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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:33

Secteur de la santé à Damous

Des infrastructures déphasées

 

 

Dans le cadre de la réorganisation du secteur de la santé, un établissement public de santé de proximité a été créé à l’extrême ouest de la wilaya de Tipaza, pour répondre aux besoins d’une population qui avoisine 70 000 habitants.

 

La population rurale représente 58% des habitants de cette région. En plus d’une polyclinique en cours de réalisation à Larhat, la daïra de Damous compte 2 polycliniques, un service des urgences, une maternité et 10 salles de soins. Les familles qui habitent à l’extrême est de la wilaya de Chlef et celles de l’extrême nord de la wilaya de Aïn Defla se rendent naturellement aux infrastructures de santé de la daïra de Damous pour bénéficier des premiers soins médicaux, avant d’être transférées à l’hôpital le plus proche, en l’occurrence celui de Sidi Ghilès, qui se situe à l’est de Damous, à 40 km environ. Les femmes, hommes et enfants de plus de 22 villages, notamment des familles démunies convergent vers la polyclinique de Damous pour bénéficier des soins nécessaires. Hélas, les équipements qui existent dans les infrastructures du secteur de la santé sont aujourd’hui obsolètes. Les locaux sont exigus. Néanmoins, le fonctionnement de ces services ne s’est pas arrêté. « On étouffe à l’intérieur », a déclaré le ministre de la Santé lors de sa dernière visite dans l’unique polyclinique implantée à Damous. « Il est impossible de se faire soigner et de travailler dans des conditions pareilles », a-t-il relevé, avant d’ajouter : « Nous allons essayer de l’équiper, afin de rendre cette infrastructure adaptée aux exigences et aux préoccupations des citoyens de l’année 2008. » Un médecin généraliste de proximité qui avait travaillé depuis de très longues années dans cette polyclinique indiquera que cette structure enregistrait jusqu’à 8000 consultations par jour.

L’idée de multiplier les urgences médicochirurgicales (UMC) le long de la RN 11 qui traverse cette région a été lancée. « Ne pensez plus à la réalisation de grands hôpitaux, mais plutôt à la construction d’UMC dans cette partie de la wilaya, pour une prise en charge rapide des malades et une meilleure efficacité dans les soins », a préconisé Saïd Barkat. Les accouchements sont très fréquents dans cette polyclinique qui manque terriblement de moyens humains et matériels. Les travaux d’aménagement et d’extension du petit service des urgences de cette polyclinique de Damous, entamés au début du mois d’octobre 2008, devront être achevés vers la fin du mois de décembre en cours. Une enveloppe financière de 5,9 millions de dinars avait été allouée pour cette opération. L’évacuation en urgence des malades vers les hôpitaux les plus proches constitue cet autre calvaire qui épuise les patients venant des zones rurales enclavées, quand les dérisoires moyens de transport sont disponibles. Les capacités de la polyclinique de Damous ont été dépassées depuis des années, d’autant plus que cette région est très fréquentée par les vacanciers. La modernisation du tronçon de la RN11 qui relie Tipaza aux wilayas côtières de Chlef, Mostaganem et Oran, risque d’induire une augmentation d’accidents. Les infrastructures du secteur de la santé seront par conséquent très sollicitées.

 

Source El Watan

 

Le Pèlerin

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:30

Réouverture de la frontière Algéro-Marocaine

Le forum de Tanger interpelle l’UPM

 

“L’Institut Amadeus et les participants au forum Medays-2008 appellent l'Algérie à un retour à la raison et à un esprit de responsabilité en normalisant enfin ses relations avec le Maroc frère.” Cette déclaration émane du forum méditerranéen organisé vendredi dernier à Tanger. Dans la déclaration lue par Albert Mallet, président du forum de Paris, on pouvait encore lire : “Comme démarche urgente, une action devrait être entreprise en vue de la réouverture de la frontière terrestre entre l'Algérie et le Maroc.” Aux yeux des participants à ce forum, la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc relancera certainement l'Union du Maghreb arabe (UMA) pour une meilleure intégration économique de la région dans le projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Les rédacteurs de la déclaration iront loin pour interpeller l’UPM en tant qu’entité pour “agir de manière proactive pour une relance de l'UMA qui demeure, près de 20 ans après sa constitution, dans un immobilisme en porte-à-faux avec les aspirations populaires”.

 

Source Liberté

 

Le Pèlerin

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:15

Attentats de Bombay en Inde
Un groupe islamiste pakistanais en serait l’auteur


Le ministre indien de l’Intérieur a démissionné hier, assumant «la responsabilité morale» des attentats.

Le ministre indien de l’Intérieur a démissionné hier après les attaques de Bombay qui ont fait 195 morts alors que l’enquête s’oriente vers un groupe islamiste basé au Pakistan et actif au Cachemire. Au lendemain de l’assaut final contre les derniers extrémistes islamistes, le ministre indien de l’Intérieur, Shivraj Patil, a démissionné hier, indiquant qu’il se sentait dans l’obligation d’assumer la «responsabilité morale» après les attaques, selon une source gouvernementale. Dans le même temps, l’enquête s’orientait vers le groupe islamiste Lashkar-e-Taïba, l’un des mouvements islamistes clandestins pakistanais qui assurent lutter contre l’«occupation» indienne du Cachemire ou les persécutions dont est, selon eux, victime la minorité musulmane de l’Inde.
Le seul assaillant arrêté à Bombay lors des attaques, Ajmal Amir Kamal, 21 ans, a indiqué aux enquêteurs que les assaillants étaient tous des Pakistanais entraînés par le Lashkar-e-Taïba, selon la presse indienne d’hier, citant les services de renseignement. «Savez-vous combien de personnes ont été tuées au Cachemire?», avait demandé en ourdou l’un des assaillants à une chaîne de télévision qui l’avait contacté par téléphone alors qu’il occupait un centre religieux juif. Il a ensuite été abattu par les forces de sécurité indiennes venues libérer le bâtiment. Des responsables du contre-espionnage américain ont confirmé que des preuves montraient l’implication du groupe dans la série d’attaques de mercredi soir.
Le Lashkar-e-Taïba est fortement soupçonné d’avoir attaqué le Parlement indien en 2001, un attentat qui avait précipité l’Inde et le Pakistan au bord d’une nouvelle guerre.
Le Pakistan a fermement nié toute implication dans ces attaques, revendiquées par un mystérieux groupe islamiste, les Moujahidine du Deccan, du nom du plateau couvrant le centre et le sud de l’Inde. Samedi, le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a appelé l’Inde à ne pas réagir de façon excessive et trop rapide aux attaques de Bombay. «Quels que soient les responsables de cet acte primitif et brutal contre le peuple indien et l’Inde, ils cherchent à déclencher une réaction» de vengeance, a-t-il déclaré à la chaîne de télévision indienne CNN-IBN. «Nous devons nous placer au dessus d’eux et faire en sorte, nous, vous et la communauté mondiale, qu’il n’y ait pas de réaction excessive», a-t-il ajouté. Les forces de sécurité indiennes ont mis fin samedi à Bombay à deux jours et demi d’attaques déclenchées par une dizaine d’assaillants qui ont fait au moins 195 morts, dont 28 étrangers et 295 blessés. Neuf assaillants ont été tués dans les opérations commando indiennes et un autre arrêté, et 15 membres des forces de sécurité ont péri, selon les autorités indiennes. Huit des assaillants s’étaient infiltrés dans la ville un mois plus tôt, menant «des missions de reconnaissance en prélude aux attaques» et se faisant passer pour des étudiants, ont indiqué samedi des sources au sein des services indiens de renseignement.
Le seul assaillant arrêté, Ajmal Amir Kamal, a déclaré que les hommes armés étaient arrivés à Bombay en bateaux pneumatiques, venus d’un navire plus important, qui avait été auparavant capturé et dont l’équipage avait été abattu, selon la presse indienne d’hier. Les attaques de mercredi ont surtout visé des étrangers, particulièrement des Américains et Britanniques, ainsi qu’un centre juif. Mais les extrémistes, fortement armés, ont aussi frappé des cibles indiennes, tuant 50 personnes à la gare centrale de Bombay, et attaqué un hôpital.

 

Source L’Expression

Le Pèlerin

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:11

Algérie - Comment acheter un logement

Le CPA lance une nouvelle formule

 



Toute personne ayant un revenu régulier égal ou supérieur à 12.000,00DA, est éligible à ce prêt. L’emprunteur doit disposer d’un apport personnel de 20% du prix d’achat du logement.

La nouvelle fera certainement plaisir à des millions d’Algériens en quête d’un toit. Pour acheter un logement neuf, acquérir un logement auprès de particuliers, construire une maison individuelle ou simplement réaliser des travaux d’extension, le Crédit populaire d’Algérie (CPA) propose des prêts dont le montant peut atteindre au maximum 80% du coût d’achat du logement. Ce montant est déterminé en fonction du revenu et de l’âge de l’emprunteur.
Le remboursement peut atteindre vingt ans pour les non-épargnants et vingt-cinq (25) ans pour les épargnants. Le remboursement du prêt doit intervenir dans la limite d’âge de 65 ans. Il peut aller jusqu’à 70 ans dans le cas où la pension de la retraite resterait égale à 100% du revenu précédemment perçu.
Le remboursement se fera par mensualités constantes à hauteur de 30% du revenu global net mensuel (Rgnm). Quant au taux d’intérêt, il est variable selon les conditions générales de banque en vigueur. Concernant l’apport personnel, il est de 20% au minimum du coût d’achat du logement.
S’agissant des conditions d’éligibilité, il s’agit de toute personne physique de nationalité algérienne, résidente en Algérie, non résidente, ou en situation de détachement à l’étranger pour des missions temporaires.
En outre, il faut justifier d’un revenu stable et régulier égal ou supérieur à douze mille (12.000,00) dinars. L’emprunteur doit disposer d’un apport personnel de 20% du prix d’achat du logement. Pour ce qui est des garanties à présenter, il faut remettre une hypothèque notariée de premier rang sur le logement financé au profit du CPA, une assurance décès et invalidité absolue et définitive (IAD) et une assurance multirisques habitation, avec subrogation au profit du CPA, un acte de caution personnel et solidaire du conjoint dans le cas où le revenu de celui-ci est pris en compte.
C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée hier à la Safex d’Alger par le directeur des crédits spécifiques et aux particuliers au CPA, Rachid Métref. Le CPA accorde en moyenne entre 2000 et 5000 crédits, annuellement, pour les différents motifs, à savoir achat, extension, travaux d’aménagement...
La formule d’achat de particulier à particulier semble la plus convoitée. Selon M.Métref, les prêts immobiliers représentent entre 5 et 10% de l’ensemble des crédits au sein des banques généralistes.
Ce type de crédit constitue un investissement pour les personnes et les ménages. C’est aussi un investissement qui permet aux entreprises, notamment celles du bâtiment, de mieux fonctionner. L’Algérie fait face à un marché en pleine émergence, certes, qui requiert cependant une maîtrise parfaite.
En termes plus clairs, le crédit aux particuliers, de manière générale nécessite, en fait, une «emprise» permanente et irréprochable du budget familial. Les 900.000 créditeurs recensés doivent avoir, de ce fait, cette culture de l’endettement.
Dans ce domaine spécifique du logement, ce n’est pas la première formule. En 2007, la Cnep a mis en place, le prêt immobilier destiné aux jeunes Algériens de moins de 30 ans. La Cnep-Banque avait décidé de prendre en charge le financement du logement à hauteur de 100%.
La même banque s’est proposée, il y a cinq mois, de lancer le crédit location-habitation. Une formule destinée aux personnes physiques désirant louer une habitation auprès d’un particulier, annonce la Cnep-Banque.
Le crédit location-habitation permet d’obtenir le financement nécessaire pour couvrir le paiement anticipé du loyer sur la base d’un contrat-bail notarié. Le montant maximum du crédit accordé est de 300.000DA. La durée du bail doit être de 12 mois au minimum et de 18 mois au maximum.
Les dirigeants des établissements financiers auront, quant à eux, à anticiper les risques. Et l’installation, dès 2009, de la centrale des risques au sein de la Banque centrale permettra aux institutions financières de vérifier à tout moment le niveau d’endettement d’un ménage afin de l’aider à éviter tout risque de surendettement.
Le crédit particulier ou crédit à la consommation est un segment naissant qui évolue à un rythme accéléré en Algérie. Sur les 210 milliards de DA de prêts aux particuliers accordés en 2007, deux tiers, soit 140 milliards de DA, concernent l’immobilier.

 

Source L’Expression

 

Le Pèlerin

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:00

Les fils de harkis sont prêts à demander pardon»

 

Est ce que les enfants des bourreaux de la decennie rouge le feront également ?

 

 

 

Ainsi, il suffit de les solliciter pour qu’ils se repentent, mais pourquoi les impliquer dans un fait pour lequel ils n’ont rien à voir?

L’ex-ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Ghoualmi, a affirmé que les fils de harkis établis en France, sont prêts à faire des concessions en vue d’aller vers une réconciliation avec les Algériens. «Les fils des harkis sont prêts à demander pardon aux Algériens au nom de leurs parents», a-t-il indiqué.
Cela se manifeste par le biais de «leur engouement aux urnes durant les élections du pays» a encore précisé Mohamed Ghoualmi à L’Expression. «Ainsi, il suffit de les solliciter pour demander le pardon» a enchaîné l’ambassadeur qui s’exprimait hier, lors du Colloque sur la communauté algérienne établie à l’étranger, qui se déroule depuis hier, à Djenane El Mithak (Alger). Organisé par la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l’émigration de l’APN, ce colloque a vu la participation de plus de 300 associations d’Algériens établis à l’étranger.
Des ministres, des parlementaires, des diplomates, des représentants d’établissements financiers et d’assurances et des compagnies de transports aérien et maritime ont pris part à cette rencontre. Il s’agit d’identifier les voies et moyens permettant d’aider les quelque 5 millions d’Algériens vivant à l’étranger.
Selon Mohamed Saib Musette, travaillant pour le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), 5000 Algériens sont retournés au pays depuis l’année 2000 dont 70% sont des salariés à l’étranger. De 2001 à 2006, il a relevé que 27.000 Algériens partent chaque année vers la France.
Le conférencier a mis en exergue «les fausses données» de la Banque mondiale portant sur la forte présence des Algériens à l’étranger. Ainsi, on a classé la France comme premier pays d’accueil, puis l’Espagne, et, en 3e position, «Israël avec 40.000 Algériens». Pour démentir cette information, M.Musette a affirmé qu’ils sont au nombre de 25.000 juifs nés en Algérie et dont le départ vers Israël date de 1948. La majorité des juifs algériens les ont rejoints entre 1960 et 1964.
Poursuivant son exposé, le chercheur a souligné qu’il y a «160 mineurs algériens vivant dans la rue à Marseille». La communauté algérienne établie en France, aux USA et au Canada, a toujours souhaité que «l’Etat algérien œuvre pour la levée des contraintes administratives et douanières.» Ils appellent, également à installer «un Observatoire algérien de l’immigration».
En somme, le nombre d’Algériens résidant à l’étranger, évolue d’année en année. Il est estimé à 5 millions, dont 4 millions résident en France.
Toutefois, le nombre de cadres est estimé entre 30.000 et 100.000, dont environ 80% sont des chercheurs et des professeurs universitaires.
L’apport de ces compétences au pays reste un souci majeur pour les autorités publiques. Cela réside dans l’objectif de contribuer au développement national.
De ce fait, l’ouverture d’un débat sur les préoccupations de la communauté algérienne résidant à l’étranger est plus qu’une nécessité.

 

Source L’Expression

 

Le Pèlerin

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 00:14

La flamme de la "guerre froide" entre Rabat et Alger ranimée
Le Sahara occidental, objet de la discorde
 


Apparemment rien ne marche plus entre le Maroc et l’Algérie. Les relations entre les deux pays voisins viennent d’être éclaboussées par une secousse tellurique diplomatique de "moyenne densité" après que le roi Mohammed VI eut accusé formellement Alger d’être à l’origine du blocage du processus de négociation pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental et de l’intégration maghrébine.
La situation s’est tendue lorsque Mohammed VI avait critiqué la "position officielle" de l’Algérie qui, selon lui, "cherche à entraver la dynamique vertueuse enclenchée par l’initiative marocaine" d’autonomie que le Royaume alaouite compte accorder aux habitants du Sahara occidental sous sa "souveraineté nationale".
En avril 2007, le Maroc avait soumis à l’ONU un projet d’autonomie pour le Sahara occidental, qui prévoit un Parlement et un gouvernement autonomes. Le secteur de l’Education ou la gestion des affaires du territoire reviendrait à ce pouvoir autonome, alors que les Affaires étrangères, la Défense, la Monnaie, la Gendarmerie et la Douane devraient rester aux mains de Rabat.
Cette proposition est rejetée par le Front Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, qui réaffirme "le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", via un référendum.
De par son timing, estiment des observateurs avertis à Rabat, le "réquisitoire" du souverain chérifien à l’égard d’Alger, qui intervient juste après l’élection du Démocrate Barack Obama à la tête des Etats-Unis, en dit long sur les appréhensions de Rabat quant à un éventuel revirement de la politique américaine sur la question du Sahara occidental.
Il survient également à la veille de la désignation du nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental pour emboîter le pas au Néerlandais Peter Van Walsum, désapprouvé par le Front Polisario en raison de son soutien "intrépide" à la thèse marocaine.
L’Algérie "met tout en œuvre pour faire perdurer la situation actuelle, qui fait planer les périls de la balkanisation sur la région du Maghreb et du Sahel", avait souligné le souverain chérifien, en critiquant le refus d’Alger de normaliser ses relations avec le Maroc et de rouvrir ses frontières communes avec le Royaume chérifien, fermées depuis 1994.
Cette "diatribe", le moins qu’on puisse dire la plus directe publiquement, est la première du monarque marocain, les gouvernements des deux pays s’échangeaient jusque-là leurs propos "dénigrants", voire "provocateurs", par médias interposés, notamment les agences de presse officielles marocaine, MAP et algérienne, APS.
"Le refus obstiné de tous les efforts de normalisation consentis par le Maroc (...) va à l’encontre de la logique de l’histoire et de la géographie, laquelle est incompatible avec la fermeture des frontières entre deux pays voisins et frères", a-t-il indiqué dans son discours télévisé, prononcé jeudi dernier à l’occasion du 33ème anniversaire de la "Marche verte".

L’avenir de l’Union du Maghreb arabe

Alger, qui a décliné à plusieurs reprises l’appel de Rabat pour la réouverture de ses frontières, estime, de son côté, que le problème de la circulation (des biens et des personnes) aux frontières "ne peut être dissocié d’une approche globale" sur l’Union du Maghreb arabe (UMA), groupement sous-régional qui comprend, outre le Maroc et l’Algérie, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie et dont les structures sont ankylosées depuis près de vingt ans à cause justement du conflit du Sahara occidental.
Pour Alger, selon des analystes, l’appui "inconditionnel" au Front Polisario est le prolongement de son soutien "immuable" aux mouvements de libération depuis les années 1960, en particulier en Afrique. Ils estiment, en revanche, que le contexte actuel et les changements intervenus de par le monde depuis la fin de la guerre froide "ne sont désormais plus de mise".
Les relations entre le Maroc et l’Algérie, notent les mêmes analystes, doivent être empreintes de "compromis et de solutions à l’amiable" en vue de permettre au Maghreb d’entrer de plain-pied dans le concert des grands ensembles influents sur la scène mondiale.
Le Maroc et l’Algérie, ces deux puissances sous-régionales qui représentent l’ossature et l’épine dorsale de l’UMA, vivent, depuis plus de trente ans, dans une guerre froide réchauffée épisodiquement par des provocations et des désaccords. En raison de la position "intransigeante" d’Alger sur le conflit du Sahara occidental, selon Rabat, les peuples voisins vivent dans le désespoir et le déchirement familial.
L’UMA ne peut donc exister effectivement que dans l’équilibre des intérêts économiques, la solidarité politique et sociale et l’équité complémentaire dans les échanges commerciaux, humains, culturels et autres, appréhendés sous l’angle d’un partenariat gagnant-gagnant.

La frontière entre les deux pays toujours fermée

Pour le chef de la diplomatie marocaine, Taib Fassi Fihri, le non- règlement de la question du Sahara occidental risque d’engloutir encore davantage l’unité maghrébine. Mais le plus grave, à ses yeux, c’est que le pourrissement du conflit maintiendra, pour trois autres décennies au moins, le déchirement et la désunion au sein d’une UMA transformée en coquille vide.
"La fermeture de la frontière entre le Maroc et l’Algérie constitue de nos jours un fait singulier et exceptionnel dans le monde, contraire aux aspirations des peuples du Maghreb", avait en outre relevé M. Fassi Fihri.
Aux yeux des responsables algériens cependant, le problème est beaucoup plus complexe. La question de la "réouverture" ne relèverait pas du seul cadre bilatéral, mais serait liée à la nécessité de mettre en place "une approche globale" de l’avenir du Maghreb.
"Il ne s’agit pas de construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. Le Maghreb ne se limite pas au Maroc et à l’Algérie. Il faut que l’ensemble des peuples qui se trouvent dans cet ensemble trouvent leurs places", estime-t-on du côté d’Alger.
Les Algériens soulignent également que cette réouverture est envisageable et même souhaitable, mais ne pourra se faire sans un accord sur le Sahara occidental. Plus généralement, c’est l’avenir global du Maghreb qui est en jeu.
En 1989, lors d’un sommet historique entre l’ancien président algérien Chadli Bendjedid et le roi Hassan II sous une tente au poste frontalier de Zoudj Bghal (Deux Mulets), appellation somme toute pittoresque, les deux pays décidèrent de normaliser leurs relations, après un malencontreux désaccord qui aura duré plus d’une dizaine d’années et coûté, entre autre, des déchirements familiaux que le temps n’a pas encore réussi à panser.
L’idylle aura duré entre les deux voisins jusqu’à août 1994, lorsqu’un commando islamiste perpétra un attentat contre l’hôtel "Atlas Asni" à Marrakech, faisant deux morts parmi des touristes espagnols.
Dans la bourrasque du drame qui s’ensuivit, les Marocains accusèrent les services des renseignements algériens d’être les instigateurs de cet acte. Rabat décida alors d’instaurer le visa pour les ressortissants algériens. Alger fit usage de son droit de réciprocité, avant de décréter carrément la fermeture de ses frontières terrestres avec le Maroc.
En tenant fermées ces frontières (le marché maghrébin fait plus de 80 millions de consommateurs), l’économie de chaque pays membre perd quotidiennement entre 2% et 3% de son taux de croissance. Une déperdition à multiplier par 14 ans... et qui, pour le moins que l’on puisse dire, se révèle "désastreuse".

Source : La lettre d’Afrique

Le Pèlerin !

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 00:01

Un futur mariage plein de joie

Bob a décidé de se marier, mais avant de faire sa demande il veut en parler à sa mère...
- Tu sais Maman, j'ai rencontré une fille superbe, je voudrais l'épouser mais j'aimerais quand même que tu la rencontres avant.
- Oui, si tu veux mon fils " dit la mère.
- Voilà ce qu'on va faire, répond Bob, samedi prochain, je vais venir avec trois copines. Une d'elle est la femme que j'aime. Je ne te dis pas laquelle et on en parle après, d'accord ?
- Oui, si tu veux mon fils, dit la mère. Samedi arrive, Bob vient avec ses trois copines toutes belles, intelligentes etc. Le dîner se passe, les filles partent.
- Alors Maman, dit Bob, est-ce que tu penses avoir trouvé laquelle est la femme de ma vie ?
Et la mère répond...
- Ce ne serait pas celle qui avait la robe bleue ?
Bob stupéfait...
- C'est bien elle. Mais comment as-tu fait ? Elles sont toutes les trois superbes, gentilles, etc... Comment as-tu fait pour l'identifier tout de suite ?
Et la mère répond...
- J'sais pas... J'l'aime pas !

De  la Part d’une Correspondante

Le Pèlerin

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 00:00

10 astuces pour contester un PV

 

Validité du contenu du PV, véhicule volé, photo floue… L’automobiliste peut faire valoir différents arguments pour contester un procès-verbal en toute légalité1. Réclamez la photo
Vous venez de recevoir une contravention pour un excès de vitesse. Seulement, pour différentes raisons, vous n’étiez pas au volant de votre véhicule, ou sur cette route à ce moment-là. Avant toute contestation, demandez à voir la photo.
Que faire : Réclamez-la rapidement. Vous avez 45 jours pour payer l’amende au Centre automatisé de constatation des infractions routières – BP 10001 59715 Lille Cedex 9 en joignant les copies de la carte grise, d’une pièce d’identité, de l’avis de contravention et une enveloppe timbrée. Si la photo révèle que ce n’est pas votre voiture, vous n’aurez aucun mal à obtenir un recours
2. Niez votre présence au volant

Si la photo est floue ou que vous n’apparaissez pas, vous pouvez démontrer qu’il ne s’agissait pas de vous au volant.

Que faire : en cas de vente ou de vol de votre voiture à la date de la contravention, joignez le certificat de cession ou la déclaration de vol au formulaire de "requête en exonération". Vous pouvez également démontrer votre impossibilité à conduire votre véhicule ce jour-là (hospitalisation, réunion importante, voyage à l’étranger…). Argumentez avec un certificat médical, une attestation de votre employeur ou votre billet d’avion. Sans dénonciation du coupable, vous risquez tout de même de payer l’amende, mais vous n’aurez aucun retrait de points.

 

3. Regardez les dates de contrôle

 

Les excès de vitesse sont mesurés par un radar. Qu’ils soient automatiques, lasers ou doppler, tous sont soumis à une vérification périodique annuelle. Cette indication doit être actualisée et portée sur le procès-verbal. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à contester.

Que faire : assurez-vous que la vérification annuelle a été réalisée dans les temps. Si le PV est du 9 septembre 2008 et que la date de vérification du radar est du 1er septembre 2007, la vérification n’a pas eu lieu. Envoyer un courrier en citant l’article 10 de l’arrêté du 7 janvier 1991 relatif à la construction, au contrôle et aux modalités techniques d’utilisation des cinémomètres.

 

4. Observez la validité du PV

 

L’amende pour un stationnement gênant ou interdit varie de 11 à 750 €. Lorsque le PV présente une anomalie de forme, il est possible de contester. Dans le cas contraire, il est préférable de payer.

Que faire : examinez bien la contravention. Elle doit comporter un certain nombre d’indications. Les causes d’annulation d’un PV peuvent être : une erreur sur le numéro d’immatriculation, une erreur de date, l’absence de signature de l’agent verbalisateur, l’adresse imprécise du lieu de l’infraction. Le PV reste cependant valable si la qualification de l’infraction n’apparaît pas ou si l’horodateur ne prenait pas votre monnaie ou carte de crédit.

 

5. Prétextez un objet lourd à livrer

Les emplacements livraison ne sont pas réservés aux professionnels, et il n’est pas nécessaire de posséder une camionnette pour s’y garer. Si vous déposez quelqu’un ou déménagez des objets encombrants, vous avez le droit d’y stationner. Il faut cependant se trouver à proximité du véhicule et effectuer des opérations qui font penser que vous chargez ou déchargez.

Que faire : vous pouvez contester en fournissant les factures d’un objet encombrant du jour dit ou les témoignages des riverains.
Attention, ne prétextez pas que vous occupiez cette place de nuit. Dans certaines agglomérations, le stationnement sur zone de livraison est interdit 24 h/24 et 7 j/7
.

v:shapes="_x0000_i1026">6. Contestez le retrait de points

Un oubli de la ceinture de sécurité ou un passage au feu rouge par exemple entraînent un retrait de points. Même si l’amende est valable, vous pouvez contester le retrait.

Que faire : l’automobiliste doit être informé du retrait de points. Cette absence d’informations entraîne la nullité du retrait. Dans la pratique, l’avertissement est donné soit sur la feuille volante "information concernant le permis de conduire", soit par oral et en cochant la case "retrait de points" sur le PV ou en y apposant un "Oui". Cela doit être indiqué sur le PV. Le fait d’avoir payé l’amende n’est pas une preuve. Vous avez 2 mois pour un recours auprès du ministre de l’Intérieur.

7. Des sites spécialisés sur le Net

Fraîchement verbalisé, vous êtes convaincu d’être dans votre bon droit. Mais voilà, comment faire, que dire et écrire pour contester ? Certains sites se sont spécialisés dans l’art de contester les contraventions. Notamment les deux plus populaires : www.direct-avocat.com et www.aaallopv.com.

Que faire : si le premier propose au terme d’une consultation téléphonique de vous rédiger immédiatement un acte introductif de procédure adapté à votre situation (4 € pour contester une amende, 8 € pour un retrait de points), la deuxième offre de vous aider gratuitement en proposant des lettres type de contestation.

 8. Contester une amende majorée

Souvent, vous trouvez le PV sur votre pare-brise ou vous le découvrez dans votre courrier. Ce qui est plus désagréable : découvrir dans sa boîte aux lettres une amende forfaitaire majorée, sans avoir eu connaissance de l’originale.

Que faire : vous devez rapidement écrire à l’officier du Ministère Public à la préfecture de police. Cette lettre doit être motivée, accompagnée de l’avis de l’amende forfaitaire majorée et de tous les arguments disponibles et les preuves pouvant appuyer les raisons de votre contestation (exemple : vous ne l’avez jamais trouvé sur le pare-brise, vol de votre voiture, changement d’adresse mais la carte grise mise à jour tardivement…).

9. Payer ou pas pour contester

Vous avez été flashé. Si vous avez déjà payé votre amende, vous ne pouvez plus rien faire car cela revient à reconnaître l'infraction.

Que faire : pour contester, vous devez adresser par courrier recommandé AR, le formulaire de contestation, vos motifs sur papier libre et… une consignation de 135 € ! La somme correspond à la majoration de l’amende. Il faut payer pour faire valoir ses droits ! Vous devez la verser dans l’attente de la suite donnée à votre dossier. Elle vous sera rendue si vous obtenez gain de cause. Trois exceptions : elle n’est pas demandée si le véhicule a été volé, détruit ou s’il s’agissait d’une autre personne au volant.

 

10. Sans solution : respectez les délais !

 

Le contrevenant peut payer une amende minorée (- 30 %) pour sa contravention (sauf PV de stationnement) à condition qu’il envoie son règlement dans les trois jours si l’infraction est constatée sur place ou dans les quinze jours s’il l’a reçue par courrier.
Sinon, il a 45 jours pour régler le PV au tarif normal, délai au-delà duquel le coût est majoré. Pour ceux payant une amende forfaitaire normale ou majorée, le décret autorise désormais un délai supplémentaire de quinze jours s’ils s’en acquittent par télépaiement automatisé sur Internet ou par timbre dématérialisé dans les postes et les bureaux de tabac équipés d’un terminal.

 

Source : Seniorplanet

 

Le Pèlerin

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 00:55

La littérature algérienne pendant la période coloniale




On ne peut se permettre l’exercice d’écrire sur la littérature algérienne, pendant les années de colonisation, sans nous intéresser au contexte de cette période, sous domination linguistique et culturelle de la France, et sans avoir effectué, avant, un court voyage dans les époques précédentes.
Contrairement aux thèses colonialistes, les Algériens ne croupissaient pas dans une «barbarie arriérée», selon l’expression de Louis Bertrand, la figure de proue du courant «algérianiste», j’y reviendrai. La terre algérienne subira, comme tout le Maghreb, l’influence phénicienne d’abord, puis latine, durant plus de cinq siècles. La domination de la région par les Romains n’a pas laissé que des vestiges historiques.
Durant cette époque, l’Algérie est entrée dans la temporalité culturelle méditerranéenne, qui reste jusqu’à présent, une dimension prégnante de sa culture .
C’était l’époque de talentueux rhéteurs en langue berbère et punique (langue apportée par les commerçants phéniciens et carthaginois). Les premières œuvres, écrites, le sont cependant en langue grecque. Juba II écrivait dans cette langue. «Même au temps des Latins, des auteurs continuèrent à utiliser le grec aussi bien Apulée, Fronton que Tertullien.» (Jean Déjeux)
Du premier au septième siècle, c’est la période dite de la littérature latine qui brillera avec les Fronton, précepteur de Marc Aurèle, Apulée, né à M’Daourouch (125-170), auteur du célèbre l’Âne d’or, et Augustin, né à Thagaste (Souk Ahras) (354-430), penseur, théologien et homme d’action, etc.
Nous apprendrons, avec notre écrivain Mouloud Mammeri, que Fronton et Apulée étaient Berbères autant que Tertullien, Lactance et Cyprien. Bien entendu, le plus grand d’entre eux, Augustin, l’était également.
A partir du milieu du septième siècle, avec la pénétration de l’islam, l’Algérie connaît ses premiers rapports avec la civilisation arabo-islamique. Les apports de cette dernière vont bouleverser la vie sociale et culturelle grâce à une culture florissante qui rayonnera sur le bassin méditerranéen sous la férule des grandes dynasties, qui domineront tour à tour l’Afrique du Nord et qui ouvriront l’Algérie aux cultures des contrées les plus lointaines .
Du septième au dix-neuvième siècle, c’est la période de la littérature arabe, des Ibn Hani, poète satirique, Ibn Rachiq (1000-1063), «le Boileau nord-africain», à la notoriété bien établie dans les lettres arabes, Ben Lefgoun, Abderramane Thaalbi, Ibn Khamis, le grand poète de Tlemcen, le célèbre historien-sociologue Ibn Khaldoun, auteur notamment d’El Mouqadima, etc. issus aussi bien des rangs arabes que berbères.
Mais avec le déclin de cette civilisation, au 13e siècle, l’Algérie connaîtra une première importante décadence culturelle avec un retour aux pratiques liées à l’oralité et un repli identitaire sur soi.
La domination turque confortera largement cette situation. C’est d’ailleurs la domination étrangère qui n’a laissé pratiquement pas de traces, ni d’influences apparentes sur la culture algérienne, en dehors de quelques survivances architecturales localisées notamment à la Casbah d’Alger.
Comme les Vandales avant eux, les Turcs refusèrent de s’assimiler aux populations arabo-berbères. Durant trois siècles, ils ne sympathisèrent jamais avec ces peuples.
Vassaux lointains du Sultan, «ils ne songèrent guère à mettre leur marque sur le pays. Tournée vers les profits de la course méditerranéenne, cette oligarchie de corsaires et de janissaires... vécut longtemps en marge des tribus» (Ch. Robert Ageron).
En vérité, comme l’écrit Jean Déjeux, «l’Algérie de ses époques anciennes ne fait pas figure de parent pauvre. Ses savants, ses poètes, ses juristes et ses théologiens, en contact avec l’Orient et l’Andalousie, circulant d’un bout à l’autre du Maghreb arabo-berbère, étaient les témoins vivants de la gloire des cités telles que Tlemcen, Alger, Béjaïa, Constantine, Msila, celles des communautés ibadites des Mzab, après la disparition de Tahert et de Sedrata. Cependant la décadence culturelle et littéraire, venant de causes diverses intérieures et extérieures, allait peser lourdement dans la balance lors de l’établissement de la conquête française à partir de 1830 pour 132 ans.»
L’envahissement du pays par les Français, à partir de 1830, et le démantèlement du régime turc, cause un désordre général déséquilibrant pour la société algérienne.
Comme le dit Abdelkader Djeghloul, tout le 19e siècle, des années 1830 aux années 80-90, est une histoire de guerre, une histoire de sang, une histoire de morts.
Chez les «indigènes», la situation, devenue des plus misérables avec, en sus, les maladies (famines, épidémies) est aggravée par le code de l’indigénat (1881-1927) qui instaure une série de pénalités exorbitantes du droit commun.
La domination française va introduire de grands changements sur le plan culturel. L’usage exclusif de la langue française dans les écoles et l’administration aura des retombées décisives, aussi bien sur les comportements que sur les mentalités. Il n’y aura pas cependant de scolarisation importante des Musulmans, ce sont les Français de souche et les étrangers assimilés qui ont profité de l’enseignement public en français. Les occupants n’étaient pas disposés à dépenser des fonds publics pour «instruire les indigènes». Les quelques actions de la IIIe République, comme celle de Jules Ferry, relatives à la création d’écoles pour accueillir les «indigènes» suscitèrent le courroux des communes qui refusèrent des écoles à «cette foule de gueux».
Des exceptions, comme le recteur Jeanmaire (1884-1908) «lutta pour développer l’école indigène malgré les préjugés tenaces des colons» (Ch. Robert Ageron).
Le nombre d’enfants musulmans scolarisés en français fut si minime qu’un haut fonctionnaire pouvait déclarer en 1880 : «Nous avons laissé tomber l’instruction des indigènes bien au-dessous de ce qu’elle était avant la conquête». Voici un autre témoignage : «L’Arabe, en 1830, savait lire et écrire. Après un demi-siècle de colonisation, il croupit dans l’ignorance» (cité par M. Lacheraf dans L’Algérie, nation et société, 1978).
«C’est entre les années 1900-1950 que tout se noue en Algérie... c’est entre 1900 et 1930 que se joue le phénomène d’acculturation et l’impossibilité de sa réalisation.» (Abdelkader Djeghloul)
Un mouvement appelé «Jeunes Algériens», constitué de qui pouvait être à l’époque une élite d’Algériens de souche, à essence plus culturelle, dénonce l’inégalité des droits et le refus des autorités françaises d’élargir la naturalisation aux populations musulmanes, vainement.
Le petit-fils de l’émir Abdelkader, l’émir Khaled, en était une figure de proue. Cette élite indigène «naissante» n’est pas sans susciter les réactions des colons qui ne souhaitent pas de «dialogue» direct, sous quelle forme que ce soit entre la Métropole et ces «barbares».
Dans le premier quart du 20e siècle, des écrivains d’origine européenne décident de prendre la parole au nom du colon, influencés par Louis Bertrand qui écrit «la véritable Afrique c’est nous, nous les Latins».
L’européen d’Algérie «en quête de soi» va être révélé à lui-même. Louis Bertrand va lui donner une identité. Un autre, Robert Randau, va lui donner la force de s’opposer à l’élite indigène et à la France au nom de cette «identité que le premier aura révélée» (Benammar Benmansour Leïla).
C’est la naissance du courant littéraire appelé le «Mouvement algérianiste». «J’ai écarté le décor islamique et pseudo-arabe qui fascinait les regards superficiels... cette Afrique latine n’était pas un accident mais elle avait des racines latines dans le passé», écrit Bertrand dans la préface de son livre les Villes d’or (1921). Louis Bertrand croyait obstinément «à sa chimère latine» et a effacé l’Algérien dans ses dimensions culturelles arabo-berbères-musulmanes. Ce courant qui évoluera au gré des circonstances est représenté par Randeau, Jean Pommier, Louis Lecoq, René Hughes et Alfred Rousse.
Jean Déjeux note à ce propos : «Esthétiquement parlant, l’algérianisme ne présente guère d’intérêt d’une façon générale. Son importance réside bien plus dans l’idéologie drainée par lui. Le roman colonial est en effet en parfaite cohérence avec cette période qui commence à la fin du XIXe siècle. De ce point de vue là, il révèle beaucoup de conduites et de comportements. Il donnait bonne conscience aux auteurs et aux lecteurs».
Le mouvement algérianiste qui défend une «certaine idée de l’Algérie» déclina à la suite des profonds changements sociaux qui ont affecté la société algérienne et de la montée en puissance du mouvement nationaliste. Parler de littérature proprement algérienne, à cette époque de la colonisation, c’était prêcher un peu dans le désert tant celle-ci apparaissait si peu dense et surtout occultée.
La littérature d’expression arabe est restée, elle, relativement vivante à l’époque coloniale. Par exemple, l’émir Abdelkader (1808-1883) n’était pas seulement le grand résistant. C’est un écrivain et un poète. Le cheikh Aftiyech (1818-1914), savant ibadite du Mzab, est l’auteur d’une «encyclopédie du droit» en dix volumes. Du fait des contacts avec l’Orient arabe, des écrivains comme Midjaoui (1848-1913), Ibn Khodja (1865-1915), Cheikh Ibnou Zekri (1851-1914), Mohamed Bencheneb (1869-1929), etc. se mettent à publier. A la fin de la Première Guerre mondiale, Abdelhamid Ben Badis, président de l’Association des oulémas musulmans algériens, est la figure emblématique du mouvement réformiste musulman en Algérie qui oeuvre pour la régénération morale des Musulmans algériens, la renaissance d’un islam authentique, et l’affirmation de la personnalité arabo-musulmane du peuple algérien. Elève, à partir de 1908, de l’université Zeitouna à Tunis et après avoir accompli le pèlerinage à La Mecque et Médine, dès son retour au pays, Abdelhamid Ben Badis va consacrer tous ses efforts et ses talents remarquables d’éducateur à l’enseignement ; cela va des sciences éducatives telles la littérature, l’histoire, la géographie aux disciplines civiques et religieuses.
Ce grand réformateur, dont la devise bien connue est «l’islam est ma religion, l’arabe ma langue, l’Algérie ma patrie», écrivit de nombreux sujets religieux et sociaux. Parmi les compagnons de Ben Badis, les plus remarquables sont :
Bachir Ibrahimi (1889-1965), considéré comme «un sommet de la culture nationale d’expression arabe». Il fut un écrivain raffiné.
Ses principaux ouvrages furent Ouyoune al Baçair, Athar el Ibrahimi et Fi Qualb el Maâraka.
Moubarak El-Mili (1897-1945), auteur de Histoire de l’Algérie dans le passé et le présent.
Selon lui l’histoire est «la preuve de l’existence des peuples, le livre où s’inscrit leur puissance, le lieu de résurrection de leur conscience, la voie de leur union, le tremplin de leur progrès».
Tayeb El Okbi (1888-1960), Tewfik El Madani (1898-1984), qui a une oeuvre écrite importante et Mohammed Laid, le poète du mouvement. Déjeux note que si le mouvement réformiste était axé d’abord sur les problèmes religieux et sociaux, il constituait aussi «par son combat mené pour la langue arabe un appui sérieux pour les écrivains, poètes et nouvellistes qui commençaient à faire paraître leurs oeuvres durant ces années. Il influençait directement ou indirectement la renaissance proprement littéraire».
Le genre romanesque a été essayé dans les années 1950 par Reda Houhou (1911-1956).
Son oeuvre (Ghadda Oum Al Quora, Himar al hakim, etc.) a constitué un tournant important dans la littérature algérienne de langue arabe. Ce genre a progressé et s’est développé avec Abdelhamid Benheddouga (1925-1996), auteur de L’Algérie entre le passé et le présent et de plusieurs recueils de nouvelles. Son roman Le vent du sud est considéré par la critique comme le premier véritable roman algérien de langue arabe.
Les Arabes ont toujours privilégié, comme mode d’expression, la poésie. Dans le premier quart du 20e siècle, de nombreux poètes, de langue arabe, se font connaître. Celui qui marquera son époque est Mohammed Laid qui a «influencé et éclairé un vaste courant de la poésie». La poésie algérienne s’est aussi illustrée par, d’abord essentiellement politique, Abdelkrim Akkoun (1915-1949) et Moufdi Zakaria (1912-1977), poète du mouvement national et chantre de la révolution algérienne, elle trouve ensuite une inspiration sociale avec Abou el-Quassem Saad Allah, et se fait plus personnelle et lyrique avec un poète comme Mohammed Lahdar el-Saïhi (né en 1917), auteur des recueils Murmures et Cris et L’Inspiration du Sahara. Concernant l’ostracisme à laquelle était vouée la littérature algérienne, voilà ce qu’en dit Kateb Yacine : «Les rapports de force étaient tels, que c’est plutôt la littérature française qui, à Alger à une certaine époque, s’est exprimée. C’était en Algérie, mais ce n’était pas encore la littérature algérienne !
La littérature algérienne en ce temps-là, il faut bien comprendre qu’elle était occultée... et ça explique pourquoi Charlot (la maison d’édition à Alger) n’a pas publié d’auteurs algériens...» Pour la littérature algérienne d’expression française, le titre qu’on dit avoir inauguré, chronologiquement, la série est le roman, en partie autobiographique, du caïd et capitaine Benchérif : Ahmed ben Mustapha, goumier (1920).
«Le capitaine Bencherif se veut un ‘politique’ et en tant que tel débat du ‘problème algérien’ avec les algérianistes. S’il rejoint Mohamed Ould Cheikh, louant les bienfaits de l’oeuvre française en Algérie, il se détache de lui car il se veut plus réaliste. Bencherif n’est pas un rêveur, c’est un soldat et un soldat n’a pas le droit, sur un champ de bataille, de se laisser aller à la rêverie...» (Benammar Benmansou Leïla : «L’algérianité»).
D’autres noms apparurent, Mohamed Bencherif, Abdelkader Hadj Hamou (ou Abdelkader Fikri), Choukri Khodja, Mohamed Ould Cheikh, Saadeddine Bencheneb, Mhamed-Aziz Kessous, Abdelaziz Khaldi, etc. Voilà ce qu’en dit Déjeux : «Les romans de cette époque sont médiocres et décevants. On copie.
Il s’agit de montrer qu’on peut écrire en bon français sans faire de fautes de syntaxe... les auteurs voient leurs sociétés comme l’extérieur, abstraitement, avec les yeux des ’autres’... ils n’oublient pas le couplet aux bienfaits de la ‘mère patrie’».
D’une façon générale, les romans des années 1920 et 1930 constituent, selon les chercheurs presque unanimes, la période d’assimilation, d’acculturation ou de mimétisme dans l’histoire de la littérature algérienne.

A cette époque, les Algériens maîtrisent suffisamment le français pour pouvoir créer des œuvres littéraires en imitant leur écrivain préféré. (Vladimir Siline, Le Dialogisme dans le roman algérien de langue française) Jean Amrouche (1906-1962) est l’auteur de deux recueils de poèmes, Cendres (1934) et Etoile secrète (1937), des chants berbères de Kabylie (1939) et de l’Eternel Jugurtha (1943) sont cités comme d’une grande qualité littéraire. C’est celui qui a dit, lors de la guerre d’indépendance, «la France est l’esprit de mon âme, l’Algérie est l’âme de mon esprit».
Jean Déjeux évoque Etienne Dinet 1821-1929) et Isabelle Eberhardt (1877-1904) comme deux précurseurs de la littérature algérienne «qui ont manifesté non seulement une sensibilité et une générosité algérienne mais encore une vision du mode analogue... leur appartenance à la religion musulmane leur a permis de mieux comprendre l’Algérie profonde.» L’œuvre de Dinet, en collaboration avec son ami Slimane Ben Brahim, n’est pas cependant d’une grande valeur littéraire, c’est surtout une «peinture de mœurs, très près de la vie des populations du Sud».
Déjeux qualifie la période qui va de 1900 à 1950, pour la littérature algérienne, comme celle de l’acculturation et du mimétisme.
Pendant ce temps, l’évolution de la vision des choses chez les intellectuels français donnera «l’Ecole d’Alger». Dans ce courant littéraire, on trouve, entre autres, Gabriel Audisio, Albert Camus, René-Jean Clot, Marcel Moussy, Jean Pélégri, Jean Roy et Emmanuel Roblès. Celui qui sera quelques années plus tard (en particulier à partir de 1954) au centre de la polémique n’est autre que le prix Nobel de littérature, Albert Camus. La Seconde Guerre mondiale, les massacres de mai 1945 et les mutations qui interviennent dans le monde entraînent une prise de conscience chez les Algériens, particulièrement dans le milieu intellectuel.
On peut même dire que la littérature algérienne de langue française naît véritablement à cette date. L’influence durable de la domination linguistique et culturelle de la France en Algérie, jointe au besoin pour les écrivains de trouver une audience, amène nombre d’auteurs à s’exprimer en français mais leurs œuvres n’en demeurent pas moins profondément nationales. «Ces romans ont marqué le début d’une littérature nouvelle que plusieurs chercheurs considèrent comme authentiquement algérienne. Le trait commun de la nouvelle littérature est son caractère ethnographique, et la période est souvent nommée, elle-aussi, ethnographique. Irina Nikiforova affirme que les romans ethnographiques algériens «sont très proches des essais dont ils dérivent en effet». Et c’est vrai, car il est possible d’imaginer Le Fils du pauvre comme une série d’essais ethnographiques liés entre eux par la présence d’un héros. Jean Déjeux note de même que L’Incendie de Dib est basé sur «un reportage effectué par le romancier lui-même sur une grève d’ouvriers agricoles dans la région d’Aïn Taya». C’est ce qu’écrit Vladimir Siline dans sa thèse «Le dialogisme dans le roman algérien de langue française».
La littérature algérienne, qui s’affirme et s’épanouit dans 1e genre romanesque, va donc faire entendre un langage nouveau et offrir une image bien différente des clichés de l’époque coloniale avec Mouloud Feraoun (1913-1962), Le Fils du pauvre (1950) ; Mohammed Dib (1920-2003), La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954), Le Métier à tisser (1957) ; Mouloud Mammeri (1917-1989), Le Sommeil du juste (1955) ; et Kateb Yacine, le plus ardent, le plus novateur et dont Nedjma (1956) reste le livre phare de cette littérature, le chef-d’œuvre de la littérature maghrébine qui allait marquer tous les écrivains de la région et donner à voir un regard fort singulier sur l’Algérie et le Maghreb. Jamais l’Algérie n’avait donné une œuvre littéraire aussi forte. Il est également le roman sur lequel le plus grand nombre de recherches universitaires sont en cours ou terminées.
Kateb Yacine a rencontré mille et une embûches avant qu’une maison d’édition accepte de publier son livre. Après qu’il eut été «mis dans un coin» à Annaba, ce qui «montre un peu les rapports de l’écrivain français, ou du poète algérien, avec l’Algérie dite française». Il fallait qu’il parte à Paris. Voilà ce que raconte Kateb et c’est fort édifiant sur le contexte d’alors : «Par exemple aux éditions du Seuil, je l’ai emmené pendant sept ou huit ans. J’ai passé mon temps à l’emmener chez l’éditeur ; c’était toujours le même, je faisais semblant de changer, mais rien à faire, il était toujours refusé. Mais quand il a été accepté, c’est ça qui est triste à dire, il a été accepté à partir du moment où il y avait des embuscades, à partir du moment où le sang a commencé à couler, aussi bien du côté algérien que français. A ce moment-là on nous a pris au sérieux. A ce moment tous les éditeurs français commandaient les Algériens ; ça a commencé avec Dib, puis ensuite Mammeri, puis ensuite moi ! Eh bien s’il n’y avait pas eu la guerre, on serait encore des arrières-cousins inconnus. Et la littérature algérienne serait encore représentée par des écrivains européens» (Rencontres de Montpellier, association Cultures et Peuples de la Méditerranée ; éd. Dar el Gharb).
Dans La Grande Maison, inspirée par sa ville natale, Dib décrit à travers le regard d’un enfant de dix ans, Omar, l’atmosphère et les profondeurs de la société algérienne. C’est une réalité où règnent misère, mensonges et hypocrisie. L’action du roman (1939) se situe dans l’immédiat avant-guerre, au moment où les sirènes des exercices d’alerte emplissent déjà Tlemcen, Ce livre qui reçoit un accueil très favorable auprès des milieux nationalistes est très critiqué par la presse coloniale. Le fameux passage - souvent cité comme exemplaire - où l’instituteur Hassan dénonce le mensonge de la France, ne pouvait que déranger «Ce n’est pas vrai, si on vous dit que la France est votre patrie», lâche le maître en laissant passer une phrase en arabe. Omar est un personnage témoin se mêlant à la foule des rues qui lui renvoient l’écho de sa culture auprès des gens de sa condition comme Hamid Saradj. En choisissant un personnage d’enfant, Mohammed Dib signifie aussi que la vie n’est pas encore jouée et que les forces neuves de la jeunesse peuvent triompher. Dans «L’Incendie» (1954) Omar, encore gamin, va vivre à la campagne et découvrir la grande détresse des paysans et leurs espoirs. L’action se déroule en pleine Deuxième Guerre mondiale. Ce n’est certainement pas un hasard que «L’Incendie» soit né en 1954, année du déclenchement de la guerre de Libération. C’est du contexte historique qui a prévalu au déclenchement du 1er Novembre 1954, nourri de douleurs et de violences, que Mohammed Dib s’est certainement inspiré. Dans ses trois premiers romans transparaît une lente prise de conscience politique du peuple algérien devant la colonisation. Mohammed Dib montre comment était vécu le quotidien des plus humbles, là même où la Révolution s’est faite véritablement ensuite. Chez Feraoun la faim est omniprésente. Quant au livre de Mammeri, c’est une fine analyse de l’intrusion brutale du temps de la Cité, de l’Histoire, dans l’espace clos et «oublié» d’un village traditionnel kabyle.
L’essentiel de L’incendie, de Mammeri, n’est plus la description d’un cadre de vie, mais bien la révélation d’une prise de conscience paysanne, et sa manifestation par la grève : «Un incendie avait été allumé, et jamais plus il ne s’éteindrait», est-il dit dans ce livre prophétique. (Charles Bonn : Le roman algérien contemporain de langue française).
Malek Haddad (1927-1978) a vécu son écriture en français comme un drame. Il était incapable d’écrire en arabe, ce qui l’a conduit dès l’indépendance de l’Algérie à cesser d’écrire.
«Le tragique de Malek Haddad est bien celui de son acculturation d’intellectuel colonisé situé, comme Khaled dans le quai aux fleurs ne répond plus (1961), entre son univers culturel d’écrivain choyé par les milieux littéraires de gauche en France, et ses racines profondes constantinoises. Son œuvre est d’abord l’expression de la mauvaise conscience de l’écrivain qui se sait inutile à la révolution et à son pays. Elle est aussi celle du déchirement de personnages dépassés par l’Histoire, parce qu’ils en sont les victimes du fait de leur culture française, comme le héros de L’élève et la leçon (1960)». (Charles Bonn : Le roman algérien contemporain de langue française) Chez Assia Djebar, l’engagement nationaliste n’intervient qu’en 1962, dans son troisième roman, Les enfants du nouveau monde. «Elle est l’expression la plus apparente des contradictions d’une classe bourgeoise francisée par sa culture, et néanmoins conservatrice dans certains aspects de ses mœurs, principalement en ce qui concerne le respect de la famille et la mise en tutelle des femmes. C’est là un autre aspect de l’acculturation». (Charles Bonn) Est-ce s’y aliéner en écrivant dans la langue du colonisateur ? Mais était-il possible, sous la domination coloniale, d’écrire dans une autre langue ? Qu’en pensait Mouloud Mammeri, il disait en 1987 «quand j’ai accédé à la culture moderne véhiculée par la langue française. J’ai eu l’impression de débarquer dans une galaxie différente. Et il m’a fallu vivre avec ça pendant des années. Mais il était évident pour moi que la vérité, si on peut l’appeler ainsi, se trouvait dans la culture que j’avais à la fois reçue et vécue au début. Mais je ne concevais pas du tout qu’il y ait une antithèse, une opposition entre les deux.» Pour Yacine comme pour beaucoup d’autres écrivains postcoloniaux, «la langue française a été et reste un butin de guerre» qu’il faut plier au rythme de ses pulsations souterraines. Cependant, le fait de revendiquer le français comme butin de guerre ne l’empêche pas de voir en la francophonie «une machine néocoloniale». Nul doute que s’il avait été vivant, il aurait participé au collectif demandant qu’on ne parle plus de «littérature francophone» mais de «littérature-monde» (Kasereka Kavwahirehi).

 Cet article, car ce n’est qu’un article, pèche certainement, pour un sujet aussi riche que complexe, par des omissions ou un besoin, parfois, de plus de précisions et d’éclaircissements.

 

Les éclairages émanant d’avis autorisés sur la question raviront le lectorat du Quotidien d’Oran, et moi-même.

Source Le Quotidien d’Oran

Le Pèlerin

 

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 00:48

Récupération et réhabilitation des salles de cinéma de Sidi M’hamed

La tenture se lèvera bientôt sur l’écran de la Sierra Maestra

 

 

Nantis de 750 sièges distribués entre les rangées de fauteuils agencés  au rez-de-chaussée qu’est l’orchestre d’une salle de spectacle et la galerie  du premier étage qu’est le balcon, l’ancien Hollywood ambitionne de désembourber  la capitale de la misère culturelle où elle s’est engluée.

Située à l’extrémité de la piétonnière Ferhat-Boussad (ex-rue Meissonnier) et à l’estuaire de la venelle baptisée au nom de Rabah-Noël (ex-Hobert), l’enseigne rivée sur la façade liftée de la salle de cinéma le Sierra Maestra augure d’ores et déjà d’étinceler autant que l’ancienne pancarte d’Hollywood. Et pour cause, notre intrusion à la dérobée d’au… nez et à la barbe du gardien du chantier a abouti dans l’oblongue corridor revêtu d’une tapisserie bleue sans nuage où nous fûmes reçus par une succession de luminaires que diffusent l’agréable réconciliation d’avec la maxime “exit” signalant à l’opéra : “Exit le roi ou qu’un personnage doit sortir de la scène”. Toutefois, notre progression à pas de loup dans la salle de l’orchestre garni jusqu’à la voûte d’une  moquette à l’identique nuance de l’entrée n’est pas passée inaperçue. Alors, mine de rien, nous saisissons l’opportunité rêvée de faire un brin de conversation aux représentants d’un panel d’opérateurs en exercice sur le site. Enfin, et peu importe l’hardiesse du… “localier”, l’intitulé de notre… “canard”… a tôt fait de lever le voile de la défiance de nos interlocuteurs qui ont bien voulu nous faire le tour du propriétaire.

Il était une fois le  “H” de l’Hollywood

Autre signe d’une époque bénie, le symbole graphique natté artistiquement tout autour du caractère typographique “H”, qu’indique l’Hollywood d’autrefois, n’a souffert d’aucune atteinte, malgré les stigmates d’aveulissement dues avant tout au squat par de smalas qui avaient trouvé en ces lieux-ci gîtes et couverts. Quoi qu’il en fût, la lettre “H” qu’est la réviviscence d’un Alger, où il faisait bon de sortir au cinéma, a survécu non seulement à l’outrage de l’isolement, mais il se maintient vaille que vaille en haut de l’écran.

Itinéraire

En hommage aux forces Castristes qui avaient pris d’assaut l’hacienda de la Moncada de Batista le tyrannique, l’Hollywood fut rebaptisé au nom des verts pâturages de la Sierra Maestria par le  défunt Houari Boumediene. C’était la période où bled Sidi Abderrahmane s’enorgueillit d’être la mecque des révolutionnaires. Après ce concis intermède dans l’histoire où la perspective de l’époque était à l’étendard rouge et les t-shirts à l’effigie du camarade Che Guevara, nous voilà en bas de l’écran qui n’a pas d’autre part son égal, si l’on exclut la perte au cours d’un incendie en l’an de grâce de 2005 de l’incommensurable écran de la salle Le Marignan de Bab El-Oued.

Tromperie sur le siège

Aujourd’hui et selon le premier magistrat de la commune de Sidi M’hamed, en l’occurrence Mokhtar Bourouina, le Sierra Maestra s’est doté du statut d’une salle polyvalente dont l’inauguration est tributaire d’abord de la pose des sièges : “L’ouverture de la salle de cinéma Le Sierra Maestra au grand public est prévue dès la réception du lot des chaises, pour lequel il y a eu un appel d’offres. S’il en est, le retard est dû à l’incapacité de l’opérateur de s’acquitter de l’une de ses obligations contractuelles, dont le respect du choix du modèle d’un siège d’une salle de cinéma au lieu d’un siège de théâtre qu’il allait nous fourguer, n’était notre vigilance. Il y eut donc tromperie sur la marchandise, et c’est ce qui nous a obligé à résilier le marché après avoir adressé une lettre de mise en demeure à l’indélicat opérateur, lui enjoignant de satisfaire à ses engagements dûment stipulés à l’annexe technique au contrat.” S’agissant du montant de l’opération, le descriptif des travaux a nécessité l’effort pécuniaire de huit milliards de centimes qu’englobe le devis de l’agencement de la salle, la reconstitution du réseau d’assainissement de l’édifice ainsi que la tapisserie du parterre et des murs. “C’est peu si l’on évalue l’effort financier qu’a requis la salle de cinéma l’Algeria. D’autant plus si l’on recense l’achat de l’attirail de la ventilation, le matériel de sonorisation, l’écran géant, le système de détection d’incendie ainsi que l’armoire de commande électrique et un groupe électrogène indispensable en cas d’une interruption de courants”, a tenu à préciser notre interlocuteur.
Quoi qu’il en soit, l’ancien Hollywood est une mise de fond utile pour gagner un peu de chaleur et de la gaîté dans la morosité ambiante d’une capitale engluée dans la misère culturelle.
En attendant ce jour, notre interlocuteur a voulu conclure avec une perspective d’espérance : “L’éclat de la salle Le Sierra Maestria est un moindre placement par rapport à ce qui est prévu pour la salle l’Afrique.” Et rien que pour ça, nous y reviendrons.

Source Nazim Djebahi-Liberté

Le Pèlerin

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