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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 00:59

1830 à 1962

La France et ses soldats des colonies


Cliquez sur le lien ci-dessous

http://www.herodote.net/Images/ina_mini.png
Article illustré par une vidéo

Dès 1830, la France recrute des soldats dans ses colonies, en l'occurrence des Algériens de la tribu kabyle des Zwava, dont nous avons fait les zouaves. Ces troupes seront engagées dans les guerres du Second Empire et s'illustreront à Bazeilles, pendant la guerre franco-prussienne de 1870.

En cliquant sur le lien suivant vous découvrirez un article récupéré par mon ami René Rando et qui retrace les affres des guerres dans lesquelles la France était engagé et le sacrifice des combattants provenant de colonies de 1830 à 1962 

Je vous en souhaite bonne lecture

Le Pèlerin

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 00:11

Humour - Trois petites blagounettes 

Comment savoir si tu es vieux ?

On réalise qu'on est vieux quand, à la suite d'un coup de vent qui dévoile les cuisses d'une belle femme, on a des souvenirs plutôt que des désirs.

oooOooo


Les Femmes

Toutes les femmes cherchent l'homme idéal, mais les plus intelligentes se marient.

oooOooo

Promotion canapé

- Non mais peux-tu me dire comment cette femme là est devenue si riche. Elle ne travaille pas, n'a pas de commerce, elle vient d'une famille pauvre et n'a pas de diplôme. Je sais, on pourrait penser qu'elle arait une vie secrète, mais ce n'est pas le cas.
- Simple, elle vient de réussir son troisième divorce.

De la part d’une Correspondante

Le Pèlerin

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 00:09

La corruption : ce mal qui gangrène notre pays


 

L’ONG Transparency International classe l’Algérie à la 92e place dans son classement annuel sur la corruption, avec une note de 3,2 sur 10, loin derrière les deux voisins du Maghreb, la Tunisie (62e) et le Maroc (80e). Sur les 18 pays arabes classés, notre pays arrive en dixième place.
Rappelons que Transparency International est une organisation non gouvernementale, créée en 1993, autour de Peter Eigen, un ancien membre de la Banque mondiale.
Ce dernier, las d’attirer vainement, pendant plusieurs années, l’attention de l’organisme auquel il appartenait sur les pratiques de corruption qui existent dans tous les pays du monde, décida de fonder avec d’autres individus Transparency International, dont le siège est à Berlin.
Cette ONG, qui compte dans le monde entier des observatoires indépendants, procède à l’évaluation au moyen d’indices complexes et rigoureux.
Les résultats obtenus par Transparency International sont convertis sous la forme d’un palmarès de pays notés de 1 à 10. Un score parfait de 10/10 signifie que le pays est totalement dépourvu de corruption. Un score de 1/10 signifie que le pays est absolument corrompu.
Le positionnement, depuis plusieurs années, de notre pays parmi les pays les plus corrompus de la planète n’est pas fortuit, quoi que l’on pense de cette ONG, et montre l’ampleur de ce mal, que l’on côtoie quotidiennement presque partout, à moins de jouer aux hypocrites et faire comme Tartuffe «cachez-moi ce... que je ne saurais voir».
N’en déplaise à notre fibre chauvine, la corruption s’est fondue dans la mentalité de l’Algérien au point où toutes les valeurs qui faisaient la fierté de notre société ont été remplacées par une seule qui vaille aujourd’hui : l’argent.
Notre chef du gouvernement en est fort conscient, puisque, reconnaissant la situation déliquescente qui règne dans nos institutions publiques, il a, aussitôt installé à son nouveau poste, déclaré qu’il engagera une lutte sans pitié envers la corruption. Selon un quotidien, une circulaire datée du 13 juillet écoulé a d’ailleurs instruit les services de contrôle d’être implacables dans les affaires liées aux malversations financières et à l’atteinte aux deniers de l’Etat.
Tout se monnaye, même les services indus. Cela commence avec le simple appariteur qui privilégie dans l’ordre de distribution des «bons de visite», ceux qui lui glissent la pièce et avec ces «prestidigitateurs» qui vous obtiennent le document que vous voulez pourvu que vous acceptiez d’être soulagés de votre bourse.
Lorsqu’on voit un salarié construire, en un temps record, une villa somptueuse, se payer des véhicules à lui, son épouse et ses enfants à coup de centaines de millions, où d’autres, sans le sou, devenir miraculeusement gros propriétaire ou patron d’usine, sans avoir hérité ou gagné la cagnotte du loto en France, il est naturel de poser la question «avec quoi» ou «d’où est-ce qu’il a eu l’argent ?»
Il y a quelques années, quelqu’un, pieux et issu d’une famille honorable, m’a lancé, le plus sérieusement du monde, une phrase qui m’a décontenancé «Je comprends parfaitement ces receveurs de la poste qui ‘piquent’ des milliards, ils ont droit eux aussi à leur part du pétrole».
Cette réflexion est devenue courante dans le langage du citoyen lambda qui voit à côté, il est vrai, étaler tant de faste pendant que lui et ses enfants survivent tant bien que mal
Le travail n’est plus et n’a plus de valeur, Les gens sont à l’affût du moindre moyen de se faire de l’argent, tout le monde profite de tout le monde pour avoir la «tchipa», qui de nos jours, a mille facettes et mille significations.
La corruption est banalisée, elle relève du quotidien de la population et des entrepreneurs, qui vivent avec, et vont jusqu’à la considérer avec fatalisme comme partie intégrante de leur culture, comme l’écrit le professeur Chems-Eddine Chitour
Par exemple, au sein de nos entreprises publiques, tous les moyens sont utilisés pour se payer des choses sans débourser de sa poche
Un cadre, qui s’est exilé définitivement au Canada, dépité par l’étendue de la corruption, a rapporté quelques histoires édifiantes, comme celle de ce responsable qui, en guise de travail, passe son temps à imaginer les moyens de se faire du gain.
Il a, entre autres méfaits, conclu un accord avec le gérant du restaurant (qu’il a choisi «donnant-donnant») où déjeunent les invités de l’entreprise afin que soient ajoutés des montants fictifs dans les factures de restauration.
Cette surfacturation est convertie en victuailles qu’il récupère après les heures de travail ou le week-end.
Parallèlement il se sert dans la caisse, avec la complicité du caissier, pour se payer ce qu’il veut. Il justifie avec des bons, remis vierges et contenant seulement le cachet de l’établissement, par son «ami» le restaurateur, qu’il renseignera soigneusement de sa propre main, indiquant évidemment des repas fictifs.
Le stock des fournitures de bureau, du service des moyens, est aussi le sien où il puise tous les besoins de ses gosses et plus. C’est, me direz-vous, banal par rapport aux milliards détournés. Mais ce sont des faits qui se répètent et se répandent des centaines de fois, se banalisent, et suscitent des tentations chez d’autres, qui se disent pourquoi lui et pas moi
Puis, avec le temps, l’appétit venant en mangeant, l’adage «qui vole un oeuf vole un boeuf» trouvera concrétisation.
Cette corruption, si l’on peut dire mineure, n’est cependant que la partie visible de la corruption plus importante et plus grave et qui provoque, dans son sillage, tant de malheurs dans le pays. Quand ce mal pénètre un domaine, il le gangrène que ce soient les marchés publics, la justice, l’administration, etc
Mais qu’est-ce que la corruption ? Cette question n’est pas anodine quand on voit la confusion qui règne dans certains esprits
La corruption est l’utilisation abusive d’un pouvoir reçu par délégation à des fins privées, comme l’enrichissement personnel ou d’un tiers (famille, ami...). Elle consiste, pour un agent public, un élu, un médecin, un arbitre sportif, un salarié d’entreprise..., de s’abstenir de faire, de faciliter quelque chose, du fait de sa fonction, en échange d’une promesse, d’un cadeau, d’une somme d’argent, d’avantages divers...
On distingue deux types de corruption :
- La corruption active pour l’auteur de l’offre de promesse, de présents, d’avantages...
- La corruption passive pour celui qui, du fait de sa fonction, accepte ou sollicite cette offre
Selon Transparency international, "la corruption est l’abus de pouvoir reçu en délégation à des fins privées".
En Algérie, la loi n°06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption énonce dans son article 2 que toutes les infractions prévues au titre IV de cette loi sont constitutives de la corruption.
Elles concernent la corruption d’agents publics, les avantages injustifiés dans les marchés publics, la corruption dans les marchés publics, la corruption d’agents publics étrangers et de fonctionnaires d’organisations internationales publiques, la soustraction ou l’usage illicite de biens par un agent public, la concussion, les exonérations et franchises illégales, le trafic d’influence, l’abus de fonction, le conflit d’intérêt, la prise illégale d’intérêts, le défaut ou la fausse déclaration du patrimoine, l’enrichissement illicite, les cadeaux, le financement occulte des partis politiques, la corruption dans le secteur privé, la soustraction de biens dans le secteur privé, le blanchiment du produit du crime...
L’ONG estime cependant que «l’arsenal juridique et réglementaire algérien adopté ces dernières années en matière de prévention et de lutte contre la corruption reste incomplet et n’est même pas appliqué. Transparency International cite l’exemple de l’agence gouvernementale contre la corruption qui n’est toujours pas mise en place, vingt-deux mois après la publication de son décret de création, le processus de déclaration de patrimoine qui demeure sans mécanisme de suivi et de contrôle et dont le premier président de la Cour suprême en a la charge.
C’est bien vrai que beaucoup de mystères entourent les déclarations de patrimoine, dont le citoyen est tenu à l’écart, privé de son droit à l’information.
Elle évoque aussi les pratiques dominantes de gré à gré qui, selon cette ONG, devient «la pratique dominante, au lieu d’être l’exception, ce qui va encore ouvrir plus largement le lit de la corruption à tous les niveaux».
Selon elle, il n’y a pas eu de volonté politique de lutter contre la corruption et rien n’a été fait pour freiner l’extension de ce fléau. «Les résultats de l’indice de perception de la corruption (IPC) 2008 montrent par ailleurs que la grande corruption dans les transactions commerciales internationales prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Ce n’est pas un hasard non plus si les relations économiques et commerciales de l’Algérie avec les 10 pays en tête de ce classement - Danemark, Suède, Nouvelle-Zélande, Singapour, Finlande, Suisse, Islande, Pays-Bas, Australie et Canada - ne représentent même pas 1 % de ses importations !», ajoute Transparency International.
Parmi les griefs retenus, le rapport évoque un «Etat policier, autoritaire, répressif et liberticide» qui est, selon Transparency International, l’un des «principaux indicateurs de ce maintien de l’Algérie parmi les pays cancres de la corruption au sein de la communauté internationale». Les dénonciateurs, les donneurs d’alerte, les victimes et les témoins de la corruption «continuent de subir des représailles systématiques de la part des pouvoirs publics, notamment de leurs employeurs, des services de sécurité, toutes casquettes confondues, et de la justice», affirme encore cette ONG.
Compte tenu de l’audience de cette ONG, principale organisation de la société civile contre la corruption, qui dénonce «La situation sociopolitique et économique catastrophique qui prévaut en Algérie depuis plusieurs années déjà n’a cessé de favoriser les conditions de l’explosion de la corruption à tous les niveaux», les constats faits constituent de très mauvais points pour notre pays.
Le chef du gouvernement conçoit parfaitement le caractère endémique de la corruption qui mine l’Algérie et a des conséquences désastreuses sur l’économie et sur les moeurs de la société. C’est pourquoi il a fait de la lutte contre la corruption un de ses chevaux de bataille
Mais comment faire pour juguler ce fléau, qui crée l’injustice et affecte donc l’équilibre de la société ?
«...Parce qu’elle est intégrée dans le comportement des agents économiques, publics et privés, la corruption est cependant très difficile à éradiquer du bas en haut de l’échelle sociale. Elle constitue une source de revenu immédiate et peu risquée dans un environnement instable et violent». (Cécile Jolly, spécialiste de la Méditerranée et du Maghreb)
La répression est nécessaire, mais la prévention est d’une tout autre importance. La première condition d’une lutte efficace réside dans la volonté politique elle-même. Les discours ne servent à rien si on ne voit pas apparaître effectivement des mesures où l’Etat s’engage une fois pour toutes, totalement, dans la lutte contre la corruption à tous les niveaux.
La présidente de TI, Huguette Labelle, explique que cela «exige un contrôle étroit exercé par le Parlement, l’application effective des lois, l’existence de médias indépendants et d’une société civile dynamique», ce qui chez nous, avouons-le, est loin d’être évident avec une APN qui fait de la figuration sauf quand il s’agit d’augmentation de leurs salaires. 

Source Le Quotidien d’Oran

Le Pèlerin

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 03:43

Algérie - «Place aux entrepreneurs»

«L'activité fait plus de fortunes que la prudence».




Devant la pression de l'opposition, des syndicats, des médias et de multiples associations, les dirigeants européens et américains ont décliné une série de décisions d'importance, tenu des réunions urgentes et répétées. De leur côté, les citoyens dans les grandes démocraties ainsi que les élites et les experts indépendants des courants politiques ont été actifs, curieux et très diserts quant à leur appréciation sur la nature et sur le traitement de ce qui est une mutation, dont les effets systémiques sont à venir, du capitalisme, du marché qui échapperait à toute forme de régulation. Politisés et informés à satiété, tous les agents économiques et financiers, les ménages, les managers des PME/PMI ont été partie prenante, critiques et exigeants, démontrant ainsi que par mer calme ou dans les tempêtes, la démocratie, la liberté d'expression, le débat contradictoire, l'écoute des opposants et la recherche de consensus internes demeurent, partout et toujours, des remèdes irremplaçables pour prévenir et pour soigner des maux qui concernent une communauté nationale.
«Place aux entrepreneurs» déclarent les responsables européens qui préparent un sommet mondial élargi à de grands pays émergents. Quelle place auront les Africains et les Arabes dans une reconstruction mondiale ? Le patronat à l'échelle de la planète s'organise aussi en signifiant que si l'Etat a des missions, c'est aux entreprises qu'il appartient de créer des richesses, de la croissance, des emplois, des produits culturelles et audiovisuelles, des exportations et du bien-être dans tous les domaines. En suivant les journaux télévisés européens, il est facile de voir que les consommateurs, les petits porteurs d'actions, les épargnants suivent la crise, les bourses, les discours politiques. Ils se comportent comme de vrais acteurs économiques et politiques, car ils vivent dans des constructions politiques qui permettent et encouragent leur information à la gestion des affaires du pays. C'est en cela qu'ils sont bâtisseurs, consommateurs et épargnants avertis, les pierres fondamentales d'un front inférieur où chaque composante a pleinement conscience des intérêts nationaux et des siens propres, et de leur complémentarité. Il s'agit-là d'un patriotisme éclairé d'où sont exclus la rente et la légitimité «historique», l'incompétence cooptée aux sommets, l'obscurantisme, l'intolérance et la haine du savoir et de la connaissance.
L'économie mondiale et l'ensemble des mécanismes financiers passent actuellement par de profondes révisions, des interventions étatiques plus ou moins durables, des nationalisations plus ou moins durables, et par des remises en cause de toutes les libertés que les marchés financiers et les spéculateurs ont érigé en un système qui peut être pris de folie à tout moment.
Mais le système sera sauvé en négociant quelques aménagements. Ces analyses sont faites par des experts nationaux qui, loin des ministères et de la langue de trois, ont des points de vue pertinents dont tiennent compte les spécialistes étrangers, surtout s'agissant de l'architecture économique algérienne.
Les dirigeants des plus grands pays industrialisés, par réalisme, par patriotisme et parce qu'ils ne sont au pouvoir que par un mandat qui leur a été confié, momentanément, par des électeurs qui peuvent contester ou choisir d'autres alternatives, vont continuer le temps qu'il faudra à faire des choix. Ces derniers seront l'aboutissement de rencontres, de sommets, de négociations, de pressions populaires, de concertations entre les grands de ce monde parmi lesquels il n'y a aucun des pays exportateurs de pétrole. les grandes puissances savent que la Chine, le Brésil et l'Inde sont aujourd'hui de puissantes économies qui tirent l'activité et la croissance mondiales, et ils font désormais partie des centres de décision, grâce à leur marché intérieur et à leurs exportations «hors hydrocarbures» comme on dirait en Algérie.
Au moment où le libéralisme économique connaît des crises et des mutations, et où les plus grands experts, dont des prix Nobel d'économie, se penchent sur l'avenir de la planète, l'Algérie semble s'éloigner de la raison, de la prospective, de la transparente gouvernance, des règles basiques de la démocratie et du vivre bien ensemble. A en croire le P.T, les décisions, les recommandations du Président de la République sont contournées ou occultées. Par qui ? A ce moment précis, celui où toutes les expertises internationales sont mobilisées pour ausculter la terre, ici on préconise des «banques islamiques». Pour qui et pourquoi ? Pour les douars ou pour traiter avec les plus grosses banques du monde qui ont été sauvées par des gouvernements à coups de milliards d'euros et de dollars. Une simple fetwa ou une prière avaient donc suffi pour que « sous hypnose» les argentiers du monde optent pour des délires gros comme ça ! Au moment où tous les gouvernants s'interrogent et s'inquiètent sur le devenir de leur pays, de doctes grands penseurs, de brillants économistes proposent l'interdiction des importations de boissons alcoolisées. Quelle insoutenable légèreté d'une pensée aussi lourde qu'un duvet d'un poussin nouveau-né ! Que ne proposent-ils pas une solution, un condensé aussi épais d'un dictionnaire de fetwas pour que les milliers et les millions d'êtres humains qui meurent de faim trouvent à manger durablement ? Parmi ces affamés, il y en a beaucoup qui sont «frères en religion», faut-il qu'ils aillent au paradis le ventre vide et les yeux hors du visage ? Et pourquoi pas quelque «hirz» ou fetwas sonores contre les dirigeants arabes qui déposent l'argent de leurs augustes et royales familles dans des banques de «mécréants», «ennemis de l'islam», situées dans de grandes capitales?
L'espace temps qui sépare certains acteurs politiques algériens du monde est tellement vaste, conforté et toléré par des cohabitations sidérantes, qu'il est vain de rêver à un système économique hors hydrocarbures, et à une gouvernance qui se mettrait à hauteur des enjeux. Il y a des postes miniatures qui ferment de midi à quatorze heures trente, des étudiants à plusieurs par chambre, des femmes et des enfants qui mendient dans les rues et dorment sous les étoiles. Et pendant ce temps, des énergies, des espaces médiatiques et journalistiques sont gaspillés pour énoncer une morale à l'encan dans la version d'une inquisition médiévale délaissée depuis des siècles par ses géniteurs, qui sont aujourd'hui grossièrement copiés en terre d'islam. Des épargnants là-bas lisent les bourses, ici on chasse les «mangeurs du Ramadan» en violation brutale de la Constitution dans ses articles 34-35-36. L'après-pétrole ? De toute évidence, des réponses, une stratégie pertinente sont hors de portée des partis algériens. Ceux de la majorité sont encore plus impuissants que d'autres. Heureusement qu'il y a des technocrates intègres compétents dans l'exécutif et en dehors des experts nationaux de haut vol. Ensemble, ils peuvent avancer des réflexions et des solutions, au moment où des appareils qui ne décident de rien s'adonnent aux «renversements intérieurs», à la fetwa hilarante, au rodage des applaudimètres. Chacun a le hochet qu'il mérite ! La révolution numérique, les énergies alternatives, l'après-pétrole sont des objectifs jouables avec des PME/PMI à accompagner aux côtés de secteurs publics qui ont encore un rôle stratégique.

Source le Quotidien d’Oran

Le Pèlerin

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 00:50

L'Ariège sera officiellement reconnue à Lyon en matière de « TIC »

 

Éric Fourcaud « Monsieur TIC » à Ariège-Expansion a tout lieu s'être satisfait, même si, modestement, il ne veut pas en tirer un quelconque titre de gloire. Le département va être reconnu, au titre des « Interconnectés » grâce à ses télécentres. Il explique : « Télécentres est un programme national ambitieux dans lequel nous avons décidé de nous inscrire grâce à nos trois centres de Varilhes, du pays d'Olmes et du Couserans pour l'accessibilité au télétravail. Il est vrai qu'en Ariège, ce programme répond à nos aspirations et à ce que nous avons voulu développer. Or, au niveau national, peu de départements ont répondu comme nous. En juillet dernier, un consultant est venu nous voir et a analysé ce que nous faisons. Et nous avons appris hier que nous étions retenus dans le cadre de ce challenge national ».

La labellisation « Territoire innovant 2 008 des Interconnectés» est désormais acquise et attribuée parmi une vingtaine de projets innovants dans toute la France. Éric Fourcaud poursuit : « Plus qu'un label, il s'agit d'une véritable démarche de recherche de projets et de rencontres avec ceux qui construisent les territoires numériques au quotidien ». Ces lauréats, dont l'Ariège, seront officiellement annoncés le 1er décembre à Lyon lors de la 5è édition des « INTERCONnnectés ».

un point sur toutes les technologies

Ce qui est reconnu à travers ce label, est l'effort fait par les collectivités locales ou les associations de développement en terme de haut débit, de téléphonie, d'e-administration…

L'Ariège a pris de l'avance en la matière depuis plusieurs années. Alors, bien entendu, Éric Fourcaud, et avec lui tout le département, préférerait que l'on puisse annoncer que Bill Gates vient s'installer dans le Couserans. Mais nous n'en sommes pas là. Cette reconnaissance montre que les efforts déjà fournis portent leurs fruits et que le territoire est reconnu comme exemplaire par rapport à bien d'autres départements français.

Cela est déjà un légitime motif de satisfaction. Et à Lyon, au moment de la remise du label, l'Ariège servira, sans nul doute, de modèle pour beaucoup

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 00:43

L’intégration économique du Maghreb en ligne de mire des organisateurs


C’est parti ! La première Foire économique maghrébine a ouvert hier ses portes à Alger en présence du ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub et des ambassadeurs des pays participants. Pas moins de 267 exposants d’Algérie, de Libye, du Maroc et de Tunisie sont présents au premier jour de cette rencontre qui durera 6 jours.
Le ministre algérien du Commerce a indiqué que cet événement marque la volonté des pays maghrébins de bâtir quelque chose de solide en termes de coopération bilatérale, en établissant d’ores et déjà un état des lieux des échanges commerciaux afin, précise-t-il, de «voir où les défaillances existent». «Cette rencontre est un espace permettant des rencontres entre les différents opérateurs des pays maghrébins», a indiqué Djaaboub à la presse. Ce dernier a également visité les différents stands. A signaler que divers produits ont été exposés par les participants dans l’industrie, l’agroalimentaire, les services et les produits semi-finis. L’organisation d’une telle foire s’inscrit, selon les organisateurs, dans le sillage de la promotion des échanges commerciaux maghrébins qui se situent, à présent, à hauteur de 2% des échanges globaux.
D’où la volonté des responsables de ces pays de passer à la vitesse supérieure dans le domaine commercial et économique, en organisant, de ce fait, une foire dédiée spécialement à la communauté d’affaires maghrébine, pour renforcer sa coopération et ses échanges économiques. Selon la Safex, 189 entreprises algériennes, 35 libyennes, 32 marocaines et 11  tunisiennes ont répondu favorablement à cette première édition. Pour ce faire, une entité regroupant les plus puissantes organisations d’hommes d’affaires ou d’organisations patronales a été créée au niveau maghrébin. Il s’agit de l’Union maghrébine des employeurs (UME) qui a vu ainsi le jour en février 2007. Cette entité, qui englobe CPL  (Libye), UTICA (Tunisie), UMPM (Maroc), CGEM (Mauritanie) et la Confédération algérienne du patronat (CAP), s’est fixé plusieurs objectifs, entre autres l’organisation de cette foire.
Le secrétaire général de l’UME, le Tunisien Bouebha, nous a indiqué que son organisation ambitionne d’œuvrer pour la complémentarité de la coopération et la coordination entre les différents acteurs économiques, la consolidation des intérêts socio-économiques des membres mais, surtout, la participation active en vue de la création d’un environnement favorable à l’encouragement de l’investissement entre les pays de l’UMA.
«On doit cesser de parler politique, on doit passer désormais aux affaires économiques. Telle l’Union européenne, parlons maintenant d’intérêts économiques réciproques dans cette région. Regardez l’UE, en dépit des différentes races, cultures et langues, elle a réussi à devenir un des blocs les plus puissants au monde. On doit voir sous cet angle pour faire la même chose», nous a-t-il expliqué. La même source reconnaît toutefois l’existence de divergences entre certains pays maghrébins, mais reste cependant optimiste à ce sujet. A ce propos, il dira qu’«il faut avoir désormais de nouvelles habitudes et d’autres cultures entre les opérateurs économiques, et lever toutes les appréhensions», avoue-t-il.
Dans ce sillage, il a annoncé l’organisation d’un forum des employeurs maghrébins les 23 et 24 mars prochain à Alger. «Plus de 700 opérateurs maghrébins vont y participer», ajoute la même source.

Source La Tribune 

Le Pèlerin

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 00:28

Algérie : la violence contre les femmes prend des proportions alarmantes

 

 

 

 

Selon les statistiques, les jeunes femmes de milieu urbain sont les plus touchées

 

La progression des actes de violence à l’encontre des femmes en Algérie préoccupe la société civile. Les statistiques 2008 sont alarmantes. La Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, hier, a été l’occasion d’aborder ce problème les multiples actes de violence terroristes, commis par des groupes islamistes durant cette décennie noire en Algérie, n’ont pas du tout épargné les femmes dont certaines ont été tuées, violées alors que d’autres y ont perdu leur mari ou des parents proches. Une autre forme de violence vient s’ajouter au chapitre des malheurs qui s’abattent sur ces êtres qui cherchent fébrilement leurs marques dans une société en pleine mutation : la violence conjugale. Durant les six premiers mois de l’année en cours, 4500 femmes ont fait état de violence conjugale à travers tout le pays.

Ces statistiques données par la police et relayées par les médias locaux ajoutent que « 2 675 femmes ont été victimes de violences physiques, 1 359 ont été maltraitées, 144 ont subi une violence sexuelle, 107 ont été harcelées et 4 ont été éliminées physiquement ». Les mêmes statistiques précisent que 15 % des agresseurs sont les conjoints, plus de 4 % sont des amants ou fiancés, plus de 3 % sont des frères, plus de 3% des ascendants. Les plus touchées sont les femmes de moins de trente ans.

 

Difficile de briser la loi du silence

 

Les violences sont plus nombreuses en milieu urbain. Alger, avec ses 6 millions d’habitants occupe le haut de la hiérarchie des brutalités faites aux femmes ; elles ont atteint 850 cas. Oran, à l’ouest du pays, en enregistre 342 et Annaba 289. Tous ces chiffres, bien sûr, ne font pas état des cas qui n’ont pas été révélés aux autorités.

Pourtant, l’amendement adopté en octobre 2004 par l’Assemblée populaire nationale dans l’article 341 du Code pénal algérien - et qui condamne toute personne qui se rend coupable de harcèlement sexuel à des peines prison - est considéré déjà comme un progrès dans la société algérienne fortement marquée par les tabous de l’islam. Mais rien ne semble dissuader les bourreaux qui voient dans les femmes des objets de jouissance et de servitude continuellement exposés aux châtiments les plus cruels.

Des associations féministes existent en Algérie, et des cellules d’écoute aussi. Mais bon nombre de femmes évitent de déposer plainte de peur de représailles. La lutte contre la cruauté est donc un combat que livrent les femmes et aussi les militants des droits de l’homme qui œuvrent pour l’émancipation de la femme et la promotion de ses droits en conformité avec les exigences du monde moderne.

 

 

 

Source Lettre d’Afrique

 

 

Le Pèlerin

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 00:24
Comment prendre sa douche comme un homme :


1. Retirez tous vos vêtements en vous asseyant sur le bord du lit. Mettez vos vêtements en tas.

2. Allez jusqu'à la salle de bain, tout nu. Si vous croisez votre femme ou votre petite-amie en chemin, n'oubliez pas d'agiter votre bassin de façon suggestive devant elle, pour lui montrer que vous êtes fier de votre engin.

3. Regardez votre superbe physique masculin dans le miroir et rentrez votre ventre pour voir si vous avez des abdos (réponse non). Admirez la taille de votre pénis, grattez vous les testicules et prenez une dernière bouffée d'odeurs mâles en vous humant les doigts.

4. Passez sous la douche.

5. Ne cherchez pas de gants de toilettes (vous n'en utilisez pas).

6. Lavez-vous le visage.

7. Lavez-vous les aisselles.

8. Pétez bruyamment et étonnez-vous des capacités de résonance formidables de la cabine de douche.

9. Lavez-vous les parties et la zone alentours.

10. Lavez-vous le derrière, en laissant bien entendu des poils de cul collés au savon.

11. Prenez un shampooing (n'importe lequel) et lavez-vous les cheveux.

12. Ouvrez le rideau de douche et regardez-vous dans le miroir avec toute cette mousse sur les cheveux. Refermez ensuite le rideau.

13. N'oubliez pas de faire votre pipi.

14. Rincez-vous.

15. Sortez de la douche. Ne remarquez pas toute l'eau qui s'est répandue sur le sol parce que vous aviez mal placé le rideau de douche.

16. Séchez-vous partiellement. Bien sûr vous aurez laissé le rideau de douche s'égoutter sur le sol et non pas dans la douche.

17. Regardez-vous dans le miroir. Bandez vos muscles, rentrez votre ventre, admirez la taille monstrueuse de votre pénis, etc.

18. Ne rincez pas le bac de douche.

19. Laissez le chauffage de la salle de bain et la lumière allumés.

20. Retournez près de votre pile de vêtements dans la chambre, simplement vêtu d'une serviette autour de la taille. Si vous croisez votre femme ou votre petite-amie, ouvrez votre serviette et exhibez votre copain le pénis avec un beau déhanchement du bassin couplé à un petit cri du genre : "Waow t'as vu la bête !?!"

21. Jetez la serviette humide sur le lit. Habillez-vous avec vos vêtements "sales" en deux minutes
 
 
Source Senior Planet
 
Le Pèlerin
 
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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 00:20

Martine Aubry, la bûcheuse qui a œuvré pour la gauche

 

 

 

Martine Aubry le 22 novembre 2008 à l'Assemblée nationale à Paris

 

Martine Aubry, désignée Premier secrétaire du Parti socialiste mardi 25 novembre, est née le 8 août 1950 à Paris. Elle est la fille de Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne. Militante socialiste depuis 1974, cette énorme bûcheuse, diplômée de Sciences-Po et de l’ENA, a d’abord travaillé quinze ans au ministère du Travail.

Après un détour dans le privé, chez Péchiney, elle connaît sa première expérience gouvernementale comme ministre du Travail sous Edith Cresson, puis Pierre Bérégovoy. Après la déroute socialiste de mars 1993, elle rebondit en créant la Fondation pour agir contre l’exclusion, et trouve une assise électorale dans le Nord.

 

Jacques Delors : «En politique, elle est meilleure que moi»

Brillante, franche, voire arrogante, selon ses détracteurs, elle s’impose au poste de ministre de l’Emploi du gouvernement Jospin. Son nom est associé à toutes les réformes de gauche engagées entre 1997 et 2002, des 35 heures à la couverture maladie universelle, en passant par la loi sur les exclusions et les emplois-jeunes.

La maire de Lille signe un retour éclatant sur la scène politique nationale avec sa réélection triomphale en mars 2008. «J’ai toujours pensé qu’en politique, elle était meilleure que moi», confiait au «Monde» son père le 19 avril 2008.

 

Source 20 minutes.fr

 

Le Pèlerin

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 00:12

Souleimane le magnifique (1495-1566)
Un illustre monarque et un grand conquérant


 

Souleimane le Magnifique (ou Souleimane Ier) est né, en 1495, à Trébizonde (port turc sur la mer Noire conquis en 1461). Il est considéré comme le plus célèbre sultan ottoman, lui-même fils d’un autre grand roi, Sélim 1er (1466-1520) -- dit le Cruel ou le Terrible -- le véritable fondateur de l’empire ottoman et qui aurait reçu du calife abbasside d’Egypte le titre de calife.
C’est tout à fait logiquement que le jeune Souleimane succéda à son père, en 1520 (donc à l’âge de vingt-cinq ans), et monta sur le trône pour entreprendre de poursuivre         l’œuvre paternelle que ce soit dans le domaine de la conquête de nouveaux territoires ou dans la consolidation de l’Etat qui se transforma rapidement en un très vaste empire à l’instar de l’empire espagnol ou de la Russie tsariste.
Sous son long règne (1520-1566), l’Empire ottoman est devenu une grande puissance mondiale, tout en continuant à s’étendre pendant encore un siècle avant de connaître un (long) déclin irrémédiable durant les siècles suivants et de mériter l’appellation -- méprisante et ironique de l’«homme malade de l’Europe» donnée par le chancelier autrichien, Metternich, qui a constaté comme tout le monde l’état de faiblesse et de décrépitude dans lequel se trouvait ce grand empire musulman au XIXe siècle.

Les débuts d’un long règne

A l’âge de sept ans, Souleimane fut envoyé par son père dans la capitale, Istanbul, pour y suivre ses qui consistaient, à l’époque, en l’étude des sciences, de l’histoire, de la littérature, de la théologie etc. Son père, Selim le Terrible, y ajouta les  techniques militaires. Il fit ses premières expériences en matière de gouvernement dans différentes provinces qu’il administra sagement et avec beaucoup de compétence.
Dès le début de son règne, en 1520, il entreprit plusieurs campagnes de conquêtes militaires dans toutes les directions. Dans les Balkans, il occupa la Serbie en 1521 en prenant sa capitale, Belgrade. L’année suivante, il assiégea et prit l’île de Rhodes, qui était sous la botte des chevaliers de Saint Jean venus auparavant de Jérusalem (El Qods). Chassé de cette île, ils iront se réfugier à Malte près des côtes italiennes.
En août 1526, le jeune monarque remporta un décisif succès dans la grande victoire de Mohács contre le roi Louis II de Hongrie. A l’issue de cette bataille, il occupa la majeure partie de ce pays dont il donna le trône à un prince de Transylvanie, un vassal. Charles-Quint, empereur du Saint empire romain germanique, et son frère Ferdinand Ier, archiduc d’Autriche, reprirent la Hongrie. Une contre-attaque de Souleimane se termina par un échec en raison du mauvais temps. Il menaça alors Vienne, en  1529 et en 1532. Finalement, en 1533, il signa un traité de paix avec Ferdinand, coupant en deux la Hongrie dont une partie revint à la grande dynastie des Habsbourg, et l’autre à un prince hongrois, Jean Zápolya. A la mort de ce dernier, Ferdinand resta dans sa partie de la Hongrie, donnant à Souleimane l’impression de pouvoir annexer l’autre partie. Il s’en suivit de nouveaux combats et un nouveau traité pour revenir au point de départ.
De 1533 à 1536, il conquit l’est de l’Anatolie et l’Azerbaïdjan en guerroyant contre l’empire perse. Dans la même période, les troupes ottomanes occupèrent le Yémen. Les marins turcs installés à  Alger, eux, prirent Tunis aux émirs hafsides en son nom en 1534. Leur royaume de ces derniers fut conquis par le pacha turc de  Tripoli (Libye) qui prit Kairouan, en 1557, et par le pacha d’Alger qui s’empara de Tunis en 1569. Profitanr de sa suprématie, Souleimane consolida ses conquêtes en signant une série de traités de paix avec ses voisins. En  1540, il signa avec Venise un traité de paix assorti de capitulations. En  1541, il installa une régence ottomane en Hongrie pendant l’enfance du nouveau roi. En 1547, il signa un traité de paix avec  Charles-Quint. Dans le même temps, il entretint de bonnes relations avec la France, autre adversaire de Charles-Quint. En gage de ces bonnes relations, il permit à François Ier de France d’avoir une représentation permanente à Istanbul.
C’est alors qu’il menait une campagne contre l’empereur germanique Maximilien II du Saint empire que le sultan mourut en 1566, la veille de la bataille de  Szigetvár en  Hongrie, remportée, d’ailleurs, par les Turcs. Il fut enterré au côté de son épouse préférée Roxelane, une princesse ukrainienne, dans le mausolée attenant à la Mosquée Souleymaniyé d’Istanbul.
Souleimane le magnifique vu par l’Histoire
Vu de l’étranger, Souleimane paraissait un danger pour tout le monde en raison de sa puissance et de son ambition, mais dans ses territoires il était considéré comme un bon souverain, combattant la corruption, et comme un mécène envers les artistes, les poètes, les savants et les philosophes. En vérité, c’est au XVIe siècle, sous son règne que l’Empire ottoman connaîtra son apogée, lorsque ses armées s’avanceront jusqu’à la capitale autrichienne, en 1529 et  1532, qu’ielles assiègeront, en vain. Pour les chroniqueurs de l’époque, le siège de Vienne causa, en  Occident, un traumatisme très profond et si important qu’ils le plaçaient à un niveau équivalent à celui des invasions  des Vikings ou de la grande Peste qui a sévi longtemps dans ce continent.
 Souleimane a créé un ensemble de lois et d’institutions pour administrer son immense empire (organisation de l’armée, de la féodalité militaire, des impôts). Il fit bâtir de nombreux complexes religieux, comprenant mosquées, médersas, bibliothèques, cantines et mausolées, dont le plus célèbre est la mosquée Souleymaniyé d’Istanbul. Par ailleurs, il fit construire des complexes de ce genre à Damas, à  Médine et au  Yémen.
Sur le plan maritime, sa marine domine la Méditerranée et les actions de la flotte ottomane dans la mer Rouge étendent la puissance turque au-delà du Yémen (1538) et d’Aden (1547). Pénétrant dans l’océan Indien, elle gêne les Portugais qui avaient la mainmise dans ces mers.

Héritage de Souleimane

L’Empire ottoman, sous son temps,  avait atteint sa plus grande expansion, l’Etat était organisé et prospérait grâce au contrôle des voies commerciales et à un système d’imposition approprié : droit de douane, tributs payés par les territoires vassaux, dîmes versées par les sujets musulmans, capitations pour les non-musulmans. Cette richesse permettait d’entretenir la plus puissante armée de l’époque, forte de plus de 300 000 hommes aguerris au sein de laquelle cependant les janissaires prenaient de plus en plus de pouvoir avec le temps.  Une période de paix s’en est suivie, qui permit à Souleimane de prendre en main les principes du gouvernement. L’armée féodale est reconstituée et les finances assainies. Ce brillant administrateur a porté l’Empire turc à son apogée malgré la présence d’ennemis de tous les côtés. Mais son rêve de voir ses étendards flotter sur l’orgueilleuse Vienne ne s’est jamais réalisé, malgré ses efforts soutenus et qu’il dirigea même en personne sans aboutir malheureusement. Dixième sultan ottoman, Souleimane est resté le plus célèbre de la dynastie. C’est sous son règne que l’Empire ottoman a atteint son apogée, aussi bien dans le domaine territorial que dans celui de l’influence politique ou du rayonnement artistique et intellectuel

Source La Tribune

Le Pèlerin

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