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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:59

Algérie - Aïd El-Adha: Un mouton pour... la dignité

 

 

 «Je n'ai pas un salaire de député, je fais partie des gens de la moyenne...».

 Avec la pudeur et l'humour de ceux qui n'aiment pas s'étaler sur les gymnastiques impossibles qu'il faut pour gérer une vie de famille de 6 personnes avec un salaire mensuel de 17.000 dinars, Madjid veut rester digne. Pas question de se considérer comme pauvre.

Et pourtant, en accumulant les dépenses incompressibles, comme l'électricité, l'eau et les dépenses de scolarité de ses quatre enfants, la marge qu'offre le salaire pour l'alimentation est faible.

On mange chichement, madame faisant dans l'ingéniosité pour rendre « varié » un menu invariablement fait de pâtes, de patates, de pain et de lait... La viande rouge est rare, le poulet occasionnel et des sardines de temps à autre.

Madjid ne se sent pas pauvre car il connaît dans son voisinage des familles qui sont dans une situation plus dramatique et qui ne mangent pas à leur faim.

Pour lui, c'est le « kafaf et le afaf », une façon de cultiver un ascétisme conforme à son revenu, à ne pas chercher à aller au-dessus de ses moyens. Il s'est pourtant forcé durant le ramadhan, en raclant dans une petite épargne de 150.000 dinars qu'il avait décidé «d'oublier» dans un carnet Cnep pour, «on ne sait jamais», les coups durs ou des besoins exceptionnels.

Pourquoi a-t-il décidé de se rappeler sa petite épargne en allant à l'encontre de la règle qu'il s'est imposée ? D'abord, 17.000 dinars durant le ramadhan, cela fond vite. Mais surtout, il a décidé que ses enfants, le plus âgé ayant 16 ans, qui voient comment les autres vivent le ramadhan, ne doivent pas se sentir plus mal lotis que les autres.

« C'est pas bon que les enfants se sentent plus pauvres que les autres. C'est vrai que beaucoup de voisins ont plusieurs salaires mis en commun, mais cela ne sert à rien de l'expliquer aux enfants. On est une famille «metwassta», moyenne, et on doit veiller à ce qu'on le reste. Dépenser un peu durant le ramadhan était nécessaire pour que les enfants ne soient pas complexés».

En fait, le petit carnet n'a pas été grevé seulement pour les dépenses du ramadhan, il a fallu aussi y recourir pour les achats de vêtements pour l'Aïd. Résultat des courses, le carnet Cnep est descendu au-dessous de la barre des 100.000 dinars.

Depuis quelques jours, Madjid hésitait au sujet du mouton. Il pensait qu'il allait devoir s'en passer. Mais les voisins ont commencé à acheter et les enfants attendent qu'ils aient leur mouton. Il a fini par céder. Il est allé à la Cnep et s'est servi à nouveau.

Son mouton, pas très grand, il l'a payé à 19.000 dinars. Il a négocié. Les enfants sont contents. Ils ont mis le henné au mouton. Madjid refuse de penser à la minuscule épargne qui a encore fondu. Il dit qu'on ne peut pas penser à après-demain quand on ne peut pas programmer demain. Il vaut mieux agir au mieux au présent et compter sur Allah pour le reste.

Pour le mouton, il l'avoue. Ce n'est pas seulement pour faire plaisir aux enfants, même si c'est une bonne raison. Ce n'est pas pour de pures motivations religieuses, même si cela est très présent.

« Ecoute, je ne supporte pas l'idée que des voisins viennent, au deuxième jour de l'Aïd, frapper chez moi et me donner un morceau de leur mouton. J'aurais le sentiment d'être tombé, «taht», et cela ne je le supporte pas. Ma dignité, c'est ma vraie épargne. Je m'offre le mouton pour ça. Pour dire que je ne suis pas tombé. Et l'année prochaine, si Dieu le veut, j'achèterai encore et que je ne tomberai pas. Mantih'che, Inchallah».

 

Source Le Quotidien d’Oran

Le Pèlerin 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:43

Troisième contre-choc pétrolier : Que doit faire l’Algérie?

 

 

«Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile.»Thucydide (v. 460 - apr. 395 av. J.-C.)

 

Un vent de "panique" écrit Jean-Michel Bezat, commence à souffler sur les compagnies nationales des pays producteurs de pétrole. Effrayées par la chute des cours de l´or noir, elles sont prêtes à annuler la plupart des investissements prévus dans les prochains mois. C´est le sentiment qui dominait mi-octobre lors de la réunion, à Pékin, des dirigeants d´une trentaine de sociétés publiques, a expliqué le patron de la China National Offshore Oil Corporation (Cnooc), mardi 18 novembre, lors du Global China Business Meeting organisé à Barcelone (Espagne). Fu Chengyu a ajouté que la plupart d´entre eux s´attendaient à ce que le prix du baril tombe à 40 dollars. Ce sentiment de panique n´a pu que se renforcer depuis. Les prix sont sur une pente qui les rapproche de 40 dollars, leur niveau de 2004. Jeudi, le Light sweet crude pour livraison en décembre a clôturé la séance à 49,62 dollars à New York; le Brent de la mer du Nord a terminé à 47,80 dollars à Londres.

La dégradation de l´économie américaine et les perspectives d´un fort recul de la consommation d´or noir amènent à «une contraction de la demande mondiale en 2008 et 2009 qui est une possibilité réelle pour la première fois depuis vingt-cinq ans», indique le Centre for Global Energy Studies de Londres dans son bulletin mensuel de novembre. Le prix le plus bas pour rendre des projets rentables, comme l´extraction de brut en eau très profonde, est de 60 dollars et monte jusqu´à 90 dollars. Les pétroliers, qui ont calculé leurs cash-flows sur la base d´un baril à 70, 80, voire 100 dollars, vont être à court de liquidités pour mener à bien ces projets, a indiqué M.Fu. Le raffinage va aussi pâtir de la crise: plus de 80% des 160 projets annoncés depuis 2005 risquent d´être annulés en raison de la baisse des marges, vient de calculer le consultant Wood Mackenzie. L´inquiétude de l´Agence internationale de l´énergie (AIE) fait écho à celle des milieux pétroliers. Avocat des pays industrialisés, elle prône des prix modérés qui ne pénalisent pas l´activité économique. «Mais des prix très bas compromettent la réalisation des investissements, notamment dans les pétroles dits "difficiles"», prévient Fatih Birol, chef économiste de l´AIE. «De nombreux projets de développement des énergies alternatives, comme les renouvelables (éolien, solaire...) seront confrontés à des soucis de viabilité économique», précise-t-il.

Gaspillage et gabegie

En 2007, l´investissement dans l´exploration-production (pétrole-gaz) a atteint 390 milliards de dollars (311 milliards d´euros). Un record certes, «mais moins que les 450 milliards de dollars annuels nécessaires dans les dix prochaines années», nuance M.Birol. «Il y a beaucoup de retards, d´annulations d´investissements. Je pense que cela peut déboucher sur une rupture de l´approvisionnement quand la demande repartira en 2010-2011. Les prix pourraient être alors encore plus élevés que l´été dernier», où ils avaient frôlé 150 dollars La solution est dans les mains des compagnies pétrolières des pays producteurs. «Environ 80% de la croissance de la production d´hydrocarbures d´ici à 2030 devra venir d´elles, alors que le rôle des majors internationales diminuera», rappelle M.Birol. Il souligne que c´est moins la hausse de la demande que l´épuisement accéléré des puits en production qui doit inciter ces groupes publics à investir. «Même si la demande restait plate d´ici à 2030, calcule-t-il, il faudrait trouver 45 millions de barils par jour simplement pour compenser le déclin des champs en exploitation.» Quatre fois et demie la production quotidienne de l´Arabie Saoudite!(1)
Ceci est confirmé par l’Opep. Dans son rapport mensuel de novembre, elle a fortement revu à la baisse sa prévision de hausse de la demande de brut en 2008 dans le monde à 0,33% contre 0,64% en octobre. Pour 2009, le cartel prévoit désormais une hausse de la demande de 0,57%, contre 0,87% le mois précédent. Selon les analystes de Barclays Capital, le bout du tunnel est loin d’être atteint par les prix du baril de pétrole. «Le fonds de la baisse sera probablement défini par un déséquilibre. Il faut que cela soit un prix si bas qu’il apparaisse ridicule à la majorité du marché, sans tenir compte de savoir à quel point les perspectives pour le monde sont sombres et moroses.» Que deviennent alors les vœux pieux d’un baril entre 70 et 90$ sachant que les 90$ de 2008 valent à peine les 32$ de 1980 en termes de pouvoir d’achat.

L’exemple du gaspillage est une spécificité de l’OPEP. La gabegie des pays du Golfe est bien connue (15tep/hab/an). Un autre pays est bien parti: le Venezuela: «En ces temps où le pétrole vaut de l´or, les Vénézuéliens ont l´essence la moins chère du monde. Ils la paient en effet 0,097 bolivar, soit 2,5 centimes d´euro le litre», raconte La Stampa. Un record qui représente un manque à gagner de 13 milliards de dollars par an. Un plein d´essence coûtant moins cher qu´une cannette de Coca-Cola, les Vénézuéliens ne sont pas incités à faire des économies. Et si 80% des habitants ne peuvent se permettre une voiture particulière, les 20% restants raffolent des 4x4 les plus gourmands. La même gabegie est à signaler en Algérie avec un prix de l’essence bradé et pire pour le gas-oil, ce dernier est vendu 0,12 euro oblige l’Algérie à importer pour plus de 200 millions de dollars, tout cela parce que nos chers députés -garants des intérêts du peuple- refusent toute augmentation. On comprend dans ces conditions le mépris dans lequel les pays rentiers sont tenus par les pays industrialisés. Ce ne sont ni des modèles de gouvernance, ni de tolérance, ni de démocratie...Pourtant chacun sait que le pétrole est bradé, il est irremplaçable. Pour Jean-Marc Jancovici: «On pourrait presque dire que le pétrole est gratuit! Dans notre système économique, on ne compte que le travail humain. Le prix de l’énergie, pour nous, ce n’est que ce qu’on paie à ceux qui extraient, transforment et distribuent une ressource qui était déjà là. Mais on ne paie pas le prix de la constitution de cette ressource. Le contenu énergétique de 1 litre d’essence, c’est le même contenu énergétique que le travail de 10 à 100 personnes sur un jour! Quand on va devoir produire cette même énergie "à la main", par exemple avec les renouvelables -des énergies très diffuses et moins performantes-, on va voir la différence. (..)»(2)
«L´or noir poursuit donc sa chute vertigineuse; depuis son record historique de 147,16 dollars atteint mi-juillet, le baril a perdu plus de 70%. Selon la Deutsche Bank, il pourrait rapidement retomber à 40 dollars, alors que la crise s´étend de plus en plus des pays développés vers les pays émergents. La descente aux enfers pourrait convaincre l´Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui fournit 40% du brut mondial, de réduire de nouveau ses livraisons lors d´une réunion d´urgence prévue le 29 novembre au Caire, en Egypte. L’AIE a indiqué qu´elle tablait sur une hausse de 0,1% de la consommation mondiale cette année. Soit la plus faible croissance depuis 1985! En janvier, ses experts s´attendaient encore à une progression de 2,3%. Pour 2009, ils tablent sur une hausse limitée à 0,4%, au lieu de 0,8% envisagée en octobre...Mais plusieurs instituts sont plus pessimistes et s´attendent pour l´année prochaine à la première contraction de la demande de pétrole depuis plus de vingt-cinq ans.»(3)
De deux choses l’une, ou l’OPEP est une structure incompétente qui, malgré ses «nombreux experts» payés à prix d’or par les pays producteurs, n’a pas su anticiper cette chute, notamment le ralentissement américain, la chute des pays asiatiques, ou bien encore les dirigeants de l’OPEP sont de grands naïfs qui croient ce que leur dit l’AIE qui change d’avis chaque mois. Aux dernières nouvelles, elle promet 60 dollars...en 2030.Ou bien encore, et c’est le plus probable, l’Arabie Saoudite est en train de rééditer le coup de 1986. Elle peut se le permettre, elle produit 7 fois plus que l’Algérie avec des réserves qui frisent le millier de milliards de dollars. Dans ces conditions, à quoi sert l’OPEP si c’est un seul qui décide. Sans être grand spécialiste, il est connu que la consommation américaine a chuté de 3 millions de barils en comptant les diminutions des autres pays c’est au total près de 5 millions de barils qu’il faut retirer vite. Ces mesurettes qui consistent à retirer par petites doses n’ont aucun effet comme nous le voyons. Il faut savoir que les 46 dollars du 21 novembre (perte de 100 dollars en cinq mois) valent en dollars constants autant que les dollars du contre-choc de 1986. Pour comble de malchance, ou d’intelligence, nous sommes mono-exportateur et nous perdons sur les deux tableaux, le gaz naturel qui est indexé sur le pétrole a, lui aussi, chuté

Parler vrai

Avec un cours inférieur à 70 dollars au-delà de deux ans, Mebtoul prévoit «un véritable séisme pour l´économie algérienne». «La persistance de la crise économique mondiale au-delà de 2011 serait un véritable séisme pour l´Algérie.» A ce titre, il a souligné qu´à un cours inférieur à 70 dollars au-delà de deux années, l´économie algérienne serait confrontée à un véritable séisme, pouvant entraîner des licenciements massifs suite à l´arrêt de bon nombre de projets d´investissements, les investissements porteurs étrangers créateurs de valeur ajoutée diminueraient, du fait de l´amenuisement des réserves de change.(4)

Nous pensons qu’il est immoral, voire scandaleux, d’affirmer que tout va bien en Algérie, que nous sommes protégés par un matelas de devises, l’incitant plus que jamais à la paresse ou à la fatalité, au lieu de lui indiquer le chemin ardu du travail et de la sueur. Nous sommes bel et bien dans l’oeil de la crise et nous n’allons pas en sortir indemnes. L’OPEP qui produit 32 millions de barils jour avance des pertes de 700 milliards de dollars depuis juillet. Dans ce cadre et proportionnellement à sa production, l’Algérie a perdu 20 milliards de dollars. Pourquoi nous entêtons-nous à être des bons élèves de l’Occident en ouvrant à fond nos vannes? Il y va de l’avenir du pays, il faut arrêter de vendre du pétrole à un prix aussi dérisoire, il faut penser aux générations futures. Il faut remettre en question notre place dans l’OPEP, organisation dirigée d’une main de fer par l’Arabie Saoudite et ses satellites...

Il faut plus que jamais revoir tout ce que nous faisons. Pour commencer, l’Etat doit arrêter de vivre sur un train qui ne correspond pas à une création de richesses. Il nous faut réhabiliter notre savoir-faire en comptant sur nous-mêmes et non sur les Chinois, les Français, Turcs et autres Coréens pour qui l’Algérie est un bazar où on peut refiler n’importe quoi pour l’équivalent de 30 milliards de dollars de gadgets sans lendemain et aller vers des Etats Généraux dans tous les domaines. La politique politicienne ne donnera pas à manger à ce peuple, elle ne lui offrira pas une perspective de sortie de la «gharka», de la gadoue. Il faut un nouveau programme pour gérer l’Algérie, un programme basé sur la formation des hommes. Cela commence à l’Ecole où tout doit être rentabilisé. Il n’est pas interdit de penser à une économie de guerre et redécouvrir ce que l’on savait faire avant les licenciements massifs au nom du marché de l’ouverture débridé.

Au moment où l’Europe rassemble ses forces, unifie ses langues, modernise ses universités et modélise sa consommation d’énergie, en promettant d’ici 2020 de réduire la consommation de 20%, de diminuer l’intensité énergétique de 20%, consommer mieux en consommant moins, et enfin d’avoir un objectif de 20% en énergie renouvelable, le Maghreb est plus divisé que jamais. Suprême organisation, on apprend que deux millions d´œuvres, des livres aux vidéos, sont consultables en ligne sur le site Europeana.eu de la bibliothèque numérique européenne, fruit d’un destin commun pour les 27 pays européens. Il est suicidaire pour chaque pays du Maghreb de faire cavalier seul à l’heure des importantes mutations mondiales. Le repli sur soi serait préjudiciable à notre prospérité commune et engendrerait d’inéluctables tensions sociales. L’histoire commune nous impose d’entreprendre ensemble. L’Algérie le devrait, en réunion de crise, loin du tumulte sans lendemain des joutes politiciennes car il s’agit de l’avenir du pays et non pas du parcours d’individus qui essayent lamentablement de se placer ou replacer sur l’échiquier pour se donner une visibilité. On l’aura compris, l’Algérie actuelle c’est une somme de destins frénétiques et solitaires qui n’ont apparemment pas, il faut le regretter, une ambition pour un destin collectif. Si on devait honnêtement parler d’un futur, parlons de celui de l’Algérie. Ce qui peut arriver de mieux pour le pays, c’est qu’il y ait une stratégie. Regarder dans le rétroviseur trop longtemps nous distrait des vrais défis qui n’attendent pas. Par ailleurs, la rapide chute des prix à partir de juillet 2008 (147 dollars) jusqu’à moins de 50 dollars le 22 novembre, montre que les «fondamentaux» ne peuvent pas à eux seuls expliquer ce qui se passe. On a beau incriminer la spéculation responsable de 50 dollars, il n’en demeure pas moins que cette descente vertigineuse est inédite dans l’histoire du pétrole. Ce n’est plus un contre-choc, c’est une catastrophe pour les pays rentiers mais aussi pour la lutte contre les changements climatiques, car les programmes des énergies renouvelables n’étant plus compétitifs, ils seront relégués au second plan, compromettant dangereusement la santé de la Terre. Il est à espérer qu’un vent de sagesse soufflera, notamment avec l’espoir suscité par la nomination du président Obama qui s’engage pour les énergies renouvelables, avec aussi une prise de conscience globale de la rareté du pétrole et de son déclin.

Cette conscience globale permettra d’arriver à un prix raisonnable stable qui puisse être acceptable par les producteurs et les consommateurs et qui puisse permettre le développement rapide des énergies vertes. Cela passe aussi par la nécessité de substituer dans les pays industrialisés (20% de la population mondiale qui consomment 75% de l’énergie) à l’ébriété énergétique actuelle, une sobriété énergétique en espérant aussi que les pays émergents n’empruntent pas aussi le même chemin que le développement dans les pays industrialisés dont la crise financière actuelle nous a montré les limites.

Source  L’Expression

Le Pèlerin

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:39

Renault annonce l’ouverture de deux showrooms en Algérie

 

 

Alors qu’il va créer 60.000 emplois au Maroc, Renault annonce l’ouverture de deux showrooms en Algérie

Le constructeur automobile français Renault poursuit le développement de son réseau commercial en Algérie, avec l'inauguration jeudi dernier de deux nouveaux showrooms, le premier à Douéra (Alger) et le second à Boufarik (Blida).

Le groupe français prévoit de vendre 43 000 voitures en Algérie, à la fin 2008. Ce chiffre représente plus du double des ventes de Renault en 2005 (20.000 unités). Pour Renault, l'Algérie est le principal marché africain.

L'Algérie qui importe annuellement près de 200.000 véhicules pour plusieurs milliards de dollars, devrait rester l'un des principaux marchés pour Renault en Méditerranée dans les prochaines années. Mais, en dépit de cette position de l'Algérie, c'est le Maroc qui a été choisi par Renault pour réaliser son principal projet d'investissement en Méditerranée et en Afrique.

Le groupe français va en effet créer plus de 60.000 emplois dans sa future usine de montage de Logan à Tanger Med dans le nord marocain. Selon des informations proches du projet, le constructeur français compte recruter des dizaines de milliers de travailleurs essentiellement des Marocains pour réaliser sa première usine de voitures en Afrique. Une aubaine pour le Maroc qui est durement touché par la crise économique mondiale.

Renault a décidé d'investir plus d'un milliard d'euros dans cette usine pour y monter ses voitures à bas coûts de type Logan, en profitant de la main-d'œuvre bon marché du Maroc et du site d'implantation située à l'intérieur d'une zone franche dotée d'un port au bord de la Méditerranée. Les futures Logan \'made in Maroc\' devraient être commercialisées sur les marchés européens et surtout maghrébins, notamment en Algérie.

 

Source TSA

Le Pèlerin

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:37

Attention a tous les forumistes !!

 

 

 

Qu'est-ce qui se cache derrière ce nouveau dispositif de lutte contre la cybercriminalité, annoncée comme une grande guerre contre des ennemis invisibles cachés partout ? Y a-t-il de la cybercriminalité en Algérie ? A-t-on hacké des banques, piraté des administrations, détourné de l'argent ? Non. Y a-t-il des pirates informatiques qui s'infiltrent dans les réseaux officiels ? Non plus, le seul fait d'armes des hackers nationaux est de flasher des démos et de pirater des films. Alors pourquoi tant de bruit ? Tout comme les innombrables barrages installés à Alger et qui n'ont pas arrêté un seul terroriste, il semble que derrière cette lutte annoncée contre la cybercriminalité, se cache autre chose. Pour les barrages, c'est le désordre moral et non le terrorisme qui est ciblé, il s'agit surtout d'arrêter les jeunes fumeurs de cannabis et les buveurs d'alcool, de sermonner les jeunes filles sans foulard, de vérifier s'il n'y a pas d'insignes divins sous les tapis de sol et d'effacer les vignettes «F» qui font référence à la France, bref, d'islamiser la société automobile. Vu la nature liberticide du régime, il y a tout lieu de croire que cette lutte contre la cybercriminalité cache l'intention de contrôler le web, surveiller les forums, scier les blogs, les journaux électroniques et tous ces espaces de liberté qui se répandent en échappant au contrôle de la centrale. Finalement, le seul exemple qu'a donné le ministre de l'Intérieur en matière de cybercriminalité est ce tract saisi à Berriane, appelant au nettoyage ethnique des Mozabites. Il a été récupéré d'un ordinateur, d'où il a été tapé pour être diffusé. Ce n'est pas de la cybercriminalité mais de la criminalité tout court, l'internet n'étant pas en cause. Réprimer le web ? Possible. Ils sont capables de couper les lignes d'un taxiphone juste parce que Droudkel y a passé un coup de téléphone à sa papiche.

 

Source El Watan

 

Le Pèlerin

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:32

Ariège Pyrénées - Goulier : jamais la station n'avait ouvert si tôt

 

Ski. Jamais, la petite station de l'Ariège n'avait ouvert en novembre. Samedi et dimanche, les skieurs ont afflué sur ses quatre pistes.

 


Pour les débutants ou ceux qui veulent se remettre en jambes, la station est parfaite.

Dix heures moins dix. Sur le parking, les premières voitures 31 sont déjà garées. Quelques skieurs impatients attendent, skis au pied. Un peu partout dans la petite station de Goulier, on s'affaire. Au restaurant, on allume le feu de cheminée, on prépare le café et les plats. Aux remonte-pentes, les employés huilent la mécanique. Tout est fin prêt pour l'arrivée des skieurs. L'ambiance est au beau fixe, surtout avec ce soleil. Après deux ans sans neige, la petite station de Goulier rouvre ses portes. Un événement dans la vallée. « Après deux années noires, cela fait du bien. On a pris le risque d'ouvrir ce week-end. Cela dope le moral », commente, le président, Gilles Civera.

D'autant que, cerise sur le gâteau, la station a ouvert pour la première fois de son histoire au mois de novembre. Du jamais vu !

Samedi, l'ouverture a été quelque peu perturbée par une violente tempête de neige. Résultat, la station n'a pas pu ouvrir en matinée. Cependant, l'après-midi a très bien fonctionné. Pas moins de 150 skieurs ont dévalé les pentes du massif.

Au restaurant aussi, on se réjouit. « La saison a très bien commencé. Après deux ans de fermeture, cela fait du bien. Maintenant, on espère que cela va continuer », assure une employée.

10 heures, c'est l'ouverture. Les premiers skieurs se pressent sur le tire-fesses pour effectuer leur première descente de la saison. « C'est la première fois de la saison, alors on attaque tranquille, c'est une remise en jambe », explique un jeune fuxéen. Un peu plus loin deux jolies jeunes toulousaines. Elles possèdent une maison à Goulier. « Nous sommes arrivées hier soir. On en profite un peu après deux années sans neige », avouent-elles. Peu à peu, les familles arrivent. L'avantage de cette station est son caractère familial et qu'il n'y a pas trop de monde. Idéal pour les familles qui ont des enfants en bas âge. Comme cette famille de Balma, qui a des cousins à Pamiers, dont le plus jeune fils skie depuis peu. Il va pouvoir s'exercer en toute tranquillité.

Première descente, on retrouve les sensations. Première impression sur la neige : « En bas, c'est pas encore ça. Mais en haut, c'est de la bonne neige. De très bonne qualité. C'est sympa ».

Petite station à taille humaine, Goulier comprend quatre remonte-pentes et quatre pistes. Sept personnes y travaillent. Mais dès les vacances de février, ce sont 14 employés qui s'y activeront à plein-temps. Lors d'une journée, en février 2006, la station avait vendu 637 forfaits. Son record. Pourquoi ne pas essayer de le battre cette année ?

 

Une grande partie du domaine ouvert

 

Dans la vallée d'Ax, trois stations sur quatre sont ouvertes. Seule Ascou n'a pas encore débuté sa saison. À Ax-les-Trois domaines, 16 pistes sur 28 sont ouvertes. Et six remontées sur seize. La station affiche de belles hauteurs de neige pour la saison : 40 cm au pied et 90 cm en haut des pistes. Même chose à Beille, où on affiche 50 à 60 cm de bonne neige. 9 pistes sur 13 sont ouvertes aux skieurs. Et trois pistes de raquette sur six. Enfin, au Chioula, 50 % du domaine skiable est ouvert. La saison s'annonce sous les meilleurs auspices.

 

Source La Dépêche du MidiLe Pèlerin 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 00:33

Perdre du poids ? le petit déjeuner fait la différence !

 

 

 

 

Le petit-déjeuner serait bien le repas le plus importante de la journée, en particulier si l'on souhaite perdre du poids.

Pendant plusieurs mois, des femmes obèses qui avaient mangé la moitié de leurs calories dès le premier repas voyaient plus facilement leur poids baisser que celles qui mangeaient peu le matin. En fait, prendre un petit déjeuner léger serait une erreur : cela augmenterait la sensation de faim pour la journée.

Cela fait 15 ans que le Dr Jakubowicz conseille à ses patients de prendre un costaud petit-déjeuner lors du régime afin de perdre définitivement du poids. On a comparé différents régimes. Si le régime classique, faibles en calories (et en particulier peu de glucides), fonctionnait mieux les 4 premiers mois, la situation s'inversait lorsqu'on demandait à ce que l'effort se poursuive sur 8 mois.

Ainsi, au bout de 8 mois, les patients du Dr Jakubowicz avaient perdu un cinquième de leurs poids initial tandis que ceux qui avaient suivi le régime classique qui comprenait un petit-déjeuner léger n'avaient perdu que 5 % ...

En gros, si vous voulez perdre du poids très rapidement, le régime basse calorie fonctionne bien mais il ne sera pas intéressant à moyen-long terme car les kilos vont être repris.

Pour le Dr Jakubowicz, il est clair qu'un gros petit déjeuner diminue la sensation de faim pour toute la journée et en particulier le matin. C'est également intéressant du point de vue nutritionnel car on peut ajouter des fibres dont des fruits.

Elle ajoute que la plupart des études sur les pertes de poids ont montré qu'un régime diminuant fortement l'apport en glucides n'était pas une bonne méthode. Certains critiquent cependant la méthode du Dr Jakubowicz car un régime avec plus de glucides est tout simplement plus facile à suivre...

D'autres disent qu'il existe des études qui montrent en effet qu'un bon petit-déjeuner permet de ne pas se jeter sur les sucreries en fin de matinée.

Source: Imaginascience

Le Pèlerin

 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 00:26

Entretien avec le journaliste Antoine Sfeir
«Le monde arabe est dans une impasse meurtrière»

 

Après l'attentat...!!!

 

 

Ce qui est dramatique est que des peuples sont contre leur propre Etat.

 

En marge de la conférence de presse donnée mercredi dernier, au Centre culturel français d’Alger, le directeur de la revue Les cahiers de l’Orient a accepté de répondre à nos questions, et se révélant ainsi un homme ouvert à toutes les solutions politiques comme alternative au règlement des conflits qui secouent les pays arabes, a fortiori en Algérie, sans trop se prononcer sur le nouveau président américain, qui, selon lui, «n’a rien fait encore...». Antoine Sfeir s’est révélé à nous comme un homme d’analyse et d’ouverture...Ce qu’est véritablement un journaliste.

Le monde arabe ne va pas bien. Israël a interdit tout vivre en Palestine...


Ecoutez le monde arabe va mal. Il est dans des impasses meurtrières, dans des conflits.
Les peuples sont contre les peuples, les Etats sont contre les Etats. Ce qui est dramatique est que des peuples sont contre leur propre Etat. Cela vient surtout du déficit du savoir, de la transmission du savoir dans ce monde arabe.
Aujourd’hui le monde arabe est devenu quelque chose de virtuel. Il n’y a plus de réalité qui s’appelle le monde arabe. J’utilise souvent le mot «espace arabe», mais aujourd’hui on a aussi des occasions à ne pas rater. Comme par exemple construire ou reconstruire la Méditerranée. N’oublions pas que nous y avons été - je parle de la rive Sud - des éléments fondateurs et là aussi, il ne faut pas avoir la mémoire courte. Rétablir la transmission du savoir, reconstruire nos identités et notre environnement méditerranéen et à partir là, ça pourrait aller mieux.
J’ai été surpris agréablement de la journée qui s’est passée hier ou avant-hier sur la Palestine. Le Président lui a donné un caractère national. C’est quasiment le seul pays arabe qui a fait ça. Et donc ça ne fait que me rassurer.

Justement j’en arrivais à ce sujet, que pensez-vous du projet de l’Union pour la Méditerranée?
L’Union pour la Méditerranée ça ne veut rien dire. C’est un projet de l’Union européenne. Qu’elle en parle avec la Ligue arabe et l’Union africaine. L’Union méditerranéenne était une idée géniale et cette idée, certains ont pleuré, d’autres l’ont boudée et d’autres ont tapé sur la table, est devenue Union pour la Méditerranée. La montagne a accouché d’une souris et d’une souris qui marche à trois pattes. L’Union méditerranéenne était une merveilleuse occasion pour précisément rebâtir un espace dans lequel il y avait plusieurs peuples, plusieurs nations et comme disait Voltaire: «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous puissiez le dire.»

Un mot à propos de l’avènement de l’actuel président des USA Barack Obama...


Je dis qu’il n’a encore rien fait. Donnons-lui l’occasion de faire et on verra ensuite. Je disais tout à l’heure que les USA sont communautaristes, en France on ne l’est pas. C’est dans ce sens là que je dis que je ne veux pas être communautariste. On est en train de sanctifier Obama. Avant d’en faire un saint, voyons ce qu’il va faire. Il fait des miracles tant mieux. Je serais le premier à applaudir, mais je ne veux pas entrer dans cette obamania aveugle. Obama n’est pas Européen, n’est pas de gauche, c’est un Américain, et à partir de là, on verra ce qu’il va faire. Je souhaite qu’il fasse des miracles. Je l’applaudirais. Je l’attends sur l’Irak, sur la Palestine, sur l’Afghanistan. A la limite, c’est un problème beaucoup plus stratégique et économique qu’autre chose. Moi, je l’attends sur des décisions pratiques, concrètes. Une fois qu’il les prendra en charge, je le jugerai là-dessus. Je ne veux pas lui faire un procès d’intention, ni dans un sens ni dans l’autre.

 

Source Le Quotidien d’Oran

 

Le Pèlerin

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 00:10

Œil pour œil...

Un homme entre dans un supermarché et demande à la caissière :
- "Où sont les tampons, SVP ? "
La caissière lui dit :
- " 3ème rangée à gauche. "
Le même homme repasse 15 minutes plus tard devant la même caissière, avec 3 kilos de ouate et 2 mètres de cordelette.
La caissière éclate de rire et lui dit :
- " Je ne pense pas que ce soit ce que votre femme voulait !...
L'homme lui répond alors :
- " La semaine passée, je lui ai demandé de me rapporter des cigarettes et elle est revenue avec un paquet de tabac et des feuillets de papier ! ! Alors ses tampons, elle va se les rouler !!!"

De la part d’une Correspondante

Le Pèlerin

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 00:05
Les ministres des Télécoms de l'UE annulent l'amendement "anti-riposte graduée"

Législation - Le 24 septembre, les eurodéputés avaient voté le texte du Paquet Télécom comprenant l'amendement 138. Les ministres des Télécommunications de l'Union Européenne viennent de le supprimer.

L'amendement 138 du Paquet Télécom (*) qui prévoit qu'une « restriction aux droits et aux libertés des utilisateurs » ne peut être prononcée que par un tribunal, « sauf en cas de force majeure ou impératifs de préservation de l'intégrité et de la sécurité des réseaux » vient d'être supprimer du texte par les ministres des Télécoms de l'UE.

Pour le gouvernement français, cet amendement représentait un obstacle de taille pour son projet d'instituer le principe de la riposte graduée prévu dans le projet de loi Création et Internet voté par le Sénat.

Le 24 septembre, les eurodéputés avaient approuvé le texte comprenant l'amendement 138, soutenus par l'exécutif européen. « La Commission considère cet amendement comme un rappel important des principes fondamentaux de l'ordre juridique communautaire, et notamment des droits fondamentaux des citoyens. Il laisse aux États membres une marge suffisante pour parvenir à un juste équilibre entre différents droits fondamentaux, notamment le droit au respect de la vie privée, le droit à la protection de la propriété, le droit à un recours effectif et le droit à la liberté d'expression et à l'information », indiquait alors Bruxelles.

 

Nouveau dépôt en deuxième lecture 

Guy Bono, député européen PS, qui a déposé l'amendement avec le député écologiste Daniel Cohn Bendit, dénonce sa suppression dans un communiqué : « Mon amendement constitue, comme l'a souligné la Commission européenne le 7 novembre dernier, un rappel important des principes fondamentaux de l'ordre juridique communautaire, et notamment des droits fondamentaux des citoyens. Dès lors, rien ne justifiait son retrait si ce n'est la mise en place d'un projet de loi français contraire à ces même principes, au premier rang duquel le droit à un procès équitable. »

L'affaire n'est pour autant pas terminée. Guy Bono annonce qu'il redéposera son amendement en deuxième lecture au Parlement européen prévue en 2009.

Source ZDnet.fr

Le Pèlerin

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 00:01

L’université algérienne : pépinière de performances ou... vivier de délinquants ?

Etudiants en colère

http://www.lequotidien-oran.com/files/spacer.gifL’université va mal

Nous avons, personnellement ainsi que d’autres universitaires, souvent attiré l’attention des pouvoirs publics dans ces mêmes colonnes, particulièrement ceux de la tutelle, que l’université algérienne est sérieusement éprouvée. Nos cris d’alarme sont, non seulement non entendus, mais étouffés. Les responsables persistent dans leur autisme légendaire jusqu’à ce qui ne devrait pas arriver arriva en ce matin du 18 octobre 2008. Peut-être que cet assassinat inqualifiable qui a eu lieu dans l’enceinte de l’université de Mostaganem, leur permettra de dessiller les yeux et finiront par nous entendre et nous écouter.
Quel que soit le mobile, rien ne justifie ce crime odieux perpétré contre la personne du professeur Mohammed Benchehida, de surcroît dans l’exercice de sa noble mission ravalée à une dévalorisation «émérite.»

L’université est descendue trop bas

Il y a à peine deux décennies, l’université était le sanctuaire du savoir. Le professeur du supérieur était respecté comme un prophète. Il accomplissait son rôle qui lui était dévolu, en l’occurrence la formation de l’élite nationale pour le pays. Aujourd’hui, enjeu égoïste et combinard des politiques, elle est devenue l’otage du Pouvoir et des partis influents. Elle a totalement déraillé, sinon dévoyée sous nos yeux impuissants. Le personnel enseignant, s’il a le savoir, n’a pas le pouvoir pour y remédier. Alors, il se voit contraint d’exécuter parfois des aberrations du fait qu’il n’a pas voix au chapitre, encore moins d’être consulté pour les grandes décisions du pays.
Les pouvoirs publics acculent manifestement l’université à l’inculture. Elle s’est ravalée à un statut qui est loin d’être le sien parce que mal gérée et surtout mal aiguillée au lieu et place d’être un établissement de la recherche et des découvertes scientifiques. Le professeur Benchehida n’a pas été assassiné par son seul étudiant, mais aussi par l’absurdité du système universitaires.

Allons-nous vers un «mai 1968 algérien ?»

Sommes-nous conduits à croire qu’il faut aller vers un «mai 1968 algérien» pour forcer la main aux décideurs de décider les bonnes décisions.
La première est d’abandonner, ne serait-ce que temporairement, l’idée du LMD pour penser à une refonte profonde et salvatrice de l’université. Pour ce faire :
- Elle doit recouvrer ses lettres de noblesse d’antan.
- Elle doit cesser d’être une crèche pour adultes.
- Le retour à l’élitisme au moyen du système modulaire et cesser avec le système compensatoire comme c’est le cas aujourd’hui.
- Suppression des examens de synthèse de la session de juin.
- Seuls les étudiants tangents ayant une moyenne générale variant entre 09,50 et 09,99 peuvent se présenter aux examens de rattrapage.
- La sélection doit se faire au niveau de la première année. N’accèdent à la deuxième année universitaire que ceux qui présentent des aptitudes pour les études supérieures.
- Elle doit cesser d’être une caricature. Elle doit garantir, non seulement un diplôme mais surtout une formation universitaire requise.
- Retour urgent et impératif à la performance. N’enseignent à l’université que ceux à compétences avérées.
- Renversement de l’esprit de notre enseignement qui souffre de la «massification».
- Le statut de l’enseignant-chercheur de rang magistral doit équivaloir à celui du député en tant qu’élite scientifique.
En répondant à ces conditions, l’université algérienne recouvrera, sans nul doute, sa mission première qui est la formation de l’élite et surtout des chercheurs dont le pays en a plus que jamais besoin. Notre université est sinistrée parce que l’échelle des valeurs s’est totalement inversée. Une politique qui accorde la priorité des priorités à la politique pour veiller sur le système.
D’où l’inflation du pouvoir et de l’avoir, notamment, en ces temps qui courent et la déconsidération programmée du savoir. Tant que la médiocrité reste agrippée au pouvoir (tous niveaux confondus), elle gardera une haine viscérale à l’égard des intellectuels qu’elle considère comme des opposants, voire même des ennemis à évincer. Elle veut saper le fondement de la culture même qui, normalement, doit être élevée au rang d’une deuxième religion de l’Etat après l’islam

Notre université enseigne-t-elle l’ignorance ?

Un peuple instruit sait se battre mais ne sait pas se soumettre. Ce que refuse mordicus nos gouvernants. Pour Noam Chomsky, «Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu’ils peuvent provoquer des changements.» L’enseignant est le soldat qui fait la guerre au pire des ennemis : «l’ignorance» qui obscurcit les esprits et enténèbre les cœurs. Le paysan laboure la terre dans l’espoir de nourrir le corps.
L’enseignant laboure les esprits pour un meilleur réveil de la conscience nationale et civique. Il semble que notre université enseigne l’ignorance plutôt que les valeurs positives que nous venons d’énumérer supra sinon pourquoi est-elle tombée dans une pareille décrépitude loin derrière nos voisins maghrébins.
L’Algérie de demain jaillira de celle d’aujourd’hui. Or, celle-ci est malade de ses politiques.
Le système actuel a, non seulement démontré son incapacité, mais il est en train de prouver ostensiblement son inutilité. Bien que dépassé par tout et pour tout, il refuse de céder le pouvoir aux compétences nationales.
Les étudiants veulent une autre université, à même de répondre à leurs aspirations. Les dirigeants veulent maintenir la même Algérie. Un conflit d’intérêts qui ne prête «guerre» à l’optimisme. Au lieu de décider une université capable de former des élites performantes active et attractive, le Pouvoir, consciemment ou non, est en train de faire de l’université un vivier de délinquants, voire de criminels. Voilà comment le professeur universitaire est ravalé du statut de «prophète» (A. Chawki) à celui du forclos.
L’université semble être résignée, aujourd’hui, à l’échec, en raison des insuffisances abyssales qu’elle a cumulées. Nous n’avons nullement la prétention de lui demander de réinventer le savoir, mais aux gouvernants d’être tenus moralement et politiquement de discuter avec elle, de la respecter en tant que Haut Lieu de la connaissance. Actuellement, elle est comme une île complètement coupée de la réalité nationale. C’est pourquoi, elle est en train de subir un sort qui ne le mérite pas.
L’université est tellement sinistrée qu’il faut procéder d’urgence à un diagnostic approfondi. Elle a besoin d’une thérapie de choc pour un changement radical de comportement tant pédagogique, administratif qu’estudiantin et surtout politique.
Le 18 octobre dernier, c’était le professeur Benchehida qui a été assassiné dans son bureau dans l’enceinte de l’université. Demain, ce sera au tour de l’entité universitaire dans son ensemble, si on continue à faire comme si de rien n’était.
Il faut cesser de faire de la société algérienne une simple société de consommation et d’en faire une société à appétence insatiable de connaissances et de culture. En un mot, il faut promouvoir la performance des compétences si on veut avoir une université nouvelle et motivée, régénérée par sa propre jeunesse qui est la seule force vive de demain. Pour ce faire, il faut bannir la médiocrité des postes de décisions si on veut faire de l’Algérie une Corée du Sud arabe.

Faut-il rêver pour croire ?

Ce sera le début de la concorde entre étudiants et enseignants. Alors, la mort du professeur Benchehida n’aura pas été gratuite. Il reposera en paix aux côtés des prophètes, des saints et des martyrs.
Ceci n’est qu’un rêve. Martin Luther King a rêvé en 1968 d’une Amérique sans classes ni sans races. Son rêve commence à se réaliser en 2008 avec Barak Obama président des USA à 46 ans. Dois-je attendre encore 40 ans pour voir mon rêve se réaliser ? Ce sera une autre génération d’étudiants, mais aussi une autre génération de gouvernants plus performants que leurs prédécesseurs

Source Le Quotidien d’Oran

Le Pèlerin

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