-il déclaré à Reuters. En outre, explique l’économiste Jacques Bichot, "augmenter les cotisations patronales finirait par se répercuter de façon négative sur les salaires".
Concernant les cotisations salariales, la CFTC a de son côté émis l’idée d’augmenter la CSG et la CRDS.
Pour un coût neutre pour les entreprises et les salariés, "l’idée de la réforme de 2003 était d’augmenter les cotisations retraites en diminuant les cotisations chômage", détaille Jacques Bichot. "Mais les cotisations chômage n’ont pu être réduites à cause du déficit de l’Unedic et de la crise, et ça devrait rester le cas plusieurs années."
Des taxes plus populaires ? Le ministre du Travail écarte aussi l’idée de taxer davantage certains revenus comme les bonus, retraites-chapeaux, stock-options ou revenus du capital.
5. Les fonctionnaires aussi touchés
Les décisions "concerneront tout le monde", selon le chef de l’Etat. Le ministre du Travail Xavier Darcos l’a confirmé dans une interview à Reuters début février : il souhaite une "convergence" entre les régimes du privé et du public.
Le calcul des pensions.
Dans la fonction publique, le montant de la pension dépend des 6 derniers mois de traitement, une méthode de calcul plus avantageuse que dans le secteur privé, où les 25 meilleures années sont prises en compte. Cet avantage des fonctionnaires est sur la sellette
6. Pas de révolution !
Si Nicolas Sarkozy a promis de réfléchir à "toutes les pistes", un changement radical de système semble exclu. "Je n’ai jamais cru à la remise à plat complète", a confirmé le Premier ministre François Fillon au Figaro.
Répartition ou capitalisation ? Le chef de l’Etat s’est engagé sur TF1 à ne pas remplacer "le régime par répartition" par un "régime où chacun épargne de son côté".
Un nouveau mode de calcul ? Pour simplifier le système, un rapport du Cor, Comité d’orientation des retraites, envisage l’abandon du système par annuités (mode de calcul utilisé pour le régime général de base) et le passage pour tous les régimes soit au calcul par point (comme pour les régimes complémentaires, des points sont accumulés au long de la carrière), soit au "calcul par comptes notionnel" (accumulation d’un capital virtuel).
"Je ne crois pas que nous nous orientons vers des solutions systémiques de cet ordre", a toutefois répondu Xavier Darcos.
7. La pénibilité du travail en question
En 2003, un homme cadre de 35 ans pouvait espérer vivre encore 47 ans, contre 41 pour un ouvrier, selon l’Institut national d’études démographiques. Face à ces inégalités et à la demande des syndicats, Nicolas Sarkozy a accepté que soit menée, "parallèlement à la réforme des retraites", une "négociation sur le thème de la pénibilité".
Un carnet de santé pro ? Pas question toutefois de recréer des "régimes spéciaux" liés à certaines professions, a indiqué Xavier Darcos à Reuters. Il envisage des solutions au cas par cas par le biais d’un "carnet de santé professionnel". Il ne s’agit pas seulement de départs anticipés, a-t-il précisé, mais aussi de temps partiels, de changements de fonction, etc.

8. Quel calendrier pour la réforme ?
"La question sera réglée à l'automne", a annoncé Nicolas Sarkozy. Les négociations avec les partenaires sociaux débuteront en avril et pourront durer jusqu’en août. Et alors que les syndicats craignaient que la réforme ne soit débattue pendant l’été, le projet de loi sera déposé au Parlement par le gouvernement début septembre.
"On peut considérer que les décisions que nous prendrons s'appliqueront dès 2011", a précisé Xavier Darcos, ajoutant que la réforme se mettra en place progressivement.
Source Planet.fr
Le Pèlerin

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