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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 07:22

Sud algérien - Ghardaïa: Refuser que s'installe la laideur

ghardaia

 

Ghardaïa, la capitale du M'Zab, où jadis faisait si bon à vivre, se dégrade, se clochardise et la laideur s'installe. Des mendiants plein la ville, des migrants africains dans chaque coin de rue, des malades mentaux hantent les lieux à longueur de journée. Tel est le tableau offert par la ville millénaire des Mozabites. Cette situation a été favorisée par plusieurs phénomènes, entre autres l'exode abondant et intensif entraînant une prolifération de constructions illicites, de ghettos sur les hauteurs de Chaâbet F'Nichène, au fond de Chaâbet Bellachmane et dans d'autres endroits. La crise économique, le chômage, le manque de logement et l'absence d'une réelle prise en charge des jeunes n'arrangent pas les choses. Ce qui accentue davantage la délinquance. Les vendeurs à la sauvette de cigarettes, de téléphones portables, de friperie et de différentes choses squattent les places, les coins et recoins des rues de la ville de Ghardaïa. Ce commerce illicite touche, même les espaces de l'Oued M'Zab. Ce marché parallèle, pourtant informel, est une conséquence logique de la paupérisation, de la crise économique et sociale.
La toxicomanie, ce mal du siècle fait également des ravages chez les jeunes qui s'adonnent furtivement à la drogue. Avec le chômage, la dégradation du pouvoir d'achat, le phénomène de la mendicité complète le tableau d'une manière inquiétante. Ils sont dans une tenue vestimentaire choquante à errer à travers les rues de la ville, majoritairement des femmes venues d'autres cieux.
On les rencontre devant les commerces, assises sur les trottoirs, devant les restaurants, dans la gare routière et aux alentours des mosquées. Certaines cités populaires de centre et à la périphérie de la ville se détériorent et se dégradent à vue d'œil sur le plan de l'hygiène et de l'urbanisme, une multitude d'écuries dispersées à travers la ville, souvent en juxtaposition avec les habitations ainsi que les ordures non ramassées sont les fiefs des anophèles et dégagent une grande puanteur. Devant tous ces épiphénomènes, on s'étonne aujourd'hui qu'il y ait des épidémies et des maladies infectieuses. Cependant, il ne va pas sans dire qu'au rythme où vont les choses, la ville millénaire des Mozabites ne sera bientôt qu'un vieux souvenir aux yeux des touristes qui reverront «éventuellement» Ghardaïa. Quel dommage !

Source le Quotidien d’Oran Aïssa Hadj Daoud

Le Pèlerin

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 09:08

L’eau ne coule toujours pas dans les robinets des Tamanrastis

eau tam

 

Le réseau de distribution de l’eau de Tamanrasset devra être refait à plus de 70%. Malgré la réception du mégaprojet de transfert d’eau d’In-Salah vers Tamanrasset, la population locale continue d’être approvisionnée par des camions-citernes.

Illaman» (il y a de l’eau en targui). C’est le nom d’une stèle construite au centre-ville de Tamanrasset pour marquer une date historique pour la population locale : l’inauguration officielle du projet de transfert d’eau d’In-Salah vers le chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, sur une distance de 750 km, qui devrait étancher, sur des années, voire des siècles la soif des Tamanrastis. Mardi 5 avril 2011 : la capitale de l’Ahaggar était en effet en fête. Elle se préparait à recevoir son or bleu. Une ressource que la population locale attendait depuis des années. «C’est un projet important. Il est même le plus important qui a été réalisé dans la wilaya de Tamanrasset depuis l’indépendance. Merci à tous ceux qui ont contribué à sa réalisation, même les Chinois qui ont été payés pour ce travail», nous déclare Mohamed Lamine Regadi, 60 ans. L’eau, c’est la vie et le vieil homme connaît parfaitement l’importance d’avoir de l’eau en abondance dans une contrée aride comme Tamanrasset. Ici, avoir de l’eau au quotidien était un rêve auquel personne n’osait penser, il y a seulement quelques mois.

Aujourd’hui, il devient une réalité. L’eau est bien arrivée dans cette partie du Sud algérien. Et en abondance. Les habitants de la région sont désormais prémunis contre les aléas de la nature, notamment la sécheresse. «Le projet permet actuellement d’assurer une alimentation en eau potable de toute la ville de Tamanrasset. Il couvrira les besoins de la population sur plusieurs années. L’objectif à long terme est d’assurer une alimentation en eau potable pour 340 000 habitants», explique Belkhodja Abderrezak, directeur de zone de l’Algérienne des eaux (ADE) de Tamanrasset. Lancé en janvier 2007, le chantier est réalisé sur plusieurs étapes. Il y a d’abord le forage des 48 puits pour le captage des eaux souterraines de la nappe de l’Albien, située à plus de 70 km au nord de In-Salah.

A quand la disparition des camions-citernes ?

L’étape suivante est la réalisation du réseau de collecte des eaux desdits forages qui seront acheminées vers une station de déminéralisation puis vers un réservoir de tête d’une capacité de 50 000 m3. Afin de pomper l’eau vers la ville de Tam, il a fallu la réalisation de 6 méga stations de pompage. Au point de chute du projet, un réservoir d’arrivée de 50 000 m3 et un centre de télécontrôle ont été construits. Tous ces projets ont été réalisés dans un délai record de trois ans. Le premier défi est relevé. Mais l’eau ne coulera pas de sitôt dans tous les robinets. Plusieurs quartiers de la ville continuent d’être approvisionnés en eau potable avec l’ancien moyen : la citerne. En effet, les 348 camions citernes qui assurent l’approvisionnement de la ville continuent de sillonner les ruelles poussiéreuses de Tamanrasset pour servir leurs clients.

Du matin au soir, ces camions-citernes font le tour de la ville pour desservir les commerçants, les institutions, les établissements et les particuliers. Il faut dire qu’ici, la distribution de l’eau est un commerce très juteux. «Une citerne de 3000 litres est cédée à plus de 2000 DA. Parfois, en temps de sécheresse, le prix est doublé», affirme Mohamed, la quarantaine. Selon lui, pour limiter les conséquences sur le budget familial les ménages se mettent «au goutte à goutte». «Nous consommons une citerne d’eau tous les 15 jours, mais avec une gestion rationnée. On n’a pas le droit au gaspillage et on ne peut pas se permettre le luxe de nous approvisionner plusieurs fois par mois. C’est trop cher pour nous», ajoute-t-il. Mais depuis la réception de ce nouveau projet, Mohamed et sa famille font des économies. Ils reçoivent de l’eau en permanence. Ils sont les plus chanceux. Ce ne sont pas tous les citoyens de la commune de Tamanrasset qui ont cette chance. Plusieurs semaines après la réception du mégaprojet, la majorité des quartiers de le la ville sont très faiblement alimentés. C’est le cas notamment de Menta Tellat, Guetaa El Oued, Imchouen, Assoro, Tihigouine… «La partie haute de Menta Tellat n’a jamais reçu  d’eau. Les robinets sont toujours à sec», lance Mohamed Lamine Regadi. Non loin de Menta Tallat, dans le quartier de Malta, c’est le même scénario. Les résidants de Malta n’ont reçu de l’eau qu’une seule fois. «C’était le jour de la réception du projet. Depuis, aucune goutte n’est arrivée chez nous», ajoute Abderrahmane Hbireche, 27 ans, mécanicien.

Un réseau vétuste et dépassé

Face à cette situation, les habitants de Tamanrasset s’impatientent. Ils affluent quotidiennement vers l’agence de l’ADE pour des réclamations. «Je me présente chaque  jour à l’ADE. Mais le problème n’est toujours pas réglé. Je ne vois de l’eau que dans la rue. Des centaines de m3 se déversent quotidiennement dans les rues et ruelles», explique Mohamed Tayeb, 24 ans, commerçant au niveau du quartier d’Assoro. Le constat du jeune homme est avéré. Il n’y a pas un coin de la ville où on ne constate pas des flaques d’eau.

Dans certains quartiers, l’eau ruisselle tout au long des trottoirs. Le réseau AEP de Tamanrasset s’avère défectueux. «Nous avons enregistré plus de 800 fuites depuis l’arrivée de l’eau de In-Salah en mars dernier. Toutes les vannes ont éclaté. A chaque fois que les services de l’ADE réparent une fuite dans un quartier, d’autres éclatent quelques mètres plus loin. Le réseau ne peut pas supporter la pression de l’eau. On n’avait jamais eu une telle réserve d’eau à Tamanrasset auparavant. Le volume d’eau avant ce projet ne dépassait pas les 2000 m3. En plus, le système d’adduction date des années 1980 et il n’a jamais été soumis à une telle pression», déplore Belkhodja Abderrezak.

Il décrit, en effet, une situation très compliquée. Selon lui, les travaux du raccordement de la ville en gaz naturel ont causé des dommages sur le réseau AEP. «Les agents chargés de ces travaux ont endommagé le réseau à plusieurs endroits et ils n’ont pas réparé les dégâts. Aujourd’hui, nous découvrons la mauvaise surprise», lance-t-il. La réfection de ce réseau n’est donc pas du tout une sinécure.

Chaque jour, les agents de l’ADE découvrent de nouvelles fuites, dont certaines sont plus importantes. «Nous réparons en moyenne 45 fuites par jour. Mais notre problème est plus complexe, car nous n’avons pas un plan du réseau AEP de la ville. On ne retrouve pas le tracé initial du réseau pour activer sa réparation», précise encore Belkhodja Abderrezak. Parfois, affirme-t-il, les agents de l’ADE ne retrouvent pas des parties entières des canalisations.
Mais pourquoi a-t-on attendu tout ce temps pour penser à réparer le réseau de la ville ? Pourquoi les responsables du secteur des ressources en eau de la wilaya n’ont pas entamé la rénovation de l’adduction avant la réception de ce projet ? «Quand on avait commencé les travaux du raccordement de Tamanrasset en gaz de ville, nous avons demandé à ce que la réfection du réseau AEP soit réalisée en parallèle. Mais cela n’a pas été fait, à cause des lenteurs dans la procédure d’octroi des marchés publics», souligne Ahmed Ben Malek, président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Tam.

Pour lui, le problème n’est pas important, tant que l’eau est arrivée dans la région. «Le réseau doit être refait à 70%. Cela en attendant la réception du nouveau réseau, devant être fin prêt dans les prochains mois», ajoute encore notre interlocuteur. Mais la réparation du réseau actuel sera longue et coûteuse. Les responsables de l’ADE à Tamanrasset ne prévoient aucune échéance pour le parachèvement de cette opération.

«Nous sommes en train de découvrir le réseau. Il y a des endroits où les canalisations n’existent même pas. Parfois, les agents mettent deux jours pour réparer une seule fuite», souligne Belkhodja Abderrezak. «Le citoyen doit comprendre cette situation et patienter. Nous n’avons aucun intérêt à couper l’eau. Si nous le faisons, c’est pour mieux améliorer l’alimentation de la ville», enchaîne-t-il. Le directeur de la zone de l’ADE invite également les habitants à contribuer afin de résoudre le problème dans les meilleurs délais. «Ceux qui ne sont pas raccordés au réseau sont invités à se rapprocher des agences de l’ADE pour signaler ce problème», dit-il.

A quand la fin du calvaire pour les Tamanrastis ? Selon les responsables locaux, les études pour la réalisation du nouveau réseau sont fin prêtes et le lancement des travaux se fera au début du mois de juin prochain.

 

Source El Watan Madjid Makedhi

Le Pèlerin

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 08:49

Algérie - Il est des terres brûlées...

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….Dont l'arôme du fruit est sublime. A l'orée des années quatre-vingt du siècle dernier, la loi sur l'accession à la propriété foncière agricole, alors promulguée, faisait sourire les plus sceptiques ; d'autres y ont cru.

C'est ainsi que l'opiniâtreté et le goût du risque vinrent à bout de l'adversité désertique. Là où la steppe ne survivait que grasse au maigre couvert végétal alfatier piqueté de touffes d'armoise, arrosé irrégulièrement de quelques ondées providentielles survint le miracle. Le spectre dunaire reculait sous le coup de boutoir de pelleteuses et autres niveleuses. On jetait à Maâdher Bou Saada, les premiers jalons de l'engouement pour l'agriculture saharienne. Le vocable «madher» voulait dire pour les anciens, un sol arable inondé par les crues riches en limon. On y semait du blé à la volée et on attendait patiemment la récolte aléatoire. Cela dépendait de l'humeur climatique. Un «SA», l'équivalent de 140 kg de grain pouvait produire, jusqu'à 20 fois sa quantité à l'hectare ; on parlait alors de «bonne» année agricole. Il faut dire aussi que ces superficies marginales n'arrivaient souvent pas à nourrir toutes les bouches, d'où le bellicisme clanique ou tribal menant parfois aux rixes pour la survie. Un vieil adage agraire recommandait de : «scinder la moisson en trois parties, un tiers pour la bouche, un autre pour le stockage et le dernier enfin, pour le contentieux judiciaire». Les temps ayant bien changé depuis lors, il n'est point surprenant de voir verdoyer des terres jadis désertes, sous la pluie fine de pivots d'irrigation. Les premières tentatives qui ont débuté en 1974 avec 3 ou 4 pionniers qualifiés de casse-cous, n'ont pas été concluantes. L'immensité des dunes situées à l'est du territoire de la commune eut raison des quelques impertinents qui osaient défier la nature. Fief de vipères et de scorpions, il ne fallait surtout pas se laissait surprendre par la morsure ou la piqûre, le plus souvent mortelle en l'absence de soins. Ce n'est qu'en 1985 que des parcelles cadastrées de 3 hectares chacune furent distribuées à 211 attributaires. La superficie totale, actuellement cultivée est de 2600 hectares. L'extension prévue vers la commune de Ouled Sidi Brahim au nord et vers Houamed au sud, compte 800 hectares potentiellement arables. L'eau, élément vital pour bonifier ces terres soustraites aux dunes en perpétuel mouvement, est puisée dans trois nappes. La plus proche est à 80 mètres, la plus profonde à 180 mètres. Alimentées par les précipitations le plus souvent irrégulières, elles ne peuvent résister à la surexploitation d'où une chute de 9 mètres de leur niveau supérieur. Selon Hadj Amar, l'une des figures de proue des exploitants agricoles avertit de la pénurie qui ne serait pas très lointaine. Les déperditions sont importantes quand on sait que seules 30 % des superficies sont irriguées par goutte à goutte ou par aspersion. L'habitude voudrait encore que l'irrigation se fasse à flot par le système traditionnel. Le puisage a été longtemps assuré par la moto pompe fonctionnant au diesel, les numéraires déboursés pour le carburant et l'entretien mécanique mettaient à mal les capacités financières des agriculteurs qui n'avaient souvent pas de soutien bancaire. Ce n'est qu'en 1992 que l'énergie électrique faisait son entrée chez quelques particuliers qui en consentir le prix. Ce n'est enfin de compte, qu'en l'an 2000 que le gouvernement de M. Benflis consentait l'effort de doter la zone agricole de l'électrification rurale et c'est justement M. Youcef Yousfi, actuel ministre de l'énergie qui répondait favorablement à la doléance des agriculteurs. Ces aires fragilisées par la nudité presque désertique devaient, impérativement être protégée contre les vents le souvent violents. Agressifs par l'élément sablonneux qu'ils transportent, ils peuvent mettre en péril les spéculations de plein champ. On eut recours d'abord au roseau connu pour son exubérance et ensuite à la classique haie de brise vent faite de cyprès ou de casuarina. Définitivement adoptée, cette dernière est ramenée de la pépinière de Moudjebara à Djelfa. L'ombrage de 5 mètres généré par la haie est utilisé comme chemin de dégagement. La production agricole spéculative s'est faite d'abord sur la trilogie suivante : Carotte, navet, laitue. Le Madher est devenu ainsi la place forte de la carotte «muscat». Investissant depuis longtemps les carreaux d'une dizaine de wilayas par sa notoriété, la carotte a traversé la frontière ouest pour atteindre la Mauritanie. Comparativement à ceux de Djelfa et de Laghouat, les rendements sont de loin supérieurs, ils oscillent entre les 400 à 600 quintaux à l'hectare. La pomme de terre, reine actuelle de la table nationale est en passe de disqualifier les terroirs traditionnels, le Souf et le Hodna risquent à brève échéance d'en devenir le grenier et c'est tant mieux. Le goût et la qualité «bio» risquent de faire pencher la balance en faveur du Sud. Le transfert de technologie agricole est entrain de se faire inexorablement ; primaire d'abord, il fait déjà appel à la main d'œuvre le plus souvent ramenée de Tighenif et de Sidi-Lakhdar. Les rendements de saison (mars juin) seraient de l'ordre de 400 à 550 quintaux à l'hectare ; ceux d'arrière saison de 250 à 300 quintaux à l'hectare pendant la période d'août à mars. La semence toujours importée va de la «désirée» à la «condor» à la «paméla». Hadj Amar souhaiterait à ce titre, que le pays devienne au plus vite producteur et qu'il couvre ses propres besoins en semis. En plus des produits cités plus haut, le bassin agricole produit la tomate, l'oignon, la betterave, le chou fleur, le fenouil.

 Fleuron de l'arboriculture locale, l'abricotier qui a acquis ses lettres de noblesse dans cette région depuis l'implantation des vergers vivriers traditionnels, est devenu une substantielle source de revenus. Planté à raison de 200 pieds par hectare, il arrive à produire de 1 à 1,5 quintaux. L'espèce locale peut atteindre les 150 ans de durée de vie. Rustique, il s'adapte bien au contexte climatologique local. La superficie totale détenue par l'arboriculture consacre à l'abricotier, le pêcher et le prunier près de 800 hectares. Plus des 2/3 de cette superficie sont plantés d'abricotiers dont 300 hectares détenus par le département agricole de «Cosider». L'amendement du sol et l'introduction de variétés ont fait de ce fruit assez fragile, un produit de spéculation compétitif sur le marché national. Les «boulaida», «pavé», «amandier» et «louise rouge» sont les appellations que notre hôte décline dans son jargon spécifique. L'industrie agroalimentaire, notamment celle des confitures dont les unités sises à Blida, Bejaia et Skikda s'approvisionne sur les lieux mêmes. L'arôme et le goût ont en fait un produit labellisé. Ces deux qualités sont de sérieux atouts pour la commercialisation extranationale qui ne sera en fait, que justice rendue à ces anonymes dont le pari fou a été payant. L'olivier qui a fait une timide incursion est en passe de se densifier. Utilisé comme brise vent d'abord, il devient de plus en plus commun dans le paysage steppique. La première huilerie ouverte depuis 2 ou 3 ans déjà, s'est constituée une fidèle clientèle. L'entreposage frigorifique dont la capacité n'est actuellement que de 3000 m3, répond plus ou moins bien à la demande actuelle pour la conservation de la pomme de terre, l'oignon et la grenade. Cette capacité est appelée à évoluer si les productions revêtent un jour ou l'autre, un caractère extensif par la mise à disposition de nouvelles superficies ou si le marché de la plasticulture, encore élevé, connaît une baisse significative des prix de revient. L'élevage bovin qui a largement dépassé le niveau expérimental, détient un cheptel qui avoisine les 5000 têtes. Le bassin laitier ainsi constitué, pourvoie au besoin des laiteries «Hodna» et «Soumman» en lait cru. Cette dernière prendrait à elle seule, quelques 20.000 litres de lait par jour. Certains promoteurs envisagent l'élevage bovin destiné aux commerces de bouche. Se pose, cependant, aussi bien pour l'un que pour l'autre et de manière aigue, la problématique de l'alimentation. Le produit agricole n'a de raison d'exister que lorsqu'il parvient sans à coup au consommateur et au prix étudié. Cette fluidité n'est envisageable qu'à travers un circuit commercial des plus courts dont les deux acteurs ne seront que le grossiste et le détaillant. Ce duo ne peu avoir d'espace d'expression que dans le marché de gros. Celui prévu à cet effet et qui ferait partie d'une série typifiée à l'échelle nationale, ne semble pas augurer d'une quelconque concrétisation. Celui qui remplit cette fonction ne semble pas fédérer les avis en matière de fonctionnalité. Selon notre interlocuteur dont la faconde est pleine de sagesse, si une parcelle de trois hectares arrive à subvenir aux besoins des familles du propriétaire et de celles de ses deux ouvriers, il y a lieu d'en faire un étalonnage pour équiper ou soutenir financièrement ce microcosme. Il est, paradoxalement observé que l'octroi du logement rural excepte ces unités agricoles pour le motif d'opulence. S'il est vrai que le propriétaire habite ailleurs, l'ouvrier vit sur les lieux mêmes.

En dépit des facilitations, le soutien financier sous l'intitulé «R'fig» demeure encore semé d'embûches bureaucratiques. Le parcours est rendu sinueux par le seul comportement de ronds de cuir. Le système bancaire gagnerait à être au plus près de l'agriculteur en innovant dans la constitution du dossier. Il peut être envisagé des bureaux itinérants chargés de «dégrossir» la procédure afin d'éviter le déplacement inutile, source de désagréments décourageants.

Source Le Quotidien d’Oran Farouk Zahi

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 08:02

Sud algérien - Selon le SG du comité de liaison, «La Transsaharienne n’a pas impulsé les échanges commerciaux»

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Le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CRLT), Mohamed Ayadi, a estimé hier que «la construction d’une route bitumée ne suffit pas à elle seule pour accélérer les échanges commerciaux».

Intervenant à l’ouverture des travaux de la 54e session du CRLT, M. Ayadi a plaidé pour la création d’une instance de promotion des échanges commerciaux et d’un plan d’aménagement régional sur les axes Alger-Lagos et Alger-Gao afin d’effectuer un véritable rattrapage économique, notamment dans les régions frontalières. Au plan pratique, le secrétaire général du CRLT préconise le développement de projets profitables aux populations de l’extrême sud, tels que la création de villages touristiques, l’encouragement des activités d’élevage, la création d’exploitations agricoles, l’intégration de projets d’énergie solaire, etc.

Des activités qui, au sens de M. Ayadi,  créeront une dynamique économique et sociale, permettront d’impulser le trafic et les échanges et de tirer profit de infrastructures routières.

M. Ayadi base son analyse sur les conclusions d’une étude initiée par le CRLT sur les potentialités d’échanges commerciaux entre les six pays traversés par la Transsaharienne. Il en résulte un constat sans équivoque sur le fait que le flux des échanges routiers emprunte les liaisons Alger-Tunis au détriment de l’axe central de la Transsaharienne  Alger-Lagos qui ne représente que 0,9% des flux import-export. Selon le constat du CRLT, «les échanges entre l’Algérie et la Tunisie d’un côté et les pays subsahariens de l’autre demeurent faibles malgré la disponibilité de l’axe transafricain Alger-Lagos de 4500 km entièrement revêtu». Cette situation, estime M. Ayadi, est «à l’image du commerce intrarégional sur le continent qui était et demeure également faible dans la mesure où il représente quelque 10% du commerce total du continent, tandis que la part du commerce international stagne en dessous de 3%».

A propos de l’objectif de désenclavement des zones déshéritées, M. Ayadi souligne l’évolution du trafic qui, «sur les 1400 km entre El Goléa et la frontière du Niger, a atteint 5000 véhicules par jour à l’approche de Tamanrasset et 100 véhicules/jour à l’approche de In Guezam». «Tel n’a pas été le cas pour le Tchad et le Mali», fait observer M. Ayad qui précise que «le trafic mesuré au niveau des postes-frontières de Timiaouine et Tinzaouatine est de moins de 20 véhicules par jour.»

Il est à noter que, selon le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, «le tronçon algérien de la Transsaharienne sera parachevé fin 2014-début 2015, après la réalisation de deux nouvelles extensions de 400 km chacune reliant Tamanrasset-Timiaouine et Tamanrasset-Tinzaouatine».

M. Ghoul a estimé par ailleurs les investissements nécessaires au parachèvement du tronçon nigérien de 230 km reliant Assamaka à Arlit – dont les travaux seront lancés prochainement pour une durée 36 mois – à 100 millions de dollars. Le ministre précise que sur les 9000 km de la Transsaharienne, quelque 8000 km sont d’ores et déjà achevés, dont la partie algérienne de quelque 2400 km et qui a mobilisé 3 milliards de dollars. Les 1000 km restants sont situés au Niger, au Tchad et au Mali.

Source El Watan Zhor Hadjam

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 15:03

La partie cachée de l’iceberg

Alimentation-de-tamanrasset-en-eau-potable.jpg

 

En dépit de l’importance du débit et de la multiplication de la production en eau, ce liquide précieux ne coule toujours pas dans les robinets, sachant que ce problème a été signalé bien avant la réception du projet et lors des premiers essais.

À l’heure où l’on ne parle que des prouesses de l’État en matière de réalisations d’infrastructures, dont la réception du mégaprojet pour l’alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset à partir d’In-Salah, sur une distance de plus de 750 km, les habitants de l’Ahaggar continuent à soulever le manque d’eau et tancent vertement les autorités qui se trouvent dans une situation contraignante les obligeant à avancer des réponses immédiates et convaincantes sur le pourquoi de cet écueil.

En dépit de l’importance du débit et de la multiplication de la production en eau, ce liquide précieux ne coule toujours pas dans les robinets de leur demeure, sachant que ce problème a été signalé bien avant la réception du projet et lors des premiers essais.

Certes, un diagnostic a été établi et des travaux de rafistolage ont été effectués, mais sans pour autant parvenir à étancher la soif de ces habitants qui savent pertinemment que cette situation est due à la vétusté et à la dégradation avancée du réseau de distribution de la ville.

Aussi, aux branchements réalisés anarchiquement et sans se conformer aux normes édictées par la direction de l’Algérienne des eaux celle-ci a cultivé l'indifférence par son absence brillante. “Au quartier Menta-Tella ouest, les robinets sont toujours à sec, alors qu’une quantité non moins importante  d’eau se répand dans l’oued, d’une part, et se déverse sur la chaussée, de l’autre”, regrette Mohamed Lamine Reggadi, la soixantaine bien entamée. Même son de cloche à Malta et à Guetaâ El-Oued, où “l’eau est arrivée à Tamanrasset, mais pas  encore dans nos maisons.

Nous avons signalé ce problème aux responsables de l’unité Ade, mais rien n’a été fait jusqu’à présent”, se désole Azzedine Ould Elbarka, commerçant à Guetaâ El-Oued. “Les fuites sont signalées partout sur ce vieux réseau. Le quartier risque de devenir une immense mare aux canards. Hormis ceux qui habitent à proximité de la mosquée, nous n’avons pas reçu d’eau depuis son arrivée à Tamanrasset. Nous avons exposé ce problème au responsable de notre quartier, et on attend toujours une solution”, déclare pour sa part Mohamed Tayeb, habitant au quartier Assoro. À ce titre, le directeur de la zone ADE de la wilaya de Tamanrasset, A. Belkhodja, souligne que le passage d’une gestion de rareté à celle d’abondance est un défi plus important nécessitant plus de moyens et d’attention. “Tamanrasset est une ville importante, et l’inscription d’un tel projet au programme du président de la République n’est nullement fortuit, car il contribuera infailliblement à son développement et du coup améliorera la vie de la population, estimée, à l’horizon 2050, à plus de 350 000 habitants, avec une dotation qui dépassera largement la moyenne nationale. Pour cela, un travail de titan a été fait, notamment pour sectoriser la ville. Et pour ce faire, nous avons fait appel à des personnes spécialistes en la matière, venues de notre direction générale et de l’entreprise espagnole de gestion d’eau installée à Oran, afin d’élaborer un plan nous permettant l’accès et le test de toutes les vannes qui sectorisent les onze quartiers de la ville de Tamanrasset.

Malheureusement, ce travail qui s’est fait 6 mois avant que l’eau n’arrive revêt un aspect théorique, car un pompage en pression est considéré comme phase nécessaire pour mettre à l’épreuve notre sectorisation et s’assurer du bon état du réseau. Lors des premiers essais, nous avons procédé à l’ouverture de toutes les vannes suivant les instructions du ministre. D’innombrables fuites sont, par malheur, constatées partout dans la ville. C’est vrai que les fuites font partie du système de gestion de toute entreprise. C’est un problème rencontré même dans les pays européens. Mais il faut reconnaître que le réseau de distribution est, en plus de sa vétusté, sérieusement dégradé et endommagé avec les travaux d’assainissement et ceux de raccordement de Tamanrasset au réseau de gaz de ville qui ont été réalisés. Nous sommes en train de subir des conséquences fâcheuses, car, à plusieurs endroits, nous avons constaté la disparition totale ou d’une partie de la conduite allant de 1 jusqu’à 8 mètres.” toujours dans le même sillage, M. Belkhodja n’a pas manqué de signaler que “la wilaya de Tamanrasset est un cas exceptionnel. Notre difficulté se résume à la méconnaissance totale du plan du réseau d’alimentation en eau potable. Il nous est parfois difficile de trouver les repères pour entamer les réparations de fuites qui nous coûtent, faut-il le dire, beaucoup d’argent. En moyenne, nous réparons jusqu’à 45 fuites par jour. Et depuis le 21 mars dernier, nous avons effectué plus de 800 réparations avec un coût allant de 5 000 à 200 000 DA, selon l’importance de la fuite qui se mesure au diamètre des canaux de distribution où l’on procède au déploiement de moyens importants”. L’essentiel est que l’eau soit enfin arrivée à Tamanrasset, s’accordent à dire nos interlocuteurs. Cependant, les  quantités non négligeables qui se déversent sur la chaussé de plusieurs quartiers de la ville, particulièrement El-Chemouaâ, Menta-Tella et El-Kseur, préoccupent et montrent l’incapacité des services concernés à venir à bout d’un sérieux problème.

Selon M. Belkhodja, le concours du citoyen, associé à la bonne volonté des travailleurs de l’Ade, est plus que primordial. “Le mouvement de l’eau doit se faire en permanence, et ce n’est pas dans notre intérêt d’arrêter la distribution pour une raison ou pour une autre, sauf dans des cas extrêmes, à l’exemple de Malta où l’on a constaté des branchements en pagaille réalisés avec des gaines d’électricité nouées avec des rubans d’une chambre à air. Le pire est que la plus grande partie des branchements est réalisée à côté d’un réseau d’assainissement qui fuit.

La coupure d’eau dans ce quartier est survenue donc pour l’unique raison de préserver la santé du citoyen. C’est dire que si l’on arrête la distribution, c’est pour des raisons valables. Certaines fuites peuvent causer d’irréparables dégâts. La semaine dernière, il nous a fallu faire intervenir les services de la Protection civile pour éviter le pire dans une école primaire presque inondée. Située au creux de l’assiette du quartier El-Chemouaâ, toutes les fuites d’eau s’y déversent.”

À l’Apc, on nous fait savoir que le problème du réseau est principalement dû au manque de concordance entre les différents intervenants et opérateurs. “Les réalisations et les travaux d’embellissement qui devaient se réaliser en même temps sont à l’origine de cette dégradation.

Le réseau actuel ne peut pas assurer une distribution avec une pression trop élevée. L’état du réseau est détérioré à 70%. Plus de 300 fuites sont signalées par jour. Ce qui influera négativement sur l’état des chaussées et créera un climat favorable à  la prolifération des moustiques. Cependant, et pour rassurer le citoyen, le problème sera réglé très prochainement. Une enveloppe financière a été allouée pour cela. D’ici là, nous demandons la compréhension de la population qui contribuera à coup sûr à la résolution de cette malencontreuse situation”, souligne le P/APC de Tamanrasset, Ahmed Ben Malek.

Un nouveau réseau de distribution pour bientôt

La dégradation du réseau AEP de la capitale de l’Ahaggar fait que dans les quartiers les mieux desservis se trouvent des foyers dépourvus de cette denrée vitale. Cependant, et pour pallier le problème, la réalisation d’un nouveau réseau de distribution, dont les études seront bientôt achevées, est prévue afin d’intégrer toutes les nouvelles technologies et, du coup, mettre à niveau le système de gestion d’eau à Tamanrasset.

“C’est un passage obligatoire qui nous permet, à l’aide d’une automatisation et informatisation de l’entreprise, de mieux gérer les quantités d’eau desservies. C’est un changement qui se fera progressivement et en parallèle, avec l’élimination de l’ancien réseau, afin d’assurer une distribution permanente et au même temps permettre de savoir tous les branchements non déclarés, car après certain temps, on ne tolérera plus  ce genre d’agissements. Un raccordement non apparent sera désormais classé comme vol et le mis en cause sera poursuivi en justice. Pour ne pas en arriver à ce stade, nous invitons les citoyens concernés à se rapprocher de notre unité afin de régulariser leur situation dans les tous prochains jours.” Se montrant plus rassurant, le P/APC déclare, de son côté, que “le lancement des travaux du nouveau réseau Aep se fera pour les mois de juin et juillet prochains”.

Un nouveau décor - sans citernes

Par ailleurs, il convient de noter que le prix de revient du mètre cube d’eau distribuée est trois fois plus important que son prix de vente.

L’eau est donc subventionnée par l’État, avec pour objectif de relancer sa politique de développement dans cette wilaya du Grand Sud. “Il suffit de faire un petit calcul pour une citerne d’une capacité de 2 000 m3 cédée à 1 200 DA, soit une consommation de 10 jours maximum. Ce qui fait un total de 9 600 DA par trimestre. Alors qu’une facturation de la même quantité desservie à travers cette nouvelle canalisation et pour la même durée ne dépassera pas les 6 000 DA. Avant, on n’a jamais eu une réserve d’eau qui dépasse les 2 000 m3. La production se faisait au niveau de la localité d’In M’guel sur une adduction de 160 km. Ainsi, le pompage d’eau s’effectue à travers deux stations atteignant un débit  estimatif de 4 000 m3/jour. Toutefois, la production journalière n’a jamais dépassé les 3 000 m3/j. Avec toutes ces contraintes, nous étions obligés d’assurer la distribution par quartier avec un programme de 2 heures par semaine, à l’exception des agglomérations situées à proximité des adductions qui sont alimentées au quotidien. La desserte était difficilement faite compte tenu de la petite quantité d’eau à canaliser et en manipulant plusieurs vannes sans pour autant avoir la pression suffisante pour atteindre  les points les plus élevés. Mais, maintenant, on est arrivé à obtenir, Dieu merci, dix-sept fois plus la production des 24h dans le réservoir terminal”, explique M. Belkhodja en émettant le désire de voir disparaître toutes les citernes installées sur le toit des maisons afin de préserver le décor enchanteur de cette ville cosmopolite.

Ces citernes vont disparaître avec le temps. Le citoyen n’a toujours pas confiance, car il a trop souffert. Il ne veut aucunement être pris au dépourvu, et c’est légitime.

Mais, avec le temps, les mentalités vont changer et on finira par lui inculquer une culture autre que celle de construire une maison avec une bâche à eau souterraine. En définitive, nous prenons la balle au bond afin de lancer un appel à tous les citoyens pour une utilisation rationnelle de ce précieux liquide, tout en rassurant les habitants de la ville d’In Salah, qui n’est jusque-là pas bénéficiaire de ce transfert, qu’ils également touchés par ce projet de raccordement. Il reste que pour le problème d’irrigation, les agriculteurs doivent utiliser les anciens forages qui seront toujours gardés comme solution intermédiaire en cas d’ennui”, conclut-il.

Source Liberté Rabah Kareche

Le Pèlerin

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 09:45

Sud algérien - Le Grand Sud à l’heure du développement

Region de Djanet

 

Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, a annoncé de nouveaux projets de développement socio-économique qui seront réalisés dans les wilayas du Grand sud.

Ces projets seront réalisés dans les wilayas d’Adrar, Tamanrasset, et Illizi grâce à un programme complémentaire décidé par les pouvoirs publics en faveur des populations locales, a précisé le ministre lors de la cérémonie de clôture d’un séminaire international sur les Foggaras.

Ces projets vont s’ajouter à ceux déjà réalisés, qualifiés par les experts de ‘’grandes infrastructures du développement des régions du Sud’’, et récemment inaugurés par le président de la République. Parmi ces réalisations, il y a notamment le mégaprojet de transfert d’eau de In Salah vers Tamanrasset sur une distance de 750 km, qui va assurer désormais l’approvisionnement en eau potable de toute la ville de Tamanrasset et sa périphérie, ainsi qu’un tronçon de la transsaharienne de 420 km. MM. Ould Kablia et Sellal devaient procéder, lors de leur visite dans la wilaya d’Adrar, au lancement des travaux d’un barrage inféro- flux (souterrain) pour capter les eaux d’oueds à Timiaouine. Confié à l’entreprise nationale Hydrotechnique, ce projet porte sur la réalisation d’une réserve souterraine destinée à stocker les eaux et à les protéger contre l’évaporation provoquée par la température très élevée dans la région. D’autres projets relatifs au secteur de l’hydraulique sont également au menu de cette visite de travail des deux ministres. Il s’agit notamment de la construction de châteaux d’eau, de forages et de traitement de la salinité des eaux dans les localités de Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine.

DÉVELOPPEMENT ET SÉCURITÉ VONT DE PAIR

Les projets à caractère socio-économique destinés au régions du sud du pays, dont des pans importants ont été inaugurés récemment par les plus hautes autorités de l’Etat, traduisent une volonté de rattraper les retards accusés en matière de développement, mais aussi de renforcer la sécurité dans ces zones frontalières sensibles, relèvent les observateurs. Les projets réservés à ces régions, au titre du plan quinquennal 2010-2014 et autres programmes complémentaires, portant particulièrement sur le développement humain (santé, éducation, jeunesse), visent d’un autre côté à assurer un meilleur cadre de vie à la population locale.   Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia avait affirmé récemment, lors d’une réunion avec des notables et des représentants de la société civile des wilayas du Sud, que l’Etat accordait un «intérêt particulier» au développement économique des régions du Sud et à l’amélioration des conditions de vie de leurs habitants, les jeunes en premier. Il avait annoncé que des programmes complémentaires pour le développement de ces régions étaient «en cours d’élaboration», pour une enveloppe supplémentaire (hors budget alloué pour le programme 2010-2014) de quelque 17 milliards de DA, et qu’il s’agissait de programmes touchant à tous les secteurs d’activité. Le ministre annonçait la bonne nouvelle mardi dernier au moment où que le président Abdelaziz Bouteflika inaugurait le mégaprojet de transfert d’eau potable In Salah -Tamanrasset. Ces dotations financières réservées au développement de la wilaya de Tamanrasset, dans l’extrême sud du pays, témoignent d’efforts publics substantiels en vue de réduire les disparités de développement entre les différentes régions du pays, notamment les moins avancées d’entre elles et, surtout, les plus vulnérables à tout soubresaut régional comme c’est le cas actuellement dans les zones frontalières sud.

Conscients que sans la sécurité et la stabilité, aucun effort de développement ne saurait aboutir, les pouvoirs publics accordent également «un intérêt particulier» à la question du renforcement de la sécurité aux frontières notamment dans la région du Sahel et maintenant avec la Libye, en proie à une grave crise interne. C’est dans ce contexte que s’était inscrite la visite de travail qu’a effectuée mercredi dernier le ministre de l’Intérieur dans la commune d’In Guezzam (Tamanrasset) où il s’est rendu au poste frontalier et inspecté les bureaux de la police des frontières et ceux de la douane.

De Tamanrasset, où il accompagnait le chef de l’Etat mardi dernier, M. Ould Kablia en avait appelé à la vigilance des habitants de ces régions aux confins du pays, en déclarant que la sécurité des frontières sud dépendait aussi du degré de vigilance des habitants de ces régions. Le ministre avait expliqué que les habitants des régions frontalières sud, de par les relations qu’ils entretiennent avec les citoyens des pays voisins, peuvent jouer un rôle dans la sécurisation des frontières car ils seraient, a-t-il dit, «les mieux informés sur ce qui se passe dans les localités frontalières».

Rappelant le principe de non ingérence sur lequel est fondée la politique extérieure de l’Algérie, M. Ould Kablia n’avait pas manqué de souligner que l’Etat algérien devait toutefois améliorer la sécurité à ses frontières «surtout, avait-il observé, avec la situation de crise que vit la Libye et qui peut être exploitée par les ennemis de l’Algérie».

Source Le Financier Adda A.

Le Pèlerin

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 08:11
Des chefs touaregs lancent un appel au président Bouteflika

 

 

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Au cours d’une rencontre avec des journalistes, hier, à Dély- Brahim, El Hadj Brahim Ghouma, membre du Conseil de la nation et secrétaire national des Sages et des Notables du Tassili N’Ajjer, en présence de trois notables de la région d’Illizi et de Tamanrasset, a sévèrement critiqué les autorités publiques dans ce qu’il appelle «une grave dérive» et dénonce l’exclusion des représentants légaux des Touareg de la région au profit d’«intrus qui veulent semer l’anarchie et le désordre dans une région très éprouvée et avec lesquels le ministre de l’Intérieur est en consultation».

El Hadj Brahim Ghouma s’est interrogé sur «les objectifs qui animent ces inconnus étrangers à la région et la marginalisation des vrais représentants des Touareg et leur exclusion des consultations avec Ould Kablia». «Nous avons, a-t-il dit, envoyé une lettre au président de la République dans laquelle nous lui demandons de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à cette mascarade.» «Nous avons tenu une réunion avec tous les chefs des tribus du Tassili N’Ajjer, le 30 mars dernier, pour débattre de la situation, en Algérie et dans les pays voisins et dans la région du Sahel». «Nous demandons, a-t-il insisté, à connaître le contenu des ces réformes qui sont entourées de flou.» Dans un communiqué sanctionnant la réunion qui a été distribué aux journalistes présents, nous pouvons lire : «ces chefs des tribus touareg du Tassili N’Ajjer, après un large débat, expriment leur inquiétude et leurs préoccupations quant aux annonces de changement et de réformes globales politiques et économiques inconnues, dans lesquels nous n’avons été ni associés, ni consultés, alors que nous représentons une large frange de la population dans la région du Sud. Une zone stratégique et sensible dans laquelle les tribus touareg jouent un rôle primordial dans la stabilité et la sécurité ». En ajoutant «des personnes présentées à la télévision comme des notables touareg de la wilaya d’Illizi, en consultation avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, ne représentent pas la population touarègue de la région, nous leur dénions cette qualité et nions catégoriquement par la même occasion, avoir délégué ces personnes qui sont étrangères aux Touareg, puisque pour les deux personnes en question, l’une est native d’Adrar et l’autre de Ghardaïa». El Hadj Ghouma s’interroge sur «l’objectif de cette supercherie qui risque de déstabiliser la région et mettre le feu aux poudres dans une région facile à s’embraser». «Je veux comprendre, a-t-il dit, qui est derrière ces individus et pour qui roulent- ils. Qu’on m’explique ce qui se passe et où veut-on en arriver avec de telles pratiques ?». A la question de savoir s’il avait contacté le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour demander des explications, le chef des Touareg a répondu en soutenant que «nous avons envoyé plusieurs correspondances aux autorités de la wilaya d’Illizi, à Ould Kablia, au président du Sénat et à Bouteflika. Mais nous n’avons reçu aucune réponse». «La population de la wilaya est inquiète et les chefs des tribus sont préoccupés et attendent des réponses concrètes. Nous exigeons qu’une enquête soit ouverte sur cette affaire car nous la considérons comme une menace et une tentative d’attaquer notre ordre ancestral et bouleverser nos traditions. Nous n’acceptons pas de représentants que ceux que nous désignons nous-mêmes.» Et de poursuivre : «Nous avons notre propre ordre et cela depuis des siècles. J’ai activement participé, à l’aube de l’Indépendance, à l’édification de l’Algérie et à son développement. Je joue le rôle de médiateur dans les différentes crises qui peuvent embraser la région. Je lance un appel au Président pour se pencher sérieusement et efficacement sur la situation qui prévaut dans la région du Sud algérien». Le communiqué signé par les Touareg du Tassili N’Ajjer affirme «soutenir les positions de l’Etat algérien dans sa politique étrangère sage vis-à-vis des événements régionaux et internationaux qui se déroulent actuellement». Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait reçu, il y a plus d’une semaine, une délégation représentant des Touareg en vue de mettre en place une commission nationale des notables du Sud. Concernant l’appel d’Ould Kablia aux Touareg de prendre part et veiller à la sécurité des frontières aux côtés de l’armée, leur chef a soutenu que «c’est un rôle que nous assumons parfaitement en révélant qu’actuellement, un recrutement massif de méharistes se déroule dans la région qui est frontalière avec la Libye».

Source Le Soir d’Algérie H.M.

Le Pèlerin

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 07:34

«Personne ne peut s’autoproclamer notable» touaregs en colere 

Les représentants des Touareg du Tassili N’Ajjer sont en colère. Ils dénoncent leur exclusion d’une rencontre, organisée le 26 mars 2011, par Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, au siège de son département, à Alger, avec ce qui a été présenté comme «des notables» et des «représentants de la société civile des wilayas du Sud » pour évoquer les problèmes de la région.

«Nous avons été étonnés de découvrir, à la télévision, les images de cette rencontre. Nous n’avons aucunement été informés», s’est indigné Ibrahim Ghouma, Aménokal des Touareg du Tassli N’Ajjer et membre du Conseil de la nation, lors d’une rencontre avec la presse, hier à Alger.  «Ceux qui se sont réunis avec le ministre de l’Intérieur ne représentent pas les populations du Sud et les notables», a enchaîné Djelloul Ouaouane, membre de l’Académie algérienne de la société civile et représentant de la tribu des Kiltobren.

Dahkal Tayeb, de la zaouïa Baba Abderrahmane de Tamanrasset, a dénoncé le non-respect des structures représentatives traditionnelles : «Les spécificités de nos régions ne doivent pas être ignorées. Les notabilités séculaires doivent être renforcées et soutenues. Celles-ci ont grandement contribué par le passé à aider l’Etat à régler des conflits complexes.» Selon lui, les notables sont choisis par les populations. «Nous n’avons pas besoin de problèmes supplémentaires. Personne ne peut s’autoproclamer notable et parler au nom des régions du Sud», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur a, selon une dépêche de l’agence officielle APS, convié à son département des «représentants» des régions de Tamanrasset, Illizi, In Salah, Ghardaïa, d’Adrar, Ouargla, El Menea et de Bordj Baji Mokhtar. «M. Ould Kablia a salué le rôle des conseils des notables dans le renforcement de la confiance entre l’Etat et les citoyens des régions du Sud, ajoutant que cette réunion s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, concernant l’ouverture de la l’administration et des institutions de l’Etat à l’ensemble des catégories de la société», est-il rapporté dans la dépêche.

Selon Djelloul Ouaouane, les Touareg du Tassili N’Ajjer ne reconnaissent que Ibrahim Ghouma comme représentant : «Nous lui faisons confiance et il est autorisé à parler en notre nom. Tout autre personne n’a aucun droit de prétendre nous représenter. Le plus curieux est que l’Etat le sait parfaitement.»

Qui représente les notables ?

Les notables et les chefs des tribus Ijrajriouen, Kaltoubren, Kilaras, Kalmadal, Makardassen et Iouarouaren se sont réunis, le 30 mars à Illizi, pour étudier la nouvelle situation provoquée par l’initiative de Ould Kablia et par la situation d’une région frontalière de la Libye, pays aux prises à une guerre civile née du refus du dictateur Mouamar El Gueddafi de quitter le pouvoir après 42 ans de règne. «Il y a des intrus qui veulent exploiter les situations qui sont proches de nous territorialement pour avancer nos revendications sociales et économiques et parler en notre nom», ont-ils dénoncé dans une déclaration rendue publique hier. Ils se sont engagés à éloigner tout danger qui peut «menacer la sécurité et la stabilité de l’Etat algérien». «Nous sommes préoccupés par ce qui se prépare et qui est annoncé en termes de réforme inconnue, à buts peu clairs, sans qu’on nous consulte», ont-ils ajouté. Djelloul Ouaouane comme Brahim Belkhir, président de l’Association pour la défense de l’imzad d’Illizi, se sont interrogés sur la manière dont «les notables», qui ont rencontré Daho Ould Kablia, ont été choisis.

Pour eux, Maarouf Ben Brahim Adda, wali d’Adrar, qui a été reçu par le ministre de l’Intérieur, ne peut parler au nom des gens du Sud : «Cette rencontre suscite l’intérêt des hommes de bonne  volonté, des érudits, des jeunes et des femmes de ces régions qui aspirent à construire ce pays et à unifier les rangs», a déclaré M. Adda Ouali, repris par l’APS.

Selon les représentants de Tassili N’Ajjer, Moulay Touhami, personnalité connue dans le Touat, a été chargé par le président de la République de constituer un conseil national des notables. «Ce conseil ne peut pas être mis en place sans notre avis. Ce conseil doit représenter l’ensemble des Algériens et pas uniquement les Touareg», a estimé Dahkal Tayeb.

Selon Ibrahim Ghouma, des lettres de protestation ont été envoyées au président de la République, au Premier ministre, au président du Conseil de la nation et au wali d’Illizi. «Nous voulons que les autorités rectifient une erreur», a estimé Ibrahim Ghouma. Les Touareg du Tassili N’Ajjer disent faire confiance à l’Etat en matière de maintien de la sécurité à la frontière algéro-libyenne et annoncent que l’armée a renforcé sa présence dans la région après le début de l’insurrection en Libye. «Mis à part les travailleurs étrangers qui étaient établis en Libye, aucun Libyen n’est venu en territoire algérien», ont-ils dit. Les réfugiés étrangers ont été, selon eux, correctement pris en charge par les autorités algériennes et accompagnés vers leur pays d’origine.

Source El Watan Fayçal Métaoui

Le Pèlerin

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 08:06

Grimpeur de palmier - Métier ancestral menacé de disparition

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Au moment où le patrimoine phoenicicole dans notre pays enregistre un développement considérable avec plus de 18 millions de palmiers, dont 10 millions en production, le nombre de grimpeurs de palmiers qui en assurent l’entretien, est sans cesse, lui, en diminution. Autrefois, ce métier ancestral faisait le bonheur des habitants des oasis du Sud (Biskra, Adrar, Ouargla et El-Oued). Ce sont l’avancée en âge des personnes qui l’exercent et l’absence de relève qui menacent ce métier de disparaître. Un métier compliqué aux tâches nombreuses et vitales pour la survie d’une palmeraie. Les dangers qu’il représente, contraignent les jeunes à lui préférer un autre métier ou carrément le chômage. Une situation qui menace tout un symbole de notre Sahara et seule une politique d’intégration des jeunes générations à ce métier est à même d’y mettre fin.

Les étapes de la cueillette

Si pour le commun des Algériens le métier de grimpeur de palmier se résume à la cueillette des dattes, les professionnels font observer que ce dernier inclut plusieurs tâches et nécessite un savoir-faire particulier.

Le grimpeur de palmier «professionnel» commence par creuser tout autour du pied du palmier un fossé d’environ 50 centimètres, à 10 centimètres du tronc pour ne pas blesser les racines de l’arbre. Il dépose ensuite une couche de fumier dans la partie creusée et la recouvre avec un peu de terre avant d’y verser de l’eau. L’irrigation se fait une fois par mois en hiver et tous les 15 jours au printemps, alors qu’en été avec le risque de sécheresse, cette opération est renouvelée tous les 10 jours. En mars, avec l’apparition du pollen, qui est l’élément fécondant mâle du palmier reproducteur qui ne produit pas de dattes, débute la campagne de pollinisation des palmiers dattiers pour permettre la fécondation du maximum de cellules femelles.

Le palmier reproducteur est grimpé jusqu’à 10 fois entre mars et mai tandis que pour la fécondation, les fellahs grimpent trois fois. Après avoir terminé avec la fécondation, arrive l’étape de l’entretien des régimes avec la formation de fruits pour leur permettre un bon développement en limitant le nombre de régimes entre 12 à 15 par palmier, avant de les couper en longueur et à l’intérieur pour assurer une bonne aération et surtout un ensoleillement des régimes gardés.

Cette tâche terminée, l’agriculteur procède à la mise sur branche et à l’attachement des régimes contre les cornefs (palmes) – surtout pour les variétés de Deglet Nour et El-Ghers, dont les fruits sont fragiles –, «pour qu’ils grandissent dans les meilleures conditions en leur évitant les dégâts que peuvent engendrer les vents», explique aâmi Ali, rencontré dans la wilaya de Biskra. Cette campagne se poursuit jusqu’au mois d’août et là une autre tâche intervient : celle de «la toilette» du palmier. L’agriculteur débarrasse alors le palmier de ses palmes sèches qui peuvent renfermer des insectes parasites.

Quand les fruits commencent à prendre la couleur jaune annonçant le début de leur maturité, on procède à la couverture à l’aide de sachets, des régimes pour les protéger des attaques des prédateurs (oiseaux et abeilles) et aussi des pluies du Sud, ainsi que des maladies.

Le mois d’octobre, les dattes mûres commencent à être récoltées, les fellahs grimpent, pour la dernière fois, au palmier durant une campagne qui dure jusqu’au mois de février. Selon aâmi Ali, on grimpe sur le palmier en moyenne 6 fois par an : 3 fois pour la pollinisation, une fois pour l’entretien des régimes, une fois pour leur couverture avec des sachets en plastique et une dernière fois pour la cueillette. Un métier donc qui use et qui n’est pas sans dangers.

Des risques sérieux

Le métier de grimpeur de palmier enregistre un recul et les inquiétudes quant à la prise en charge des palmeraies, s’avèrent sérieuses.

La moyenne d’âge des grimpeurs est de 45 ans et la relève dans ce métier n’est pas assurée. C’est ce que révèlent plusieurs sources parmi les phoeniciculteurs et autres intervenants dans la filière que nous avons rencontrés lors de la 6e édition du Salon de l’agriculture saharienne et steppique, Sud’Agral, organisé par Krizalid communication, du 19 au 22 décembre 2010, dans la wilaya de Biskra.

Une réalité que nous avons vérifiée au sein de la population locale en âge de travailler, que ce soit parmi les participants à ce salon, les visiteurs ou encore les populations rurales. Rares sont ceux qui affichent un intérêt pour ce métier et encore moins ceux qui maîtrisent toutes les tâches que doit assurer un grimpeur professionnel. Le comble est que même les héritiers de palmeraies de référence dans la région, dont les produits ont gagné les étals du salon, avouent n’avoir jamais grimpé sur un palmier.

Mais qu’est-ce qui fait fuir ces jeunes de ce métier ? «C’est un métier plein de risques», répondent la plupart. En effet, pour justifier leur refus de ce métier, synonyme de préservation d’une culture propre aux régions sahariennes : la phoeniciculture, nos interlocuteurs énumèrent une liste de dangers qui guettent un grimpeur de palmier. Les chutes arrivent en tête du classement des risques, compte tenu de l’âge avancé des grimpeurs, mais aussi de celui des palmiers qui dépasse les 80 ans, représentant plus de 30% du patrimoine phoenicicole, selon M. Kehal, ingénieur à l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (Itdas) de Biskra.

Ce dernier nous apprend que certains de ces palmiers peuvent atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur. De nombreux fellahs ont fait des chutes mortelles, sinon ils sont handicapés à vie, cela sans compter les fêlures et fractures qui sont légion dans ce métier.

Usure du corps, vertige, baisse de vigilance avec l’âge qui avance et la fragilité des palmes qui jouent généralement le rôle de support, sur lequel repose tout le corps du grimpeur une fois au sommet du palmier, sont entre autres les causes de ces chutes. Un autre problème qui menace la santé des grimpeurs est celui des épines qui transpercent les différentes parties de leurs corps. Certains parmi eux affirment en avoir plus de cent dans leurs corps.

Djalal, un jeune grimpeur de 24 ans, originaire de la commune d’El-Haouch, daïra de Sidi-Okba, n’a pas hésité à nous montrer des cicatrices de piqûres d’épines au niveau des bras, du cou, de la tête, du visage et d’autres parties du corps. «Vous voyez ! Mon corps est criblé. Des dizaines d’épines se sont cassées et se trouvent toujours dans mon corps», nous a confié Djalal qui souligne que dans ce métier, la perte de l’usage des membres suite à des accidents est fréquente.

Une assurance sociale qui fait défaut

Malgré les risques que comporte le métier de grimpeur de palmier, ce dernier n’est pas considéré comme tel par les pouvoirs publics. Ce qui pousse les jeunes à choisir d’autres métiers couverts par l’assurance sociale.

Mis à part les grimpeurs propriétaires de grandes palmeraies, nombre de grimpeurs avouent qu’ils abandonneraient totalement ce métier si une place leur était offerte dans une entreprise ou une exploitation, qui leur assure un revenu régulier et une assurance contre les accidents du travail. «Au mépris de tous les risques que cela présente, l’entretien d’un palmier est rémunéré 100 DA seulement.

Et pour seulement trois mois d’exercice. Notre travail ne peut, en aucun cas, représenter un métier à part entière», estime Mohamed Athaimia, 40 ans, grimpeur à Hai-Felyach, une localité distante d’environ 4 km du centre-ville de Biskra. Avec une famille de 5 personnes à sa charge, Mohamed déplore qu’en dehors de la saison de travail dans les palmeraies, la vie pour lui est dure. Seuls des petits travaux dans des chantiers lui permettent de subvenir aux besoins élémentaires de sa famille.

Et même cela n’est pas toujours facile à trouver. «Avant, il y avait les eaux de l’oued dont ont se servait pour l’irrigation de nos cultures maraîchères, mais aujourd’hui, on nous a coupé l’alimentation pour en faire un barrage. Donc, on ne cultive même pas de quoi alimenter nos familles», regrette Mohamed.

Grimpeurs et autres intervenants dans la filière déplorent le fait que les pouvoirs publics n’aient pas introduit ce métier dans la nomenclature des métiers. Les grimpeurs se trouvent amputés du droit à la couverture sociale, très utile en cas d’accidents. C’est là un problème soulevé même par les professionnels qui, eux, n’ont pas de réponse à fournir à leur main-d’œuvre.

Un ingénieur de l’Itdas explique que lorsqu’il y a besoin de recruter un grimpeur de palmier, «l’agence de l’emploi leur offre des agents polyvalents qui généralement ne maîtrisent pas toutes les tâches que doit assurer un vrai grimpeur». Une situation qui fait dire à Abdelhafidh Habba, ingénieur au sein du même institut, que les pouvoirs publics doivent se pencher sur la problématique du défaut d’assurance sociale, en grande partie la cause qui pousse les jeunes à fuir ce métier.

«Il faut trouver une formule pour assurer les grimpeurs en période de travail dans les palmeraies, ne serait-ce qu’en exigeant un prix symbolique pour une assurance-vie en cas de chute mortelle», a estimé Abdelhafidh, qui fait observer que ni la Chambre de l’agriculture, ni les mutualités agricoles, ni les sociétés d’assurances ne veulent prendre en charge les doléances de ces grimpeurs.

A 50 ans, il ne se lasse pas d’entretenir ses 150 palmiers !

Le visage éclairé par un sourire juvénile malgré ses cinquante ans ses cheveux grisonnants, sa corpulence moyenne, Ali Rachid dit aâmi Ali nous accueille avec la bienveillance connue des gens du Sud.

De loin, rien ne paraît des tâches ardues auxquelles il s’adonne pour entretenir au mieux une palmeraie plus ou moins grande. Pour se saluer, nos mains se glissent dans la sienne comme une balle de base-ball dans le gant récepteur.

On dirait celle d’un titan ! Charnue et forte, sa poignée est assez longue et insistante pour exprimer sa joie de nous recevoir.

Aâmi Ali et un fellah qui, même à 50 ans, ne cesse d’être la vedette des grimpeurs à M’Chouneche, une commune de la wilaya de Biskra. Une empreinte incontestée d’un grimpeur d’excellence qui a débuté ce métier à l’âge de 10 ans, et qui, aujourd’hui encore, même un peu usé, continue de prodiguer les meilleurs soins à ses 150 plants géants. «L’amour de manipuler les régimes et les palmes n’est récompensé que par la succulente peau du premier fruit cueilli avant la récolte», reconnaît avec un sourire timide aâmi Ali.

A l’œuvre, son savoir-faire et sa vitesse d’exécution, s’ils sont prouvés pour ce qui est de la manipulation des régimes durant la période de récolte, ne le sont pas moins pour ce qui est des tâches qui la précèdent, à savoir la pollinisation et le toilettage du palmier. D’ailleurs, ses fils Imad et Farid, âgés respectivement de 23 et 25 ans – qui avouent n’avoir jamais essayé de grimper à un palmier – se demandent comment ils feront pour prendre soin de la palmeraie lorsque le vétéran prendra sa retraite.

Un concours pour garder la tradition

Un concours pour distinguer le meilleur grimpeur de palmier a été organisé le 22 décembre dernier pour marquer la clôture de la 6e édition du Salon de l'agriculture saharienne et steppique, Sud’Agral 2010, tenu à Biskra. Organisé en marge du salon, ce concours, qui a mis en lice 8 prétendants représentant les différentes régions de la wilaya, s’est déroulé à l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (Itdas) de Biskra. Les candidats devaient répondre à trois exigences du jury : la présentation du matériel au complet (ceinture, scie, fil…), répondre au questionnaire préparé par l’administration de l’Itdas pour distinguer un vrai professionnel d’un simple grimpeur de palmier et, pour finir, respecter toutes les étapes. Par son agilité et son savoir-faire, Haichar Youcef, représentant la commune de Doucen, a remporté le premier prix. Un certificat d’encouragement accompagné d’un chèque de 10 000 DA, lui a été remis. De la même commune, Abdelkrim Tafa, est arrivé en deuxième position, remportant la somme de 5 000 DA. Enfin, en troisième position, Mohamed Athaimia de Hai Felyouch a obtenu un certificat d’encouragement et 3 000 DA. Mais avant la remise des prix, les organisateurs ont souligné que le concours «devait s’inscrire dans l’obligation de perpétuer la tradition en suscitant l’intérêt des jeunes pour un métier ancestral qui risque de disparaître».

Source Infosoir Mohamed Mahdjane

Le Pèlerin

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 08:42

Sud algérien - Ghardaïa Deglet Ennour et les autres

 

La problématique de la promotion et du développement de la filière «datte» a été au centre d'une rencontre entre partenaires et acteurs des wilayas productrices.

L’importance socioéconomique et environnementale de la phoeniciculture est loin d'être négligeable. Ce secteur qui domine l’agriculture saharienne, a été au cœur d’une rencontre initiée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural en collaboration avec la Commission européenne, hier, mardi. Ce rendez-vous entre dans le cadre d'un programme d'appui au plan national de développement agricole et rural. Etaient présents à cet événement, les responsables et partenaires du secteur agricole des wilayas productrices de dattes, à savoir, Béchar, Adrar, Ouargla, Ghardaïa, Biskra et El-Oued.

Cette rencontre a constitué aussi un espace d'échanges et de concertation sur la filière «datte», entre l'ensemble des partenaires de la filière phoénicicole du pays et devra permettre de renforcer et de réorganiser le Conseil interprofessionnel de la datte, ont indiqué les organisateurs.

Elle vise aussi à sensibiliser les partenaires et les acteurs de cette filière (producteurs, exportateurs, commerçants) sur l’adhésion à une coopérative locale pour améliorer la production et la productivité et créer un réseau de commercialisation pour les différentes variétés de dattes existant dans le pays. Cette organisation doit se développer par la concertation et la participation de l’ensemble des partenaires», a expliqué un expert algérien dans le domaine, précisant que plus de 145 variétés de dattes sont produites en Algérie, et seule la variété Deglet Ennour est connue et prisée par les consommateurs».

Dans leurs interventions, les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner que la structuration des groupements interprofessionnels, le renforcement des innovations techniques, la formation des jeunes aux travaux de la phoéniciculture et la mise en place d’un système de commercialisation et de conditionnement, permettent «la survie de cette filière».

Les participants ont également souligné la nécessité de préserver les palmeraies, pilier de l'économie oasienne, en privilégiant la réhabilitation et le rajeunissement des palmiers, la proscription de l'abattage du palmier et la diversification variétale du patrimoine phoénicicole atypique à chaque région du pays.

L’Algérie compte plus de 18 millions de palmiers dattiers, dont 16 millions de palmiers productifs localisés dans le sud du pays, ainsi que 120 000 personnes exerçant dans la filière datte.

Source Infosoir R.L / APS

Le Pèlerin

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