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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 05:12

Algérie - Transports : lancement d'un projet de train entre Tipaza et Boumedfâa

La modernisation des chemins de fer se poursuit, avec le lancement des études de réalisation de plusieurs liaisons ferroviaires. L'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a lancé, en fin de semaine, un appel d'offres pour le recrutement de sociétés spécialisées pour la conception d'une ligne ferroviaire électrifiée entre Tipaza et Boumedfâa sur 40 km pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h. Cette nouvelle ligne reliera la ville côtière de Tipaza aux Hauts-plateaux via Boumedfaâ.

L'Anserif a lancé depuis 2009 des études pour de nombreuses nouvelles lignes ferroviaires électrifiées entre les villes des Hauts-plateaux. Des projets qui devraient permettre de contribuer au développement rapide de cette région et de réduire la pression démographique sur les wilayas du littoral.

Source TSA Rafik Tadjer 

Le Pèlerin

 

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 23:58

Algérie - Comportement anarchique des citoyens et démission de l’état : Les villes algériennes gangrénées par l’incivisme

L’anarchie à l’algérienne n’est pas, selon des sociologues, un acte de désobéissance comme elle n’est pas liée à la pauvreté ou à l’injustice sociale. Le laisser-aller et les politiques désastreuses de l’État ont participé à envenimer la situation. Les villes algériennes se sont transformées, en quelques années, en un festival du désordre. Une ode à l’anarchie. A la rue Hassiba Ben Bouali à Alger, comme dans n’importe quelle rue d’Algérie, les voitures foncent sur les piétons, les jeunes lancent des propos licencieux – presque obscènes – aux jeunes filles, les passants tentent d’esquiver les gouttes d’eau qui dégoulinent des balcons, les badauds observent sans bouger une rixe entre commerçants et un agent de nettoyage qui fait semblant de balayer en feignant de ne pas voir les ordures qui s’amoncellent derrière lui. Cette manière de vivre en dit long sur nous-mêmes. Qu’est-il arrivé aux Algériens ? Nous posons la question à Samir, jeune habitant du quartier, il nous explique que tout cela est « normal » et que « l’Algérie est comme ça ».. La vie a changé, elle devient plus difficile et les gens s’adaptent comme ils le peuvent. Le mot d’ordre c’est ‘’tag ala men tag’’, marche ou crève », analyse-t-il. Sur le mur auquel il est adossé, il y a l’inscription: «Attention, interdiction de pisser». N’y voir aucun rapport.

Les racines des comportements chaotiques remontent, d’après le sociologue Nacer Djabi, au tout début de l’indépendance de l’Algérie lorsque des milliers de familles se sont emparées des appartements et des villas des anciens colons. « Il est nécessaire, dit-il, de se référer à la relation entre l’Algérien et la ville pour comprendre ce qui se passe. Il ne faut pas oublier que les Algériens sont entrés en ville de façon collective et brutale pour occuper les biens vacants. Ils ont peut-être voulu prendre leur revanche sur plus d’un siècle d’interdiction. L’Algérien est ainsi passé du gourbi et des bidonvilles à la ville ‘européenne’ », souligne M. Djabi. Plus de cinquante ans après l’indépendance, la relation de l’Algérien avec la ville est restée embrouillée. « L’Algérien est l’enfant de la culture rurale. Mais aujourd’hui, il a perdu cette culture y compris dans les zones rurales. Il suffit d’observer la situation de nos villages et des petites villes pour s’en convaincre. La majorité des Algériens – hormis quelques exceptions – n’ont pas connu la ville. Ils vivaient dans les haouchs, dans les bidonvilles. Il est nécessaire de faire un travail pédagogique auprès des jeunes générations pour améliorer la relation de l’Algérien avec la ville. » Le laisser-aller et les politiques désastreuses de l’Etat ont participé à envenimer la situation. « Les politiques de l’Etat ou les "non-politiques" ont maintenu ce système tel quel. Les walis, les P/APC, les responsables de daïra et des sociétés de nettoyage savent comment dépenser leur budget, mais ne savent pas comment nettoyer et travailler à longueur d’année pour améliorer la situation. La culture civique n’est pas la culture de nos entreprises et de nos sociétés », a indiqué encore M. Djabi. Puis les « années du terrorisme » ont fait le reste. « La famille s’est effondrée. L’absence de l’Etat a favorisé le désordre surtout chez les jeunes qui constituent la majorité dans la société algérienne », a souligné M. Djabi.

«Le désordre, c’est l’esthétique de ce pays»

Djamel, 28 ans, employé dans une entreprise privée, dénonce les comportements « individualistes » des Algériens. « On ne respecte pas l’autre. Mabqaach el q’dar. Si le chauffeur ne respecte pas le piéton et le piéton ne respecte pas la voiture, on ne s’en sortira jamais. Aujourd’hui, les gens astiquent leurs maisons à l’intérieur, mais dès qu’ils franchissent le seuil de la porte, ils adoptent d’autres comportements », se plaint-il. Il ajoute : « Les gens sont dégoûtés, karhou. C’est sans doute ce qui explique l’individualisme primaire et le laisser-aller. » Condamnés au « système D » pour vivre, les jeunes se sont inventé de nouvelles règles. L’essentiel, pour eux, est de « se mettre à l’abri » de la misère. « Moi, je n’attendrais pas qu’on vienne me tendre la main. N’daber rassi. Je fais le parking. Celui qui a de l’argent peut se garer ici. Celui qui n’en a pas n’a qu’à chercher ailleurs. Personne ne vient nous offrir leur charité et nous faisons pareil », lance-t-il cinglant. Plus qu’un phénomène qui gangrène notre économie, l’informel est devenu un état d’esprit. La rue, ce qu’on appelle communément « el houma », explique M. Djabi, a changé au gré des bouleversements qu’a connus l’Algérie. « L’absence de l’Etat combinée à l’absence de l’autorité du père ont abouti à ce résultat. Les jeunes voient en leur père ‘’l’échec’’ surtout s’il ne s’est pas adapté au système de débrouillardise qui est devenu une ‘’valeur’’ essentielle de la société algérienne. Le désordre est dirigé surtout contre l’autorité du père ‘’raté’’ avant qu’il ne le soit contre l’Etat », décortique M. Djabi. Les conséquences des comportements anarchiques peuvent être dangereuses. Les routes d’Algérie sont parmi les plus meurtrières au monde. « L’Algérien voit en la voiture un exutoire à toutes ses frustrations. Au volant, il croit détenir le pouvoir », dit Saïd, chauffeur de taxi. Il ne s’offusque plus de voir, dans les rues déjà étroites d’Alger, les voitures garées en double file. « Le désordre c’est l’esthétique de ce pays », glisse-t-il .

Dans certains secteurs sensibles, comme la santé, la situation tourne au cauchemar. Aux urgences de l’hôpital Mustapha, les patients et leurs parents sont souvent obligés de prendre leur mal en patience. Un rien suffit pour faire éclater une bagarre. Dimanche 23 août, la chaleur est accablante et les patients se bousculent pour accéder à la salle de soins. « Chacun son tour. Habbit tnawadhli el groun (tu veux me faire pousser des cornes) », crie l’un d’entre eux. « Il n’y a aucune organisation aux urgences. C’est l’un des plus grands hôpitaux du centre d’Alger mais il fonctionne avec deux médecins seulement. Les patients sont mal pris en charge. Il n’y a pas d’accueil et pas assez de brancards. La consultation dure une demi-heure, comme s’il s’agissait d’une consultation ordinaire alors qu’il s’agit d’urgence. Le temps de patienter, il peut être déjà trop tard », nous dit Tahar, qui accompagne sa mère. Il ajoute, à bout de nerfs : « A chaque bureau, nous sommes orientés vers un autre service puis vers une autre queue. Lorsqu’on parvient au centre d’analyses médicales, on nous dit que le médecin est absent. En tout et pour tout, on en a pour plus de 3 heures. »

« Les Algériens en camping »

L’anarchie à l’algérienne n’est pas, souligne le sociologue Djabi, un acte de désobéissance civile. Elle n’est pas non plus liée à la pauvreté ou à l’injustice sociale. Ni même d’ailleurs au milieu urbain ou rural. « La pauvreté ne justifie pas cette situation. Les nouveaux riches sont encore plus dangereux. Dans les quartiers huppés d’Alger, il est possible de voir que les propriétaires de grandes villas ne se gênent pas pour investir les trottoirs sans parler du mauvais goût et de l’immensité non justifiée des constructions. Ces catégories de personnes prennent leur revanche sur la ville, ses habitants et son environnement », précise-t-il. Et d’ajouter : « La pauvreté ne justifie pas tout. La réponse se trouve dans la politique de l’urbanisme. L’Etat a construit des bâtiments de cinq étages dans des régions désertiques qui ne manquent pas d’espace. » Les tags inscrits sur les murs d’Alger ont valeur de cris : « el harba », « el hedda », « el harga ». Abdenasser Djabi estime que le désordre qui règne dans les villes est indissociable du désir des Algériens de fuir leur pays. « Les Algériens se comportent comme s’ils étaient de passage et qu’ils ne comptent pas rester longtemps dans leur pays et qu’ils n’en sont même pas citoyens », souligne M. Djabi. C’est comme si les gens étaient « en camping », nous dit Samir, 36 ans. « C’est le signe qu’on est perdus. Il n’y a plus de repères. Il y a trop de bruit pour rien. Les gens qui sortent ne savent même pas quoi faire. On dirait qu’ils errent sans but », analyse-t-il. Le désordre est sans doute le « chantier présidentiel » le plus difficile à aborder. Il nécessite une « révolution des esprits » sans laquelle les millions de dollars n’y peuvent rien.
Source El Watan Amel Blidi
Le Pèlerin

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 23:55

  Ne cherchez pas le dépaysement en destinations lointaines...
Vous l'avez en Ariège
   la cascade d'Ars 
A tous ceux qui rêvent d'horizons nouveaux et de terres vierges, l'Ariège, toute proche, offre de remarquables lieux d'exploration, des endroits uniques et authentiques où l'on se sent, tour à tour, aventurier des hauts sentiers, traqueur d'adrénaline, baroudeur des neiges, découvreur de mondes perdus... El où l'on est toujours le bienvenu.

Adossé aux cimes espagnoles et andorranes, ce vaste territoire, original et intact, de plaines, de montagnes et de lacs, se déplie du nord au sud en paliers successifs, de 300 à 3000 mètres. Avec des cirques et des vallées, des hameaux d'altitude qui ont gardé leur caractère et leurs traditions. Les montagnes y sont les plus préservées des Pyrénées. Les rivières, présentes partout, charrient de l'or et des truites.

Attachant, ce pays aux multiples facettes, des vertes prairies du Couserans aux accents méditerranéens du Mirepoix en passant par le pays de Foix est un formidable terrain d'aventure, où tous les défis deviennent possibles. Goût de l'extrême ou quête d'authenticité, quel que soit le but du périple, le voyageur est sûr d'être comblé.

Ce pays n'est-il pas celui des chercheurs d'or et des montreurs d'ours, qui voyageaient jusqu'aux Amériques ? Celui des bergers, des forgerons, des mineurs et des tisserands, qui ont fait la fortune des villages ? Celui des contrebandiers et des résistants ? La vie dans les montagnes forge le caractère. L'Ariège en tire une forte identité, riche et vivante, pénétrée d'un profond désir d'indépendance.
Il faut remonter au Moyen-âge pour le cerner. Dans ce pays, on a plus d'une fois défié l'autorité, combattu l'intolérance, lutté contre les injustices. Les forêts se souviennent encore de l'étrange Guerre des Demoiselles, qui a vu les montagnards, le visage noirci de charbon, vêtus de longues chemises blanches se révolter pour défendre leurs droits ancestraux sur la forêt. Loin de diviser, les conflits, les menaces, les insurrections ont fortifié avec le temps un esprit communautaire qui perdure encore. Ici, les Pyrénées n'ont jamais constitué une frontière. Avec ses cols largement tournés vers le sud, l'Ariège a toujours été un pays ouvert, une montagne de passage. Dès l'an mil, il y soufflait un esprit de liberté étonnant pour l'époque. C'est ici que protestants et cathares ont trouvé refuge sous la protection des comtes de Foix. La fréquentation de communautés juives des villes méridionales et les liens avec l'Espagne musulmane, avec les ports de la Méditerranée ont développé l'habitude de vivre avec l'autre. El donc la tolérance. Elle imprègne la générosité de l'accueil, la chaleur des contacts et une façon de vivre qui fait la différence. 

Pour tout savoir sur l’Ariège, je vous propose de cliquer sur le lien du ….ci-dessous :
Source :
http://www.ariegepyrenees.com/ 
Vous serez transcendé et y trouverez tous les renseignements utiles
Le Pèlerin
 

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 23:48

Humour à la James Bond
 

James Bond va se balader dans un parc, soudain il rencontre une jeune fille puis il regarde sa montre. La jeune fille lui demande :

- Pourquoi regardez-vous votre montre, vous avez un rendez-vous ?
Alors, il répond :

- Non, elle me parle.

La jeune fille répond :

- Et elle vous dit quoi ?

- Elle me dit que vous n'avez pas de culotte sous votre robe !

La jeune fille, lui dit qu'il se trompe et qu'elle en a une !

James répond :

Ma montre avance d'une heure ! allons faire un tour ensemble...

Le Pèlerin

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 23:40

Moines de  : la demande de levée du secret défense transmise à trois ministères français

En France, une demande de levée du « secret défense » dans l'enquête sur la mort des sept moines de Tibéhirine a été adressée à trois ministères, affirment aujourd'hui plusieurs médias locaux. Les ministères français de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur ont été saisis il y a quelques jours par le juge d'instruction Marc Trévidic, en charge de l'affaire, pour qu'ils remettent à la justice les documents secrets qu'ils auraient en leur possession sur ce dossier.
Cette démarche a été demandée par l'avocat des familles des victimes, Me Patrick Baudouin. Selon une source judiciaire française citée par des agences d'informations, le juge Marc Trévidic chercherait à savoir si le retard pris dans l'ouverture de l'enquête - elle a été ouverte en 2004, huit ans après les faits- pourrait être dû à des pressions politiques exercées pour ne pas nuire aux relations entre Paris et Alger. Les sept moines français avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère de Tibéhirine, près de Médéa.

La levée du secret défense devrait permettre au juge d'instruction d'accéder notamment aux notes et rapports que le général François Buchwalter affirme avoir avoir transmis au gouvernement français à l'époque des faits. Attaché militaire à l'ambassade de France à Alger de 1995 à 1998 , ce général est devenu le principal témoin dans ce dossier après sa déposition devant le juge d'instruction.

Selon ce général, les sept religieux n'avaient pas été tués par le Groupe islamique armé (GIA) mais suite une bavure de l'armée algérienne. L'armée aurait bombardé un bivouac du GIA tuant dans l'opération les moines. François Buchwalter a dit au juge Trévidic avoir obtenu ses informations d'un gradé algérien dont le frère aurait pris part à l'opération. Mais l'ambassade de France à Alger avait ordonné un black-out sur ces informations, a ajouté le général sur procès-verbal.
Source TSA Rafik Tadjer 

Le Pèlerin

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 07:19

La France n’a de leçon à donner à personne, mais a des responsabilités de par sa puissance économique et son histoire…

« Faisons du XXIe siècle le siècle du pragmatisme et de la bonne volonté des peuples. » C’est le message de Nicolas Sarkozy aux ambassadeurs de France réunis mercredi après-midi au palais de l’Elysée pour leur traditionnelle conférence annuelle.
C’est un rôle de premier plan qu’ambitionne de faire jouer Nicolas Sarkozy à la diplomatie française dans le règlement des problèmes internationaux. Un « rôle moteur » dans la réforme de la gouvernance mondiale et au sein de l’Europe. « Il n’y a pas à attendre, il y a urgence », a martelé le chef de l’Etat français en citant les questions qui appellent une solution rapide, comme le conflit israélo-palestinien, le dialogue avec l’Iran sur la question nucléaire, la réforme des institutions internationales. Sarkozy affichait un ton qui se voulait ferme et déterminé, en tapant de temps en temps du poing sur son pupitre devant un parterre de diplomates et un gouvernement quasiment au complet. « Le temps n’est pas notre allié, il est notre juge et nous sommes déjà en sursis », a-t-il lancé à propos des dossiers d’actualité, comme la conférence de Copenhague sur le changement climatique prévue en décembre prochain. « Le conflit du Proche-Orient n’est pas un conflit régional mais mondial. Que faut-il attendre ? Qu’il y ait plus de morts ? Plus de souffrances ? » Le président français s’est déclaré prêt à convoquer, en accord avec l’Egypte et l’Union européenne, un deuxième sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) si Israël s’engage sur un « gel précis et complet de la colonisation et une relance de la négociation ». « C’est une erreur de penser que l’on peut continuer un processus de colonisation et espérer obtenir la paix », reconnaissait Nicolas Sarkozy, confirmant au passage qu’il recevrait la semaine prochaine, à Paris, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Gel des colonies un préalable pour Sarkozy

Sur un autre dossier chaud, le locataire de l’Elysée a appelé l’Iran à « négocier sérieusement » sur son programme nucléaire. Et de le menacer d’un « renforcement très substantiel des sanctions », si aucune réponse favorable n’était apportée aux propositions des Occidentaux « d’engager un dialogue sur la question nucléaire ». Concernant les relations avec l’Afrique, un sommet France-Afrique se tiendra début 2010 en Egypte à l’occasion du cinquantième anniversaire de 14 anciennes colonies françaises. Par ailleurs, les chefs d’Etat concernés seront conviés aux festivités du 14 juillet et des contingents de ces pays défileront sur les Champs-Elysées en signe de reconnaissance de leur participation à la libération de la France lors des deux Guerres mondiales. Le chef de l’Etat français a signalé qu’à la fin de cette année, les accords de défense qui lient son pays à huit Etats africains seront négociés « dans une perspective radicalement nouvelle : désormais la France conçoit son rôle d’abord comme un appui à la création de forces africaines capables d’assurer collectivement la sécurité de leur continent, dans le cadre de l’initiative de défense de l’Union africaine ». Le président français a également surfé sur le thème de l’énergie en appelant à un dialogue entre producteurs et exportateurs. Il a par ailleurs estimé que répondre au défi énergétique mondial, suppose aussi l’accès au nucléaire civil « en plaidant » pour « un juste partage ». Une soixantaine de nouveaux pays dans le monde ont marqué leur intérêt pour des programmes électronucléaires, a indiqué Nicolas Sarkozy qui a annoncé l’organisation par la France, dans les prochains mois, d’une conférence sur le sujet en liaison avec l’AIEA.

Source El Watan Nadjia Bouzeghrane

Le Pèlerin

 

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 07:06

Les sombres prévisions d’un expert de la banque mondiale

«Les réserves algériennes s’épuiseront en 2012»

Le taux des réserves ne dépassera pas les 120 milliards de dollars.

Le matelas financier de l’Algérie «s’effilochera avant la fin de l’année 2012» a affirmé le Dr Amhamed Hamidouche, expert auprès de la Banque mondiale, dans un entretien qu’il a accordé au confrère arabophone El-Khabar. Ce dernier a relevé que les chiffres des réserves de change annoncés par le gouverneur de la Banque d’Algérie contredisent ceux du Centre national d’informations et statistiques de la Douane (Cnis). La chute des prix des hydrocarbures conjuguée à la stabilisation du volume des exportations épuisera à coup sûr les réserves de change algériennes avant même la fin de l’année 2012, selon cet expert.

Celles-ci connaîtront «une diminution de 10 à 15 milliards de dollars durant la fin de l’année» consécutivement à l’amorce d’une nouvelle baisse des cours des hydrocarbures, a présagé encore ce dernier. Cette tendance va se poursuivre jusqu’au mois de janvier de l’année en cours.

Le Dr Hamidouche a insisté, notamment sur le fait que le chiffre de M.Leksaci (gouverneur de la Banque centrale) comporte forcément une erreur, d’autant plus qu’il est pratiquement impossible de réaliser le niveau de 143,1 milliards de dollars de réserves indiqué, si on se réfère aux chiffres donnés par le Centre national d’informations et statistiques de la Douane.

Le bilan du Cnis faisait état d’un volume d’exportations de l’ordre de 20,7 milliards de dollars et de 19,9 milliards de dollars d’importations. Il ressort un excèdent d’un milliard de dollars., sachant toutefois que les services relatifs au transport portuaire et aéroportuaire et l’expertise internationale connaissent un déficit net et clair passant de 4,7 milliards en 2006, à 10,9 milliards en 2008.

Un simple calcul permettra de conclure un déficit de 3 milliards de dollars affectant la balance commerciale souligne le même expert qui remet en cause le chiffre de la Banque centrale en estimant aussi que plus de 10 milliards de dollars de dividendes sont transférés chaque année par les entreprises étrangères et les multinationales (en hydrocarbures). Cela est considéré par cet expert comme facteur négatif dans la balance des paiements. Autre facteur influençant le taux des réserves est la non-intégration de la Bourse d’Alger dans l’économie mondiale. Ainsi, selon cet expert de la Banque mondiale, le taux des réserves ne dépassera pas les 120 milliards de dollars.
Dans le même ordre d’idées, l’éventuelle baisse des prix de l’asphalte, des matériaux de construction etc. sera à la rescousse du programme quinquennal de 150 milliards de dollars. Si les réserves de change permettront 3 mois d’exportations, il n’en demeure pas moins que c’est la crise économique et sa période qui déterminent la demande mondiale y compris celle des hydrocarbures.

Source l’Expression Mohamed Boufatah

Le Pèlerin

 

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 23:52

Algérie - Exploitation de l’autoroute Est-Ouest

Bouteflika veut une tarification raisonnable

Le président de la République demande de finaliser toutes les études des nouveaux projets avant leur réalisation pour éviter les réévaluations récurrentes et coûteuses.

Poursuivant les auditions des ministres, le président de la République a écouté, avant-hier, Amar Ghoul, ministre jugé le plus actif du gouvernement. Ce dernier a présenté au chef de l’Etat un bilan détaillé des réalisations de son secteur pour les cinq dernières années. M.Ghoul a exposé ensuite les propositions de son département pour les cinq prochaines années. à l’issue de cette réunion d’évaluation, le Président a émis quelques remarques et donné des directives à son ministre. M.Bouteflika est revenu, à cette occasion, sur le projet du siècle, à savoir l’autoroute Est-Ouest qui est en voie de finalisation.
Le chef de l’Etat a abordé le volet relatif à l’exploitation de cet ouvrage pharaonique. Dans cette optique, il a ordonné au ministre de mettre en place toutes les commodités nécessaires et autres mesures d’accompagnement requises afin d’assurer des prestations de qualité conformes à cette œuvre. La tarification est un chapitre sur lequel s’est penché le président de la République.

Il a demandé à ce que la tarification de l’exploitation de cet ouvrage prenne en considération le pouvoir d’achat des usagers. Le ministre Amar Ghoul n’a pas cessé de réitérer, à travers ses différentes sorties médiatiques, que la tarification sera juste symbolique. Le chef de l’Etat a demandé à son ministre de confier la gestion de cet ouvrage pour une période de moyen terme à un partenaire qualifié. «La gestion de l’autoroute devra être, pour une période de moyen terme au moins, contractée avec un partenaire qualifié, tout comme la tarification de l’exploitation de cet ouvrage devra tenir compte à la fois du pouvoir d’achat des usagers, mais aussi de la nécessité de l’amortir et de le maintenir», a déclaré Abdelaziz Bouteflika.

La réalisation du programme de développement des infrastructures des travaux publics durant les cinq dernières années, a connu une avancée très sensible sur l’ensemble des 1810 opérations inscrites.
Quelques exemples illustrent l’avancée enregistrée par le secteur de Amar Ghoul: la création de 561.000 emplois, et de 3500 nouvelles entreprises et 350 bureaux d’études. Cette même avancée s’est traduite notamment par l’entretien et le développement de plus de 67.369 kilomètres de réseau routier, et la construction de 1250 ouvrages d’art.
Ce faisant, l’état du réseau routier est aujourd’hui acceptable pour 95% des routes nationales contre 55% en 1999, 75% des chemins de wilaya contre 45% en 1999, et 71% des chemins communaux contre 40% en 1999.

En ce qui concerne le programme de ce quinquennat, le secteur des travaux publics s’engage à réaliser des opérations très importantes. Il s’agit de l’extension du réseau routier, notamment au niveau des wilayas des Hauts-Plateaux et plus de 1820 km dans les wilayas du Sud, le renforcement, la réhabilitation et le confortement de routes et d’ouvrages d’art, la réalisation de deux nouvelles rocades de contournement de la wilaya d’Alger, l’une reliant Nador (wilaya de Tipasa) à Bordj-Ménaïel (wilaya de Boumerdès) et l’autre reliant Khemis-Miliana (wilaya de Aïn Defla) à Bordj Bou Arréridj en passant par Médéa, Bouira et M’sila, la réalisation de voies rapides reliant les ports de Béjaïa et Djendjen à l’autoroute Est-Ouest, ainsi que 11 chefs-lieux de wilaya à cette même autoroute, la réalisation de la rocade des Hauts-Plateaux sur 1300 kilomètres entre les frontières Est et Ouest.
Vers la fin de l’exposé, le président a instruit le ministre de poursuivre le développement que connaît son secteur, en tenant compte de quelques directives relatives notamment à l’aspect financier des projets.

Le Président a exhorté son ministre à finaliser toutes les études des nouveaux projets avant leur réalisation, et ce, afin d’éviter les réévaluations récurrentes et coûteuses. Sur le même point, M.Bouteflika a demandé l’adoption d’une démarche graduelle prenant en considération les capacités financières du pays, fortement sollicitées dans plusieurs domaines.
«A ce stade, nous favoriserons, par exemple, la construction de rocades routières de qualité, tout en réservant dès le début, les emprises de terrain nécessaires à leur modernisation future sous la forme de voies autoroutières», a conclu le président de la République.

Source L’Expression Tahar Fattani

Le Pèlerin

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 23:40

Algérie - Plages: Seules les vagues...

C’est comme un miracle : alors que les plages grouillaient de monde à la veille du mois sacré, voilà que les lieux ont été complètement désertés au premier jour du jeûne. Rien n’indique que 24 heures auparavant les sables des lieux tels que Sidi Fredj, Zeralda ou Palm Beach étaient foulés par des milliers de paires de pieds.
En ce premier jour de Ramadhan, la plage Colonel Abbès (Zéralda) a renoué avec l’ambiance automnale. Un léger vent soulevait le sable fin. L’espace réservé aux parasols a laissé place aux détritus, les tentes proposées à la location durant la saison estivale sont presque à l’abandon.   Seul un groupe de jeunes oisifs était sur place. Ils profitaient de la fraîcheur de la brise marine en parlant de «tout» et de «rien».
Plus loin,  Azur Plage. L’ambiance est morose. Où sont passés les estivants ? Où est passée la ruée qui caractérisait les lieux ? Le parking est vide, les snacks sont fermés, les petits revendeurs ont disparu. Silence. Poussant encore un peu plus. Près de la plage familiale les palmiers, un couple a dressé une table au bord de mer. Pieds dans l’eau il se rafraîchissait profitant du calme et de la clarté du tableau que leur offrait la mer dans toute sa splendeur. A quelques mètres, trois cavaliers se promenaient sur le rivage. Enfin un air d’été à Palm Beach. Des enfants profitent encore des plaisirs de la mer. Au large, les quelques vagues provoquées par le vent laissaient apparaître un baigneur étendu sur sa planche à voile. Calme et volupté.

Côtés infrastructures hôtelières, une ambiance de fin d’été y règne. A Douaouda Marine, les établissements hôteliers le «Méditerranéen» et «Kahina» ont fermé leurs portes. Les portails de ces deux hôtels étaient enchaînés.  Normal, les clients sont tous rentrés chez eux pour passer le Ramadhan en famille. Même atmosphère au complexe touristique de Mazafran. A l’hôtel « Safir » le réceptionniste assurait son service seul. Aucune personne n’est passée dans les couloirs même pas le bagagiste qui, d’ordinaire, se postait à l’entrée pour accueillir et aider les clients.

A l’hôtel « Les Sables d’Or », toujours à Zéralda, un agent de sécurité fait signe qu’aucun service n’est assuré pour cette journée. « Revenez le soir », a-t-il lancé.

A Sidi Fredj aussi, le parking principal est vide alors que les établissements hôteliers (Riadh et El Marsa) ne sont occupés que par quelques clients étrangers ou de passage. «Il est prévu d’organiser des veillées. La date n’a pas encore été fixée», indique un agent rencontré à l’entrée de l’hôtel Riadh.

Source Horizons

Le Pèlerin

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 23:33

Albert Camus – Le Premier Homme Algérois
 

Elle a 60 ans environ. Elle est vêtue d'une jupe noire et d'un tee-shirt blanc et porte son sac en bandoulière, tout serré contre elle. Mais, dans son regard, soudain, on sent passer l'effroi. L'effroi et la honte. On est en juillet 2006, à Roissy, au comptoir Air France d'un vol en partance pour Alger, et la personne qui accompagne cette Algérienne qui retourne au pays vient de lâcher à l'hôtesse l'indicible : «C'est compliqué pour elle de voyager seule. Elle ne sait ni lire, ni écrire.» On observe la femme ainsi réduite, en une phrase, une seule, à sa condition d'illettrée et on ne peut s'empêcher de penser à la mère et à la grand-mère d'Albert Camus, toutes deux analphabètes. Oui, Albert Camus, ce «monument» de la littérature française, a passé son enfance dans un appartement misérable d'Alger, dans lequel aucun livre n'avait jamais pénétré. Obligatoirement, cela laisse des traces. Des humiliations ravalées, des affronts essuyés. Des références à jamais absentes. Le sentiment, surtout, de ne pas être comme les autres. D'être à part. À part, avec cette mère taciturne, à demi-sourde et ayant des difficultés de langage. Cette mère «qui ne connaissait pas l'histoire de France, un peu la sienne, et à peine celle de ceux qu'elle aimait». À part, aussi, différent, avec cette grand-mère autoritaire, qui dictait la loi à la maison. Empêchait le petit Albert de traîner dans la rue, l'obligeant parfois à faire des siestes à ses côtés dans la moiteur de l'été, à sentir près de lui «l'odeur de chair âgée». À part, enfin, dans ce petit trois-pièces pouilleux où vivaient également son frère aîné, Lucien, et leur oncle, drôle de hère, sourd lui aussi, qui vivait avec son chien et emmenait Albert à la chasse «entre hommes», près d'Alger, ou à la plage des Sablettes. Une plage dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un mince ruban de sable, longé de rochers, et qui a été recouverte aux trois quarts par une route à quatre voies avec en fond de paysage les trois colonnes bétonnées et imposantes du monument des Martyrs. Dans l'Alger d'aujourd'hui, rares sont ceux qui connaissent encore Albert Camus. Ce n'est pas comme Zinédine Zidane, autre Français aux racines algériennes, dont on voit la photo s'étaler sur des affiches de 4 mètres sur 3 pour vanter les mérites d'une marque de téléphone portable.
La terre d'Algérie fut pourtant pour Camus sa «vraie patrie», «la terre du bonheur, de l'énergie, et de la création», celle où il a découvert pêle-mêle sa vocation d'écrivain, sa vulnérabilité – notamment lorsqu'il est atteint de tuberculose –, connu ses premiers émois amoureux et sensuels et cette rage de se distinguer, d'«arracher cette famille pauvre au destin des pauvres qui est de disparaître de l'histoire sans laisser de traces». Mais cette «terre splendide et effrayante» fut aussi celle du questionnement, elle correspondit à l'éveil de sa conscience politique – il adhère au Parti communiste en 1935 avant de s'en éloigner – puis devint une terre de déchirement pour celui à qui on a reproché de ne pas soutenir assez les nationalistes algériens et à qui certains reprochent encore de n'avoir jamais, ou si peu, mentionné dans son oeuvre les Algériens, ceux qu'on appelait à l'époque les «indigènes». Signe que les temps changent ? En avril, dans cette Algérie indépendante qu'il n'aura pas connue, un colloque «international» sur «Albert Camus et les lettres algériennes : l'espace de l'inter-discours» a été organisé à Tipasa. La fin d'un tabou ? Décrispation en tous les cas, à une époque où le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne cesse de vouloir réactiver la polémique sur le rôle de la colonisation française. «Camus est dans l'imaginaire algérien, même si on ne le lit plus dans les établissements scolaires et dans les facultés», analyse aujourd'hui Afifa Bererhi, coordinatrice du colloque. «S'il a été tant contesté à une époque, c'est parce qu'il a provoqué une très grande déception, il a été considéré comme un traître. Mais la lecture idéologique de Camus est aujourd'hui secondaire, c'est le côté esthétique qui est privilégié», précise cette Algéroise qui dirige le département de français de l'université d'Alger. Sa manière de chanter les beautés de ce pays, «les enchantements solaires» et «les ivresses maritimes», de décrire les odeurs mêlées de la rue algérienne est donc reconnue. Ainsi, à Tipasa, à une heure d'Alger, au milieu de ces ruines romaines qui ont tant inspiré Camus, la responsable du site propose de faire venir le guide – aujourd'hui à la retraite – qui a assisté à l'installation de la stèle érigée en hommage à l'écrivain.
Mais à Alger, pas une plaque, pas une référence. Dans l'ancienne rue de Lyon, devenue rue Mohammed-Belouizdad, les commerçants interrogés aux environs de la supposée demeure d'enfance de l'auteur de La Peste vous regardent avec des yeux ronds. «Albert “Camusse”, connais pas, il faut demander aux anciens.» Deux hommes d'âge respectable, mémoire du quartier, hochent la tête. Assis à l'ombre sur des tabourets posés sur le trottoir encombré, ils sont affirmatifs : «Vous n'êtes pas à la bonne adresse, c'est en face, c'est là qu'il habitait avec sa mère.» En face, difficile d'avoir une confirmation. La vendeuse d'un magasin d'électroménager se marre : «Il y a deux mois, un Japonais est venu nous poser la même question. C'est tout le monde qui cherche Albert Camus !» «Tout le monde» n'est pas d'accord sur l'adresse exacte de l'écrivain. Habitait-il au 91, ou au 93, de la rue de Lyon, comme l'affirme dans sa biographie Olivier Todd ? Au 131, où le locataire du premier étage en a assez d'être dérangé tout le temps, ou au 124, «la vraie adresse», car, indique l'archevêque d'Alger, Henri Teissier, «c'est celle qui est indiquée sur son acte de baptême» ? Mystère. Une chose est sûre. Dans l'ancien quartier de Belcourt, l'ambiance n'a plus grand-chose à voir avec celle qui régnait lorsque, à la suite de la mort du père d'Albert Camus, sur le front, lors de la bataille de la Marne en 1914, sa veuve, Catherine, née Sintès, vient s'installer à Alger. À l'époque, voix françaises, arabes, espagnoles et italiennes se mêlaient. Aujourd'hui, c'est évidemment l'arabe qui domine, même si des enseignes en français demeurent de-ci de-là, comme au 131, signalé par un panneau «Chirurgien-dentiste-soins-prothèse-détartrage». Les tramways bondés d'ouvriers algériens et français que le petit Albert empruntait, tôt le matin, pour aller au lycée ou se rendre «à Alger», comme on disait pour parler du centre de la ville, ont disparu. Mais la circulation est toujours aussi dense. Les commerces non plus ne sont plus les mêmes. Les éventaires alimentaires tenus par des marchands arabes ont disparu. Cacahuètes, pois chiches séchés et salés, sucres d'orge peints en couleurs violentes, «acidulés poisseux, pâtisseries criardes», «pyramides torsadées de crème recouvertes de sucre rose», «beignets arabes dégoulinants d'huile et de miel», décrits par Camus, ont disparu. Aujourd'hui, à côté des magasins établis – bijoutiers, vendeurs de tissus au mètre –, des petits vendeurs ont envahi les trottoirs mais proposent avant tout des objets de la vie quotidienne : duvets aux couleurs criardes, casseroles, chaussures en plastique roses, portables et autres gadgets plastifiés sont vendus, parfois à même le sol, par des Algériens barbus qui observent avec circonspection une femme occidentale non voilée. À quelques mètres, le cinéma Le Musset est fermé. Quand il y accompagnait sa grand-mère, endimanchée, ses cheveux blancs lissés et sa robe noire fermée d'une broche d'argent, le petit Albert vivait un supplice. Le cinéma projetait des films muets, assortis de petits textes. Après que la grand-mère eut lancé assez fort pour être entendue «tu me liras, j'ai oublié mes lunettes», le petit Albert devait lire à haute voix les résumés du Signe de Zorro, avec Douglas Fairbanks père, ou des Deux Orphelines. Plus loin, l'école communale proche du domicile a été transformée en mosquée. Mais Albert se rendait à une autre école, à dix minutes de là, rue Aumerat. C'est là que son sort a basculé. L'instituteur, M. Germain, modèle républicain du genre, à qui Albert Camus a dédié son prix Nobel, a pris sous son aile ce pupille de la nation. Il lui offrira Les Croix de bois, de Roland Dorgelès, et ira convaincre la grand-mère de le laisser aller au lycée, comme boursier, plutôt que de le faire travailler.
Une nouvelle vie commence. Tous les matins, voyageant souvent sur le marchepied du tramway, Camus se rend au grand lycée d'Alger, rebaptisé Bugeaud en 1930, au sud de Bab-el-Oued. Il découvre que tout le monde n'y est pas aussi pauvre qu'à Belcourt, lui qui hésite à écrire la profession de sa mère, femme de ménage, sur les fiches de renseignement. «Bébert» devient un mordu de football, s'entraînant durant la récréation avant d'entrer au Racing universitaire d'Alger, le RUA. Le lycée est toujours là, façade imposante et blanche, face à la rade d'Alger. Mais il n'y a aucune trace du passage de Camus. À côté, le jardin Marengo n'a pas bougé. Mais on n'y voit aujourd'hui que des hommes assis, seuls, sous les bananiers. La plage Padovani n'est plus fréquentée, en ce mois de juillet, que par des jeunes garçons qui se baignent tandis que quelques femmes voilées restent en retrait sur le sable. À dix minutes, l'église Notre-Dame-d'Afrique où le jeune Camus se rendait parfois avec des amis domine toujours la baie d'Alger. Mais les escapades canailles dans les bars frais de Bab-el-Oued, où les hommes commandaient une anisette et les femmes un sirop d'orgeat, ne pourraient plus avoir lieu aujourd'hui : le quartier est devenu islamiste. Les inscriptions sur les murs – Forza Ussma («Vive Oussama») –, de même que la tenue des femmes – pour certaines voilées de la tête aux pieds, en noir – ne laissent aucun doute. Aucune trace non plus du passage de Camus dans l'ancienne rue Charras, où Edmond Charlot, qui l'édita, tenait une librairie-bibliothèque, au 15 bis. Seul clin d'oeil dans ce lieu qui fut si important pour l'écrivain : de jeunes Algériens vendent sur les marches des livres d'occasion. Dans le tas, entre un exemplaire d'un livre intitulé Du léninisme au stalinisme et un dictionnaire de français, Élise, ou la vraie vie, d'Etcherelli, mais pas un Camus…
Source le figaro.fr
Le Pèlerin
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