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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 07:34
Al Qaïda planifierait des attentats aux Pays-Bas et en France
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Al Qaïda planifierait deux attentats suicides aux Pays-Bas et en France et ces menaces sont prises au sérieux. Son aile régionale, Al Qaïda au Maghreb islamique, qui coordonne les deux groupes terroristes Ansar Eddine et le Mujao exploite à fond ses otages...
Ayman al-Zawahiri a appelé à soutenir la branche nord-africaine d'Al-Qaïda, dans une vidéo mise en ligne
La "RNW", station radio internationale des Pays-Bas, a rapporté ce mercredi qu'Al-Qaïda aurait recruté deux hommes somaliens au Pakistan afin de perpétrer un attentat-suicide à La Haye, aux Pays-Bas, citant l’hebdomadaire pakistanais Friday Times qui précise que l’organisation terroriste les aurait entraînés à l’usage d’armes et d’explosifs, et leur aurait demandé de commettre un attentat-suicide à la Haye, sous la même forme que les attaques à la bombe de Bombay en Inde en 2008. Le Friday Times écrit que les deux Somaliens voyageraient en Europe "déguisés en chrétiens" et avec deux passeports espagnols volés. Selon la même source, les renseignements généraux néerlandais ont confirmé au quotidien néerlandais à grand tirage De Telegraaf que la menace était ‘’sérieuse’’. Un porte-parole de l’ambassade néerlandaise au Pakistan a affirmé au Friday Times que tout le monde prend la menace au sérieux. "Nous travaillons de près avec nos partenaires pakistanais afin d’éliminer de telles menaces."
Dans le même temps, rapporte également "RNW", citant le journal satirique français Le Canard enchaîné (information reprise ce mercredi par le journal électronique algérien DNA) qui, dans sa livraison de ce mercredi, révèle que des services de renseignements français ont adressé à l’Elysée, au Premier ministère et au ministère de l’Intérieur des "rapports alarmants" concernant des menaces terroristes que projetterait Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la France. "Il y a des risques d’attentats-suicides en France", écrit Le Canard Enchaîné.
A ces menaces qui sont prises très au sérieux par les Pays-Bas et la France, s'ajoutent les menaces du groupe terroriste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamiste, le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest) dans l'ultimatum (dont le délai a été repoussé à ce vendredi) signifié à Alger menaçant d'exécuter les quatre otages algériens si elle ne libère pas les trois terroristes dont un responsable de l'Aqmi, mercredi dernier, le 22 aout, à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa. Avant l'arrestation de ces trois terroristes, les menaces du Mujao jumelaient des attentats-suicide ceux de Tamanrasset et de Ouargla et les mises en garde proférées contre Alger sur son éventuelle participation à une intervention militaire au Nord du Mali dont il partage une partie du territoire avec l'autre groupe terroriste "Ansar Eddine." Et, ce n'est sans doute pas un hasard si Al Qaïda a démenti, hier, par voie de presse, la mort de l'un de ses fondateurs, l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, considéré comme l'un des chefs d'Ami le plus lié aux enlèvements d'étrangers qui se produits au Sahel ces dernières années.
Al Qaïda au Maghreb islamique qui coordonne les prises d'otage a selon le site malien "maliweb" a tenu à Gao ces derniers jours une importante réunion regorupant des "émirs" spécialisés dans les rapts. Le Mujao met donc à profit ses otages, algériens et occidentaux, pour créer un vent de panique non seulement à l'échelle régionale mais aussi internationale dans laquelle il tente de renouer avec la force de frappe d'Oussama Ben Laden.
Les trois Occidentaux enlevés au Mali et détenus depuis près de neuf mois par Al-Qaïda sont apparus le mardi 14 août dans la vidéo diffusée par Al-Jazeera, sans la bande son. Selon Al Jazeera, les trois otages auraient demandé à leur pays respectif d'engager au plus vite les négociations avezc leurs ravisseurs. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a revendiqué leur enlèvement détient six autres otages français. Le président de la république française, François Hollande, s’est exprimé hier à leurs sujets, suite à l'information publiée par Le Canard enchaîné sur la menace d'un vague d'attentats que planifierait Al Qaïda aux Pays-Bas et en France. Il s'est dit "hautement" préoccupé par la situation au Sahel : "Au nord du Mali se constitue une entité terroriste assumée et revendiquée comme telle", a-t-il déclaré, rappelant que six otages français sont détenus au Sahel, dont quatre depuis "près de deux ans".
Le contexte international dominé par la tragédie syrienne favorise-t-il un regain de violences d'Al Qaïda en tant qu'organisation terroriste internationale ? Selon les informations rapportées par des journalistes reporters en Syrie, la rébellion syrienne menacerait l'Occident resté sourd à ses appels de demande en armes, de recourir à l'organisation terroriste pour les aider à chasser du pouvoir Bachar Al-Assad.
Source Le Matin-DZ R.N (avec agences)
Le Pèlerin
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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 04:28

La banquise fond ? Sus à l’or noir !

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Lorsque l’on se tient sur la calotte glaciaire du Groenland, on comprend vite pourquoi l’homme moderne vénère les espaces vierges. Partout la glace est là, ciselée par des forces exceptionnelles. Des crêtes tourmentées d’argent et de lapis-lazuli se détachent dans la pureté de l’air arctique. Les grands glaciers imposent leur ordre à l’étendue anarchique, descendant lentement vers la mer à demi-gelée. Pas un souffle de vent, pas un grondement de moteur, pas un cri d’oiseau : la glace est muette. Au bruit se substitue l’absence. On la perçoit comme une pression derrière les tempes, et si l’on tend l’oreille, on a comme l’illusion d’un rugissement. Pour des générations d’explorateurs européens à la moustache ourlée de givre, les glaces polaires ont été et sont encore l’incarnation de la puissance de la nature.

L’Arctique est une des dernières régions sauvages de la planète, et une des moins explorées. Le Groenland, la plus grande île du monde, est six fois plus étendu que l’Allemagne. Mais sa population ne dépasse pas les 57 000 âmes, pour la plupart des Inuits éparpillés dans de minuscules villages côtiers. L’Arctique dans son ensemble, soit à peu près le cercle polaire arctique et une bande étroite au sud, abrite à peine 4 millions d’habitants, dont près de la moitié résident dans quelques rares villes postsoviétiques lugubres, comme Mourmansk et Magadan. Partout ailleurs, y compris dans une grande partie de la Sibérie, du nord de l’Alaska, du nord du Canada, du Groenland et du nord de la Scandinavie, il n’y a personne, ou presque. Pourtant, la région est loin d’être inviolée. 

Un dégel paradoxal 

Depuis 1951, l’Arctique s’est réchauffé environ deux fois plus que la moyenne planétaire. Durant cette période, la température au Groenland a augmenté de 1,5 °C, et de 0,7 °C dans le reste du monde. Cette disparité ne devrait faire que se confirmer. Une hausse de 2 °C des températures planétaires – apparemment inévitable alors que les émissions de gaz à effet de serre montent en flèche – entraînerait un réchauffement de 3 à 6° C dans l’Arctique. Presque tous les glaciers arctiques ont reculé. La zone de terre couverte de neige au début de l’été a diminué de près d’un cinquième depuis 1966. Mais c’est l’océan Arctique qui a le plus changé. Dans les années 1970, 80 et 90, l’étendue minimale de la calotte glaciaire a chuté de près de 8 % tous les dix ans. Puis, en 2007, la glace de mer s’est effondrée et a fondu pour atteindre un minimum estival de 4,3 millions de kilomètres carrés, soit près de la moitié de la moyenne dans les années 1960 et 24 % au-dessous du minimum précédent, calculé en 2005. De mémoire d’homme, c’est la première fois que le passage du Nord-Ouest, une voie navigable qui passe par les 

36 000 îles de l’archipel arctique canadien, est libéré des glaces. A long terme, le dégel du Nord pourrait s’avérer dévastateur. Mais paradoxalement, dans l’intervalle, aucune autre espèce ne profitera plus de ce bouleversement que celle qui en est la cause : l’homme. La disparition de la glace de mer risque certes de sonner le glas des dernières cultures Inuits, mais de nos jours plus personne ou presque ne vit dans des igloos. Et la grande fonte va permettre à beaucoup de gens de s’enrichir.Avec le repli de la toundra vers le nord, d’importantes superficies de l’Arctique vont devenir cultivables. Un printemps de plus en plus précoce pourrait causer une augmentation de 25% de la végétation. Ce qui permettrait aux Groenlandais de récolter plus que la misérable centaine de tonnes de pommes de terre qu’ils produisent actuellement. Et d’autres matériaux, d’une valeur nettement supérieure, vont être de plus en plus accessibles. L’Arctique est d’ores et déjà une grande source de minerais, dont le zinc en Alaska, l’or au Canada, le fer en Suède et le nickel en Russie et il y en a bien d’autres à exploiter. L’Arctique recèle aussi du pétrole et du gaz, sans doute en grande quantité. Dans toute la région, des permis d’exploration sont accordés, aux Etats-Unis, au Canada, au Groenland, en Norvège et en Russie. Le 18 avril, Exxon Mobil a finalisé avec le Russe Rosneft les termes d’un accord portant sur un investissement de 500 milliards de dollars dans le développement de réserves offshore, y compris dans la mer de Kara, en Russie. Les compagnies pétrolières n’aiment guère en parler, mais c’est là une autre conséquence positive de la fonte. Le changement climatique provoqué par la consommation de carburants fossiles va permettre l’exploitation et l’utilisation de davantage d’hydrocarbures arctiques. Ces nouvelles industries ne vont pas apparaître du jour au lendemain. Il reste bien assez de glace de mer pour qu’il soit extraordinairement difficile et coûteux de travailler dans le cercle polaire. Il est probable qu’il faudra attendre au moins dix ans avant que les explorations d’aujourd’hui débouchent sur une production d’hydrocarbures. Mais à terme, c’est inévitable. Le butin est gigantesque, et les compagnies pétrolières et les pays riverains ont la ferme intention de s’en emparer.Tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle, l’Arctique, qui était le plus court chemin entre la Russie et l’Amérique, a couru le risque de devenir le théâtre d’une guerre nucléaire. A en croire certains, l’ouverture des voies navigables ne fait que renforcer la possibilité d’un conflit. Une inquiétude attisée par la Russie et le Canada, les deux plus grands Etats riverains : chez l’une comme chez l’autre, l’Arctique est à l’origine d’une vigoureuse flambée nationaliste. Jetant un regard nouveau sur leurs régions septentrionales, quelques-uns des huit pays arctiques ont entrepris de les remilitariser. La Norvège a transféré son centre de commandement dans la ville arctique de Reitan en 2009. La Russie est en train de remplacer et de moderniser sa flotte de six brise-glace nucléaires, des bâtiments civils pouvant avoir un impact sur la sécurité. Mais les menaces sont sans doute surévaluées. 

La guerre du pôle n’aura pas lieu 

L’Arctique n’est pas une terra nullius. Contrairement à l’Antarctique, régi par un traité international, il est pour l’essentiel déjà partagé. On y recense près d’une dizaine de litiges territoriaux, le plus complexe étant sans doute celui qui oppose les Etats-Unis au Canada quant au statut du passage du Nord-Ouest. Or ces deux pays ne vont pas se faire la guerre, et la majorité des Etats riverains sont membres de l’Otan. Pourtant, la fonte de l’Arctique ne fera pas que permettre à des pays déjà riches en ressources de s’enrichir plus encore. Elle aura d’autres conséquences géostratégiques. L’ouverture de nouvelles voies navigables risque de semer le trouble. En longeant la côte sibérienne par le passage du Nord-Est, on raccourcit d’environ un tiers la distance entre l’Europe occidentale et l’Asie de l’Est. Ce passage est désormais ouvert quatre ou cinq mois par an, et le trafic s’y développe.  En 2010, 4?navires seulement l’avaient emprunté ; l’an dernier, 34 l’ont fait, dans les deux sens. Les grands exportateurs asiatiques, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, investissent déjà dans la construction de bâtiments capables de naviguer dans les glaces. Pour la Russie, c’est une double bénédiction. Cela lui permettra de commercialiser plus rapidement ses ressources arctiques, et plus la route maritime du nord deviendra praticable, plus Moscou pourra diversifier son économie dépendante des hydrocarbures. Les risques de litiges, sans aller jusqu’à la guerre, sont nombreux, et il faudra savoir les gérer. Ce qui est bon pour la Russie peut ne pas l’être pour l’Egypte, qui, l’an dernier, a récolté 5 milliards de dividendes liés au canal de Suez, autre passage reliant l’Orient à l’Occident. Fort heureusement, un Conseil arctique très prometteur a été créé. Sous la houlette des Scandinaves depuis cinq ans, il a atteint un niveau de coopération impressionnant, entre autres dans les domaines de la recherche scientifique, de la cartographie et du développement des ressources.Mais comment concilier la menace environnementale de la fonte de l’Arctique et les ouvertures économiques qu’elle représente ? La diminution de la glace de mer est tout autant le résultat de l’activité humaine que la transformation des prairies en terres arables. Elle pourrait même s’avérer lucrative.      

Source La Tribune James Astill

The Economist In Courrier International   

Le Pèlerin

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 04:46
Le Vice-Premier Ministre syrien l'a affirmé à partir de Moscou
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Sans céder sur le fond, la Syrie semble avoir fait une ouverture pour trouver une issue au conflit qui la déchire depuis dix-sept mois.
En effet, en visite de travail à Moscou, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a fait une déclaration lors de laquelle il laissait entendre la possibilité que le départ du président Bachar Al Assad, fasse partie des points qui seraient en négociation.
C'est la première fois que Damas laisse ainsi entendre qu'il est prêt à mettre sur le tapis le départ de Assad réclamé par les grandes puissances occidentales et l'opposition armée syrienne.
Qadri Jamil a indiqué en effet, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, que la Syrie est prête à discuter d'une démission du président Bachar Al Assad dans le cadre d'un processus de négociations avec l'opposition. M.Jamil a, dans ce contexte, indiqué que «pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question (le départ de M.Assad, Ndlr)». Le vice-Premier ministre syrien a toutefois estimé que l'idée «d'une démission comme condition pour mener un dialogue - cela signifie de facto qu'il est impossible d'ouvrir ce dialogue». Or, le départ du président syrien, est la condition sine qua non que posent les Etats-Unis, les pays européens et les monarchies du Golfe pour négocier avec le régime. De fait, le président français, François Hollande l'a rappelé lundi au nouveau médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, de même que le chef de l'Etat américain, Barack Obama, a réitéré lundi soir son appel au départ de Assad.
Hier encore à Moscou, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui venait de recevoir une délégation syrienne conduite par le vice-Premier ministre chargé de l'Economie, avait déclaré pour sa part que les efforts de Damas pour mettre un terme aux violences qui font rage dans le pays depuis près de 17 mois étaient encore insuffisants, tout en soulignant qu'il n'y avait pas d'autre solution que de continuer sur la voie de recherche d'une paix négociée. «La réconciliation nationale est le seul moyen d'arrêter au plus vite l'effusion de sang et de mettre en place les conditions pour que les Syriens eux-mêmes s'asseyent à la table des négociations, et définissent le destin de leur pays sans aucune ingérence extérieure», a déclaré M.Lavrov.. «La seule chose que doivent faire les acteurs étrangers est de créer les conditions pour l'ouverture du dialogue», a encore ajouté le chef de la diplomatie russe, selon des images de la télévision russe. Lundi, le président américain Barack Obama a prévenu que le déplacement ou l'utilisation d'armes chimiques en Syrie constituerait une «ligne rouge» pour les Etats-Unis et aurait des «conséquences énormes», dans une claire mise en garde au régime du président syrien Bachar Al Assad.
Lors de sa conférence de presse, M. Jamil a rejeté cet avertissement, le qualifiant de simple «propagande électorale» à l'approche de la présidentielle aux Etats-Unis.
Source L’Expression
Le Pèlerin
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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 06:14

Correction du nombre de niveaux du plan canicule.

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Paris (Reuters) - Le niveau 2 du plan canicule, qui en compte trois, a été recommandé jeudi après-midi dans six départements du sud-ouest de la France placés sous vigilance orange par Météo France et déjà déclenché dans quatre, a annoncé le ministère de la Santé.

Météo France, qui prévoit un épisode de canicule "moins grave qu'en 2003" ce week-end sur le sud-ouest du pays, a placé six départements sous vigilance orange à partir de vendredi midi pour canicule (Lot-et-Garonne, Haute-Garonne, Gers, Lot, Tarn et Tarn-et-Garonne).

L'épisode caniculaire devrait durer au moins jusqu'à dimanche, avec des températures qui pourraient atteindre de 36 à 39 degrés dans ces six départements, précisent les météorologues.

Le niveau 2 du plan canicule a été déclenché dans le Lot-et-Garonne, le Lot, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Il devrait bientôt l'être dans la Haute-Garonne et le Gers.

"La vague de chaleur est susceptible de s'étendre progressivement à d'autres départements du Sud-ouest et du Centre", indique par ailleurs la Direction générale de la Santé dans un communiqué.

Michèle Delaunay, ministre déléguée chargé des Personnes âgées, a rappelé dans un communiqué que le dispositif de vigilance et d'assistance aux personnes âgées et à toute personne fragile était "prêt à être activé en cas de canicule avérée".

Pendant l'été 2003, la canicule avait fait 14.800 morts en France, particulièrement chez les personnes âgées, avec des températures supérieures à 40 degrés pendant plusieurs jours.

Source Yahoo Actualités Reuters

Patrick Vignal, avec Chine Labbé

Le Pèlerin

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 04:21

Sarkozy engagé comme conseiller spécial ?

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À en croire les dernières rumeurs propagées dans les médias marocains et français, l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, serait en passe de devenir le conseiller spécial du roi du Maroc, Mohammed VI. Une dépêche de l'AFP du 6 août dernier, s’appuyant sur une information du quotidien marocain “Akhbar Al Yaoum”, rapporte que Rabat "serait intéressé par le réseau de relations que Sarkozy a tissé durant sa présidence à travers le monde et dans les milieux d'affaires français". À l’origine de cette information non confirmée, mais non démentie non plus, la récente visite privée du couple Sarkozy à Jnane El-Kebir, propriété luxueuse du généreux roi à Marrakech. Cette visite privée a été l’occasion d’une rencontre très officieuse et pour le moins surprenante entre l’ex-président de la France, connu pour ses prises de position anti-islamistes et le nouveau Premier ministre marocain, le très "islamiste" Benkirane. L’entrevue tendrait à confirmer que Sarkozy s’est bien vu proposer de mettre son carnet d’adresses et son expérience politique au service du Commandeur des croyants. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Sarkozy, comme plusieurs autres politiciens français et espagnols, est depuis longtemps un fervent défenseur des intérêts de sa majesté, le roi du Maroc.
La France sarkozienne a maintenu la tradition de son soutien inconditionnel à l'aventure coloniale marocaine au Sahara Occidental. Sarkozy et son administration n'ont pas seulement soutenu le Maroc aux Nations unies, en faisant obstacle à toute solution politique juste et durable, dans le cas d’un conflit de décolonisation, mais ils ont aussi empêché le Conseil de sécurité de l’ONU d'inclure l'observation et la protection des droits de l'homme dans le mandat de la Minurso. Une position d’ailleurs largement critiquée par les organisations internationales de défense des droits de l'homme, qui ne cessent de réclamer de l'ONU la protection du peuple sahraoui dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine depuis 1975. Pis encore, le gouvernement Sarkozy a multiplié les services rendus au palais royal, d’abord en défendant le statut de partenariat privilégié du royaume au sein des institutions européennes, sans exiger de Rabat de respecter les conditions qui doivent théoriquement conditionner un tel "privilège"… Et qui mieux que la France, berceau des droits de l’homme, peut affirmer que le Maroc est un pays démocratique, respectueux des droits de l'homme et du droit international, moderne et havre de stabilité. Sur un autre plan, le Maroc sait comment récompenser ses bons amis. Sarkozy est de ceux-là bien sûr. Depuis 2008, il passe des vacances dignes des histoires des Mille et Une Nuits, chaque année, au Jnane El-Kebir, le palace Royal Mansour et à la Mamounia, l'hôtel de luxe où tous les amis de sa majesté se croisent et se réunissent, pour mieux servir leur hôte royal. L'information d’une future nomination de Sarkozy à une mission de lobbyiste au service du  Maroc, si elle se confirme, sera une nouvelle honte pour la France et pour la réputation du milieu politique français, déjà mise à mal par la corruption et les relations scandaleuses que la plupart des hauts fonctionnaires français avaient et ont toujours avec des dictateurs tels Ben Ali, Kadhafi et autres. Mais, le plus inquiétant, c’est la passivité des citoyens français qui ne réagissent pas à de tels agissements. Devrons-nous souhaiter voir des révolutions européennes contre cette mise en danger des principes fondateurs de la démocratie et de la paix ? Aurons-nous en Afrique encore la force de subir la continuelle corruption des gouvernements occidentaux ? Aurons-nous, peuples du Sud, mais aussi peuples du Nord, à souffrir encore longtemps du dédain de ceux qui font tourner le monde vers sa perte ? Les années à venir vont certainement fournir des réponses... mais à quel prix ?

Source Liberté Malainin Lakhal

Secrétaire général de l'Union des journalistes  et écrivains sahraouis.

Le Pèlerin

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 01:35
J.O Londres 2012 : le "test de féminité" fait polémique
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Dans un article de The American Journal of Bioethics, des scientifiques contestent les mesures de taux de testostérone que le CIO (comité international olympique) prévoit d'employer sur les athlètes féminines en cas de résultats litigieux.
Roxana Diaz (Cuba) pendant une épreuve du 4 fois 400 mètres aux jeux olympiques de Pékin. Championne ou champion ? Lors de sa victoire dans la finale du 800 mètres féminin au championnat du monde d’athlétisme de Berlin en 2009, la sud-africaine Caster Semenya a vu brutalement son identité sexuelle remise en cause, questionnée et examinée. Avec ce cas très médiatisé, la question du « test de féminité » des athlètes est revenue au premier plan et les instances sportives, comme la Fédération internationale d’athlétisme, ont été une nouvelle fois critiquées pour leur piètre gestion de l’affaire .
Afin que cela ne se reproduise pas aux Jeux Olympiques de Londres, le Comité olympique international a donc élaboré en juin un nouveau règlement relatif à l’hyperandrogénie féminine (1). Celle-ci désigne un excès de sécrétion d’hormones mâles (comme la testostérone), condition typique d’athlètes intersexuées (2), précise le CIO. Or la production plus importante de ces hormones masculines explique les différences de performances entre hommes et femmes dans le sport, poursuit le CIO. Un taux anormalement élevé de testostérone peut donc conférer un avantage dans une compétition sportive, au détriment de cette égalité entre athlètes (féminines) que le CIO a toujours défendu.
La mesure du taux de testostérone en cas de résultats litigieux
Le nouveau règlement prévoit donc qu’en cas de demande d’enquête, si l’hyperandrogénie d’une athlète est établie, le groupe d’experts devra dire si cette condition lui confère vraiment un avantage compétitif. Si c’est le cas, autrement dit si le taux de testostérone est dans la fourchette des taux admis pour les hommes, l’athlète ne pourra pas concourir avec les femmes. « Elle pourra être admise en tant qu’athlète masculin pour autant qu’elle se qualifie pour l’épreuve masculine en question » précise le règlement. Tout cela étant théoriquement soumis à une stricte confidentialité.
Il n’est pas fait mention d’éventuels traitements visant à faire baisser le taux de testostérone chez ces athlètes mais on peut imaginer sans peine que les fédérations d’athlétisme auront anticipé les problèmes… Dans le passé, certaines athlètes ont dû subir des opérations (comme l’ablation de testicules intra-abdominaux) pour rester inscrites dans la catégorie féminine.
Les tests servent-ils à quelque chose ?
Très peu transparent sur les procédures, le nouveau règlement du CIO a soulevé de vives critiques. Dans un article publié dans The American Journal of Bioethics, Katrina Karkazis, du centre d’éthique biomédicale de Stanford (Etats-Unis), et ses collègues soulignent que le rapport entre testostérone et performances sportives n’a pas été démontré de façon indiscutable et qu’elle n’est sans doute qu’un élément de cette performance. Les auteures de l’article relèvent également que l’insensibilité de l’organisme aux androgènes (les tissus ne répondent pas à la testostérone) est surreprésentée chez les athlètes féminines. Ce qui questionne sérieusement le rôle de cette hormone masculine dans le sport.
«Les inégalités génétiques entre les athlètes sont nombreuses », réagit de son côté Anaïs Bohuon, maître de conférence en STAPS (Sciences et techniques des activités sportives, Université Paris-Sud 11). « Un cœur qui bat très lentement, des pieds très grands pour la natation, une très grande taille pour le saut en longueur… les avantages et désavantages naturels existent. On ne questionne pas de la même façon la production naturelle de testostérone d’un sportif homme qui pourrait largement dépasser celle de ses concurrents» commente l’auteure de l’ouvrage Le test de féminité dans les compétitions sportives : une histoire classée X ? (iXe éditions, juin 2012).
Une fois de plus, ce qui est sensé remplacer les anciens « tests de féminité » se heurte à la difficulté de ranger tous les athlètes en deux seules catégories. La nécessité de respecter cette catégorisation se heurte à la difficulté de définir biologiquement le sexe et de trouver pour cela des outils scientifiquement irréprochables.
(1)Le CIO utilise, dans sa version française du règlement, le terme d’hyperandrogénisme féminin ; il s’agit d’un anglicisme. Le terme médical le plus souvent rencontré en français est l’hyperandrogénie, utilisé ici.
(2) Certaines personnes ne naissent pas avec deux chromosomes sexuels XX ou XY, mais XXY, XXXY, il peut y avoir des hommes XX et des femmes XY… Les différents tests de féminité imposés aux athlètes féminines à partir de 1966 pour repérer un homme se faisant passer pour une femme, n’ont jamais révélé une telle tricherie mais ont mis au jour ces cas d’intersexuation.
1966: première application du test de féminité, obligatoire pour toutes les athlètes féminines: il s'agit d'un examen morphologique et gynécologique.
1968: mise en place du test dit "du corpuscule de Barr", visant à détecter le second chromosome X à partir d'un prélèvement buccal.
1992: application aux JO d'Albertville d'un nouveau test de fémininité (par PCR) pour détecter un chromosome Y.

2000: le CIO met fin au test de féminité systématique. Il ne sera plus pratiqué qu'en cas de "doutes visuels".
Source Sciences et Avenir Cécile Dumas
Le Pèlerin
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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 05:01
Laurent Fabius en tournée dans la région
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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, devrait effectuer en fin de semaine une tournée en Afrique de l'Ouest, a-t-on indiqué au Quai d'Orsay, sans pouvoir préciser à ce stade les étapes et dates de ce périple axé sur la crise du Mali.
Le Sénégal, le Niger, la Mauritanie, voire la Guinée ou le Burkina Faso pourraient être des étapes de ce voyage. Le ministre pourrait être accompagné de son ministre délégué au Développement, Pascal Canfin.
La France s'active depuis plusieurs mois à propos du Sahel, devenue zone de très forte instabilité comme le montre la situation au Mali, afin de sensibiliser ses partenaires européens à des actions humanitaires et de développement dans la région.
«Là-bas, il y a une situation humanitaire très difficile et il faut que l'Union européenne apporte son aide», avait ainsi souligné lundi à Bruxelles le chef de la diplomatie française, en évoquant une visite dans les pays voisins du Mali en fin de semaine.
Le nord du Mali est occupé par des groupes armés proches d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui détient des otages européens dans la région du Sahel.
Source L’Expression
Le Pèlerin
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 23:47

Inhumation des victimes du massacre de Houla, en Syrie

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Les civils toujours en première ligne. Plus de 13 400 personnes sont mortes dans les violences en Syrie depuis le début, mi-mars 2011, de la révolte contre le régime du président Bachar Al-Assad, a estimé vendredi 1er juin l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les 13 410 victimes, l'organisation basée au Royaume-Uni décompte 3 205 membres des forces du régime, 770 déserteurs et 9 435 civils, "y compris les civils ayant pris les armes contre le régime". 

La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé la communauté internationale à soutenir le plan de Kofi Annan et à enquêter sur les violations en Syrie, notamment sur le massacre de Houla, afin d'éviter un "conflit total" dans le pays qui représenterait un "grave danger" pour la région. 

Douze ouvriers exécutés près de Qousseir

Un ultimatum fixé par des responsables de la rébellion au régime du président Bachar Al-Assad pour que celui-ci mette fin à la répression expirait vendredi à 11 heures (heure de Paris). Dans le même temps, les opposants appellent à manifester en hommage aux 49 enfants tués à Houla le 25 mai. 

De nouvelles exécutions ont par ailleurs été dénoncées vendredi par des militants basés près de Qousseir, dans le centre de la Syrie. Les forces gouvernementales auraient abattu douze ouvriers alors que ceux-ci rentraient jeudi de leur travail dans une usine de fertilisants. "Les forces du régime ont lié leurs mains derrière leur dos et leur ont tiré dessus", témoigne Salim Kabbani, membre des Comités locaux de coordination, qui organisent la contestation sur le terrain.

Selon Salim Kabbani, les exécutions sommaires sont devenues fréquentes à Qousseir, bastion de la rébellion. "Le point de contrôle où les travailleurs ont été tués est dangereux, et les gens y sont souvent torturés", indique-t-il.  Le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a appelé les observateurs de l'ONU déployés en Syrie à se rendre à Qousseir et à enquêter sur ces exécutions.

Source FTVi avec AFP

Le Pèlerin

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 10:02

Il était jugé pour la mort de manifestants lors de la révolte de 2011

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Le président égyptien déchu Hosni Moubarak, 84 ans, a été condamné hier à la prison à vie pour la mort de manifestants durant la révolte contre son régime l'an dernier, au terme de dix mois d'un procès historique.

L'un des avocats de M.Moubarak a aussitôt annoncé que son client allait faire appel. Peu après, l'ancien président, qui était jusqu'ici placé en détention préventive dans un hôpital militaire près du Caire, a été transféré selon une source de sécurité vers la prison de Tora, au sud de la capitale. Comme pendant toutes les audiences de son procès, M.Moubarak a comparu couché sur une civière en raison de son état de santé, qui a fait l'objet de nombreuses spéculations.

Ses opposants l'accusent en effet de jouer la comédie pour s'attirer la compassion de la population. Le regard cette fois caché par des lunettes de soleil, il est resté impassible tout au long de l'audience, souvent les bras croisés. Premier des dirigeants emportés par le «Printemps arabe» à comparaître en personne devant un juge, M.Moubarak était jugé depuis le 3 août 2011. La peine capitale avait été requise contre l'ancien chef d'Etat, qui plaidait non coupable. Son ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, jugé lui aussi pour la mort de plus de près de 850 personnes lors de la révolte populaire de janvier/février 2011, a également été condamné à la prison à vie. Six anciens hauts responsables des services de sécurité ont en revanche été acquittés. Les deux fils de M.Moubarak, Alaa et Gamal, qui comparaissaient également, n'ont pas été condamnés, les faits de corruption qui leur étaient reprochés étant prescrits, selon le président de la cour, le juge Ahmed Rifaat. Alaa et Gamal Moubarak, vêtus de la tenue blanche des prévenus, avaient l'air grave et les yeux cernés. Les deux hommes ont eu les larmes aux yeux après la lecture des verdicts. Un autre procès les concernant doit toutefois s'ouvrir prochainement, pour une affaire de corruption boursière. Yasser Bahr, l'un des avocats de M.Moubarak, a indiqué qu'il ferait appel. «Ce verdict est plein de failles juridiques. Nous allons gagner (en appel) à un million pour cent», a-t-il dit. L'avocat et militant reconnu des droits de l'Homme, Hossam Bahgat a de son côté estimé que «le verdict soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses». «Les Egyptiens se sentent vengés de voir Moubarak et son ministre de l'Intérieur condamnés à la prison à vie, mais (...) la cour semble ne pas avoir trouvé de preuves que les meurtres aient été commis par des policiers. Il semble que la cour ait condamné Moubarak et Adli pour avoir échoué à empêcher les meurtres», a-t-il ajouté. Peu après le verdict, l'ancien président a été transféré dans l'aile médicalisée de la prison de Tora, dans la banlieue sud du Caire, pour y purger sa condamnation, a-t-on appris auprès des services de sécurité.

De brefs heurts ont éclaté après la lecture des verdicts devant le bâtiment mais aussi à l'intérieur de la salle d'audience. «Nul et non avenu! Nul et non avenu!», «Le peuple veut la purge de la justice!», ont crié des avocats, furieux après l'acquittement des six responsables de la sécurité et l'annonce de la prescription des charges contre Alaa et Gamal Moubarak. Le juge Rifaat a dit avoir pris sa décision en ayant «la conscience tranquille». Il a eu a des mots très durs pour la situation de l'Egypte pendant les trente années de règne de M.Moubarak, en faisant notamment référence à la pauvreté de la population et à ceux qui vivaient dans «la pourriture des bidonvilles». Il a également rendu hommage aux manifestants qui s'étaient soulevés contre le régime au début de l'année dernière.

«Ils se dirigeaient vers la place Tahrir pacifiques, demandant seulement justice, liberté, démocratie», a-t-il lancé. L'audience s'est tenue sous très haute sécurité. Des centaines de policiers anti-émeutes et des blindés de l'armée entouraient le bâtiment pour prévenir les heurts qui se sont produits à plusieurs reprises par le passé devant le bâtiment entre pro et anti-Moubarak.

Devant le tribunal, une vingtaine de membres des familles de victimes, venus d'Alexandrie, brandissaient des portraits de leurs «martyrs». «Exécution pour le fils de chien!», «Trente ans de torture et de meurtre de la jeunesse, il faut que le déchu soit exécuté», scandaient-ils.

Source L’Expression

Le Pèlerin

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 09:56

 Moubarak, condamné. Et après?

Egypte sixieme jour de revolte contre Hosni Moubarak

 

L'ex-raïs égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, 84 ans, a été condamné hier par un tribunal du Caire à la prison à vie. C'est la première fois qu'un ancien chef d'Etat arabe est jugé et condamné à la peine maximale, la perpétuité, pour faits se rapportant à sa gestion des affaires de l'Etat. Ce verdict contre un ex-chef d'Etat arabe, quoique attendu, semble avoir laissé sur leur faim citoyens et juristes égyptiens les uns comme les autres peu satisfaits de la sentence énoncée par le tribunal cairote. Au regard de l'envergure de l'homme condamné, les avocats de la partie civile, craignent qu'après appel, l'ancien président ne soit acquitté. De fait, les Egyptiens étaient furieux hier qui criaient après l'annonce du verdict: «Nul et non avenu!», «nul et non avenu!». Mais la question de procédure, ne doit pas faire passer au second plan le fait, tout à fait inédit dans le Monde arabe, du jugement d'un ancien président. Certes, il y eut le précédent de l'ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali - jugé par contumace à Tunis et condamné à plus d'un siècle de prison (condamnations cumulées) - mais c'est la première fois qu'un ex-chef d'Etat est physiquement présent à son procès, désacralisant en quelque sorte la symbolique attachée à la personne du président de la République. Toutefois, il convient sans doute aussi de nuancer quelque peu le propos dès lors que dans le Monde arabe, le «chef de l'Etat» est un personnage qui outrepasse la fonction que lui délègue le peuple, qui s'octroie d'emblée les pleins pouvoirs. Un monarque sans couronne. Il n'y eut quasiment pas d'exception à cette règle - non-écrite - quand tous les «présidents» arabes, une fois élus, se sont transformés en «petits» monarques méprisant ceux-là mêmes qui les ont déposés sur le «trône» De fait, n'est-ce pas Hosni Moubarak qui, plein de morgue, balayait par un tonitruant «Je sais ce que le peuple veut», la prétention américaine de «démocratiser» le Monde arabe lorsque l'ancien président G. W. Bush annonça en 2004 sa fameuse initiative pour un «Grand Moyen-Orient». En fait, en se bornant à juger Moubarak sur les seuls faits en rapport avec la révolte du début de 2011, le tribunal du Caire a circonscrit le procès à un fait divers - aussi dramatiques auraient été ces faits avec 800 victimes recensées - exonérant le potentat de tout le mal qu'il a fait à l'Egypte lors d'un long règne sans partage qui dura 30 ans. Pourtant, les victimes de la dictature de Moubarak se comptent par milliers. Il n'est certes pas question de tirer sur une ambulance, mais de noter un fait que, d'ailleurs, partagent avec le raïs égyptien l'ensemble des autocrates arabes. En se limitant à un fait ponctuel, la répression des manifestations de janvier-février 2011, le tribunal du Caire a, au final, raté l'occasion, de remettre les pendules à l'heure en purgeant une époque qui, durant trois décennies, à mis le peuple égyptien en marge de la société. Une thérapie que les juges égyptiens n'ont pas cru nécessaire de faire ou eu le courage, surtout la prescience, de l'entreprendre pour rendre la confiance du peuple en ses dirigeants. Dès lors, le procès de Moubarak demeurera comme un fait inaccompli, d'autant plus que l'ex-raïs a toutes les chances de se retrouver libre en cas d'un second jugement. Aussi, le procès de Moubarak a été aussi imparfait que l'a été celui de son homologue tunisien Ben Ali. En fait le règne des dictateurs arabes aura été uniforme qui, par un invraisemblable retournement de situation, se termine de manière tout aussi égale qu'ignominieuse. Les puissants Ben Ali et Moubarak, condamnés comme le premier malfrat venu, El Gueddafi assassiné dans des conditions ignobles, tout comme est mort Saddam Hussein. Tout autocrate qu'il a été, Abdallah Saleh - remarquez, il s'en sort plutôt à bon compte le bougre - n'en a pas moins dû s'éclipser par la petite porte. De fait, aucun des chefs d'Etat arabes n'a pu sauver l'honneur de ses pairs en se démarquant d'une pratique qui a dénaturé la noble fonction de diriger l'Etat. Hélas! Que retiendra la postérité du règne de Moubarak? L'image d'un président en pleurs refusant d'intégrer la prison. Triste!

Source L’Expression Karim Mohsen

Le Pèlerin

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