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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 06:52

Algérie – Et si l’université devenait le catalyseur de la contestation?

Algerie - Colere des etudiants

 

La protestation estudiantine d'abord limitée à un petit nombre d'universités et de grandes écoles est en train de faire tache d'huile. Face à cette contestation grandissante, le mutisme des pouvoirs publics concernés est incompréhensible. Il justifie en tout cas la décision des étudiants protestataires de poursuivre et de radicaliser leur mouvement.

En fait, encore une fois ces pouvoirs publics ont manifestement opté pour la politique du pourrissement, escomptant parvenir ainsi à essouffler le mouvement. Le calcul est à risque car en exacerbant la colère des campus, l'attitude des autorités peut conduire les étudiants à manifester leur mécontentement de façon plus visible à travers des démonstrations dont le terrain ne se limitera pas aux champs clos des campus universitaires. Dans le contexte d'ébullition politique et social qui prévaut dans le pays, une descente dans la rue des étudiants pourrait être le catalyseur et le déclencheur d'un mouvement de contestation de plus grande ampleur.

L'erreur des autorités serait de croire que la grogne des étudiants, parce qu'elle est motivée par des revendications socio-pédagogiques ne concernant que le monde universitaire, n'est pas de nature à interpeller et à faire réagir le reste de la société. C'est pourtant des campus et initialement sur la base de revendications similaires qu'est partie la révolte qui au Yémen est en train de saper le régime de Ali Abdallah Saleh. Ce que les partis politiques et associations représentatives de la société civile ne parviennent pas à réaliser à savoir faire descendre les gens dans la rue, les étudiants peuvent fort bien le rendre possible.

Le silence observé par les autorités face aux doléances des étudiants grévistes qualifié par eux à juste titre de méprisant vaut à leur mouvement des ralliements qui le transforment en une démonstration de force qui peut conduire ces autorités à être tentées par la manière forte pour la briser. Il s'ensuivra inévitablement un enchaînement aux conséquences imprévisibles. Peut-être que le pouvoir se berce de l'illusion que la contestation politique n'ayant pas pris dans le pays malgré les exemples de celles ayant abouti en Tunisie et en Egypte, il a encore moins à redouter celles ayant des objectifs sociaux ou des fondements socio-pédagogiques comme c'est le cas de celle des campus universitaires. Sauf que dans le pays contestations politique et socio-syndicale se chevauchent indubitablement dès lors que les acteurs de ces dernières se font à la conviction que le pouvoir auquel elles adressent leurs doléances et revendications leur fait la sourde oreille.

La politisation de la revendication sociale est de ce fait devenue quasi systématique dans le pays. C'est pourquoi tout mouvement social dans n'importe quel secteur est en capacité d'être déclencheur d'une explosion plus grave. En jouant sur le pourrissement de cette sorte de mouvement, le pouvoir s'expose à plus ou moins brève échéance à être confronté à une situation autrement déstabilisante pour lui que celle que la CNCD et autres alliances politiques cherchent à provoquer.

Source Le Quotidien d’Oran Kharroubi Habib

Le Pèlerin

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 06:48

Tous les chemins mènent à...la réconciliation

Hannachi Raouraoua

 

Une bonne initiative souhaitée par toute la grande famille du football algérien.

Lors de son déplacement au tribunal de Saïd Hamdine, à Bir Mourad Raïs, dimanche dernier, le président de la JS Kabylie, Mohand Chérif Hannchi, a été officiellement mis au courant du retrait de la plainte du président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua à son encontre, suite à la longue polémique qui les a opposés, depuis quelques mois. Et en réaction à ce retrait de la plainte du président de la FAF, le président de la JSK a bien accepté de se réconcilier avec le premier responsable de l’instance fédérale en posant une seule et unique condition: que la FAF verse les 160.000 dollars qu’elle détient en guise de recouvrement des frais de déplacement de la JSK au Nigéria lors de son match de Coupe africaine contre Haertland FC. Ce qui veut dire que cette affaire Raouraoua-Hannachi est bel et bien en phase de trouver un dénouement.

Ainsi, et après avoir déposé une plainte en diffamation contre Hannachi, le président de la FAF retire sa plainte et c’est d’ailleurs l’avocate de la FAF qui a effectué les démarches nécessaires et réglementaires au tribunal de Bir Mourad Raïs afin que cette affaire soit close. Et pour mieux comprendre de quoi il s’agit, il est utile de rappeler brièvement la genèse de l’affaire: Tout a commencé au sujet de la prise en charge du vol spécial de la JSK au Nigeria pour y affronter le Haertland FC en septembre dernier en phase de poules de la Ligue des champions africaine de football. A ce moment-là, le président de la JSK avait commencé à critiquer le président de la FAF en constatant que ni lui, ni aucun membre de la FAF n’était présent aussi bien au Caire pour le match de la JSK contre Ahly au Caire, qu’à l’aéroport d’Alger après le retour des Kabyles avec le point précieux du nul et une qualification méritée et avant terme aux demi-finales de la Ligue des champions africaine.

Hannachi s’en est pris au président de la FAF en déclarant, entre autres, qu’il s’occupe plus d’autres clubs tels que l’ES Sétif et non la JSK, puisqu’il remarque que Raouraoua n’a pas assisté aux matchs de la JSK dans le cadre continental.

Dans la foulée, Hannachi demande alors au ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS) de mettre à la disposition de la JSK un avion spécial pour son déplacement justement au Nigeria pour affronter le Heartland FC. Le ministère avait répondu par la positive et lorsque la facture est arrivée, le ministère de la Jeunesse l’envoie, donc à la FAF pour service fait. Or, le président de la FAF, la renvoie de son côté à la JSK. Et c’est là que Hannachi reprend ses critiques envers le président de la FAF et ses collaborateurs, membres du Bureau fédéral, qu’il qualifie des «Beni ouioui». Et puis, vint cette histoire des motions de soutien au président de la FAF de la part des Ligues et des arbitres à propos du problème des clubs amateurs ayant décidé de boycotter leur championnat. Hannachi qualifie alors ceux ayant signé la motion de soutien au président de la FAF comme des partisans du président fonctionnant comme des membres d’un parti politique. En guise de réponse concernant la facture d’Air Algérie, alors que Hannachi soutient que c’est la FAF qui avait l’habitude de payer celle-ci, Raouraoua a répondu que la FAF n’a jamais eu à payer ce genre de prestation. Ce n’est pas du tout dans ses prérogatives et c’est aux clubs concernés de le faire.

D’ailleurs, Raou-raoua va plus loin en déclarant que la FAF procédera à la déduction de la somme payée des droits TV revenant à la JSK. Cela s’est passé à la veille du coup d’envoi de la première année du Championnat national professionnel. Et à la veille du match contre le TP Mazembe, le président kabyle s’enflamme en déclarant: «On veut casser la JSK, mais tant que je suis son président, personne ne réussira à le faire.» Et à la fin du mois de septembre dernier, la Fédé-ration algérienne de football dépose officiellement une plainte contre le président de la JS Kabylie, Mohand Chérif Hannachi, après les déclarations jugées «irresponsables» et le comportement «irrévérencieux» du patron du club kabyle à l’égard du président de la FAF et des dirigeants du football national, comme il est bien mentionné dans un communiqué de la FAF. Maintenant, la balle est dans le camp du président de la FAF pour savoir quelle suite donnerait-il à cette condition posée par le président de la JSK pour régler ce problème de récupération des 160.000 dollars de cette fameuse facture que la FAF détient contre le club kabyle.

Hannachi est très clair là-dessus: «Je ne fais que défendre mon club. Je n’ai aucun problème personnel avec le président de la FAF que celui de défendre les intérêts de mon club...», ne cesse-t-il de clamer...

Source L’Expression Saïd Mekki

Le Pèlerin

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 06:39

Santé - Les bienfaits de la datte

dattes

 

Une bonne source de fibres, beaucoup d’antioxydants et plein d’énergie pour les sportifs... Fraîches ou séchées, les dattes constituent une bonne source de fibres alimentaires. Leur contenu élevé en glucides en fait des fruits à haute teneur énergétique, parfaits pour les activités sportives intenses. De plus, elles contiennent une forte concentration d’antioxydants.

Riches en glucides, les dattes constituent un aliment de choix pour faciliter le travail musculaire. Comme les glucides constituent un bon carburant pour les muscles, les dattes peuvent être utiles durant la pratique sportive, en particulier lors d'efforts prolongés, par exemple la randonnée à pied ou à vélo, le ski de fond, etc.

Que contient la datte ?

- Antioxydants

Les dattes fraîches renferment une forte concentration d’antioxydants, principalement des caroténoïdes et des composés phénoliques. Les antioxydants protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Les dattes séchées en contiennent moins que les dattes fraîches, puisqu'une certaine quantité se perd durant la déshydratation.

- Fibres alimentaires

Les dattes sont constituées à 57% de fibres insolubles et à 43% de fibres solubles. Les fibres insolubles jouent un rôle important dans la régularité intestinale et la prévention de la constipation. En retenant l’eau dans le côlon, elles font augmenter le volume et le poids des selles, ce qui réduit le temps de transit et facilite l’évacuation. Par ailleurs, des études ont démontré que les fibres solubles jouent un rôle dans la réduction du taux de cholestérol ainsi que dans la normalisation des taux de glucose et d'insuline. Par conséquent, elles peuvent contribuer à diminuer le risque de maladies cardiovasculaires. Une portion de 25 g de dattes (3 fruits) fournit 2 g de fibres, ce qui représente de 5% à 8% de la quantité de fibres recommandée par jour. Les dattes séchées constituent une meilleure source de fibres alimentaires que les raisins secs, les abricots secs et les pruneaux, mais elles sont moins riches en fibres que les figues séchées.

- Glucides

L’index glycémique des dattes séchées va de modéré à élevé. Cet index permet de classifier les aliments selon leur effet sur la glycémie. L’index glycémique des dattes est variable, puisque leur composition chimique (teneur en sucre, types de sucre, teneur en fibres, etc.) est influencée par différents facteurs, tels que la variété, la composition du sol et le degré de maturité du fruit. Bien que l'utilité clinique du concept de l’index glycémique ne fasse pas l’unanimité. Des spécialistes recommandent aux personnes diabétiques de consommer plus souvent des aliments à index glycémique bas, et moins souvent des aliments à index glycémique modéré ou élevé.

- Dattes séchées, plus sucrées ?

Une datte séchée renferme autant de sucre (glucides) qu’une datte fraîche, mais à poids égal, les dattes séchées en contiennent un peu plus que les dattes fraîches.

- Précautions

Risque d’étouffement pour les jeunes enfants Les jeunes enfants peuvent s’étouffer en consommant des aliments durs, lisses ou ronds. Les dattes séchées dures présentent certains risques. Elles ont la même grosseur que l’œsophage (le tube qui conduit la nourriture vers l’estomac) d’un jeune enfant et elles peuvent rester coincées dans la gorge et bloquer la trachée (le tube qui conduit l’air aux poumons). Il faut donc être très prudent .

Source Le Soir d’Algérie

Le Pèlerin

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 06:33

L'argent de la «société anonyme» Kadhafi risque d'être perdu pour la Libye

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Les Etats occidentaux ont entrepris de bloquer les avoirs libyens placés dans leurs banques et établissements financiers. Techniquement, l'argent des Fonds souverains libyens est public et donc restituable au gouvernement légitime de la Libye. Le problème est que la «société anonyme» des Kadhafi qui contrôle la Libye a brouillé la frontière entre argent public et cassette personnelle des «ayants droit» du clan. Les prête-noms et les sociétés écrans pourraient s'approprier l'argent en cas de faillite politique de la «société anonyme».

Au fil des heures et des péripéties de ce qui est à présent une guerre civile au sens plein de la formule, les soubassements économiques du pouvoir de Mouammar Kadhafi apparaissent au grand jour. Le Guide qui prétend n'être qu'un symbole et une référence («mardja») est de fait le président d'une société anonyme qui contrôle la Libye de manière privative hors de toute supervision légale. Les défections de responsables de haut niveau au sein des instruments financiers publics libyens ne se sont pas encore traduites par des révélations spectaculaires sur l'appropriation des ressources du pays par le clan Kadhafi. Le journal autrichien de droite Die Presse a ainsi révélé jeudi 3 mars qu'un proche du leader libyen en rupture avec le régime a déclaré que la famille régnante aurait réparti ses avoirs dans 73 pays. L'homme, qui souhaite garder l'anonymat, affirme que les Kadhafi ont des participations dans près de 800 sociétés, pour une valeur de 150 milliards de dollars. Ce pactole serait géré depuis le Luxembourg par des financiers libyens et étrangers. Ces hommes de confiance forment un véritable réseau international dédié à la gestion de fortune des Kadhafi.

La fortune familiale est alimentée par les revenus du pétrole, les commissions et dessous-de-table versés par des fournisseurs étrangers et par le détournement de fonds publics via les Fonds souverains publics. Ceux qui ont approché les cercles dirigeants de la société pétrolière d'Etat NOC et les fonds souverains (LIA) confirment que la frontière entre argent public et cassette personnelle des «ayants droit» du clan était très difficile à établir. Les différentiels entre niveau d'exportations réels plus de 1million trois cent mille barils/jour et ce qui est officiellement déclarés, autour de 1 million de barils, disparaît dans des méandres financiers d'une très grande complexité. Branchés en amont et en aval du circuit de la rente, les Kadhafi gèrent «leur» argent de manière particulièrement efficace, la fortune familiale, évaluée de façon plutôt conservatrice par les diplomates américains à 120 milliards de dollars, est répartie dans une galaxie de placements, de participations et de dépôts bancaires à travers la planète.

Détournement «légal» et confusion entre argent public et fortune privée

Le canal qui serait le plus utilisé pour le détournement «légal» serait celui des Fonds souverains publics chapeautés par la LIA (LibyanInvestmentAuthority), créée en 2003 après la levée des sanctions de le l'ONU. Ces fonds transféreraient une partie de leurs actifs à des hommes d'affaires comme l'austro-libyen Mustapha Zarti dont la récente arrestation en Autriche a permis d'apprendre que les investissements du régime libyen pour la seule Autriche se monteraient à quelque 30 milliards de dollars. La Banque centrale autrichienne a annoncé vendredi dernier le gel des avoirs de Mustapha Zarti. Selon la presse autrichienne, le personnage est emblématique de la confusion entre argent public et fortune privée du clan au pouvoir à Tripoli. A la confluence des canaux multiples qui alimentent la fortune des Kadhafi, Mustapha Zarti est membre des conseils d'administration de la LIA, l'un des principaux actionnaires de la banque italienne Unicredit. Zarti est l'un des principaux dirigeants de la NOC, la compagnie pétrolière nationale libyenne, du groupe pétrolier Tamoil, et assume la vice-présidence de la First Energy Bank à Bahreïn. Selon les connaisseurs du sérail libyen, le rôle de Zarti ne serait pas exclusif et plusieurs profils de ce type font partie de la nébuleuse financière du régime.

Kadhafi et ses neuf enfants

Kadhafi et ses neuf enfants détiennent des intérêts dans les secteurs économiques en Libye et à l'étranger, notamment dans le pétrole, le gaz, les télécommunications, les infrastructures, les hôtels, les médias et la distribution selon les dépêches diplomatiques américaines de 2006 divulguées par Wikileaks. Saïf al-Islam serait le businessman le plus prospère du clan. Président de la fondation caritative familiale, la Gaddafi International Charity & DevelopmentFoundation, bénéficie d'une manne intarissable : tous les contrats d'infrastructures et de réalisation en Libye comprennent une contribution à la Fondation familiale. Saïf El islam dirige la holding One-Nine, présente dans divers secteurs, notamment le pétrole et la presse, et qui pilote les investissements à l'étranger. L'aîné Mohamed, issu du premier mariage, dirige l'autorité nationale des télécommunications et possède conjointement avec Mutassim plus de 40% de la franchise locale de Coca Cola, tandis que Saadi, général de forces spéciales et ancien footballeur, détient 7,5% du capital du club de la Juventus de Turin. Il est également l'actionnaire principal d'une société de production de cinéma. Hannibal, dont la notoriété vient de son implication dans des scandales de mœurs à Paris et Genève, possède quant à lui une compagnie de transport maritime. Enfin, la fille unique du guide, Aïcha, qui dirige sa propre fondation caritative, a des intérêts dans les secteurs de l'énergie, du BTP et dans une clinique privée à Tripoli.

Actifs disséminés derrière des sociétés écrans

Le patrimoine libyen de la famille n'est que la partie émergée d'un iceberg international dont il est très difficile d'évaluer précisément la taille. Les actifs en Asie et dans le Golfe sont gérés par des hommes d'affaires à travers de multiples sociétés-écrans qui réduisent les possibilités d'identification rapide et la traçabilité des flux. La force de frappe financière des Kadhafi est extrêmement importante, sans commune mesure avec celles du Tunisien Ben Ali ou du clan Moubarak. Elle explique la capacité de mobilisation et la détermination de Kadhafi dans sa lutte sauvage pour le pouvoir et la préservation de sa mainmise sur la rente libyenne. Dans l'hypothèse de la chute de la Maison Kadhafi que pourra récupérer le peuple libyen ?

La réponse à cette question n'est pas simple tant la grande intrication des investissements et la masse de sociétés-écrans, d'actifs nominalement détenus par des hommes de paille rend l'évaluation particulièrement complexe.

D'autant que les pays qui abritent ces patrimoines ne font pas toujours preuve de bonne volonté : que sont devenus les actifs de Mobutu ou d'autres potentats africains déchus ? Peu de chose aurait été restitué aux trésors publics d'Etat pillés par leurs dirigeants, les biens mis sous séquestre sont souvent récupérés au moyen de divers artifices juridiques par les pays d'accueil. A cela s'ajoute le fait que la fiabilité des hommes de paille en temps de révolution est souvent évanescente. On se souvient des mésaventures de l'ancien dictateur haïtien Baby Doc qui s'était retrouvé, c'est le cas de le dire, sur la paille lorsqu'après sa fuite les hommes de confiance qui géraient sa fortune se la sont appropriée sans autre forme de procès. Il semblerait que le clan Kadhafi ait tiré les enseignements de ces précédents et qu'ils aient pris des dispositions adéquates. Il est de toutes les façons prématuré d'envisager à ce stade la récupération de l'argent volé, tant qu'une évaluation et un recensement fiable n'auront pas été opérés. Mais il est certain que cet élément figurera en bonne place dans l'agenda politique du régime qui succédera à la dictature du «Guide» de la Grande Jamahiriya Socialiste.

Source Le Quotidien d’Oran Saïd Mekki

Le Pèlerin

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 00:44

 Toulouse Hier - Joueur d'orgue de Barbarie
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Toulouse, notamment dans la première moitié du siè­cle dernier, aimait le chant. Que ce soit lors des événe­ments du Capitole ou plus simplement dans ses rues ou dans ses cours privées. Cette ville l'avait vraiment dans ses veines ; ici, au début du siècle der­nier, une famille de «gitanos» se trouve devant l'église de la Dalbade. Monsieur est à l'orgue... de Barbarie, tandis que Madame l’accompagne par une chanson.

Ces personnes étaient considérées effec­tuer un «petit métier» plutôt que la mendicité de rue. Si cette image évoque en vous des souvenirs, une anecdote, écrivez à  la Dépêche, rédaction locale, av. Jean-Baylet.

Rubrique réalisée en collaboration avec les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Tou­louse (musée du Vieux Toulouse), 7 rue du May.

Chronique réalisée par Christian Maillebiau

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 00:43

Amour et sexualité : les femmes moins bercées d'illusions

seins.jpg

 

Bien qu'elles soient encore 67% à estimer que l'amour peut durer toute la vie, 73% des femmes ne craignent plus la séparation en cas de crise dans le couple, à en croire une étude Top Santé / Harris Interactive (janvier 2010). Une étude de l'Insee, parue le 1er mars, vient renforcer ce sentiment. 83% des femmes sont aujourd'hui favorables au divorce. En termes de sexualité, les mentalités semblent aussi avoir progressé. Ainsi, 55% d'entre elles ont déjà utilisé un objet coquin pour pimenter leurs relations. A l'occasion de la Journée internationale des Femmes (8 mars), éclairage sur la vie intime des femmes.

Rompant avec leur image d'éternelles romantiques, les femmes sont de plus en plus nombreuses à défendre le divorce ou la séparation en cas de mésentente dans le couple. L'Insee, dans son étude Couple, famille, parentalité, travail des femmes - Les modèles évoluent avec les générations (mars 2011), remarque que les femmes sont plus nombreuses que les hommes (83% contre 75%) à prôner le divorce pour les personnes malheureuses en couple.

D'ailleurs, près de six femmes sur dix (59%) n'hésiteraient pas à mettre fin à leur histoire d'amour en cas d'infidélité, principal facteur pouvant conduire à une rupture, révèlait le sondage Top Santé/Harris Interactive. Près de 60% (57%) des femmes interrogées indiquaient aussi justement redouter la routine.

La sexualité pour rompre le train-train mais surtout pour le plaisir

Toujours d'après cette étude, la vie sexuelle pourrait apparaître comme un remède à la routine. A ce jour, 64% des Françaises se disent satisfaites de leur vie sexuelle (78% des femmes vivant en couple).

L'enquête menée par Top Santé et Harris Interactive indiquait que 44% des sondées utilisent des accessoires, comme des sextoys ou de la lingerie, pour pimenter leurs ébats. Autre solution : les films X, visionnés par 39% des répondantes.

Une autre étude menée, commanditée cette fois par Aufeminin.com, soulignait les positions préférées des femmes. Missionnaire (37%), levrette (35%), amazone (22%) et 69 (6%) arrivent en tête des préférences.

Autre constat, si les Françaises sont friandes de préliminaires (28% considèrent que cela fait monter le désir), elles adorent également le "quickie" qui se traduit par un rapport sexuel rapide.

Seules 12% des femmes interrogées avouent faire l'amour quotidiennement, contre près de la moitié (48%) qui affirment avoir des rapports sexuels de 2 à 3 fois par semaine, 22% une fois par semaine et 12% une fois par mois.

Il arrive parfois que le désir ne soit pas au rendez-vous pour de nombreuses femmes. Cela s'explique généralement par des périodes de stress et de fatigue (66%) ou par la présence d'une certaine routine dans le couple (14%). A noter tout de même, 21% des Françaises affirment ne jamais avoir de baisse de libido.

Source la Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 00:37

Un homme dans la soixantaine prend possession de sa toute nouvelle Subaru

 

En sortant du concessionnaire, il décide par le beau temps qu'il faisait, de faire un tour jusqu'en Arles.
Il prend l'autoroute, direction nord-ouest et écrase un peu pour rouler à 130 km/h afin de ressentir le plaisir du vent dans ses cheveux... les quelques cheveux qui lui restait, quoi.
‘Formidable !' il se disait, quand tout à coup, il aperçut dans son rétroviseur une voiture patrouille des gendarmes derrière lui ayant
ses gyrophares et sirène en marche.
Il se dit, 'Avec ma nouvelle bagnole, je peux les semer !
Il appuie sur le champignon... et roula jusqu'à 160 km/h...
Soudain il revint à la raison en pensant 'Bon Dieu, mais
qu'est-ce que je fais là? Je suis trop vieux pour de telles folies.' Il ralentit et finit par se garer sur l'accotement pour attendre l'arrivée de la patrouille de gendarmes mobiles.
Le policier descend de sa voiture et marcha vers la Subaru. En
s’approchant de la fenêtre du conducteur, il remarque l'âge de l'homme puis regarde sa montre et dit: 'Hé Pépère, c'est vendredi et je termine dans 30 minutes. Si tu me donnes une bonne raison pourquoi tu filais à une telle vitesse et en plus, cela en soit une que je n'ai jamais entendue auparavant, je te laisse aller sans contravention.
L'homme âgé pris un air très sombre et dit :
"Il y a plusieurs années, ma femme s'est enfui avec un gendarme mobile. Je croyais que vous étiez en train de me la ramener !"
'Bonne fin de semaine, monsieur', dit le gendarme en se retournant vers son véhicule.
Le Pèlerin

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 10:23

Le FMI fustige la gestion des salaires et des subventions

FMI

 

La prise en charge de la problématique du pouvoir d’achat plombe les finances publiques. Entre augmentation des salaires de la Fonction publique, poussées inflationnistes et subventions aux produits de large consommation, les dépenses à mettre à l’actif du Trésor public ne font qu’augmenter.

Ainsi, et selon le rapport du Fonds monétaire international sur les consultations de 2010 au titre de l’article IV et publié vendredi, les dépenses courantes ont progressé de 20% par an, en moyenne, au cours des cinq dernières années. Une hausse principalement imputable à l’augmentation de la masse salariale, passant de 11,6% du PIB hors hydrocarbures en 2006 à 15,6% en 2010 (hors paiements rétroactifs).

D’ailleurs, une réforme des traitements et salaires de la Fonction publique, destinée à rationaliser leur structure, a entraîné une augmentation de 34% de la masse salariale avec effet rétroactif à partir de 2008.S’ajoute à cela le coût des subventions lequel risque d’être plus lourd cette année, vu qu’elles ont été élargies au sucre et à l’huile et risquent même de toucher d’autres produits comme les légumes secs.

Aussi, les coûts récurrents croissants des nouvelles infrastructures mettront des pressions haussières sur les dépenses, sans oublier les éventuels risques budgétaires, tels que les dépassements de coûts des projets d’investissement ou la nécessité de restructurer et de soutenir davantage les entreprises publiques.

Cette situation présente certains risques, selon le FMI, et entretiendrait des déficits b

Plus grave encore, à moyen terme, le secteur des hydrocarbures pourrait être touché par une baisse des exportations de gaz – imputable au développement éventuel de nouvelles alternatives de production de gaz sur les marchés d’exportation de l’Algérie – qui pourrait peser sur la croissance et les recettes totales des hydrocarbures.

Selon le FMI, les ressources du Fonds de régulation des recettes chuteraient, sensiblement, d’environ 10 points du pourcentage du PIB d’ici à 2015, si le prix du gaz naturel baissait de 30% à cause du développement de méthodes de production non conventionnelles du gaz sur les marchés d’exportation de l’Algérie.

Ainsi, le Fonds considère qu’après plusieurs années d’augmentation sensible des dépenses, la maîtrise et la hiérarchisation des dépenses devraient être améliorées afin de préserver la capacité de l’Algérie à surmonter une chute prolongée des prix du pétrole. “Dans ce contexte, maîtriser plus strictement les dépenses sera” nécessaire afin d’assurer la viabilité budgétaire à long terme, est-il noté. Les autorités algériennes ont fait part de certaines propositions.

Elles se sont fixées pour objectif de réduire la dépendance des recettes des hydrocarbures à moyen terme et de protéger l’épargne budgétaire dans des circonstances normales. La poursuite de la modernisation de l’administration fiscale et le renforcement des procédures de recouvrement des impôts contribueront à accroître les recettes hors hydrocarbures. Les autorités explorent également des mesures pour freiner la progression des dépenses courantes, à moyen terme.

La poursuite des réformes budgétaires est une composante clé de la stratégie de croissance des autorités. Elles attachent une grande importance à la qualité et à l’efficacité des dépenses publiques. Le rôle du Cned s’intensifiera avec le nouveau PIP 2010-14 dans lequel aucun nouveau projet d’importance ne sera inscrit au budget sans l’approbation du Cned sur la base de procédures transparentes. Les autorités ne relâchent pas leurs efforts pour améliorer la budgétisation et la prévision à moyen terme.

Néanmoins le FMI va plus loin et cible les salaires et les subventions. Il préconise, dans ce sens, de limiter les augmentations annuelles de salaires à un niveau en deçà de celui de l’inflation, et “établir des mécanismes d’ajustement partiel et plus régulier des salaires de la Fonction publique contribueraient à éviter les effets déstabilisateurs d’augmentations périodiques très brutales comme on l’a vu par le passé”.

Il préconise également de mieux cibler les transferts et les subventions. Néanmoins cette question ne semble pas avoir l’assentiment total des pouvoirs publics.

Si au moment des consultations avec le FMI, au mois d’octobre dernier, le gouvernement avait évoqué le développement d’un système ciblé de soutien aux revenus en remplacement des subventions générales et en établissant des mécanismes de fixation des prix basés sur le marché pour certains produits énergétiques et services. La question n’est plus d’actualité aujourd’hui et les événements ont induit un élargissement du système de subventions afin de garantir la paix sociale.

Aussi, et par rapport à la question des salaires, les autorités considèrent que l’augmentation des salaires des fonctionnaires dans le contexte de la réforme de la grille des salaires est néanmoins une étape nécessaire pour compenser la perte du pouvoir d’achat des employés de la Fonction publique en raison de l’absence d’ajustement au cours des quelques dernières années.

De plus, les autorités considèrent que cette augmentation rapprochera les salaires publics des salaires moyens de la région.

Source Le Maghreb Samira G.

Le Pèlerin

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 10:18

Sanglante sera la finale

cote police on se prepare aussi

 

Le régime d’Alger, déjà accusé ouvertement par l’opposition libyenne d’avoir participé au transport de mercenaires africains à Tripoli pour protéger Kadhafi, n’a pas fini de révéler ses attributs qui, s’avère-t-il, vont comme un gant à ces pays que l’on qualifie d’États voyous.

Comme l’on s’y attendait, les marches de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, programmées hier à Alger, Oran et Batna, ont connu le même sort que les précédentes : des blocus policiers, renforcés par des contingents de baltaguia, ont empêché les partisans du changement de se rassembler et de manifester pour une transition pacifique, à même d’éviter au pays de sombrer dans le chaos.

Les faits enregistrés hier à Oran, à Batna, à Aïn Bénian, à Hussein-Dey et, surtout, les méfaits à peine croyables qui ont émaillé la manifestation qui devait s’ébranler de Salembier vers le siège de l’ENTV révèlent, si besoin est, que c’est bien le chaos, et non une quelconque mutation ordonnée, qui est inscrit sur les tablettes du régime. Des renforts de CNS, venus empêcher des Algériens de s’exprimer librement, ont tout bonnement laissé faire des escouades de délinquants, cette fois, ouvertement assumés puisque vêtus de tee-shirts frappés de l’effigie de Bouteflika, qui ont agressé et insulté les manifestants, en usant de propos racistes. Pis, ils ont pu s’approcher d’un dirigeant de l’opposition, Saïd Sadi en l’occurrence, et même lui porter un coup de couteau. Le régime d’Alger, déjà accusé ouvertement par l’opposition libyenne d’avoir participé au transport de mercenaires africains à Tripoli pour protéger Kadhafi, n’a pas fini de révéler ses attributs qui, s’avère-t-il, vont comme un gant à ces pays que l’on qualifie d’États voyous. Non, la régression n’a pas été féconde, elle est cauchemardesque.

On le sait, le régime est porté par nature sur l’usage de la violence. Mais pour ne pas avoir à en répondre, il en confie la pratique à ses propres mercenaires, locaux ceux-là, et même très locaux, puisqu’ils ne se revendiquent pas de l’Algérie mais de leurs quartiers. Et c’est au nom de cette appartenance au ghetto où ils sont enfermés aux sens physique, social et sociologique par le régime qu’ils s’en prennent à des manifestants, à coups de couteau, d’insultes racistes, voire même antisémites.

Dans cette “jungle politique” qu’est devenue l’Algérie, il n’y a apparemment de place que pour ceux des quartiers qui protègent “leur territoire” et ceux du pouvoir qui ont aussi leur citadelle à défendre, celle d’El-Mouradia-Club des Pins. N’est-il pas temps, dès lors, de laisser les uns aller à la rencontre des autres ? Saïd Sadi, Ali Yahia et autres militants de la démocratie ne devraient-ils pas songer, en définitive, à laisser la rue à sa mission obligée : servir d’arène où, inéluctablement, se jouera la finale entre le pouvoir et ses baltaguia ?

On aurait pu dire “vivement” n’était la tournure sanglante qu’un tel scénario impliquerait.

Source Le Matin Dz Said Chekri

Le Pèlerin

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 10:12

La guerre de tous contre tous

tour Goldman Sachs

 

«Je montre d’abord que l’état des hommes sans société civile (quel état peut être nommé l’état naturel) est rien sauf «une guerre de tous contre tous» [bellum omnium contra omnes]; et que, dans cet état, tous ont le droit de toutes choses.» Hobbes (1651)

Il est courant pour les pays industrialisés de citer d’une façon résignée voire hypocrite les maux de la planète sans tenter d’y trouver des remèdes radicaux. Le néolibéralisme sauvage semblable à un train fou que personne ne peut arrêter semble tenir en laisse les gouvernants occidentaux et broie les peuples vulnérables aussi bien au Nord qu’au Sud pour la seule religion du profit, le money-théisme, dénuée de toute morale. Les messes hypocrites de Davos, les miettes de l’APD ne peuvent cacher la réalité; il y a de plus en plus un fossé abyssal entre les riches et les damnés de la Terre. De plus, la fracture sociale n’est pas seulement entre le Nord et le Sud, elle est aussi entre les citoyens d’un même pays où les compressions, les besoins de «flexibilité» de rentabilité jettent sur le bord de la route, les plus vulnérables que sont les personnes sans qualification, les personnes âgées et, on l’aura compris, les variables d’ajustement que sont les allogènes.

En 2009, 1,02 milliard d’êtres humains souffrent de la faim dans le monde; pour éradiquer ce fléau, il suffirait de seulement 30 milliards de dollars par an. En comparaison, le budget militaire de base du Pentagone est de 533,7 milliards de dollars pour l’exercice 2010. En 2010, les sociétés françaises composant l’indice CAC 40, ont réalisé globalement un chiffre d’affaires de 1262 milliards d’euros, en augmentation de 6,92% par rapport à l’année précédente. Les bénéfices cumulés des quarante sociétés de l’indice atteignent 82,5 milliards d’euros, soit 85% de plus que l’année passée. La rémunération des présidents des entreprises du CAC 40 est repartie à la hausse en 2009 avec quelque 928.000 euros en moyenne contre un peu plus de 864.000 euros en 2008, indique le cabinet Proxinvest. Par ailleurs, les institutions financières américaines vont distribuer pour cette année 2010 le chiffre record de 144 milliards de dollars en seul bonus, primes et stock-options à leurs dirigeants c’est-à-dire aux responsables de la crise économique mondiale.

Pour le capitalisme prédateur, tout est bon pour arriver à ses fins, dresser les uns contre les autres, réveiller les démons de la division identitaire voire religieuse, tout ceci est du pain bénit. La guerre de tous contre tous est la stratégie du capital. Dominique Strauss-Kahn a mis en garde contre les deux maux essentiels qui entachent l’économie mondiale: le chômage et la cherté de la vie qui risquent, selon lui, de provoquer des troubles sociaux. «Sinon, ce sera la guerre» a-t-il clamé. Il a également considéré que la cherté des produits alimentaires pourrait aussi avoir des conséquences destructrices chez les populations les plus pauvres. «Le genre de déséquilibres mondiaux qui précèdent les crises, se manifeste de nouveau». 20% de la population mondiale consomme 86% des ressources naturelles, dont la moitié a déjà disparu en un siècle, (il faudra beaucoup moins de temps pour épuiser le reste). Non content de piller le bien commun, le modèle économique néolibéral fondé sur le développement exponentiel, détruit inexorablement la nature, pervertit les relations humaines, compromet gravement l’avenir des générations futures.

Phil Flynn, un spécialiste des marchés agricoles à Chicago, affirme sans ambages, qu’en vérité, «lorsque la FED décide de faire de l’assouplissement quantitatif, elle exporte de l’inflation vers les marchés émergents(...) Il n’y a pas de doute qu’un des effets secondaires d’un dollar faible et de l’assouplissement quantitatif est la hausse des produits de base. Cela a contribué à créer une poussée haussière pour les denrées...». Ed Yardeni, un autre professionnel des marchés, proposait ironiquement dans sa lettre confidentielle qu’il fallait ajouter le nom du Directeur de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, à la liste des révolutionnaires, puisque sa politique a provoqué des troubles et des révolutions dans le monde. «Depuis qu’il s’est prononcé pour un changement révolutionnaire de politique monétaire le 27 août 2010, lors de son allocution à Jackson Hole, le prix du maïs, du soja et du blé a augmenté respectivement de 53%, de 37% et de 24,4% à la clôture des marchés vendredi dernier.» «L’explosion des prix de l’énergie et de la nourriture se rajoute à un chômage important dans les pays actuellement frappés par des émeutes.»(1) El Moussaoui, analyste financier, désigne lui aussi du doigt Ben Bernanke le rendant responsable des révoltes du Monde arabe quand il écrit: «Le renchérissement des prix des matières premières est en train de se diffuser au reste de la chaîne en affectant les prix au niveau des importations, de la production des denrées alimentaires, du commerce de gros, du commerce de détail, jusqu’à faire grimper les prix des produits alimentaires à la consommation. Selon l’index des prix de la FAO, publié le 3 février à Rome, les prix ont augmenté pour le septième mois consécutif, pour atteindre 231 points sur l’index établi par la FAO, soit «le plus haut niveau depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix alimentaires, en 1990», indique l’organisation onusienne. Outre l’influence des perturbations de la météo (sécheresse en Russie et en Ukraine, inondations en Australie), de la tendance haussière de la demande en provenance des pays émergents, et la concurrence des biocarburants, il était prévisible qu’imprimer de la monnaie allait affaiblir la valeur du dollar et déboucher sur l’inflation. En effet, plus il y a de monnaie en circulation, plus sa valeur diminue et plus les prix des biens libellés en cette monnaie augmenteront. Cette inflation est une grande menace surtout pour les pays à faibles revenus car ils abritent beaucoup de foyers pauvres qui dépensent plus de la moitié de leurs revenus dans la nourriture, pratiquement la majorité des pays arabes. Face à la polémique, Bernanke nie toute responsabilité de la politique de la FED dans l’inflation des produits alimentaires en désignant comme bouc émissaire, la croissance de la demande en provenance des pays émergents, notamment la Chine. (...) Il est donc permis de penser que la politique monétaire irresponsable de Bernanke est en train de contribuer au remodelage de la scène politique dans le Monde arabe en provoquant un vent inflationniste soufflant sur les braises des tensions sociales dans ces pays. Peut-être un mal pour un bien...»(2)

Selon l’index des prix de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, publié jeudi à Rome, les prix ont augmenté de 3,4% par rapport à décembre, pour atteindre 231 points sur l’index établi par la FAO, «le plus haut niveau depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix alimentaires, en 1990», indique l’organisation onusienne.

Quels sont les autres responsables en dehors de la faiblesse voulue du dollar?

Pour Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac France. «La part des spéculateurs sur les marchés alimentaires explique en partie la hausse continue des prix depuis l’été 2010. Les produits alimentaires sont devenus des actifs financiers comme les autres. On se souvient en 2008 des images des «émeutes de la faim». Depuis, plus rien ou presque sur nos écrans, même si le nombre de sous-nutris a bondi et dépassé le milliard. (...) Difficile également de ne pas souligner le rôle des agrocarburants, qui ont détourné plus du tiers de la production de maïs des Etats-Unis, l’année dernière. (...) Mais encore plus que la flambée des prix alimentaires, c’est leur volatilité qui pose problème. Ces marchés ne répondent pas aux hypothèses strictes de l’économie néo-classique standard. Demande rigide, variation aléatoire et difficulté d’ajustement de l’offre, anticipations fausses des producteurs... pour de multiples raisons, les prix varient de façon extrême et chaotique. C’est pourquoi, historiquement, quasiment tous les grands pays ont fortement régulé leurs prix intérieurs pour les stabiliser. Mais c’était sans compter sur l’orthodoxie néolibérale, qui a poussé depuis plusieurs dizaines d’années, sous l’égide de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et du Gatt (relayé par l’OMC), à démanteler les outils de régulation des prix alimentaires, dans les pays du Nord comme du Sud. Désormais, leurs prix s’alignent sur les cours mondiaux. En particulier, les pays pauvres, soumis aux plans d’ajustement structurel pour rembourser leur dette, se sont lancés dans la dérégulation de leurs marchés. Confrontés au dumping des pays riches et à la concurrence des agricultures étrangères, engagés dans une spécialisation de leur agriculture pour exporter, ils ont vu leur agriculture vivrière décliner. Une très grande majorité est devenue importatrice nette de produits alimentaires, donc dépendante des cours mondiaux. Quand ceux-ci flambent, c’est un drame pour les populations pauvres urbaines, dont une grande partie du revenu va à l’alimentation. Et quand ils chutent, c’est un drame pour les paysans. De ce fait, la part des spéculateurs par rapport aux acteurs commerciaux a explosé. (...) D’autres causes de la flambée soudaine des prix ont été évoquées, le FMI soulignant par exemple la croissance de la demande alimentaire dans les pays émergents, mais qui sont vite démontées dès lors qu’on les confronte aux indicateurs mondiaux.»(3)

Qu’en est-il des matières premières minérales?

Là encore la lutte est sourde pour la possession de ces produits, 2010 aura été l’année de toutes les hausses. Faiblesse du dollar, croissance chinoise, spéculation, raréfaction de l’offre, sont autant de facteurs qui tirent vers le haut le prix des matières premières. S’agissant des métaux, on apprend là aussi que les prix ont évolué dans de grandes proportions. La tonne de nickel a coûté jusqu’à 27.500 dollars avant de retomber à 24.000 dollars. Néanmoins, sur un an, la hausse atteint près de 40%. Les tensions, sur l’approvisionnement, ont alimenté cette hausse. La crise actuelle n’aura pas dérogé à la règle: l’once d’or fin a encore augmenté de 25% [elle a atteint 1420$ début mars ]. Il est au plus haut depuis 30 ans. Les incertitudes sur la reprise continueront, en 2011, d’alimenter la hausse S’agissant du pétrole, le baril a atteint 118$. Suite aux révoltes arabes et, notamment la situation en Libye. Mais la hausse n’est probablement pas terminée. La barre des 150$ pourrait être dépassée en 2011. S’agissant du cuivre, la demande chinoise a augmenté. Au final, 40% de hausse en un an et un record: 9700 dollars la tonne. La reprise ne devrait pas apaiser les tensions sur ce marché: +8% en 2011 selon le consensus.

Pour la Commission européenne, «les matières premières sont des composantes essentielles des produits de haute technologie et des produits de consommation courante, tels que les téléphones mobiles, les cellules photovoltaïques en couches minces, les batteries ion lithium, les câbles à fibres optiques ou encore les carburants de synthèse. Or, leur disponibilité est de plus en plus restreinte.

Parmi les 41 minéraux et métaux examinés lors de ce tout premier état des lieux de l’accès aux matières premières dans l’UE, d’après le groupe d’experts, 14 matières premières minérales sont d’une importance critique pour l’Union européenne: l’antimoine, le béryllium, le cobalt, le spath fluor, le gallium, le germanium, le graphite, l’indium, le magnésium, le niobium, les métaux du groupe du platine, les terres rares, le tantale et le tungstène. Les prévisions indiquent que, pour certaines matières premières critiques, le niveau de la demande en 2030 pourrait être plus de trois fois supérieur à celui de 2006. En ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières critiques, les risques élevés sont surtout dus au fait qu’une grande partie de la production mondiale provient essentiellement d’un cercle restreint de pays, à savoir la Chine, la Russie, la République démocratique du Congo et le Brésil».(4)

En juin 2010 le projet chinois d’interdire les exportations de matières premières essentielles appelées «terres rares» dont elle détient 95% dès 2015 est pour les pays occidentaux une source d’inquiétude chez les fabricants de produits de haute technologie allant des ordinateurs aux batteries de voitures électriques et aux turbines éoliennes, ont prévenu certains experts. Le 3 mars 2011, selon certaines sources, des conclusions confidentielles de l’Organisation mondiale du commerce concernant les limites d’exportation de la Chine sur les matières premières, ont ouvert la voie à des contestations formulées par l’UE sur la diminution des exportations de terres rares chinoises.

Ces pays émergents

Alors que l’Europe tente de s’assurer un accès sans distorsion aux matières premières pour ses industries, les conflits commerciaux sur les restrictions à l’exportation constituent des sources de tension croissante au sein du commerce international. En effet, les pays en développement défendent leur droit à réduire l’accès du reste du monde à leurs ressources afin de soutenir le développement de leurs économies nationales. En novembre 2008, la Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie intégrée sur les matières premières, proposant trois piliers pour formuler une réponse politique de l’UE aux différents défis liés à l’accès aux ressources mondiales: «L’Histoire mondiale fut influencée par des guerres pour les ressources et la colonisation européenne de l’Afrique s’est opérée en grande partie pour acquérir un contrôle sur les matières premières», a expliqué Mogens Peter Carl, l’ancien directeur général de la DG Commerce à la Commission européenne. Du fait de sa dépendance aux importations, la stratégie de l’UE sur les matières premières, place un accent particulier sur la lutte contre les restrictions à l’exportation, ce qui comprend les taxes, les interdictions d’exporter et la régulation. Le monde assiste déjà à une guerre des ressources aujourd’hui, a expliqué M.Carl, faisant référence à une série de conflits commerciaux causés par les restrictions chinoises quant à l’exportation des terres rares. «La Chine restreint ses exportations mais permet aux entreprises locales de les utiliser et de les transformer en produits finis, c’est ce qui est source de conflit.»

L’impérialisme occidental après avoir laminé les plus faibles s’attaque aux autres, et là il a fort à faire, inexorablement, le barycentre va basculer vers l’Est. Il est à espérer que les nouveaux maîtres du monde n’emprunteront pas le même chemin que celui de la mondialisation laminoir. On peut l’espérer avec les pays émergents, notamment l’Inde et la Chine pétries d’une sagesse de plus de trois millénaires.

1.http://www.comiterepubliquecanada.ca/ EgypteCestlhyperinflationalimentaire.htm

2.El Moussaoui: Bernanke est-il en train de réussir là où Bush a échoué? Agoravox 4.03.2011

3.Aurélie Trouvé. http://www.mediapart.fr /club/edition/les-invites-de-mediapart/article/140111/flamblee-des-prix-alimentaires-memes-causes-mem14 Janvier 2011

4.Rapport Commission européenne IP/10/752 Bruxelles, le 17 juin 2010 http://ec.europa.eu/enterprise/policies/raw-materials/critical/index_fr.htm

5.Matières premières: Vers une guerre des ressources mondiales? Euractiv 03 mars 2011

Source L’Expression Pr Chems Eddine Chitour

Ecole nationale polytechnique

Le Pèlerin

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