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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 00:30

France-Algérie : mémoires du passé et esbroufes du présent
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A travers cette inlassable partie de poker menteur, il semble, de nos jours, que les enjeux soient moins liés aux questions mémorielles qu’à des considérations de politique interne.

En effet, pour faire bonne figure auprès de leur opinion, les dirigeants des deux Etats exhibent, toutes les fois où c’est utile, le joker de la douloureuse histoire commune afin de ne pas répondre sur d’autres sujets et, en même temps, caresser dans le sens du poil une partie de la clientèle politique. Une diversion cyclique et presque concertée mais toujours contre-productive pour l’émergence d’un partenariat apaisé. Ainsi, la question coloniale avec son insoutenable double-fond jonché de crimes collectifs, de décrets infâmants et esclavagistes, est devenue l’exercice favori des ténors de la politique d’ici et de là-bas. «Erreur au-delà (de la Méditerranée), vérité en deçà». Selon la rive d’où l’on s’exprime, le passé est non seulement revisité différemment, mais, de surcroît, il est la pomme de discorde idéale. Cette récurrence du malentendu est, cette fois, illustrée par la polémique orchestrée à partir du Parlement français au prétexte que le vis-à-vis algérien, c’est-à-dire l’APN, vient de faire preuve d’inimitié en initiant un projet de loi visant à criminaliser la colonisation. Voilà une indignation tout à fait déplacée et inopportune dans la mesure où elle se caractérise par l’ingérence dans les actes législatifs d’un Parlement étranger et pis, parce qu’il existe un précédent imputable justement aux locataires de ce palais Bourbon ! Car comment pourraient-ils, ces quelques députés français, qualifier d’impair ce à quoi ils s’étaient eux-mêmes exercés cinq années auparavant ? Avaient-ils oublié que le 23 février 2005 était voté dans leur hémicycle une loi glorifiant «l’œuvre» coloniale ? Dès l’instant où les politiques confisquent l’histoire majuscule, ne doivent-ils pas être conséquents avec leur intrusion en admettant qu’elle puisse s’interpréter différemment par chacun, selon le camp qui est le sien ? C’était à l’évidence un ridicule procès intenté aux parlementaires algériens alors que l’acte législatif du 23 février 2005 fait en, quelque sorte, jurisprudence. Car enfin cette France des parlementaires, grande donneuse de leçons en 2010, a-t-elle été ou pas indigne au temps des colonies ? C’est sur cette question cardinale que bute à ce jour la mémoire historique de cette nation. Le refus de prendre de la hauteur avec le passé contribue à oblitérer les voies possibles vers la réconciliation un demi-siècle après. En l’an 2000, l’on pensait qu’avec les aveux cyniques du boucher Aussaresses, cette France officielle allait, enfin, solder son lourd fardeau en reconnaissant sa responsabilité et, dans le même temps, accéder à l’estime de ses anciennes victimes. Il n’en fut rien malgré les concessions d’ici. L’on céda, d’abord, sur l’idée de repentance puis l’on estima que même des excuses pourraient encore affecter l’amour-propre de cette nation. Bref, l’on évacua la moindre symbolique, significative en ce sens. De ce moment-là, l’Algérie officielle a cessé d’avoir des ambitions pour l’histoire de la nation. Le présent, avec ce qu’il implique de convergences profitables en termes de lobbying politique pour le compte du régime, lui semblait plus actuel et surtout rémunérateur quand il s’agit de trouver des soutiens extérieurs. Ici, chez nous, le sujet fut par conséquent toujours tributaire des aléas de nos relations. Jamais il ne constitua une constante, encore moins la référence première, dans toute approche avec l’ex-puissance coloniale. Ceci est encore vérifiable au présent. L’Algérie, à ce jour, n’a jamais sollicité ou saisi officiellement une quelconque instance internationale qualifiée afin qu’elle instruise le procès de la colonisation. Tout au plus, l’holocauste algérien a-t-il été exploité comme une riposte politique toutes les fois où la France s’était autorisée à donner son avis sur les évènements de notre pays. Cela est d’autant plus désolant que par une sorte d’oubli ou d’incompétence, l’on ne sut pas préserver et restaurer les lieux de l’horreur comme des Panthéons de la mémoire. Nos Treblinka, Auschwitz et Birkenau ont existé et ont pour noms Villa Sesini, Le centre Améziane ou encore les camps de Bossuet et d’El Djorf. Tous témoignent physiquement de la torture, de la corvée de bois, des crimes sans procès et des liquidations collectives. Or, pas un de ces lieux-dits du souvenir n’a survécu à l’amnésie officielle. Une disparition des traces du malheur d’une nation vite récupéré comme alibi par le prédateur d’hier. 50 années plus tard, l’on est encore là à ratiociner sur une page noire. Aussi bien Paris qu’Alger n’ont plus le droit moral d’instrumentaliser une histoire commune. Au lieu de s’en inspirer, avec une dignité partagée afin qu’aucun ne se sente humilié à sa re-lecture, ils préfèrent les échanges d’anathèmes. Ce qui est la marque de l’irresponsabilité historique et la preuve que dans tout homme de pouvoir sommeille un faussaire de l’avenir. Dans une de ses fulgurances quasi prophétiques, notre écrivain national, Kateb Yacine, abordait cet aspect un demi-siècle auparavant. Il écrivit ceci dans le journal Témoignage chrétienen 1960. - «C’est un dilemme universel qui se reflète en Algérie, (…). Toute guerre étant fratricide, celle d’Algérie l’est encore plus si l’on considère les liens qui nous unissent depuis si longtemps. Or, nous n’en voulons nullement au peuple de France. Il doit savoir, à présent, ce qui se trame à l’ombre de son drapeau. Lorsqu’il aura enfin rompu avec ceux qui le trompent et vivent de son sang, il retrouvera, en nous, de vrais amis après ce long conflit où nous prenons conscience, les un et les autres, de ce qui nous attend, si nous tardons à nous comprendre (…). Le plus stupide serait de sacrifier notre avenir à ce passé. Pour effacer jusqu’au souvenir de ces massacres, il nous faudra beaucoup de temps (…). Nous avons tous grandi sur une poudrière. Et si nous sommes si maladroits à faire la paix, c’est que nous ne l’avons jamais connue. Tous les hommes en sont là.» Magistrale leçon de sagesse destinée à ces deux nations afin que cesse l’esbroufe politicarde.
Source Le Soir d’Algérie Boubakeur Hamidechi hamidechiboubakeur@yahoo.fr

Le Pèlerin

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 00:01

Humour – A Dakar dans une plage réservée aux nudistes
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C'est à Dakar que ça se passe, sur une plage de nudistes.
Deux minettes européennes se bronzent à poil sur la plage et un noir se baigne sous leurs regards hagards. Elles n'attendent qu'une chose; que le beau mâle sorte, histoire de voir si la légende qui veut que les noirs sont bien membrés est fondée.
Alors le noir finit par sortir. Il a de l'eau jusqu'à la taille. Les deux filles matent à s'en arracher les yeux. Au fur et à mesure que le noir sort de l'eau, son sexe apparaît.
Il a de l'eau jusqu'à mi-cuisse et on ne voit toujours pas l'extrémité du rouleau à pâtisserie. Les filles sont béates d'admiration. Quand le noir a de l'eau jusqu’aux genoux et que l'extrémité de sa colonne n'apparaît toujours pas, les minettes ont une pensée émue pour sa pauvre compagne.
Et quand il de l'eau jusqu'aux chevilles sans que le gland ait paru, là, elles sont carrément hilares. Remarquant cela, le bel éphèbe leur lance :
- Hé ben quoi, c'est normal qu'elle soit toute petite avec cette eau froide...
Le Pèlerin

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 10:36

Il faut avoir le sens de l'humour quand on vieillit !
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On frappe à la porte :

- Bonjour, Monsieur, voulez-vous nous faire un don pour les maisons de retraite ? Et le vieux de s'écrier: - Germaine, mets ton manteau et prépare ta valise !

Deux femmes d'un certain âge se présentent à la caisse du cinéma :
- Faites-vous quelque chose pour les personnes âgées ?  

- Oui, Mesdames, nous les réveillons en fin de séance !

Deux petites vieilles toutes ridées discutent :
- Tu te souviens, quand nous étions jeunes ? Nous voulions ressembler à Brigitte Bardot.
- Oui, je me rappelle ...
- Eh bien, maintenant ça y est...

Le bus est en retard et le temps passe.. Au bout d'une heure, une des vieilles se tourne vers l'autre et dit:
- Tu sais, ça fait tellement longtemps qu'on est là à attendre assises sur le banc que j'ai le derrière tout endormi!
Et l'autre se retourne vers elle et répond:
- Ouais, je sais! Je l'ai entendu ronfler!

 Le Pèlerin

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 00:57

Ariège – Pyrénées - L'eau des puits particuliers fuit la redevance
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SMDEA. Les puits branchés sur les réseaux d'eau masquent la consommation réelle des ménages. Un casse-tête pour une facturation correcte.
Un travail de fourmi : voilà ce qu'il faudrait pour avoir une idée vraiment précise de la consommation d'eau des ménages en Ariège. Car il reste encore beaucoup de foyers qui sont alimentés en eau par d'autres sources que celles qualifiées d'officielles, à commencer par le SMDEA, syndicat départemental. Une grande majorité de communes lui ont confié la gestion de l'eau ou de l'assainissement, souvent les deux à la fois. Christian Alvarez, le directeur, confesse que le problème, dans son état actuel, est vraiment difficile à résoudre : « Les gens sont taxés sur leur consommation d'eau, mais c'est une cote mal taillée. Il existe une consommation sous estimée. Certains foyers alimentent par exemple leur WC avec un puits, et rejettent leurs eaux usées dans le réseau commun. On traite donc des eaux pour des gens qui ne payent pas ce qu'ils ont utilisé. Et il est difficile d'aller chez les gens pour déceler ce qu'il se passe réellement. C'est d'ailleurs le cas dans la plupart des départements. Il est difficile de chiffrer le problème et d'y remédier. Pour bien faire, il faudrait installer un compteur à l'entrée, et un autre à la sortie des foyers concernés. On sait quand même qu'en basse Ariège, par exemple, une quantité de puits alimentent des piscines dont les rejets vont dans le réseau collectif. Bien entendu, cela passe au travers de toute facturation et il est difficile d'estimer combien cela coûte à tout le monde. Nous n'avons pas les moyens de s'occuper de cela, ce serait plus simple si les communes essayaient de le faire. Il faudrait qu'un jour le SMDEA installe des compteurs de sortie des eaux, mais pour l'heure ce serait plutôt du luxe et ce n'est pas à l'ordre du jour. Il y a des investissements beaucoup plus urgents. Plusieurs réseaux d'eau potable ont besoin d'être structurés, il y a des fuites et puis il faut aussi traiter les rejets. On est complet pour les 10 ou 15 ans à venir, jusqu'en 2025. Nos successeurs auront encore du boulot, car les moyens financiers dont nous disposons chaque année, ne nous permettent pas d'aller très loin. Donc la question des puits n'est pas une priorité, il y a d'autres choses à faire même si cela reste un vrai problème. Et si l'on arrivait à différencier le réseau d'assainissement du pluvial ce serait déjà pas mal en termes de frais de gestion. » Voilà où l'on en est, à l'heure où l'on parle de développement durable. Tout le monde est peu ou prou d'accord, au moins en apparence, mais après il faut penser à mettre la main au portefeuille en songeant à la collectivité. Et ça, c'est une autre histoire.
Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin
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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 00:17

Algérie – France - Immigration : Lettres des deux rives
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Cher ami, Tu me demandes de te parler du bled. La situation se résumé à un mot : fiasco. Oui, vois-tu et sans exagération aucune, fiasco généralisé.
Sacré veinard que tus es, tu passes par des hauts et des bas. Ici, il n'y a que des bas. A mon sens, le plus grave demeure le fiasco concernant l'homme qui aurait dû être forgé selon l'adage chinois : donnes-lui un poisson, il se nourrira une fois ; apprends-lui à pêcher il se nourrira toute sa vie. Il n'a pas été mûri pour affronter et féconder le présent et l'avenir. Bien au contraire, ils en ont fait un abruti d'œsophage greffé d'un sexe.
En aucune manière, je ne voudrais te dissuader de rentrer. Saches, pour ta gouverne, que tu t'en mordrais vachement les doigts. Car ce qui t'attends ici au mieux, c'est une vie végétative. Proportionnelle à ton intellectualité. Plus cette dernière est importante, plus on trouve la vie rigoureusement réduite à sa plus simple expression. Quasi exclusivement biologique.
Pour m'en tenir à ton exemple, que pourrais-tu escompter ? Que peux-tu espérer dès lors même que les conditions garantissant par excellence l'existence d'une culture dynamique sont inexistantes ? Ce, en dépit des multiples subterfuges et déclarations du système en place.
 Ajoutes à cela les innombrables tracasseries aliénantes, inhérentes aux contingences de la vie quotidienne. Elles réduisent l'être humain à un degré quasi-animal, en l'amenant à se comporter bestialement pour avoir une livre de beurre, une boîte de lait ou de tomate. Ce qui constitue le minimum vital vu les pénuries endémiques et du fait qu'il ne peut prétendre à la viande. Ensemble de conditions qui constituent l'un des moyens de domination de la classe des «militaro-affairo-opportuno-jouisseurs» sur la grande majorité abrutie par de nombreuses années de matraquage systématique.
Quant à moi, je t'avais parlé d'une «incursion» dans le commerce que j'avais tentée, mais les règles du jeu sont telles que si l'on est du mauvais côté de la barrière, on est littéralement broyé. Et il est vain de s'entêter si l'on ne dispose pas de gros moyens : capital de relations ou capital tout court.
Bref, le cœur n'y est pas. Et tu n'es pas sans savoir que pour un être tout en sensibilité, quand le cœur n'y est plus, c'est le néant. Amicalement».
Je relis ta lettre truffée de pessimisme lucide. De peptimisme. Je te comprends, cher ami, peut-on s'empêcher d'être pessimiste lorsqu'on est confronté à une situation qui ne prête guère à l'optimisme. Seule notre lucidité nous empêche de sombrer dans le coma de l'indifférence. Pourtant, ta lettre ressemble à un tract. Tu me dis :»La situation se résume à un mot : fiasco». Je pense que le problème n'est pas très différent pour nous, étrangers à Paris. Sous des airs de dévote, la ville camoufle mal ses scandales. Elle savoure constamment le vertige de la puissance des princes du moment.
Tu l'as constaté toi-même lors de ton passage ici. Les déshérités ne sont pas rares. Cette République compte aussi ses «affamés» d'année en année. Sans vergogne, la déchéance s'étale dans un pays où les richesses se mesurent à l'œil nu. Scandale des temps modernes. Ici, le mot fiasco est remplacé par crise.
«Ils en ont fait un abruti d'œsophage greffé d'un sexe», m'informes-tu sur l'homme de chez nous. Naïf que tu es. La société de consommation n'épargne personne. Elle sème, puis nourrit la boulimie dans les têtes des gens. L'argent est le roi qui gouverne tous les gestes. A longueur de vie. De l'aube jusqu'au crépuscule, c'est l'énergie d'appoint. On parle de libertés plus évoluées ici plus qu'ailleurs, alors que tout s'achète et se vend. Y compris les personnes à travers leurs sexes. On a fait de la frustration des gens un moyen de soutirage d'une partie de leurs maigres économies.
Il suffit de se déplacer au cœur de Pigalle pour s'apercevoir de la pornographie vendue (le pauvre Pigalle doit se retourner dans sa tombe !). Et à qui surtout ?... De la même manière, on peut aller dans certains quartiers chauds de la ville de la Tour Eiffel, on constatera la clientèle
De véritables négriers du sexe. Les marchands de rêve, comme au bled, ne perdent pas une occasion pour récolter la sueur, le sperme et la monnaie des assoiffés d'affection. Ainsi, dans les foyers pour travailleurs maghrébins, de jeunes filles à la fleur de l'âge -par l'entremise de quelques maquereaux impénitents- s'y rendent pour faire commerce de leurs corps. A chacun sa misère. Là aussi, la vie quotidienne est végétative.
«Pour m'en tenir à ton exemple, que pourrais-tu escompter ?» m'interroges-tu. Ici ou ailleurs, les mêmes exigences : les nourritures terrestres et la culture. Partout. Sous le toit de n'importe quelle République. Mais c'est là un vaste programme, tous les citoyens réclamant les mêmes revendications. Avons-nous laissé notre individualisme l'emporter sur nos principes ? Sur l'aspiration à une vie où tout un chacun doit participer pleinement à l'émancipation de la société ? L'idéal est de mettre en pratique chez soi ces principes. Cela passe par la réinsertion de ces milliers de déracinés qui vivent ici
Pourtant, en relisant ta lettre, tu ne manques pas de m'apostropher net : «Se réinsérer, tu parles. C'est absolument impensable pour toute personne ayant atteint un tel degré de conscientisation, de maturité intellectuelle et qui a voyagé. Donc à même de juger, d'analyser et de conclure du fait qu'elle dispose de pôles de comparaison et de références.
«Par ailleurs, à mesure que le temps passe, le déphasage pour nombre d'intellectuels se fait ici plus aigu. Déphasage multiforme. La propagande officielle et la montée de l'intégrisme à un rythme que tu ne saurais imaginer. Avec la bénédiction du système en place. Il s'en sert pour maintenir et fourvoyer encore plus les masses dans les abysses de l'obscurantisme. Tu te doutes bien que son arrière pensée politique est tout à fait autre.
«Cet état de fait transparaît pratiquement dans tous les domaines : enseignement et mass média (notamment la télé). Même les gosses du primaire sont touchés. Cela se constate aisément au nombre de gamines qui mettent «la soutane». Ici, on les a affublées du sobriquet «404 bâchée».
 «Le mois du jeûne est une véritable bénédiction pour les spéculateurs de tout acabit. Sur les denrées alimentaires particulièrement. Je deviens fou de rage quand je pense à la classe militaro affairiste (et toutes les catégories d'opportuno-jouisseurs qui gravitent autour) qui affiche un luxe ostentatoire, en se payant des bagnoles et des villas de plusieurs millions de briques.
«Quand je pense également au fatalisme héréditaire et quasi morbide de nos gens broyés par les difficultés à joindre les deux bouts, je ne peux étouffer les bouffées de haine qui montent en moi. Dire que l'abîme ne cesse de s'amplifier entre les possédants et les «possédés»
Pour parler comme toi, tu as fichtrement raison. J'ai la chair de poule en pensant à tout cela. Que faire ? Vaste programme. La dérision n'est plus de saison. Elle perd de son efficacité de plus en plus. Il faut créer un nouveau moyen pour disqualifier toute vie officielle qui nous ignore. Une nouvelle échappatoire ? Un exutoire sans nul doute. A quand ? Jusqu'à quand ?
C'est dur d'être des victimes du sadisme du pouvoir dans son propre pays. Les toiles d'araignée et la poussière viennent se déposer sur notre fatalisme légendaire. Le pouvoir peut être fier de nous avoir comme citoyens soumis. Il exploite à satiété chez nous les sentiments patriotiques.
Face aux injustices innombrables générées par la politique de nos autocrates, on meurt à petit feu. La dérision, cette thérapie de l'heure, n'est plus de mise. Privés de notre droit à l'expression, nous devons prendre en horreur les profiteurs de tout acabit.
La société court un grave danger : devenir un vaste univers cellulaire. Une sorte de réserve où nous serons parqués. Que pouvons-nous contre la terreur organisée ? Contre la brutalité de nos bourreaux ? Car ils cherchent à empoisonner en nous toute forme d'espoir et à polluer nos mentalités par leur propagande à bon marché, nous devons sans relâche souffler pour rallumer le feu du changement. Face à nos assassins, réels ou en puissance, l'indignation n'est plus l'ultime secours.
Les prostitués du pouvoir, les nouveaux harkis et autres spécialistes ès flicage et magouille en tout genre craignent la subversion par-dessus tout. Rien n'est plus dangereux que de devenir les béni oui-oui de ces clowns en mal d'inspiration. Ils ont fait de l'Etat une vaste machine à briser les volontés saines du pays. Leur tendance à la malveillance appelle notre répulsion, non notre perplexité.
Ils ont semé une mauvaise graine : le népotisme tribal. Nous effacer et exécuter leurs ordres. Voilà l'attitude qu'ils nous dictent pour gagner notre pain. Devant notre stupeur et notre engourdissement, leurs consciences séniles jubilent de frénésie destructrice. Ils veulent créer leur vérité. Une vérité à leur image. Pour nous, la réclusion. Leurs discours sont de véritables somnifères. Chaque soir, ils anesthésient nos esprits.
Les dîners et les rencontres sont les occasions pour eux de cibler une carrière, ciblée de longue date. Un marketing durablement établi. Ils sont tous membres d'un réseau et ont un bon carnet d'adresses. Aucun d'eux n'ignore les habitudes des autres.
Les mensonges ? Leur spécialité préférée. Cela leur sert à fabriquer une mentalité dans l'opinion de chacun de nous. Tu parles s'ils sont crédibles ! Ils cultivent l'arrogance et l'ostentation.
Ils n'ont dans leurs bouches que les menaces et les intimidations. En plus, ce sont des bigots hors catégorie. Sans oublier qu'ils sont fiers de la logomachie de leur presse.
Cordialement,
Source  Le Quotidien d’Oran Ammar Koroghli ( Avocat Auteur Algérien)
Le Pèlerin

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 00:14

Algérie - Tipasa : Promouvoir l’esprit d’entreprenariat au féminin
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La direction de la formation professionnelle aspire, à travers cette manifestation, à créer un nvironnement propice au dialogue et à l’interactivité entre les femmes.
La direction de l’enseignement et de la formation professionnels de la wilaya de Tipasa organise ces jours-ci, une exposition sous le thème de la formation et l’accompagnement des femmes pour le progrès économique et social.
Cette manifestation qui se déroule depuis le 21 février et ce jusqu’au 24 du même mois à travers touts les établissements et annexes dépendant du secteur en question, entre dans le cadre d’un programme national tracé par le ministère de la tutelle. «Dans le cadre du prolongement et le renforcement de la prise en charge des préoccupations des femmes exprimées lors des précédentes conférences, le ministre de la formation et de l’enseignement professionnels El Hadi khaldi sous le haut patronage de Monsieur le président de la république, organise la 3ème conférence sur la formation et l’accompagnement de la femme du 22 au 24 février et d’une exposition nationale du 21 au 25 février», lit-on à ce sujet dans le communiqué émis par la direction de l’enseignement et de la formation professionnels de Tipasa.
A travers l’organisation de l’exposition en question, ses initiateurs comptent en premier lieu mettre en rapport la frange de la société ciblée, en l’occurrence les femmes, avec les représentants des organismes en charge des dispositifs de soutien et de création d’emploi (ANSEJ, ANEM, ANDI, ADS) invités pour la circonstance, et ce afin, souligne le même document, de les informer et les sensibiliser sur les différents mécanismes et opportunités mis à leur disposition.
Aussi, la direction de la formation professionnelle aspire, à travers cette manifestation, à créer un environnement propice au dialogue et à l’interactivité entre les femmes et ce, pour qu’elles soulèvent leurs problèmes et débattent de leurs préoccupations. Outre ces deux objectifs, il est également question d’encourager les initiatives féminines, tout en valorisant, «d’une part, les productions et les activités des femmes de la wilaya, et de l’autre la participation de l’entreprenariat féminin dans le développement économique» lit-on dans le communiqué. L’autre volet de l’exposition a trait à l’alphabétisation et la qualification.
Sur ce registre, des stands sont réservés à l’association locale Iqraa ainsi que l’annexe de l’office national d’alphabétisation. «Les participants à cette exposition sont constitués de femmes au foyer en formation, les femmes en formation dans les sections détachées en milieu rural, la femme rurale, les femmes formées et ayant créé leurs propres activités et enfin le mouvement associatif activant pour la promotion de la femme» précise le document en question à propos des participants à l’exposition.
Source Horizons
Amirouche Lebbal.
Le Pèlerin

 

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 00:14

Algérie - Le passeport biométrique à partir du 1er mars
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La période transitoire correspondant à l'introduction des passeports biométriques débutera dès le 2ème trimestre de l'année en cours, indique hier le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué.
Ainsi, le ministère recommande aux citoyens, dont la validité des passeports expire durant ces délais, de déposer le dossier de renouvellement ou de prorogation à l'avance, du fait, explique-t-on, de la surcharge des tâches attendues durant cette période au niveau des services des passeports des daïras et services consulaires à l'étranger. Le dépôt des dossiers s'étale sur deux vagues, selon le calendrier arrêté par le ministère. Ainsi, les titulaires de passeports valides jusqu'au 15 mai 2010 sont appelés à déposer leurs dossiers durant la période allant du 1er au 15 mars, alors que les titulaires de passeports expirant entre le 15 mai et le 30 juin 2010, sont appelés à déposer leurs dossiers durant la période allant du 15 au 30 mars. Le ministère a rappelé, dans son communiqué, que le dossier exigé pour le renouvellement ou la prorogation du passeport est constitué de l'imprimé dûment renseigné, d'un timbre fiscal de 2.000 DA, de quatre photos d'identité et du passeport objet de renouvellement ou de prorogation et ce, conformément avec la procédure actuellement en vigueur.
Les documents de voyages, ainsi délivrés selon le modèle actuel, seront valables durant cinq années, c'est-à-dire jusqu'en avril 2015, date butoir fixée par l'Organisation de l'aviation civile internationale pour la généralisation du passeport biométrique électronique, précise-t-on de même source. Le ministère, qui a remercié les citoyens pour leur soutien «en vue de la réussite de cette opération exceptionnelle de modernisation du service public», a invité les citoyens à consulter son site internet: www.interieur.gv.dz, pour d'éventuelles nouvelles informations.
Source Le Quotidien d’Oran R.N.
Le Pèlerin

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 00:00

 Jean Pierre Bacri est né  le 24 mai 1951 à Castiglione en Algérie.
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Il découvre le septième art grâce à son père, facteur en semaine et ouvreur le week-end dans le cinéma ‘star’ de la ville.
En effet, le jeune garçon se passionne vite pour le cinéma et les grands classiques du grand écran.
En 1962, la famille Bacri emménage à Cannes. Le jeune homme continue ses études et souhaite embrasser la carrière de professeur de français et de latin.
Mais il abandonne cette idée et monte à Paris en 1976. Il est vite embauché par une agence de publicité pour écrire des textes.
Puis il décide de suivre les cours Simon dans lequel il joue les classiques avec l’accent pied noir ! tout en écrivant des pièces de théâtre. 'Le doux visage de l'amour' reçoit d'ailleurs le prix de la vocation.
En 1977, il écrit sa première pièce « Tout simplement ». En 1980, Jean Pierre Bacri joue dans une pièce qu’il a écrit et qui a été mise en scène par Bouvier. Il obtient le prix Tristan Bernard.
En 1979 il joue son premier rôle au cinéma dans 'Toubib'.
Mais ce sera grâce au film d’Arcady «Le grand Pardon » que Jean Pierre Bacri se fait connaître du grand public. Il multiplie ensuite les seconds rôles, avant de se retrouver en tête d'affiche de 'Mort un dimanche de pluie'.
En 1986. Pourtant, malgré sa popularité avec ses personnages de bougon, râleur, un peu beauf, il se tourne vers l'écriture de scénarii avec sa compagne Agnès Jaoui. Leur collaboration se révèle fructueuse, récompensée par le César du meilleur scénario pour 'Smoking/No smoking' , 'Un air de famille', 'On connaît la chanson' et 'Le goût des autres'. Hormis 'Smoking/No smoking', il a interprété des personnages dans tous les autres films et a même obtenu le César du meilleur second rôle dans 'On connaît la chanson'.Dans le même temps, Jean-pierre Bacri joue dans des comédies comme 'La cité de la peur' et 'Didier ' et prête sa voix, en 2002, pour 'Astérix et Obélix : mission Cléopâtre'.
En 2003, il tourne « Les sentiments » de Noémie Lvovsky. Aujourd’hui, Jean Pierre Bacri est un pilier du cinéma français ; également homme de théâtre et scénariste français, réputé pour être un bougon qui joue des rôles de bougons.Si vous désirez en savoir plus sur sa vie et son œuvre, je vous ai sélectionné les liens ci-dessous :
http://www.biosstars.com/j/j_p%20bacri.htm 
 http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=2350.html http://teemix.aufeminin.com/w/star/f1160/fan-club/Jean-Pierre-Bacri.html  
Bien Amicalement,
Le Pèlerin

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 00:42

Humour - Deux petites blagues pour la journée
DESSIN_Maz.jpgmouette-et-gastro.jpg

Amis buvons !
40 % des accidents sur la route sont provoqués par l'alcool.
Ça veut dire que 60 % des accidents sont provoqués par des buveurs d'eau. ÉNORME !
Les " blonds " ne sont pas toujours ceux qu'on pense
Un couple de belges sur promène sur la plage. Tout d'un coup, une mouette arrive et, bien évidemment, fait caca sur le visage du monsieur.
Sa femme lui dit alors :
- "Ne bouge pas chéri, je vais aller à la voiture chercher du papier hygiénique !"
Et son mari lui répond :
-"Je crois que ce n'est pas la peine, elle est bien trop loin .
Le Pèlerin

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 00:37

La Flambelle 
laflambelle.jpg

Une femme présida certainement à la créa­tion de La Flambelle... Ce domaine qui fut exploité méthodiquement devint, au XXe siècle, une pépinière fort réputée. Maintenant la pro­priété a été presque entièrement urbanisée. Seuls rescapés des temps anciens demeurent Vélégant château et le pigeonnier. Le jardin a été égale­ment conservé et offre un espace très prisé au cœur de ce nouveau quartier de Toulouse.

A l'origine de La Flambelle, il fallait rechercher le nom d'une femme : Na-Flambella - na diminutif de dona. Or, d'après le notaire Peyronis, une certaine Austrugue Flambelle vivait à Toulouse aux envi­rons de 1440. Ce fut elle qui eût pu donner son nom à ce domaine d'Ardenne haute. Au XVe siècle, un épicier de Toulouse, Bernard Dupuy, possédait ce vaste terroir de cent trois arpents comprenant deux bordes : Là Flambelle - quatre-vingts arpents - et Antioque - vingt-trois arpents. Pour sa propriété, Bernard Dupuy payait de bonne grâce les quarante sous d'oblie au prieur de la Daurade. Ses héritiers, son fils Jean Dupuy et sa fille Philippie, mariée à messire Barthélémy Ynard, refusaient d'un commun accord de s'acquitter de cette dette. La mort de Jean interrompit ce qui eût pu donner lieu à un long procès, car Philippe consentit à une nouvelle reconnaissance féodale au bénéfice d'Amaury de Senergues, prieur de la Daurade. Ce dernier, pour montrer sa bonne volonté réduisit confortablement la somme exigée...

Morcelé, le domaine vendu à la fin du XVe siècle fut acquis par Jear. Bulle, nobles Eustache et Barthélémy Ynard, nobles Jacques e: Raymond-Arnaud de Beauvoir. Le 18 mars 1502, Jean Bulle jeune, vendit à noble Bernard de Bassabat, seigneur de Pordéac en Arma­gnac, cinquante-sept arpents de terre confrontant avec le chemin qu: va du château Saint-Michel à Saint-Simon en passant par la fontaine sur le grand chemin de Toulouse à Colomiers. François Doulhon, fiU de Géraud Doulhon, capitoul en 1547-1548, était propriétaire du domaine avant 1571 : les héritiers de feu Me François Doulhon tiennes: une borde, maison, champs, bois et vigne, en tout 110 arpents. Cette famille réunit, en une exploitation unique, les terres des Bassabat et des Beau­voir. Entrée par son mariage dans une illustre famille de parlemen­taires toulousains - les Potier, seigneurs de la Terrasse, près de Carboi de Saint-Élix et de Castelnouvel -, Bourguine de Doulhon, fille de François, hérita du domaine paternel. Jean de Potier fit rebâtir le man de La Flambelle.
Son époux étant mort en 1669, la veuve de Jean de Potier décida de vendre le domaine à Jean de Roger, un riche marchand de Tou­louse, qui le légua ensuite à sa femme Bertrande d'Abadie. Le cadastre dressé en 1680 nous renseignait : une méttairie appelée Laflambelle ait: maison, jardin, pred, terres et bois, tailhis appelé Vamphithéâtre, ayan chemin de service passant entre ces terres, en tout 63 arpents.

Le 1er mars 1715, noble Jean-Gabriel Guy acheta le domaine noble Jean de Lagauzie, vice-sénéchal d'Armagnac. Le prix avait été fixé à la somme de seize mille neuf cents livres. Un mois et demi après son acquisition, Jean-Gabriel Guy affermait les terres de son domaine, par un contrat à demi fruits, à Antoine Rodoulès, laboureur de Cas-selardit. Celui-ci s'engageait à habiter La Flambelle et y faire le travail nécessaire, savoir : six voltes de labour aux terres, le curage des fossés et le nettoyage des contre-ornières, aller à Eouconne chercher dix bûchers de bois it à Laramet le brouc, c'est-à-dire la bruyère nécessaire pour couvrir les paroits de terre qui fermaient le jardin.. .(3) Jean-Gabriel Guy qui habi­tait à Toulouse, rue du Secourieu, fut porté à la charge capitulaire en 1722. Cette même année, il renouvela la reconnaissance de son fief de La Flambelle au prieur de la Daurade, son seigneur direct. Le domaine comprenait cent dix arpents dont quarante-sept cédés à bail emphytéotique à seize particuliers parmi lesquels Thomas Lasserre, docteur en médecine et Guillaume Lacan, marchand.

Depuis qu'il avait été capitoul, Jean-Gabriel Guy ajoutait le nom de son fief au sien et signait désormais : Jean-Gabriel Guy de La Flambelle. Il mourut le 27 novembre 1737 après avoir institué sa femme héritière de ses biens. Elle avait la charge de transmettre l'hé­rédité de feu son mari à son neveu Jean-Pierre Guy - fils de son frère -ou à Jean Roux - fils de sa sœur -, entendu que La Flambelle ne pouvait en aucun cas être vendue ni aliénée, mais léguée à un mâle habile à trans­mettre et si Jean Roux était choisi, il l'obligerait à porter son nom et ses armes^ Effectivement ce dernier devint l'héritier et, selon le désir avunculaire, prit le nom de Jean Roux-Guy de La Flambelle. Le 28 avril 1739, il épousa demoiselle Perrette Darolles de Souléry, pleinement conscient de la volonté de son oncle défunt qui avait voulu que La Flambelle fut donnée à « un mâle habile à transmettre »...

Jean Roux-Guy de La Flambelle désirait que le vieux manoir pût être remplacé par un bâtiment plus à son goût. Il voulait en effet séjourner le plus souvent possible au cœur de son domaine qui com­prenait : maison, cour, jardin, pigeonnier, verger et métairie, sol et pacage... soit 42 arpents, 3pugnères, 4 boisseaux. Le château qu'il fit élever était de plan rectangulaire. Le corps central de la façade principale dispo­sait d'un rez-de-chaussée et d'un étage coiffé d'une balustrade. Les ouvertures de ces deux niveaux étaient percées de portes-fenêtres enca­drées de pilastres doriques. Les autres fenêtres de la façade furent sur­montées, à l'étage, de terres cuites. Jean Roux-Guy de La Flambelle put apprécier sa belle demeure jusqu'au moment de la Révolution...

Au début du xixe siècle, Jean Sarrus aîné, qui avait déjà acquis le château de Saint Michel du Touch - voir Ancely -, acheta La Flambelle. Mais, en 1825, il s'en sépara au profit de M. Ramel. Le cadastre établi en 1829 mentionnait que le domaine appartenait à la baronne Leroy qui possédait : maison et cour, sol, bâtiment rural, pigeon­nier, jardin potager, vigne, terres.^ Jusqu'au départ de Charles Sans-Leroy, député de l'Ariège, La Flambelle demeura au sein d'une même famille un siècle durant.

Les Pourailly se rendirent acquéreur de La Flambelle en 1928. Dans un domaine plus ou moins laissé à l'abandon, cette famille fit planter seize hectares de vergers. Les nouveaux propriétaires orientèrent d'abord leur activité vers les plans d'arbres fruitiers avant de surtout se consacrer aux plantes d'ornement. Leur production était connue et réputée bien au-delà de Toulouse. Une célèbre affiche publicitaire représentait le pigeonnier rond « transformé » en moulin par l'adjonction d'ailes en bois... Les pépinières cessèrent pourtant d'être exploitées en 1987.
Une grande partie du domaine de la famille Pourailly fut alors vendue pour permettre la réalisation d'un ambitieux projet immobi­lier. Le programme comprenait des logements, des bureaux, deux hôtels - quatre-vingt-cinq et cinquante-trois chambres -, des com­merces. Un lieu de culte, l'église Sainte-Marguerite, a même été édifié et s'ouvre en bordure de l'avenue des arènes romaines, sur les terres des anciennes pépinières. Devant le château, les jardins et le parc - classé tc - servent aujourd'hui d'espace public aux nouveaux habi­tants de petits immeubles collectifs construits en lisière. Satisfaites ces populations allogènes savourent, auprès des buis, le plaisir de se pro­mener au cœur d'aimables perspectives. 
Source : Les Châteaux de Toulouse
Le Pèlerin

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