Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 05:23

Des enjeux à double facette

islam et chretiente

Les Occidentaux se basaient, il y a quelques mois, sur la présence d'islamistes sur leurs territoires pour qualifier certains pays de terroristes. Aujourd'hui, la donne a-t-elle changé?

Le Printemps arabe, ayant balayé certaines dictatures et menaçant d'autre, a ouvert les portes aux islamistes. L'un des aspects les plus intéressants des «Printemps arabes» reste le contexte islamiste. En Tunisie, en Libye, au Maroc et en Egypte, les islamistes bombent le torse, rassurent et se voient rassurés du côté de l'Occident. Ils ont été largement plébiscités vainqueurs des scrutins post-«révolution» en Tunisie et au Maroc et sont en pole position en Libye et en Egypte. C'est dire qu'il aura fallu, paradoxalement, que les peuples arabes se révoltent pour que le tabou (l'islamisme) soit levé et normalisé. Aux élections, ils sont sortis largement vainqueurs contre les formations démocratiques.

Pourtant, à l'exception du cas libyen, les islamistes se sont montrés, dans les pays arabes en ébullition, en marge des révoltes et à l'abri des protestations de rues. Ils ont pris le train des révoltes en marche au moment où ces dernières ont fait tomber des régimes, que l'on croyait bien établis. «Le Printemps arabe s'est produit alors que l'Occident connaissait la plus grande vague d'islamophobie de son histoire. Alors qu'on parlait de libertés en Tunisie et en Egypte, on jouait en Europe avec le fantasme de l'islamisation», a souligné Henry Laurens, spécialiste d'histoire du Monde arabe, auteur d'un ouvrage: la Question palestinienne. Cela signifie-t-il que le syndrome islamiste ne fait désormais plus peur aux Occidentaux? Ou le soutien indirect de la diplomatie occidentale aux islamistes cache-t-il des desseins inavoués? Une diplomatie qui, pour rappel, fait de la promotion de la démocratie une nouvelle arme d'ingérence dans les affaires internes de pays souverains et de l'islamisme un critère pour qualifier un Etat de voyou et/ou de terroriste. Jusqu'alors, les Américains, les Britanniques, les Français ne tenaient pas à offenser les dirigeants libyens, égyptiens, tunisiens ou marocains, qui avaient fait des islamistes leurs favoris aux postes de commande, quitte à en exagérer la menace sur la stabilité de leur pays et détourner les objectifs des révoltes de leurs peuples. C'est dire qu'une nouvelle lune du miel recommence entre les Occidentaux et les islamistes, après celle des années de la guerre froide. Face à cette contradiction apparente de messages inquiétants, et d'autre part de déclarations d'intentions plus apaisantes des islamistes, les Occidentaux voient-ils la nécessité d'aider les cadres de ce nouveau pacte: Islamistes-Occidentaux. Et pour paraphraser «les prêtés» à François Mitterrand à propos de Mikhaïl Gorbatchev dans les années 1980: «L'important n'est pas que ces nouveaux acteurs, en l'occurrence les partis religieux, soient sincères, mais que tout se passe comme s'ils étaient sincères.»

Il faut faire avec les islamistes

Depuis le début de l'été, les diplomates américains, britanniques et français au Caire, à Tunis ou ailleurs au Maghreb, n'hésitent plus à rencontrer les leaders des formations intégristes locales, forces (devenues) incontournables dans le nouveau paysage politique, hérité des dictatures renversées par les soulèvements des peuples. «Surprenez-nous, on vous surprendra», avait déclaré en avril Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, lors d'un colloque organisé par le Quai d'Orsay à l'Institut du Monde arabe (IMA), qui réunissait des islamistes du Maghreb. Mieux encore, Alain Juppé avait même proposé, le 16 avril dernier, l'ouverture d'un large dialogue avec les courants islamistes du monde arabe qui «respectent les règles du jeu démocratique et bien sûr, le principe fondamental du refus de toute violence». Et en même temps, le chef de la diplomatie française avait appelé ses ambassadeurs à «élargir le spectre de leurs interlocuteurs aux courants islamiques ayant accepté le jeu démocratique et renoncé à la violence». Ainsi, au Caire, quelques semaines après, l'ambassadeur français Jean Félix Paganon brisait le tabou en s'entretenant avec Mohammed Morsi, le chef du parti Liberté et Justice, émanation des Frères musulmans. Aux journalistes, Jean Félix Paganon a déclaré:«On demande aux Frères musulmans comment ils voient la transition. Quels sont leurs éléments de programme et leur stratégie électorale.» En Tunisie, l'ambassadeur français, Boris Boillon, s'est lui aussi entretenu régulièrement avec Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahda, interdit du temps de Ben Ali. En Libye, encore, il y a eu des entretiens avec les intégristes activant sous la houlette de l'ancien djihadiste Abdelhakim Belhadj. Mais là, plus qu'ailleurs, les Occidentaux se sont succédé, un après l'autre, auprès des islamistes libyens. En Jordanie, une diplomate a rencontré récemment Zaki Ben Rachid, un dirigeant des Frères musulmans. Mais là «ce n'était pas une première», prévient-on à l'ambassade de France. On les rencontre régulièrement, ils font partie du paysage politique depuis bien des années. C'est dire que le pacte a était bel et bien conclu entre islamistes pressentis au pouvoir dans le Monde arabe et l'Occident. A ce sujet, William B. Quandt, ex-membre du Conseil de sécurité national américain, avait déclaré, dans les colonnes de l'Expression, que «les islamistes sont en position d'exercer visiblement le pouvoir, de se confronter au réel et aux jeux de coalition interne et externe, mais aussi il faudra à l'Occident réussir la réinvention de ses relations avec ces nouvelles classes politiques plurielles, forcément différentes des relations avec des régimes en situation de monopole, jadis incarnés par un individu érigé en interlocuteur unique». Dans cette optique de la relation avec le Monde arabe, William B. Quandt a souligné que «l'Occident a un rôle à jouer».

Source L’Expression

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 05:19

Le Maroc tient le bon bout devant l’Algérie

U23-Maroc-Algerie-1-0.jpg

Devant son public de Tanger, le Maroc a pris le meilleur sur l'Algérie (1-0), mardi lors de la deuxième journée du Championnat d'Afrique des moins de 23 ans, qualificatif pour les JO 2012. Les hommes de Pim Verbeek peuvent voir la vie en rose dans ce groupe A.

Le Maroc tient le bon bout. Les Lions de l'Atlas ont battu l'Algérie (1-0), mardi à Tanger au terme d'une rencontre engagée. Bien organisés défensivement, les Algériens ont subi le jeu durant le plus clair de la partie, mais n'ont cédé que sur un mauvais placement de leur gardien, Mazouzi, trompé sur une frappe de loin pourtant pas imparable de l'attaquant de Vitesse Arnhem, Adnan Tighadouini (58ème, 1-0). Les Fennecs se ruaient ensuite à l'assaut du but marocain, mais manquaient l'égalisation par Bounedjah, après un tir de Bitam mal repoussé par El Kharroubi (78ème).

Avec ce sans-faute, les hommes Pim Verbeek peuvent voir la vie en rose. L'Algérie devra elle cravacher ferme jusqu'au bout. Comme toutes les équipes du groupe. L'autre rencontre du jour, qui opposait les deux battus du premier jour, a vu la victoire du Sénégal sur le Nigeria (2-1).

Conclusion de la soirée : les quatre équipes peuvent encore se qualifier dans ce groupe, avec un Maroc en ballotage très favorable. et un Nigeria mal parti Précision importante : c'est le goal-average particulier qui prime sur les autres critères en cas d’égalité entre deux ou plusieurs équipes au terme des matchs du premier tour.

Source Football365.fr

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 05:03

France - Badinter dénonce "l'imposture" de Sarkozy sur la sécurité

robert-badinter.jpg

La politique de sécurité dont Nicolas Sarkozy vante le succès depuis dix ans n'est qu'une imposture qui a eu peu d'effets réels mais a désorganisé la police et la justice, estime Terra Nova, club de réflexion proche du Parti socialiste.

Dans un rapport diffusé mardi, ses auteurs appellent les candidats à la présidentielle à "éviter de poursuivre cette course en avant" et prônent une remise à flot des politiques de sécurité publique sur au moins dix ans.

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a été chahuté à l'Assemblée nationale par les élus socialistes, en particulier Manuel Valls, qui l'ont sommé de tirer les leçons des échecs de la majorité sur la sécurité.

"Menteur, menteur", ont scandé les députés PS alors que Claude Guéant répétait son credo d'une baisse de la délinquance, après avoir fait un lapsus : "Cette année, la délinquance a recruté dans ce pays."

La gauche met en avant la persistance des violences aux personnes dans le bilan sécuritaire de l'UMP, mais Claude Guéant invoque une baisse des violences les plus dures, notamment celles commises par les malfaiteurs.

Le rapport de Terra Nova, qui dit s'appuyer sur des données législatives et scientifiques, dénonce la culture du chiffre impulsée par Nicolas Sarkozy dès son accession au ministère de l'Intérieur en 2002 et une frénésie pénale sans effet réel.

L'ancien ministre socialiste de la Justice Robert Badinter, qui a inspiré et préfacé le rapport, a dénoncé lors d'une conférence de presse un "concours Lépine de la compassion" et une "exploitation cynique" des chiffres de la délinquance.

Il reproche au chef de l'Etat d'avoir masqué "sa politique répressive "sous les traits de la compassion", afin "d'accabler la gauche", censée faire preuve de laxisme et d'angélisme.

Qui sont les victimes épargnées ?

Au chapitre des "mystifications" et du "charlatanisme", Robert Badinter s'est élevé contre la présentation d'un chiffre unique et global de la délinquance, tout en reconnaissant que cette pratique existait aussi sous la gauche.

Selon lui, réunir des formes distinctes de délinquance sous une "étiquette unique" pour dire que la délinquance a reculé ou augmenté n'a aucun sens.

"On ne dit pas la maladie a reculé", a-t-il ironisé.

Robert Badinter s'est élevé en particulier contre le recours par le gouvernement à la notion de "victimes épargnées", ironisant sur une "armée fantôme" de victimes qui n'ont d'existence "que comptable."

"Au moins permettent-elles à l'actuel ministre de l'Intérieur Claude Guéant de se targuer d'une baisse de 500.000 victimes par an. D'où sortent ces victimes épargnées ? Il n'a à aucun moment expliqué comment il arrivait à ce chiffre, sinon le lier à 17% de baisse de la délinquance" depuis 2002, a-t-il dit.

Le rapport de Terra Nova, signé par les magistrats Valérie Sagant et Benoist Hurel, ainsi que par l'avocat Eric Plouvier, rejoint les critiques formulées de longue date par des sociologues, syndicats de police et responsables de gauche.

Tous ciblent la "culture du chiffre" qui a entraîné selon eux des effets pervers, éloigné la police de la population et dont les résultats "contredisent les discours volontaristes."

Ainsi, les vols restent à un niveau élevé et les violences, qui alimentent le sentiment d'insécurité, "demeurent une préoccupation majeure", selon le rapport de Terra Nova.

"Il y a eu une pression sur les policiers, les gendarmes et les magistrats pour produire de bonnes statistiques plutôt que de bons services à la population", a dit Valérie Sagant.

Elle a cité en exemple le fait pour les enquêteurs de multiplier les interpellations d'usagers de stupéfiants (140.000), qui ont doublé en dix ans, et sont plus faciles à réaliser que celles des trafiquants.

Cette politique s'est également traduite, selon le rapport, par dix années de recul de la prévention de la délinquance.

Source Boursier.com Reuters - Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 04:54

France - Les avertisseurs de radars se réinventent

radar-au-feu-rouge

Radar au feu rouge. 

AUTOS - Les avertisseurs de radars changent de vocation...

Ne les appelez plus «avertisseurs de radars», mais «outils d'aide à la conduite». Subtil. Priés le 11mai dernier par le gouvernement de revoir leur copie sous peine d'être interdits, les petits boîtiers Coyote, Inforad ou Wikango ont dû repasser leur Code. Depuis mardi matin, les fabricants sont tenus de ne plus signaler clairement la présence des radars fixes ou mobiles sur la route.

Des «zones de danger»

Témoin le Max de Wikango que nous avons essayé (99,95euros environ, avec ou sans abonnement à partir de 6,70euros par mois). Désormais, le petit boîtier émet quatre types d'alertes: «zone de danger», «zone à risques», «zone à risques potentiels» et «perturbation». «Les radars peuvent se situer dans une zone de danger», confesse Isabelle Pons, directrice marketing chez Wikango. Ou pas. Bref, c'est un peu le règne de l'hypocrisie, même si l'on comprend bien qu'il nous faut lever le pied quand l'appareil lance son alerte.

«Le gouvernement s'était engagé à déplacer les radars dans les endroits dangereux», plaide Isabelle Pons, qui mise sur la communauté d'utilisateurs des boîtiers (environ 800.000 personnes en France) pour que ceux-ci soient «100% pertinents». Le même gouvernement avait aussi précisé que des radars pédagogiques précéderaient les radars fixes… Il est vrai que les radars – pardon, les zones de danger pour nos permis — sont plutôt bien situés. Reste à savoir si ce type d'outil, hier toléré par les autorités, aujourd'hui devenu 100% légal, parviendra sous cette forme à séduire les consommateurs.

Source 20minutes.fr Christophe Séfrin

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 03:43

La blonde et les préservatifs

blague coquine

C'est une brune, une blonde et une rousse qui boivent tranquillement leur thé.

La rousse dit : « alors vos enfants vont bien ? »

La brune : « ben non pas trop parce que j'ai trouvé un paquet de cigarettes dans la chambre de Simon ! »

La rousse : « ah bon je ne savais pas qu'il fumait! »

La blonde : « moi non plus ça va pas car j'ai trouvé une bouteille d'alcool dans la chambre de Matéo ! »

La brune : « vraiment je ne savais pas qu'il buvait »

La rousse : « eh ben moi j'ai trouvé un paquet de préservatifs dans la chambre de Camille ! »

La blonde dit alors : « OH LA LA je ne savais pas qu'elle avait un zizi ! »

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 05:41

Début des élections législatives, hier, sous haute sécurité

Egypte-vote-transition.gif

 

Les Egyptiens ont afflué en grand nombre, hier, vers les urnes au titre de la première journée des élections législatives post-Moubarak. Des élections maintenues par les autorités égyptiennes en dépit du regain des violences à la place Tahrir, qui ont fait plus de 40 morts et plusieurs blessés après plus d’une semaine de manifestations populaires réclamant le départ des militaires du pouvoir.

Les quelque 40 millions d’électeurs égyptiens doivent élire 498 députés de l’Assemblée du peuple, en plus des 10 autres membres qui seront nommés par le chef de l’armée, chef d’Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui. Le futur Parlement sera chargé de nommer une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution, une étape décisive dans la transition du pays vers la démocratie promise après le soulèvement, en attendant la prochaine élection présidentielle prévue en juin 2012, suite à l’engagement du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis l’éviction du «Raïs», en février dernier, de céder le pouvoir aux civils. Ainsi, le système électoral complexe prévoit un découpage du pays en trois régions votant successivement. Concernant le mode de scrutin, un tiers des sièges de l’Assemblée du peuple seront pourvus via un scrutin uninominal à deux tours, les deux tiers restants étant attribués à des listes élues à la proportionnelle. La première journée du scrutin concernera le Caire, Alexandrie, deuxième ville du pays, ainsi que des gouvernorats comme Louxor (Haute-Egypte). Le vote pour l’Assemblée du peuple (chambre des députés) se déroulera ainsi jusqu’au 11 janvier, puis sera suivi du 29 janvier au 11 mars par l’élection de la Choura, la chambre haute consultative. La chambre basse duParlement sera le premier organe élu au niveau national depuis la chute de Moubarak, un fait qui, à lui seul, pourrait lui permettre d’entamer le monopole du pouvoir des militaires. Le général Mamdouh Chahine, membre du CSFA, a, néanmoins, déclaré que la nouvelle Assemblée n’aurait pas le pouvoir de destituer un gouvernement nommé par le Conseil. Mais cette affirmation a été contredite par Kamal Ganzouri, Premier ministre, pourtant nommé par l’armée, à la tête d’un gouvernement de "salut national", vendredi dernier, en remplacement d’Essam Charaf. Ganzouri, déjà rejeté par les manifestants de Tahrir en raison de son âge (78 ans) et de son passé d’ancien Premier ministre de Hosni Moubarak entre 1996 et 1999, n’a pas exclu, dimanche soir, qu’une majorité parlementaire soit à même de former un nouveau gouvernement. Les militaires avaient, d’abord, envisagé qu’une fois élue la chambre haute en mars, le Parlement choisirait une Assemblée constituante de 100 membres chargée d’élaborer une loi fondamentale soumise à référendum, avant la tenue d’une présidentielle.
Les Frères musulmans se frottent les mains !
Ragaillardis par l’avancée spectaculaire de la vague verte post-révolutionnaire dans plusieurs pays arabes, les Frères musulmans d’Egypte ambitionnent de ratisser large lors des élections législatives qui ont débuté hier. Le succès des islamistes dans l’Assemblée constitutive tunisienne et lors des législatives au Maroc, en attendant la Libye, les islamistes d’Egypte se frottent d’ores et déjà les mains. Les Frères musulmans et d’autres partis islamistes, qui abordent le scrutin avec de fortes espérances, se sont démarqués des dernières manifestations, rappelons-le. Donc, il est difficile de savoir si l’électorat les sanctionnera pour cette raison ou si l’organisation et la discipline des Frères musulmans permettront à leur parti nouvellement formé, Liberté et Justice, de triompher sur la myriade de groupes et de candidats indépendants qui se présentent (environ 50 formations politiques). Compte tenu de la complexité du processus électoral, du nombre de partis apparus depuis la chute de Moubarak et du caractère novateur de ces élections dans un pays où les scrutins étaient, jusque-là, verrouillés, tout pronostic est particulièrement audacieux. Les analystes jugent, cependant, qu’aucun parti ne sera en mesure d’obtenir une majorité claire. Ils s’attendent à ce que le camp islamiste totalise un score de l’ordre de 40% des voix et les libéraux un tiers. Par ailleurs, certaines personnalités politiques, rescapées après la chute du régime de Mourabak, tentent de se redéployer sur la scène en participant aux législatives dans des listes indépendantes ou sous d’autres bannières politiques. De son côté, l’opposant Mohamed El-Baradei, qui se prévaut du soutien des manifestants de la place Tahrir hostiles aux militaires, s’est dit prêt à renoncer à ses ambitions présidentielles pour diriger un gouvernement de salut national, mais "à condition que le gouvernement soit doté de toutes les prérogatives pour gérer la période de transition, rétablir la sécurité, relancer l’économie et réaliser les objectifs de la révolution égyptienne", précise un communiqué du bureau de campagne de l’ancien chef de l’AIEA

Source Midi Libre 

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 05:37

Après la victoire du PJD aux législatives marocaines

contestation dans le monde arabe

 

De Rabat au Caire, en passant par Tunis, la dominante est dorénavant au vert. Après avoir avancé masqués, les islamistes prennent ainsi le pouvoir dans les pays arabes, notamment ceux qui ont chassé leurs dictateurs.
Le roi du Maroc marque un point : le scrutin de vendredi a vu la participation de 45% du corps électoral, soit un score honorable pour ces élections législatives censées traduire dans les faits sa volonté de réformes, sur fond de révoltes démocratiques dans le monde arabe. Face aux manifestations en faveur de changements politiques dont le Maroc a été le théâtre à partir de février, Mohammed VI a proposé, en juin, une série d’amendements constitutionnels pour transférer une partie de ses prérogatives à des représentants élus, adoptés par référendum deux semaines plus tard. En vertu de cette réforme, le souverain, qui conserve la haute main sur les affaires religieuses et la sécurité, devra notamment choisir un Premier ministre dans les rangs de la formation arrivée en tête. Mais de l’autre côté, ce vote est un échec pour le roi, qui pensait faire barrage à ses islamistes. Les islamistes du Parti de la justice et du développement ont revendiqué la victoire avant même les résultats officiels. “Sur la base des informations dont nous disposons actuellement, nous sommes en passe de faire mieux que prévu. Je pense que nous sommes partis pour obtenir entre 90 et 100 sièges”, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi le président du PJD, Abdelilah Benkirane. Soit le quart de la Chambre des représentants, formée de 395 députés. Si cette estimation devait être confirmée, le PJD deviendrait, après le parti Ennahda en Tunisie, la deuxième formation islamiste modérée à arriver en tête d’une élection depuis le déclenchement du Printemps arabe.
Et sans nul doute, les Frères musulmans d’Égypte réaliseront un score au moins identique, lundi, si la date des législatives sera maintenue. En Lybie, le gouvernement de transition est islamiste dès lors que le président du Conseil national libyen a en personne affirmé que la Lybie post-Kadhafi se fondera sur la charia. De là à imaginer qu’une république islamique remplacera la Jamahiriya, la coquille vide de Kadhafi, il n’y a qu’un pas. Donc, de Rabat au Caire, en passant par Tunis, la dominante est dorénavant au vert. Après avoir avancé masqués, les islamistes prennent ainsi le pouvoir dans les pays arabes qui ont chassé leurs dictateurs. Le Maroc, en douceur, pour s’être épargné une révolution violente ; la Tunisie qui a ouvert la saison du printemps arabe et l’Égypte qui l’a marquée au pas, mais dont l’armée se veut encore gardienne du temple ; et enfin la Libye, cas d’espèce où il a fallu l’intervention de l’Otan pour faire tomber Kadhafi. Même la Syrie devrait basculer. Une évolution et des perspectives qui inquiètent les milieux modernistes arabes à tel point que se répand en son sein et chez les régimes encore debout ce discours “conspirationniste” : les États-Unis ont manœuvré pour que l’islamisme politique s’installe démocratiquement à la tête des pays d’Afrique du Nord.
La thèse n’est pas nouvelle. Après avoir boosté les dictatures, voilà venu le temps des islamistes. Objectif, et la secrétaire d’État américaine ne l’a que trop répété implicitement ces derniers temps : garantir la stabilité de ces régions à long terme en les dotant de gouvernements qui seraient “enfin légitimes aux yeux de leurs propres populations.” Il reste cependant à confirmer cette thèse d’une main américaine agissant secrètement dans les coulisses pour imposer aux peuples arabes un nouvel ordre islamiste.
Comme il reste à résoudre cette énigme de partis islamistes qui n’ont pas pris part à la chute des dictatures ou, quant elles l’avaient fait, c’était prendre le train en marche, et qui raflent les mises électorales. Ennahda, le PJD, les Frères musulmans, pour ne citer que ceux-là, ont disposé de structures bien organisées et de pactoles financiers ne provenant pas des cotisations de leurs militants, mais ça n’explique pas pour autant leur succès, d’autant, et, on ne le soulignera jamais assez, qu’ils n’ont pas pris part aux changements révolutionnaires. Ils ont d’abord assisté en spectateurs aux évènements et ensuite se sont insérés dans le processus de changement en donnant l’impression qu’ils se sont fondus dans la démocratie, allant jusqu’à s’interdire, verbalement pour l’heure, de toucher aux acquis démocratiques ou, comme en Tunisie, au statut des femmes, le plus avancé dans le monde arabe. Dans les courants républicains et démocratiques, ce langage n’est que propagandes et balivernes. Et de convoquer les engagements de l’ayatollah iranien Khomeiny en 1979 et le tapis vert que lui ont déployé les Occidentaux et même la gauche marxiste iranienne. Les ayatollahs ont récupéré la révolution à leur seul profit. Depuis, la République Islamique tient le pouvoir à Téhéran d’une main de fer. Ce sera plus difficile pour Ennahda, le PJD et demain les Frères musulmans. Le contexte a changé et les sociétés sont assez sécularisées, du moins en ce qui concerne les libertés fondamentales. En outre, ces islamistes qualifiés de soft savent qu’ils ne doivent surtout pas affoler les Occidentaux. La question est de savoir si ces islamistes au pouvoir avanceront encore masqués ou feront leur aggiornamento.
Pour l’heure ils se réclament tous du modèle turc. Les islamistes de l’AKP ont effectivement fait basculer la Turquie dans le camp des pays émergeants mais leur respect de la démocratie n’est pas endogène à leur propre idéologie. Ceux qui s’ébahissent devant ce modèle ont zappé le legs d’Atatürk, la proximité de l’Europe dont la Turquie est toujours candidate et, surtout, la sécularisation de très larges pans de la société pour lesquels la laïcité, à ne pas confondre avec l’athéisme, est la ligne rouge.

Source Liberté Q. Nouatta 

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 05:32

Tourisme «hivernal» face aux prises d'otages

Arlit, une poudriere pres de Tamanrasset

 

En prévision des fêtes de fin d'année, et face à la cascade des prises d'otages dans la Sahel, un important dispositif sécuritaire, voire un renfort, vient d'être mis en place dans le Sud algérien, à la veille de l'arrivée de plusieurs milliers de touristes occidentaux, attendus dans les wilayas touristiques du Sud du pays. Les sites touristiques seront sécurisés jour et nuit, nous révèle notre source bien informée. Les services de sécurité sont déjà sur le qui-vive. Ils ont été dotés de détecteurs d'explosifs, d'équipements nocturnes et des barrages fixes ont été installés au niveau des pistes isolées et peu fréquentées. Le spectre d'Al Qaida au Maghreb hante le Sud algérien.

Après les deux enlèvements qui se sont produits, ces derniers jours, dans le nord du Mali, où des groupuscules terroristes appartenant à la nébuleuse avaient enlevé deux ressortissants français, à Hombori, et trois autres Européens à Tombouctou, et l'assassinat d'un ressortissant allemand, il était évident qu'en Algérie des mesures de sécurité fussent prises pour éviter un tel scénario, d'autant que plusieurs milliers de touristes occidentaux sont attendus dans les jours qui viennent au Sud du pays. A Illizi, Tamanrasset, ou encore à Ghardaïa et Adrar, un renfort de taille a été dépêché afin de mieux sécuriser les alentours, d'autant que les prises d'otages se sont multipliées ces derniers jours au Sahel, selon une source bien informée. Ce dispositif, qui s'ajoute à celui déjà existant, consiste à sécuriser tous les sites touristiques des régions du Hoggar, Tassili de Taghit et Djanet, les hôtels et les restaurants ainsi que les lieux d'hébergement des touristes surtout les étrangers qui préfèrent fêter le nouvel an dans le Grand Sahara algérien. Ici, des patrouilles mobiles ont été renforcées, cela sans oublier les postes installés au nombre plus conséquent afin de faire échec à d'éventuelles tentatives de prises d'otages, exécutées par des terroristes appartenant à Al Qaida au Maghreb, et qui visent en particulier les touristes occidentaux, venus de l'Europe, de l’Amérique, voire même de l'Asie. De leurs côtés, les autorités locales, en connexion avec les agences de tourisme, ont été destinataires de transmettre la liste et les lieux d'hébergement des touristes occidentaux qui vont débarquer dans le Grand Sahara. Mieux, les autorités locales ont même exigé des propriétaires  d’agences de tourisme de leur transmettre la carte des déplacements, les horaires et les trajets, que vont prendre les touristes, pour que les services de sécurité soient dûment informés de l'ensemble du menu proposé aux touristes. Encore plus loin, la circulation des touristes étrangers dans le Sud du pays sera suivie, toujours, par une escorte des services de sécurité, mais également d'un guide, un connaisseur parfait des itinéraires du Sahara algérien. Dans ce contexte, des patrouilles mobiles de la Gendarmerie nationale seront mobilisées pour bien escorter les convois des touristes, et ce pour assurer une meilleure couverture sécuritaire afin d'éviter le pire. Par ailleurs, les randonnées individuelles sans guide officiel dans le désert seront strictement interdites par les autorités. Cette mesure sécuritaire s'inscrit non seulement pour éviter une prise d'otages des touristes par les groupuscules d'Al Qaida au Maghreb, mais également dans le cadre de la lutte contre le pillage d'art, puisque souvent certains touristes tentent de piller les objets archéologiques du pays. Cela a dû arriver déjà. En 2008 comme en 2010, des touristes étrangers avaient tenté de piller des objets de valeur appartenant à l'Histoire, parmi eux des touristes allemands. Ces derniers ont été condamnés à une peine d'un an de prison et d'une amende d'un million de dinars dans le cadre d'une affaire de pillage dans le site archéologique de Tassili. D'autre part, le personnel chargé des touristes a été déjà soumis, également, à l'identification pour déjouer toute infiltration suspecte. Des policiers et des gendarmes en civil ont été mobilisés dans les sites et les hôtels dans le cadre d'un dispositif non apparent pour ne causer ni désagréments ni inquiétude aux touristes.      

Source Les Débats Lotfi Itou. 

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 05:24

Les bas salaires font fuir les cadres algériens

harraga.jpg

 

Une étude internationale, à laquelle a participé le portail algérien dédié à l'emploi «emploitic.com», a montré que «la majorité des cadres algériens (82%) sont prêts à aller travailler à l'étranger», et que la recherche d'un salaire meilleur constitue la première motivation de 70% des Algériens voulant s'expatrier. Selon les résultats de cette étude , «les Algériens font certainement partie des nationalités les plus intéressées par l'expatriation». Mais, une fois de plus, ce phénomène n'est pas propre aux Algériens, puisque, selon l'étude, «plus de deux tiers de la population active dans le monde est prête à travailler à l'étranger». Sur le plan mondial, les personnes qui déclarent vouloir s'expatrier sont en hausse de 7% dans la mobilité professionnelle depuis 2006, ajoute-t-on.  Cette étude, effectuée auprès d'un échantillon de 162.000 personnes dont 1.915 Algériens, dont 87% ont un niveau universitaire, souligne que la deuxième motivation des personnes à vouloir effectuer une carrière professionnelle à l'étranger sont la formation (59%), la recherche d'un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) (37%), et la dimension internationale de l'entreprise (33%). Par ailleurs, les pays qui attirent le plus les Algériens sondés lors de cette enquête réalisée entre juin et août derniers, sont le Canada (57%), la France (53%), le Qatar (52%), les Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis à égalité avec (43%).   Paris, Dubaï et Londres viennent en tête des villes qui intéressent les Algériens pour y travailler avec respectivement 37%, 24% et 18% des avis des Algériens sondés.       

S'agissant des moyens utilisés pour rechercher un emploi en Algérie, les portail Internet dédiés à l'emploi, viennent en tête avec 82%. Cela «prouve que l'e-recrutement a tendance à atteindre le même niveau de notoriété en Algérie que dans les autres pays du monde», souligne Emploi. tic.

Néanmoins, le journal, comme outil de recherche d'emploi, reste quand même utilisé par une frange importante des personnes sondées (53%), et les candidatures spontanées (38%), qui sont toujours aussi importantes en Algérie,  «alors que ces canaux tendent à disparaître dans certains pays au profit des sites-emploi, et des outils Internet», note cette étude. Quant aux secteurs d'activité qui intéressent le plus les personnes voulant s'expatrier, il s'agit de l'industrie et de l'énergie (68%), les télécommunications et la production avec (28%) pour chaque secteur, suivi des technologie de l'information et de l'Internet (20%), la communication et les médias (19%) et les banques et les assurances (18%).

Source Les Débats Salem M. 

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 05:08

Le phénomène prend chaque jour plus d’ampleur

faux-dinars.jpg

Faux Dinars

 

Menace - Des experts en économie mettent en garde contre la propagation de faux billets, dont les conséquences sont plus fâcheuses que le terrorisme sur la sécurité du pays.

La propagation de faux billets, découverts quasi quotidiennement par les services de la sûreté et de la Gendarmerie nationale, a démontré la «faiblesse» du système bancaire algérien et le grand retard enregistré par l’Algérie dans l’application de mécanismes de différents paiements adoptés dans le reste des pays du monde. Cela a fait, selon certains experts, qu’environ 40% de la masse monétaire liquide en Algérie circule dans le marché parallèle hors du cadre des banques.
Cette situation aura un impact plus fâcheux que le terrorisme sur la sécurité de l’Algérie, et menace toute l’économie nationale. Des analystes de la scène monétaire nationale estiment que l’inondation du marché de fausse monnaie serait due à des réseaux internationaux qui veulent frapper la sécurité et la stabilité de l’Algérie.
Il est évident que la lutte contre ce fléau ne peut se faire sans que soit revu le système bancaire algérien dans sa totalité et dans les plus brefs délais. Les experts estiment que le remplacement des liquidités par des chèques et mandats pourrait mettre un terme à ce trafic.
Cependant, le dysfonctionnement dans ce système «ne pourrait être réglé par le changement de lois d’une manière subite car cela contribuerait à aider le marché parallèle». L’expert en économie Abderahmane Mebtoul a estimé que «les banques algériennes ne sont que des établissements administratifs.
Elles ne sont pas liées au réseau mondial et ne jouent pas leur rôle consistant à faire bouger l’économie», avant d’ajouter qu’on ne peut protéger le marché du danger de faux billets que si on arrive à «contenir le marché parallèle dans l’ordre du marché qui mettrait un terme à la manipulation, la corruption et le trafic».
Des sources sécuritaires estiment, pour leur part, que la carte des réseaux de trafic de faux billets en Algérie est en expansion continue et change d’une année à une autre, indiquant que l’Algérie est devenue la région privilégiée des pays étrangers pour activer dans ce trafic.
Il n’est un secret pour personne que les repères de la carte d’activité des réseaux de «propagation» de faux billets changent selon les interventions des services de la gendarmerie. Ainsi, il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de cerner ce phénomène dans une zone géographique bien déterminée.
L’année dernière (2010) l’activité des réseaux de trafic de faux billets s’est concentrée à l’est du pays, notamment à Oum El-Bouaghi, où les services de la Gendarmerie nationale ont réussi à annihiler la plus grande tentative d’inondation du marché local de faux billets. En plus de cette wilaya, on citera Mila, M’sila, Oran, Tébessa, El-Taref, Sétif et Tlemcen. Mais, selon un rapport de la Gendarmerie nationale, la plupart des affaires traitées ont été enregistrées dans les wilayas de l’ouest du pays ainsi que dans celles d’El-Bayadh, d’Oran, de Mostaganem et de Tlemcen à l’ouest du pays.

Près de 2 000 scanners et des centaines de compteuses de billets
Selon l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) de nouveaux matériels très sophistiqués seront importés prochainement au profit des Agences de banques du pays, et ce, afin de faire face au trafic de faux billets qui prend aujourd’hui une ampleur plus accentuée que jamais. En effet, selon l’ABEF près de 2 000 scanners et des centaines de compteuses de billets seront importés par les établissements financiers.
Plus efficaces pour contrôler et identifier les faux billets, ces machines à compter seront mieux adaptées pour vérifier l’authenticité des billets mis en circulation dans les banques du pays. Désormais, les anciennes machines ne font plus le poids. Cela dit, des centaines de milliers de dinars en coupures de faux billets de 200 et 1 000 dinars, mais également de fausses pièces de 100 dinars circulent dans nos banques sans être repérés. Souvent, ces faux billets sont dans un état lamentable, ce qui a permis aux trafiquants d’écouler sur le marché de fausses coupures de faux billets sans avoir de grands problèmes.
Toutefois, la vigilance est plus que jamais de mise dans les banques, entre autres, la vérification du numéro et de la signature que portent ces faux billets, mais cette prise de conscience n’a pas pu arrêter l’hémorragie des faux billets.
Devant cette situation, les banques sont déjà en alerte et le contrôle a été poussé afin de localiser les billets trafiqués. Face à ce contrôle draconien, les trafiquants ont déjà trouvé d’autres solutions. Désormais, ils fabriquent des faux billets de 1 000 dinars dans d’autres pays, en France ou en Chine à titre d’exemple. Une solution qui s’avère très payante pour eux.

Le billet de 2 000 DA serait infalsifiable
Des experts à la Banque d’Algérie, spécialité de la monnaie, ont indiqué que les billets de banque de 2 000 DA sont parmi les billets les plus sûrs et leur falsification est pratiquement impossible, du moins actuellement. Cela est rendu possible grâce, expliquent ces experts, à la technologie de pointe utilisée dans leur émission, à la qualité du papier et de l’encre utilisés dans leur fabrication et grâce aussi à la qualité des dessins se trouvant sur les billets. A cela s’ajoutent, selon les mêmes experts, les normes utilisées pour la première fois pour «sécuriser» ces billets qui ont été émis en Algérie. La mise en circulation des nouveaux billets de 2 000 DA, le 28 avril dernier, vise à juguler la crise de liquidités enregistrée de façon plus vive au niveau du réseau national d’Algérie Poste qui gère environ 13 millions de comptes courants. La mise en circulation de ces billets a fait l’objet des plus folles rumeurs. En effet, les lobbys du marché parallèle ont fait circuler des rumeurs pour que les citoyens ne fassent pas confiance à ces billets et les rejettent. De cette façon, les barons du marché informel s’emparent de ces billets afin de pouvoir faire circuler d’importantes sommes d’argent avec moins de billets et ainsi moins de «volume». Pour faire face à cette situation, la Banque d’Algérie a décidé de mettre les billets en circulation par tranche pour barrer la route à ceux qui les amassent.

La monnaie nationale ciblée à l’étranger
Constat - Outre le trafic et la falsification des billets de banque dans notre pays, la monnaie nationale n’échappe pas aux réseaux de faussaires européens.

Preuve en est l’affaire du vol de papier destiné à l’impression des billets de banque de 1 000 DA.
En effet, un camion qui transportait 44 bobines de papier, provenant d’Allemagne pour imprimer des billets de banque à destination d’Alger et la Banque centrale, a été braqué selon une minutieuse préparation, en novembre 2006. Les 20 tonnes de marchandises ont été volées.
Il faudra attendre deux ans pour qu’un échantillon réapparaisse : le 28 septembre 2008, à l’aéroport de Marignane, la police saisit 51millions de faux dinars algériens (516 000 euros), après un contrôle de routine sur les valises de deux frères tunisiens. Sami et Ridha s’apprêtaient à prendre un vol Marseille -Tunis. Le soir même, ils dorment en prison, après leur mise en examen pour trafic de fausse monnaie. Une première expertise convainc les enquêteurs que le pactole provient du papier de banque braqué en novembre 2006. A Alger, la Banque centrale redoute qu’un afflux de fausse monnaie ne provoque une crise de confiance des citoyens dans le billet de 1 000 DA, valeur refuge en Algérie où dominent les paiements en espèces.
Les semaines s’écoulent et, surprise, la scène du crime se déplace en Italie. Le 21 janvier 2009, la Guardia di Finanza perquisitionne près de Naples une imprimerie clandestine dans le cadre d’une enquête sur le clan Di Pozzuoli, une composante de la Camorra, la mafia napolitaine. C’est jour de chance : les Italiens tombent sur trois rouleaux de papier fiduciaire provenant du chargement de Louisenthal.
Leurs investigations permettent de tracer des flèches sur les cartes de la Méditerranée, entre Marseille, Naples et Alger. Des figures du banditisme et des hommes plus respectables apparaissent dans les listings des personnes placées sur écoute. Surtout, une coopération franco-italienne se développe pour surveiller les faits et gestes d’un gros bonnet, Gaetano Beneduce, le propre parrain du clan Di Pozzuoli. On écoute et on photographie l’homme lors de ses rencontres dans des cafés de la banlieue de Marseille. Puis, pendant le printemps et l’été 2009, les filatures se multiplient, permettant aux enquêteurs d’entrevoir des réseaux sur une large échelle. Autre événement sombre dans cette affaire de vol c’est la dissimulation au ministre des Finances de cette affaire grave.
En effet, des responsables à la Banque centrale n’ont pas informé le ministre de ce vol. En réponse à une correspondance envoyée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le ministre des Finances a expliqué qu’il n’était pas au courant de cette affaire. «Le gouverneur de la Banque d’Algérie m’a informé le 8 octobre 2008 (deux ans après) du vol à Marseille du papier destiné à l’impression de billets de banque et qu’il a déposé plainte auprès des services judiciaires français.
Suite à ces informations, j’ai ordonné de renforcer les mesures de contrôle au niveau de nos frontières Est et Ouest pour avorter toute tentative d’introduction dans notre pays de billets falsifiés», a-t-il écrit.

Un dangereux réseau démantelé
Criminalité - La brigade de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Alger a démantelé, il y a quelque temps, une bande de malfaiteurs spécialisée dans la falsification et l’impression des billets de banque de 1000 et de 500 DA.

Cette bande utilisait une technologie de pointe et des bandes de sécurité argentées sur les billets de banque. C’est la première fois que les trafiquants utilisent cette technique dans la falsification des billets. Les activités de cette bande s’étendaient de Rouiba à l’Est d’Alger jusqu’à la wilaya de Sétif (El-Eulma, Aïn Oulmane) et la wilaya de M’sila (Berhoum).
La brigade de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Alger a saisi, par ailleurs, une importante quantité de faux billets estimée à 70 millions de centimes. Quatre personnes impliquées dans cette affaire ont été arrêtées.
Trois d’entre elles ont été mises en détention préventive alors que la quatrième a été placée sous contrôle judiciaire. Le démantèlement de ce réseau intervient suite à des informations faisant état d’un véhicule suspect.
Ce véhicule de marque Toyota Echo a été arrêté au niveau d’un barrage de sécurité dans la région d’Aïn el-Kahla à Rouiba le 26 septembre dernier. Les gendarmes ont trouvé chez le conducteur qui n’est autre que le principal accusé dans cette affaire, la somme de 30 millions de centimes, cachée dans ses sous-vêtements. Après l’analyse des faux billets au niveau de la brigade de la gendarmerie à Bab Djedid, il s’est avéré que les billets de 1 000 DA avaient uniquement quatre numéros de série alors que ceux de 500 DA avaient tous le même numéro. Selon la brigade de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Alger, le principal accusé a avoué que son fournisseur principal de billets falsifiés de 1000 DA réside à El-Eulma dans la wilaya de Sétif.
Son deuxième fournisseur de billets de 500 DA est de Berhoum dans la wilaya de M’sila.
Une équipe d’enquêteurs a été dépêchée à Sétif. Elle a pu arrêter trois personnes chez lesquelles elle a trouvé 40 millions de centimes de faux billets. En outre, les perquisitions effectuées par les services de la Gendarmerie nationale aux domiciles des quatre accusés ont permis de retrouver des produits utilisés pour la falsification de monnaie.
Il s’agit notamment d’une bande argentée utilisée sur les billets falsifiés, deux scanners de marque Canon et HP Laser, une unité centrale et un disque dur externe. Les quatre accusés ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Rouiba.

Source Infosoir Madjid Dahoumane

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0