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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 00:04

Humour - Une lingerie très provocante...

joli fessier pas de culotte

 

Une femme entre dans un magasin de lingerie et demande au vendeur s'il lui serait possible de faire broder un message sur ses culottes et soutien-gorge.

- Pas de problème, dit le vendeur. Quel est le texte à faire broder ? Un petit nom, un poème.

- Non, un avertissement, répond la femme. "Si vous pouvez lire ceci, c'est que vous êtes trop près".

- Hum... d'accord. Vous le voulez en minuscules ou en majuscules ?

- Ni l'un, ni l'autre : en braille...

Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:42

Algérie - Science : Mardi, on se lève pour voir l’éclipse de lune !

lune-ramadan

 

La fin de l’année 2010 et le début de 2011 connaîtront deux éclipses qui se produiront à quinze jours d’intervalle.

La première est une éclipse totale de lune, qui se produira le matin du mardi 21 décembre. Le début de l’éclipse aura lieu vers 7h33, heure algérienne et l’on observera alors un assombrissement progressif de la lune. Elle sera totale de 8h41 à 9h53 et durant cet intervalle, notre satellite naturel ne sera pas totalement invisible, mais devrait apparaître rouge plus ou moins sombre. Ceci est dû à l’atmopshère terrestre qui joue le rôle d’un elentille en laissant passer un tout petit peu de lumière du soleil. Depuis l’Algérie, on ne pourra assister qu’au début de l’éclipse.

Car la lune se couchera pratiquement au moment où le soleil se lèvera, soit vers 7h55 à Alger. A Tindouf, on pourra profiter un peu plus du spectacle puisque la Lune se couchera vers 8h15. Le deuxième rendez-vous aura lieu la matinée du 4 janvier. On pourra alors observer une éclipse partielle du Soleil. Dans ce cas, c’est le Soleil qui va disparaître progressivement lorsque la Lune passera devant le disque solaire. A Alger, le maximum de l’éclipse se produira vers 8h52 : un peu plus de la moitié du disque solaire sera alors occulté par la Lune (une grandeur de 56% exactement). Le début de l’éclipse aura lieu vers 8h01 et la fin à 10h07. Si vous êtes à El Kala, vous pourrez profiter au maximum de cette éclipse, elle y sera visible au maximum, à 60%.

L’Association algérienne des jeunes astronomes amateurs compte animer une matinée d’observation à l’occasion de cet événement. Des observations seront aussi prévues par des clubs et des associations affiliées à l’AAJAA. Attention : il ne faut jamais observer le Soleil directement à l’œil nu ou derrière un instrument d’observation car cela peut entraîner une cécité irréversible. Le meilleur moyen d’apprécier ces phénomènes consiste à se munir de lunettes spéciales pour éclipses. Rens. sur www.aajaa.org.

Source El Watan Ridha Lassouad, président de l’AAJAA

Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:40

Algérie - Oran : Dans l’intimité d’une maison close

prostituees-maisons-closes.jpg

 

C’est un secret bien gardé. En Algérie, il existe encore une vingtaine de maisons closes réglementées. Sous la vigilance de la police et l’autorité d’une mère maquerelle, les filles gagnent plutôt bien leur vie. El Watan Week-end a poussé la porte de la dernière maison de tolérance encore ouverte à Oran…

La démarche altière dans sa robe bustier parme, Malika, 50 ans, tourne en rond en écoutant cheb Hasni. Elle attend un client, et pour elle les journées sont devenues longues. Soudain, des pneus crissent. Une voiture emprunte le chemin caillouteux de la rue des Jasmins, ex-rue Lac Duc, dans le quartier de Derb, à Oran. La voiture s’arrête devant une bâtisse de trois étages qui a sûrement connu des jours meilleurs, dans un passé pas si lointain. Dans les années 90, tout le long de la ruelle, neuf maisons closes réglementées étaient, encore, ouvertes. Elles dataient toutes de la période coloniale.

A l’époque, c’étaient les seules à accepter des Algériens, alors que les autres maisons, plus huppées, situés dans le centre-ville d’Oran, étaient réservées aux Français. Rue des Jasmins, les maisons closes n’avaient pas de nom, juste un numéro qui permettait de les différencier et que les clients s’échangeaient entre eux. C’était l’époque où le sexe tarifé avait permis à toute une génération de connaître ses premiers émois sexuels. Cette époque, Khalti Fatma, qui travaillait dans l’une des maisons closes, l’a bien connue. Elle se rappelle cette folie joyeuse qui régnait dans le quartier. De ces habitués qu’on croisait si souvent, qu’on en venait à connaître leurs prénoms. Aujourd’hui, seule la «2» est encore ouverte, les autres ont dû fermer, laissées à l’abandon par des héritiers trop honteux de récupérer une activité que leur mère avait exercée et qui ont préféré se débarrasser, au plus vite, de la bâtisse en la revendant ou en l’abandonnant. Depuis, Khalti Fatma, 50 ans, s’est, elle aussi, reconvertie. Elle est devenue physionomiste.

Bas résille noirs

Visage émacié, un foulard autour de la tête et une longue tunique qui cache un corps qu’elle ne peut plus exposer au regard des hommes, elle reste assise sur un cageot, toute la journée. Elle filtre les entrées en faisant payer 50 DA à ceux qui sont admis à pénétrer à l’intérieur, et refuse les mineurs et ceux qui ne lui inspirent pas confiance. «C’est moi qui dis qui entre et qui reste dehors, affirme t-elle, ce n’est pas parce que c’est une maison close qu’on doit laisser entrer n’importe qui. Je dois rester vigilante parce que les filles ont parfois affaire à des hommes qui ont un comportement violent une fois à l’intérieur. Et puis, il y a ceux qui demandent aux filles de leur faire des choses contraires à la morale. Ceux-là, je leur interdis, pour toujours, l’accès à l’établissement.» A l’intérieur, une grande pièce à colonnades.

Au fond, un petit comptoir de bar où les hommes peuvent siroter une gazouz en attendant leur tour, tout en écoutant le raï que diffusent des haut-parleurs. Le long du mur, des chaises en plastique blanc. Deux femmes de 35 ans sont assises. Karima, cheveux peroxydés et rouge à lèvres intense, porte une nuisette rouge qui laisse deviner ses formes plantureuses et des bas résille noirs, tandis que sa copine Safia est juste vêtue d’un petit peignoir bleu clair, légèrement entrouvert sur la poitrine qui laisse apparaître un petit bout de sein. Toutes les deux sont chaussées de pantoufles, comme pour souligner le caractère familial de l’endroit. Elles papotent gaiement sans trop accorder d’attention aux deux hommes qui leur font face et qui les reluquent en silence. «Ce sont des habitués, confie Karima, ils attendent que les filles avec qui ils ont l’habitude d’aller, terminent avec un autre client.»

D’une prison à l’autre

Au «2», elles sont une quinzaine à travailler et à habiter sur place. Elles ont 35 ans de moyenne d’âge et ont toutes connu un passage par la prostitution clandestine avant de rejoindre une maison close réglementée. Elles en ont fait la demande auprès du commissariat de leur quartier de résidence qui, après enquête, n’autorise que les femmes divorcées et les mères célibataires à entrer dans une maison de tolérance. «Ici je suis bien, confie la brune et plantureuse Sabrina. Je suis en sécurité et je travaille avec préservatif, ce qui n’était pas le cas avant. Et puis, on mange bien ici. Il y a quelqu’un qui nous cuisine nos plats préférés ! L’ambiance est bonne, on s’entraide entre femmes.

Les seules fois où il y a eu des frictions, c’est à cause de l’argent. Certaines sont jalouses de celles qui ont plus de clients, donc qui gagnent plus.» Toutes les filles sont soumises à des règles drastiques. Elles ne peuvent quitter l’établissement sans une autorisation du commissariat. «On est soumises à un régime strict, révèle Hafida, la plus svelte des pensionnaires. On est fichées et on nous retire notre passeport dès qu’on entre dans une maison de tolérance. On n’a pas le droit de sortir de l’établissement sans être accompagnées par une personne et sans en informer le commissariat. De plus, on n’a pas le droit de fréquenter les endroits publics comme les discothèques ou les cabarets. Si une travailleuse du sexe est arrêtée, elle risque une lourde peine de prison.»  Toutes affirment que leurs parents ne sont pas au courant de leur activité, mais la réalité n’est pas aussi simple. «Les familles sont au courant, révèle une femme proche des filles. Il y a même des parents ou des enfants qui viennent à la maison close pour se faire remettre de l’argent.»

Chinois radins

Chacune occupe une chambre qu’elle aménage selon sa convenance. D’énormes posters de Britney Spears tapissent les murs, de celle de Safia, mère célibataire de deux petites filles placées en nourrice à Annaba. Des produits de beauté sont alignés sur une étagère. Une corbeille pleine de préservatifs est posée sur la commode, un bidon est placé près du lavabo dans lequel sont jetés ceux qui ont été utilisés. Un petit peignoir à motifs chinois est accroché à une patère. «C’est un client chinois qui me l’a offert, confie Safia, je le porte quand ils viennent nous rendre visite. Ils arrivent escortés par la police. Ils sont très gentils, en revanche, ils sont radins ; ils ne laissent jamais de pourboire.»

Une télévision reste en permanence allumée sur Canal Algérie, même en présence d’un client. «Je baisse le son, précise Safia, mais pas question de l’éteindre.» Aucune photo ni objet personnel n’est visible dans la chambre. «Pas question que des clients voient la photo de mes enfants quand ils rentrent dans la chambre, affirme Safia. Ils payent pour mon corps. Tout le reste est secret.»  A Oran, la maison de tolérance fonctionne selon le système du jeton. C’est une particularité des maisons closes oranaises, car ailleurs, la fille loue une chambre chez la propriétaire. Lorsqu’un client choisit l’une des filles, il achète un jeton pour 350 DA, qui lui garantit une prestation de cinq minutes. A partir de son bureau, la patronne surveille chaque prestation et actionne une sonnette qui retentit dans la chambre pour signaler que le temps est écoulé.

Pour pouvoir continuer, le client est tenu de payer un autre forfait. A la fin de la semaine, le nombre de jetons est comptabilisé et les gains partagés avec la propriétaire. Chaque travailleuse du sexe se fait entre 25 000 et 35 000 DA/mois, bien loin des sommes que gagnent les filles exerçant à Annaba ou Skikda dont les gains seraient de 150 000 DA/mois. Pour Malika, les temps sont durs. La doyenne des pensionnaires «ne rapporte plus», au grand désespoir de la patronne qui aimerait bien se débarrasser d’elle. Mais impossible de renvoyer une fille de la maison sans qu’elle ait commis une faute grave, seul argument valable aux yeux de la police. Un nouveau client fait son entrée. Après avoir déshabillé du regard la poignée de filles assises, il s’éloigne avec l’une d’elles. De la tristesse se lit dans le regard de Malika. On devine la jeune femme désirable qu’elle fut et qui souffre de ne plus l’être. Mais pour elle comme pour les autres, il y a rarement une vie après la maison close.

*Tous les prénoms ont été changés

Au service des autres

Kheira Batouche a décidé de consacrer sa vie au service des  plus démunis. Dans le centre de salubrité publique, situé dans le quartier populaire de Derb, à Oran, elle soigne et aide les habitants du quartier, ainsi que les travailleuse du sexe, à qui elle a imposé l’utilisation du préservatif avec l’aide de l’association AIDS Algérie.

Source El Watan Salim Mesbah

Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:16

Politique économique, relations avec l’UE...Le changement de cap se confirme mais le gouvernement manque d’ambition

DSK Bouteflika

 

L'Algérie semble avoir définitivement tourné le dos au libéralisme débridé du début des années 2000. En deux ans, l'Etat a sensiblement repris un rôle majeur dans la conduite de l'économie. Avec parfois des faux pas, et souvent en tâtonnant plutôt qu'en lançant de grandes réformes structurelles. Ces derniers jours encore, plusieurs mesures viennent confirmer cette tendance.

En matière d'investissements étrangers, le gouvernement persiste et signe dans sa volonté d'encadrer plus strictement l'entrée de nouveaux acteurs sur le marché. La LFC 2009 n'est donc pas restée sans suite. En réformant cet automne le code des marchés publics, l'Etat a encore une fois renforcé les conditions d'investissements dans le pays pour les étrangers. Selon l’article 24 du nouveau code des marchés, les opérateurs étrangers doivent désormais s'engager à investir en Algérie pour espérer décrocher des contrats publics. « Les cahiers des charges des appels d'offres internationaux doivent prévoir l'obligation pour les soumissionnaires étrangers, d'investir dans le cadre d'un partenariat, dans le même domaine d'activité, avec une entreprise de droit algérien, dont le capital est détenu majoritairement par des nationaux résidents », indique exactement le nouveau code. Des sanctions sévères –amendes, résiliation du marché, inscription sur une liste noire– sont prévues en cas de non respect de cette obligation.

L'Algérie entend également renverser la vapeur dans ses relations avec ses partenaires étrangers et notamment l'Union européenne, premier fournisseur et client du pays. Jusqu'à présent les relations économiques et commerciales entre l'Algérie et les pays de l'UE, à travers l'accord d'association signé en 2001 et entré en vigueur en 2005, étaient clairement à l'avantage de ces derniers. En effet, les termes en avaient été négociés à une période où notre pays n'était pas clairement en mesure d'imposer quoi que ce soit ou de se protéger de l'appétit européen. Les choses pourraient désormais changer. Comme nous le révélions mercredi, l'Algérie a décidé de supprimer les préférences tarifaires pour 36 produits importés de l'UE à partir du 1er janvier prochain. Les droits de douanes seront rétablis pour la majorité des produits agricoles bruts et transformés, comme le sucre, les vaches laitières, des légumes, des fruits, etc.

Le gouvernement tente en fait de réveiller un secteur agricole encore au minimum de ses possibilités. Le calcul est simple : si les droits de douane augmentent, le coût de l'importation des produits concernés va croître et stimuler la substitution de ces importations par une production locale. L'autorisation d'exporter les pâtes et les céréales, annoncée lundi 13 décembre, participe de la même logique. Elle devrait stimuler l'activité des producteurs dans un secteur déjà bien pris en charge par les entreprises nationales. En effet, pour ces produits, la facture alimentaire a fortement diminué ces dernières années, passant de 3,3 milliards de dollars il y a trois ans à 700 millions de dollars cette année.

Toujours dans le même secteur, la loi de Finances 2011 prévoit de nombreux abattements fiscaux et exonérations de charge afin de stimuler la production. On est loin de la politique du « tout importation » qui régnait en maître depuis vingt ans. Un changement de cap tardif mais qui pourrait être salutaire.

Reste à savoir si dans tous les domaines concernés, le volontarisme des pouvoirs publics portera ses fruits. En ce qui concerne les investissements étrangers, la visibilité est très faible. En soufflant le chaud et le froid, les autorités algériennes ont inquiété les groupes sérieux susceptibles d'être intéressés par le marché algérien. Tout le monde dit : la loi dite 51/49 sur les investissements étrangers est intéressante à la fois pour l’Etat algérien et pour l’investisseur étranger. Mais c’est sa mise en application qui pose problème. L’Algérie ne dispose pas d’assez de capitaux privés capables de s’associer avec des groupes étrangers dans des projets de grande envergure. Les entreprises publiques sont pénalisées par l’incompétence du management et les lourdeurs dans la prise de décision. Des lourdeurs accentuées par les enquêtes sur les affaires de corruption. Ces dernières ont eu comme effet de tétaniser les managers. Enfin, le système bancaire est toujours à la traîne. On se demande ce qu’attend le gouvernement pour lancer la réforme bancaire promise il y a quelques années mais qui n’a jamais vu le jour.

Dans l'agriculture, le retard accumulé est si grand et le manque de coordination entre les acteurs du secteur –qui se renvoient la balle à chaque crise – pénalise encore la revitalisation de la production et des industries de transformation. A court et moyen terme, une hausse des prix de certains produits n'est pas à écarter, accentuée par le fait que l'Algérie importe 75% de ses denrées alimentaires, selon les derniers chiffres publiés par le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (CNEAP).

Enfin, l'industrie reste le parent pauvre de ce changement de cap. Malgré un plan de développement sur cinq ans des secteurs du bois et du textile, et les différents projets engagés dans les énergies renouvelables, le gouvernement peine à trouver la bonne stratégie pour dynamiser voire créer un véritable appareil productif.

Source TSA  Yazid Slimani

Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:10

 Cherchell Tipaza Marengo - Le Relief de la Mitidja

chrea-vue-de-la-mitidja.jpg

 

Le Relief

La Mitidja est une dépression longue d'environ 100 km sur 15 à 20 km de large resserrée entre l'Atlas Tellien au sud, et une chaîne de collines au Nord, le Sahel. A l'extrême est, elle est largement ouverte sur la mer, sur une trentaine de kilomètres. Dans sa partie ouest, les collines du Sahel entrent au contact du massif montagneux du Chenoua (905 m) et rejoignent, au plateau de Fadjana, les premières hauteurs de I'Atlas (Djebel Thiberrarine au sud, 853 m).

C’est à cette extrémité ouest que se trouve Marengo.

L'Atlas tombe assez abruptement sur la plaine. Dans sa partie occidentale jusqu’à El-Affroun, il est bordé d'une série de sommets de roches éruptives. En bordure de cette zone éruptive seront ouvertes des carrières. La Mitidja est située dans la zone d'activité séismique qui va du Maroc à la Sicile en passant par la plaine du Chéliff. Se souvenir du tremblement de terre de 1989 si mes souvenirs sont exactes dans le Chenoua et dont Nador a particulièrement souffert.

La plaine descend an pente douce du sud au nord, de l’atlas vers les collines. Cinquante mètres seulement entre Ameur-el-Aïn et le fond du lac Halloula. Les cours d’eau qui viennent de l'Atlas ont déposé leurs allusions, grossières et perméables dans la partie sud, fines et imperméables dans la partie Nord. Des sondages à plus de 100 m de profondeur n'ont pas atteint les couches anciennes.

La chaîne de collines, de moyenne hauteur (268 m au point le plus haut) constitue un obstacle à l'écoulement des eaux vers la mer. De l'extrémité ouest à Alger, sur 70 km, la plaine ne communique avec la mer qu'en deux points : à l’extrémité ouest par l’oued Nador et 40 km plus loin par le Mazafran. Elle est comparable à une immense gouttière stockant les eaux, qui s'écoulent difficilement. C'est ce qui explique qu'elle est normalement occupée par de grandes étendues marécageuses.

De plus, l'eau infiltrée dans le haut de la plaine réapparaît au contact des alluvions imperméables. Des talwegs descendant de l'Atlas à sec pendant l'été, se remettent à couler plus bas, dans la zone des sources. Même en dehors des parties marécageuses le niveau hydrostatique affleure le sol. Dans les fermes, au nord de Bourkika et d’Ameur-el-Aïn, les puits ont de l'eau à 2 ou 3 m, parfois moins. Il y a même des puits artésiens dans cette partie de la plaine, dont celui de la forêt Sidi-Slimane.
La Côte

En bordure des collines du Sahel de Tipasa, la côte est pittoresque, rocheuse et découpée en petites anses. Entre le Sahel et le cap Ras-el-Amouch, extrémité du Chenoua, elle forme une admirable baie, très ouverte, où le Nador vient se jeter. Ses alluvions ont formé une plage de 3 km, entre Matarèse (Plage Raynaud-Tipasa) et Chenoua-Plage. La côte est inhospitalière ; elle ne compte pas d'abri sûr aux vents du Nord et de l'Est.

L’hydrographie

Le régime des pluies est irrégulier. De violents orages provoquent des crues parfois importantes à partir de la mi-septembre ou au printemps. La plaine est littéralement sous l'eau. Les alluvions entraînées par les eaux constituent des cônes de déjections assez importants au débouché sur la plaine. Dans leur cours moyen, les oueds divaguent, changent de lit, entassent sur leurs rives des masses de terre énormes qui, en compartimentant la plaine, la rendent plus difficile à drainer.

Au nord, de nombreux ravins descendent du Sahel. Si leur débit est nul ou presque pendant la saison chaude, ils apportent à la plaine leur quote-part d'eau pendant les pluies.

A peu de distance du déversoir ouest se trouve un seuil de 68 mètres, qui sépare la cuvette de la plaine du bassin de l'Oued Bourkika qui deviendra en aval l'oued Nador. Les eaux rassemblées dans cette cuvette, ne trouvant pas d’exutoire, forment un lac en grande partie asséché aujourd'hui le lac Halloula, qui sera un des principaux ''personnage'' de la tragédie coloniale de l'ouest Mitidja.

Il mesurait 7 km sur 4 environ, couvrant 1500 à 2000 hectares, le double en hiver. Il était profond de 7 mètres au maximum, de 50 cm à 1 m dans la partie inondable en hiver. Ses eaux pullulaient d'oiseaux aquatiques, cygnes, oies, canards, bécassines, ...Les eaux étaient poissonneuses et, de plus, donnaient lieu à un commerce florissant de sangsues, alors très employées en médecine en Europe. Ses rives étaient infestées de moustiques, véhicules alors insoupconnés du paludisme. Le lac arrivait en hiver à quelques kilomètres de Marengo, de Bourkika et d’Ameur-el-Aïn.

A l’ouest, l'Oued Nador, qui traverse le Sahel de Tipasa par une trouée longue de 6 km, est formé par la réunion de plusieurs oueds, dont les principaux sont l'Oued Bou-Yersen, l’Oued Bou-Ardoun, l’Oued Meurad et l'Oued Bourkika. Plus à l'est, l'Oued Djer et l’Oued Bou-Roumi apportent leurs eaux au Mazafran. Autrefois, l’Oued Djer se jetait dans la cuvette du lac.

Climat

L'été est chaud, le printemps et l'automne peu marqués, l'hiver relativement doux. Les gelées blanches sont la règle par temps clair jusqu'en mars-avril.

En hiver, les vents dominants soufflent du secteur ouest et sont humides. Humides également les vents d'été qui viennent surtout du nord est et de l'est mais qui n'apportent pas la pluie, au contact du continent chaud. Ils entretiennent une atmosphère difficilement supportable, mais favorable à la végétation.

La Mitidja est souvent noyée de brume le matin, même au gros de l'été.

Lorsque la chaleur a chassé les brumes du matin, elle devient intolérable. Elle est plus supportable quand le vent vient du nord. Le vent du sud, heureusement peu fréquent, est un vent brûlant et desséchant qui descend de l’Atlas. Il peut souffler sans répit plusieurs jours, transformant le pays en une fournaise, et cause alors des dégâts importants parfois irrémédiables aux cultures, notamment à la vigne et aux arbres. "Le sirocco charrie du feu disait Maupassant".

Les pluies sont irrégulières d’une année à l’autre à l'autre et pour un même mois. Des pluies torrentielles peuvent atteindre et même dépasser 100 mm en 24 heures. Elles sont alors un puissant agent vents amenés du secteur Ouest. 

Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 08:49

Algérie - Harraga : La nouvelle vague

harraga.jpg

 

Dans la région oranaise, les jeunes candidats à la harga innovent en matière d’organisation. Ils sont passés des démarches individualistes à des approches collectives. Alors que le plus grand procès de harraga jamais instruit en Algérie s’est tenu lundi à Aïn Turck, El Watan Week-end a enquêté auprès des clandestins de la mer et des passeurs.

S’ils étaient auparavant livrés à quelques passeurs, seuls détenteurs de la clé du départ, les aventuriers de la mer s’organisent autrement à présent. Les réseaux des harraga deviennent plus fluides et l’activité s’est bien structurée depuis. Des groupes se forment, achètent leur propre matériel et adoptent un guide, la plupart du temps lui-même harrag ayant quelques connaissances faciles à acquérir pour tenter l’aventure, mais pas forcément la réussir. Ils guettent les gardes-côtes, surveillent la météo et se documentent sur tout ce qui peut leur permettre de rejoindre l’Espagne. Ils ont le choix pour les points de départ : Saint Germain, la Madrague et autres plages de Aïn Turk, encore plus à l’ouest, de Bouzedjar, ou carrément d’Oran, de Canastel.

La côte est n’est pas négligée, puisque l’on part aussi de Stidia et des plages de Mostaganem : Salamandre, les Sablettes, Sidi Lakhdar. Les jeunes ont bien pris les choses en main, seuls. Ils en parlent avec précision et pragmatisme quand ils ne sont pas devant le juge. 8 décembre, fête du Mouharram. Le calme règne dans les villes et villages et le soleil éclaire les côtes oranaises. Une journée de repos, mais pas pour tous. Derniers préparatifs et derniers coups de téléphone avant le départ à la tombée de la nuit. Des au revoir émouvants pour certains et presque routiniers pour d’autres. Ils sont environ 200 à guetter le silence de la  nuit pour prendre la mer. Les plus chanceux disparaîtront dans les eaux jusqu’à arriver aux côtes espagnoles. Pour les autres : cinq embarcations contenant 109 harraga sont interceptées par la Marine nationale. Cinq jours plus tard, s’ouvre à Aïn Turck, (daïra située à 20 km d’Oran) le plus grand procès de harraga jamais instruit en Algérie. La comparution s’étale sur deux jours.

60 000 DA d’amende

Au premier jour, 69 harraga passent devant le juge. Le tribunal est tellement saturé de familles et amis que les portes sont vite fermées. Le lendemain, la salle n’est plus qu’à moitié pleine pour les 40 restants. Du silence. De l’austérité certes, pourtant l’affaire est traitée avec une extrême banalité. Les accusés défilent, sans avocats, déclinent leur identité, têtes baissées et les mains derrière le dos par groupes de vingt. Le juge pose quelques questions auxquelles ils ne répondent que vaguement. Puis promettent tour à tour de ne jamais recommencer. La sentence tombe : acquittement pour tous, amende de 60 000 en moyenne, jusqu’à 80 000 DA pour les récidivistes.

La vie peut reprendre son cours. Ce procès est certes impressionnant par le nombre de harraga jugés dans le même temps, mais dans le fond, l’événement n’en est pas un. Ces dernières semaines, dans la région, les cas de disparus en mer, des harraga arrivés sains et sauf à destination et ceux interceptés ont de quoi faire l’actualité. A la veille de l’Aïd dernier, 198 harraga ont pris le départ de Mostaganem, ce qui a entraîné des arrestations, des disparus et des chanceux encore une fois. Il y a seulement quelques jours, 60 autres harraga ont été interceptés à Mostaganem.

Le phénomène perdure et se banalise pendant que des jeunes venant de toutes les régions du pays tentent leur chance dès qu’une accalmie météo pointe et s’organisent de mieux en mieux. Ils sont jugés certes, malmenés aussi lors de leur arrestation, mais ils savent que la justice ne peut rien contre eux. Elle pourrait pourtant, puisque l’article 175 bis 2 «sortie du territoire sans autorisation» prévoit des peines d’emprisonnement ferme. «Les condamner au vu des motivations qui les poussent au départ serait cruel, reconnaît un avocat qui a assisté au procès. D’autant qu’on les comprend un peu…»

Liberta

Saâd, jeune Oranais, qui a tenté plusieurs fois la traversée sans succès, montre sur son portable une vidéo tournée par ses amis en mer, qu’ils ont pris soin de lui envoyer une fois arrivés en Espagne. Des jeunes qui, une fois côtes espagnoles abordées, chantent en chœur pour fêter l’événement. «Cette vidéo a de quoi motiver ! Ils ont réussi et je les rejoindrai bientôt inchallah»,

jure-t-il. Saâd se raccroche à cette image de liesse et aux récits alléchants que lui font ceux qui sont déjà là-bas. Bien sûr, qu’il la fera cette fameuse traversée qui, en dix à vingt heures, peut le propulser vers une autre réalité : «Dès qu’ils sont interceptés par les gardes-côtes espagnols, ils sont très bien pris en charge dans un des trois centres de détention pendant soixante jours, puis ils obtiennent dans le meilleur des cas la carte Liberta, soit par les autorités espagnoles, soit par le consul d’Algérie qui possède un quota. Cette carte permet d’être en situation régulière pendant trois ans, le temps de se trouver un travail décent ou de rejoindre la France.»

Saâd est confiant, et il y a de quoi. Le désespoir n’est pas de mise quand on connaît toute leur nouvelle organisation. Ils sont, au contraire, pleins d’espoir et de vie. Leurs familles, quant à elles, le vivent tout autrement. Zhor raconte que depuis que son fils unique parle de départ imminent, et suite aux échos de disparus en mer dans le voisinage, on ne sert plus de poisson à table. «On raconte cruellement qu’il y a quelques mois, les crevettes pêchées dans les environs étaient trop grosses parce qu’elles se nourrissaient des dépouilles des harraga perdus en mer. Il y a un mois, nos voisins ont perdu leurs enfants.

Durant une semaine, plusieurs tentes ont été placées à l’entrée de leurs maisons pour indiquer le deuil selon la tradition des personnes mortes en mer. Ce sont des images qui me hantent, mais mes angoisses ne lui feront pas changer d’avis, d’autant que mon fils a le soutien de son père.» Saâd, en parlant de sa mère, confiera que «ses angoisses sont légitimes, mais la joie qu’on peut leur apporter une fois qu’on sera là-bas effacera tout.»

Témoignage :

-Boulahia : Le passeur des passeurs

A Oran, un parrain de la harga se démarque des autres. Il gère ses réseaux avec discrétion et propose des départs, assurés, à 120 000 DA. Signe particulier : il organise une dizaine de traversées par an, à raison de vingt personnes dans chaque embarcation même s’il ne met jamais les pieds dans l’eau. Il a ses guides (passeurs) et ses contacts, et a réussi jusque-là à rester anonyme. Il se fait appeler Boulahia, en référence à sa barbe. Villa à deux étages, voitures de luxe et contacts influents, Boulahia trie ses candidats sur le volet. Il n’accepte que les têtes qui lui reviennent même s’il travaille par téléphone. Ses tarifs sont les plus chers dans la région.

Un personnage qui, dit-on, s’est beaucoup enrichi grâce à ces activités, mais qui reste difficile à identifier. Les harraga le protègent, car ils ont besoin de lui. «Chari trig», dit-on en oranais (il achète la route maritime menant vers l’Espagne), il aurait ses relais au sein même de la marine. Ses guides assurent le trajet jusqu’en Espagne et une fois là-bas, ils se présentent aux autorités espagnoles en exprimant leur désir de retour. On leur paye leurs billets et ils reviennent au bercail pour reprendre leurs activités en toute tranquillité.

-Djilali L’homme de l’ombre

Un homme organisé et strict. Il exige la discrétion et ne se montre que le jour J. Il fouille soigneusement ses passagers, leur explique un à un que «lebhar ihab ssfa» (la mer aime la pureté, pas d’alcool ni de psychotropes, que les jeunes prennent souvent pour avoir moins peur). Pas d’armes blanches non plus, à part la sienne. «Vous devez être calmes, dociles, silencieux et vous abstenir de fumer pour ne pas attirer l’attention des gardes-côtes, les braises se voient de loin la nuit», prévient-il, sur un ton toujours sévère. Djilali fait partie des 109 harraga jugés lundi dernier à Aïn Turk. Comme ses compagnons de voyage, il a, lui aussi, affirmé au juge que le passeur qui a permis la traversée de la semaine dernière était un homme appelé Djilali et dont il ne connaît pas l’identité.

Sauf que Djilali n’est autre que lui-même et que ce n’est bien sûr pas son vrai prénom. Mais c’est la règle, avant de partir, tout le monde promet de ne pas le dénoncer et décide à l’avance d’un prénom. Djilali, 35 ans, assure la traversée une fois par an depuis cinq ans. Père de famille aux fins de mois difficiles, sa connaissance de la mer lui permet ainsi de mieux gagner sa vie. Le tiers de la somme fixée lui est toujours remise deux jours avant le départ et le reste la veille. Il a l’habitude d’acheter son propre matériel qu’il rentabilise en faisant payer à chacun de ses harraga la somme de 100 000 DA. Mais cette année, il a préféré procéder autrement.

Cette fois-ci, sa boussole en main, il n’a fait qu’assurer la traversée en mer à raison de 150 000 DA sans prendre en charge le matériel nécessaire, ni l’organisation. Il n’a même pas décidé de la date de départ. Cette première arrestation lui donne certes à réfléchir, mais il ne compte pas s’arrêter là, pour autant.

-Hamza Harrag récidiviste en passe  de devenir guide

Le regard inquiet et scrutateur, Hamza hésite longtemps avant de se décider à se confier. En dire trop peut le compromettre. Il accepte finalement que son témoignage paraisse si sa traversée réussit. C’est le cas. Hamza se présente avec réticence : 38 ans, chômeur qui vivote depuis trop longtemps à Mostaganem. Sa première expérience d’émigration clandestine remonte à 1997. A l’époque et jusqu’à 2001, toute son attention est braquée sur les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc, vers lesquelles il a tenté sept fois l’expérience, à chaque fois, soldée par un échec. Il réussit également à s’introduire dans un bateau en partance vers l’Espagne, mais se fait attraper. Il écope de deux mois de prison ferme et d’une amende de 2000 DA.

A sa sortie, le périple continue. Il s’en remet à un passeur de sa région, il y a deux ans, qui, en pleine mer, prend peur lors d’une tempête. «Il pleurait, tremblait, j’étais choqué par son manque d’efficacité face au danger. On a heureusement été secourus par les gardes-côtes.» Quelques mois plus tard, Hamza rencontre un guide beaucoup plus convaincant, mais celui-ci finit par changer d’avis à la dernière minute. Hamza, au vu de toute l’expérience acquise, décide alors de prendre les choses en main. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Son réseau s’est tissé et toutes les connaissances qu’il a acquises à force de persévérance serviront. «Mon plan est enfin ficelé et mon départ imminent», racontait-il y a quelques jours. Il fait, à présent, partie des chanceux de la mer.

-Amine, une harga à durée déterminée

«Jamais deux sans trois» est une expression qui ne s’applique pas au cas de Amine. Il s’est fait prendre deux fois, la troisième a quand même été la bonne. Il a réussi sa traversée en septembre 2009, à partir du rivage de Cheaibia à Mostaganem, après avoir essuyé deux refus successifs à ses demandes de visa touristique. Dix-neuf heures de patience à bord d’un «botti» comme les Oranais se plaisent à appeler leurs embarcations, avant d’arriver à Barcelone. «Une fois arrivé là-bas, c’était l’explosion de joie avec mes compagnons. On a été très bien pris en charge dans le centre puis on m’a attribué la fameuse carte Liberta d’une validité de deux ans.» Amine a tout de suite pris le départ vers la France avec l’aide de la Croix Rouge qui lui a même assuré le transport jusqu’à Paris.

Une fois dans la capitale française, il a travaillé au noir pendant six mois, il s’est loué un appartement, mais la vie là-bas ne l’a pas pour autant convaincu. Il a donc décidé délibérément de rentrer. «J’ai pris un billet et je suis rentré, évidemment j’avais gagné assez d’argent pour pouvoir relancer mes affaires à Mostaganem», raconte-t-il. Pourquoi autant d’acharnement et de prises de risques pour finir par revenir au bercail ? «C’était peut-être tout simplement pour assouvir une soif de partir, détruire l’interdit et voir ailleurs pour m’enrichir, mais maintenant je n’y pense plus, du moins pour l’instant.»

-Halim Harrag collectiviste

C’est sa deuxième expérience de harga et certainement pas la dernière. Halim vient de quitter la prison El Kasbah d’Oran et ne semble pas traumatisé par cette semaine passée dans les geôles. «On a été interceptés deux heures après avoir quitté le rivage de la Madrague à Aïn Turck, puis procédures de routine, secours des gardes- côtes, remarques désobligeantes des gendarmes, misère et épuisement en prison et enfin le procès et l’amende qu’on ne paiera jamais», raconte-t-il sur un ton presque moqueur. Il poursuit : «On s’est organisés avec les copains du quartier dont deux mineurs, et à dix-neuf, on a regroupé la somme de 1 700 000 DA. Je me suis moi-même déplacé à Cherchell avec quatre de mes copains pour acheter le moteur Yamaha de 60 chevaux à 680 000 DA et l’embarcation de 7 m à 100 000 DA, le GPS à 50 000 DA, le guide qui a assuré la traversée a été payé à 150 000 DA. On a fixé la date deux jours avant en suivant la météo sur Internet.»

Halim a 22 ans et est chômeur depuis quatre ans. Après une formation en informatique qu’il a suivie pour faire plaisir à ses parents, il a travaillé en tant que stagiaire pour une courte durée à raison de 3000 DA par mois. Une somme dérisoire certes, mais l’argent n’est pas sa seule motivation. C’est pour plus de liberté et de joie de vivre qu’il veut partir. Car, explique-t-il, «même si tu gagnes un salaire décent en Algérie, tu ne peux avoir un toit, aspirer au mariage et profiter de la vie qu’après trente ans de dur labeur et encore…»

-Adel Le désespoir du retour !

De tous les harraga rencontrés dans la région d’Oran, Adel est celui qui a le regard le plus sombre. Son obstination à vouloir quitter l’Algérie ne dénote pas de l’espoir comme pour les autres. Mais plutôt d’une question de survie, une nécessité pour combattre le renoncement. Il a 25 ans et dégage une forte lassitude, dans sa posture et dans les mots employés pour raconter son expérience : «Je suis parti en juillet 2009. Treize heures après avoir quitté le rivage de Stidia, on est arrivés en Espagne, et j’ai commencé une nouvelle vie, mais qui n’a pas duré longtemps. J’ai passé un mois à Barcelone puis je me suis dirigé vers la France. En Espagne, c’est difficile de trouver un emploi, la langue complique les choses et la solitude est pesante.

A Bordeaux, tout s’est bien passé. Je vendais des cigarettes, je me faisais jusqu’à 700 euros par jour. J’avais mon appartement, je sortais, vivais, profitais de ma jeunesse, pour moi, c’était la vie rêvée.» Mais le rêve n’a duré que huit mois. Intercepté par les autorités françaises, Adel n’a pu échapper à l’expulsion : «Quand on m’a ramené j’ai pleuré, j’étais désespéré !» Un retour au cauchemar insoutenable, à l’entendre en parler. A Mostaganem, Adel n’a presque rien. Se marier, avoir un bon salaire et s’amuser lui semblent hors de portée. Son quotidien se résume à un désœuvrement qui ne trouve d’autre issue que de retenter encore une fois l’expérience. «Je me suis tissé de nouveaux liens, et j’ai trouvé le moyen de me procurer de l’argent pour repartir et je suis décidé à ne m’arrêter que lorsque j’aurais réussi à atteindre mon but», confirme-t-il.

Les autorités espagnoles ne trouvent aucun écho en Algérie

En l’absence d’accords entre l’Espagne et l’Algérie pour le traitement de la question des harraga, les autorités espagnoles s’étonnent du silence algérien. Le problème se pose pour les harraga interceptés sur les côtes espagnoles, notamment les mineurs, mais aussi et surtout pour les cadavres non identifiés repêchés par leur marine.

Plusieurs représentants espagnols sur le sol algérien, qui ont souhaité gardé l’anonymat, expliquent : «Contrairement aux officiels marocains avec lesquels nous sommes en contact, en Algérie, nous n’avons aucun interlocuteur.

L’Espagne a même proposé d’installer un système d’ADN pour l’identification des dépouilles recueillies, mais l’Algérie n’a donné aucune suite à cette proposition.» L’Algérie, bien décidée à ne pas faire de ce problème une réalité officielle à prendre en charge, semble opter pour une banalisation du phénomène que la procédure juridique à la chaîne qui lui est associée illustre parfaitement.

Source El Watan Fella Bouredji

Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:39

Propos de Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger

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Si l'on ne peut plus rien se dire entr'amis...pour sur les sujets d'intérêt commun n'avanceront pas

Les récentes déclarations de l'ambassadeur français en poste à Alger, M. Xavier Driencourt, qui a livré une interview au quotidien arabophone "Sawt Al Ahrar", tombent comme un cheveu dans la soupe en cette veille de la venue de Jean Pierre Raffarin, l'émissaire du président Nicols Sarkozy. Ce dédoublement de langage tenu par le diplomate français, intrigue et jette le doute sur le vœu de ses responsables qui s'attellent à réchauffer les relations entre les deux pays et renforcer les liens économiques.

A moins d'une quelconque subtilité de la langue française et de celle de la diplomatie, M. Xavier Driencourt affirme, à propos des relations économiques et commerciales entre la France et l'Algérie qu'en sa qualité d'ambassadeur il reçoit beaucoup de patrons et d'hommes d'affaires français venus s'enquérir sur la nature des activités économiques et financières, "je réponds souvent que les conditions d'accès au marché algérien sont très attractives mais compliquées" ! Une phrase qui semble significative compte tenu du manque d'engouement  affichés par les investisseurs français qui "boudent" notre pays. L'ambassadeur français ajoute que dans ses propos tenus à l'adresse de ses compatriotes qu'il conseille de ne pas "penser que nous sommes chez nous" d'afficher  un "comportement modeste" et éviter de venir avec leurs grands sabots.

Il est fait état que "tout ce qu'on doit savoir est que l'Algérie est un pays compliqué sur le plan économique et commercial et de ce fait les investisseurs ne doivent pas penser que le pari est gagné  d'avance, eu égard à la nature de la législation algérienne qui est différente de celle européenne. Et là j'avertis les entreprises (…) que la situation est plus compliquée qu'on ne le pense" !

Défaitisme empreint d'alarmisme, lapsus ou simples précautions, cela n'est pas pour favoriser la venue d'investisseurs français dans notre pays.

Cela n'est sûrement pas  pour attirer, non plus, les operateurs français mais beaucoup plus à les en dissuader. Le lecteur profane croirait cela et penserait que cela va à contrario des vœux de Paris qui n'a de cesse de vouloir relancer la coopération et le partenariat économique avec l'Algérie. D'ailleurs, cela a nécessité plusieurs allées et venues de la part des diplomates et des élus français qui comptent fertiliser le terrain et pouvoir aspirer à une part qu'offre le marché algérien avec tous ses aléas.

La législation ainsi que le régime douanier et fiscal ont été à leur tour le sujet du débat du diplomate, qui considère que les operateurs français ont l'habitude d'opérer dans l'espace européen qui offre un cadre plus libéral exempt de toute contrainte  douanière  et autres procédures compliquées et quand ces entreprises décident d'investir en Algérie elles se trouvent confrontées à un système plus compliqué que celui européen. Grands voyageurs et habiles négociants, les français, qui se sont installés à Macao, à Taipei, Hong Kong, Tunis, Rabat ou Dubaï ont dû connaître le même environnement, hostile, tout autant que le système fiscal français contraignant.

D'ailleurs, beaucoup d'entreprises ont dû recourir à la délocalisation de leurs usines.

Source Le Maghreb A.B.

Le Pèlerin

 

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:28

Et le siège se poursuivit….implacablement….
 

Mais là-haut, au sommet du piton, les cathares virent avec terreur se préparer cette machine, et ils jurèrent de s'opposer, de toutes leurs forces, à la construction de la tour. Pierre Roger de Bellissen dirigeait  les attaques et essayait de mettre le feu au bois. Son  domestique Alzieu de Massabrac, fut gravement blessé  et faillit même rester entre les mains des catho­liques,  mais il put être repris par les siens et conduit au château où le chirurgien Arnaud Rouquier lui sauva la vie. Les assiégés ne purent empêcher la construction de la chatte et de son chariot.

Les assiégés avaient compté sur la neige, le gel et toutes les  rigueurs de  l'hiver pour faire  reculer  leurs  ennemis, comme dans les sièges précédents. Mais, malheureusement pour eux, la température fut douce et il ne tomba presque pas de neige. La chatte fut criblée de pierres et   de   boulets  que   les balistes lançaient depuis les remparts et le donjon.

Montségur tenait toujours...

Peut-être les assiégés auraient fini par décourager les catholiques s'ils n'avaient pas été victimes d'une sorte de trahison entourée de mystère. On a prétendu, en effet, que les paysans des environs, lassés d'un si long siège et de la présence d'un grand nombre de guerriers, facilitèrent l'assaut du pic en guidant un détachement de troupes du roi à travers des sen­tiers difficiles et cachés. Mais il ne paraît pas vraisemblable que les soldats du sénéchal, entourant le château depuis si longtemps, n'aient pas eu plus tôt connaissance de ce chemin. Le sentier en question, qui escalade l'arête du rocher du côté du levant, n'était pas si malaisé qu'on veut bien le croire puisque, pendant le blocus, il fut souvent emprunté par de nombreuses personnes qui apportaient des vivres, par de nou­veaux défenseurs et des messagers qui s'introduisirent dans la forteresse, entre autres : Raymond de Belvèze et Imbert de Salles, ce dernier gendre de Béranger d'Avelanet; Ber­trand de la Bacalaria, ingénieur de Cap-de-Nac, qui vint ra­nimer le courage des assiégés : « Amis, dit-il, je viens de la part du comte Raymond. J'en ai reçu l'ordre de ses bayles mêmes, Sicard Alaman et Bertrand Roca. Courage donc, et si nous tenons encore sept jours, Montségur est sauvé! »
A suivre
Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)
Suite : Une défaite des assiégés envisagée
Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:02

76% des Français ne font plus l'amour le samedi matin à cause de la loi "Darcos"
francaises amour toujours

Depuis que Xavier Darcos, ancien Ministre de l'Education nationale, a supprimé les cours du samedi matin en septembre 2008, certains parents ont été contraints de réduire la fréquence de leurs câlins au cours de ce premier jour du week-end. Ainsi, 76% des personnes en couple ayant des enfants scolarisés de moins de 18 ans regrettent cette loi car elle les prive d'un moment d'intimité, selon un sondage réalisé par Love Intelligence.
Seuls 23% des couples interrogés déclarent que la loi "Darcos" ne change rien à leur vie sexuelle. Le sondage révèle également qu'avant cette loi, pour 57% des couples, le samedi matin était destiné à flemmarder sous la couette pour "une grasse matinée pleine d'intimité", alors qu'il s'agissait d'un moment dédié à une activité en couple pour 18% du panel.
Ce sondage a été réalisé par Love Intelligence entre le 11 décembre 2009 et le 12 janvier 2010 auprès d'internautes en couple ayant des enfants scolarisés de moins de 18 ans. Au total, le sondage a obtenu 3.768 réponses.
Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:00

Humour - La petite pilule bleue et les pantoufles

viagra.jpg 

 

Un homme entre dans une pharmacie.

- Bonjour, je voudrais du Viagra.

- Oui monsieur. Combien en voulez-vous ?

- Oh... Très peu... 5 ou 6 comprimés suffiront parce que je vais les couper en 4.

- Heu... Si je peux me permettre monsieur, j'ai bien peur qu'une si petite dose soit insuffisante pour maintenir une raideur acceptable durant assez longtemps...

- Oh lalala, je vous arrête ! +a n'a rien à voir avec ça ! Moi, j'ai plus de 80 ans et tout ce que je veux, c'est arriver à pisser suffisamment loin pour ne pas mouiller mes pantoufles...

Le Pèlerin

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